Je rêve encore

 

(Jean-François Grégoire)

Comme une étoile qui scintille
Sur un trophée d'académie
Comme des yeux qui s'écarquillent
Devant l'enfant que tu chéris
Comme un baiser qui me titille
Là où tu sais quand je faiblis
Comme ton parfum qui m'émoustille
Donnant l'envie d'avoir envie.

J'adore,
J'adore et je t'adore.
J'adore,
J'adore et je t'adore.

Comme un champagne qui pétille
Dans une coupe de Grand Prix.
Comme un oiseau sur sa brindille
Libre de regagner son nid.
Comme un croissant chaud qui croustille
De bon matin au saut du lit.
Comme nos corps qui s'entortillent
Donnant l'envie d'avoir envie.

J'adore,
J'adore et je t'adore.
J'adore,
J'adore et je t'adore.

Mais sache encore...

Comme un marteau sans sa faucille
Qui parle de démocratie.
Comme des brigades qui fusillent
La peur pour redonner la vie.
Comme des grenades sans goupille
Ne blessant plus l'enfant chéri.
Comme des nations sans pupille
Où l'agression serait bannie.
Comme des jumelles qui brillent
Dans un Manhattan rétabli.
Comme une France qui " nazille "
Sauvée par la vox populi.
Comme des frontières ouvrant leurs grilles
Donnant l'envie de voir la vie.

J'en rêve encore...
Quand je m'endors,
J'en rêve encore...

Si notre amour nous émoustille
Au point de concevoir la vie
Et que ton ventre te fourmille
Quand le bonheur nous réunit,
C'est de douceur que je vacille
Près de ton coeur que je chéris
Car sans grenade et sans faucille
Notre enfant aimera la vie.