DALLAS OU LES GENOCIDES
(Vivian)
Gênée la population décide
Entre Dallas et les Génocides
Un chiffre dans un journal
5,1 millions dans les anales
Génocide d'une guerre mondiale
2 tiers de la population juive dans un canal
À laquelle s'ajoute la destruction bancale
De cinq cent mille Tziganes
Leur erreur ?
Etre nés avec une étiquette
Pour une simple histoire
D'ethnie toute bête
On les a rendus miettes
Traités comme des bêtes
On les a rendus miette
On était censé fêter
L'abolition de l'esclavage
Mais certaines scènes
Ressemblent au moyen âge
On répète le passé
Sans jamais se lasser
Alors que l'on gueulait
Des "plus jamais ça"
En 79 le Cambodge
Se voit supprimer un quart de ses vies
1,7 million de morts sans combat
Et plus de cinq cent mille cadavres
Au Ruanda
Égorgés
À coups de machettes
Des gosses sans famille
Crie encore aujourd'hui famine
Alors
Qu'on ne vienne plus me faire croire
À la belle histoire
Nos problèmes de petits occidentaux
Qui s'acharnent bêtement
Sur leur sort de blaireau
Avec nos 3 ou 4 petits ennuis par-ci par-là
Nos envies de fric, c'est quoi ?
C'est rien qu'une excuse au bonheur
D'être né ici et pas ailleurs...
Et les grands princes
De ce monde en perdition d'humanité
S'amusent à coups d'actions
À foutre la pression
Avec leur monnaie de bouffons
Qui contient à 200%
Le pouvoir
De faire changer le cours de l'histoire
Et chaque matin des costards
Courent à Wall Street
Pour évaluer
Les valeurs marchandes en fuite
Qui sont là pour nous prouver
Notre ruine salée
Gênée la population décide
Entre Dallas et les Génocides
Avachis devant ce meuble parlant
Papa maman et les enfants regardant
La vie des autres en zappant
Mais là-bas la réalité
On peut pas la zaper
L'helvétique arnaque s'est faite retourner
L'UBS voulait éliminer ces papiers
Preuve que la Suisse avait comploté
Avec ces chiens de nazi
Du coup on s'est senti
Aussi mal à l'aise que Bernard Tapis
Les Etats-Unis
Sans donner de répit
Nous sont tombés dessus
Mais j'pense pas que leur pognon
Soit vraiment plus clean non
Quand tu t'fais des tonne de ronds
Avec une pseudo-média-guerre du Golf
Et j'te parle pas de Cuba
Des coups bas
Sur l'économie du rêve américain
Faudrait un instru de deux heures
Pour dénoncer toutes les horreurs
Des banquiers et de leurs erreurs
Chacun sa merde à son niveau
Mais pensons plus souvent
Aux milliers de décédés qui sans s'venter
Passent chaque jour à la télé
Mais les infos en diffuse à tout usage
Vulgarisant chaque soir ces images
Y a plus de cohérence
À peine une guerre commence
Que l'on calcule
L'audience de la souffrance
Et si le nombre de téléspectateurs
N'est pas assez élevé
Les médias ont vite fait d'oublier
1000 morts c'est pas assez
Mais quand une princesse est tuée
C'est le monde entier qui se met à pleurer
Lady dis-moi
Si t'en as pas eu assez comme ça
Crever dans une bagnole à 40 piges
J'veux après 40 balais de prestige !
Y'aurait d'quoi écrire
Sur l'argent sale qui tourne en dépit
Des pauvres, des humiliés, des juifs aigris
L'argent et l'histoire
Font bonne paire dans le bavoir
Du métal et de son pouvoir
Ah si j'avais la force
Un jour je f'rais tout péter
À moins qu'un président y ait déjà pensé...
Gênée la population décide
Entre Dallas et les Génocides
Avachis devant ce meuble parlant
Papa maman et les enfants regardant
La vie des autres en zappant
Mais là-bas la réalité
On peut pas la zaper
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