C’est toujours le même sang Par Jean-Luc

1 et 2
Les sirènes gémissent Une couverture de sang
Gyrophares clairs-obscurs Recouvre le trottoir
Les visages se durcissent Et baigne des innocents
Et les médecins rassurent Aux âmes plongées dans l’noir
Ces regards sans abris Immortel tableau
Immobiles et meurtris Gravé dans ton esprit
Sur le bitume des morts Et dans ta bouche les mots
Une bombe n’a pas d’remort De haine se sont enfuis

Refrain

Qu’importe la couleur de peau C’est toujours le même sang Qui dans les rigoles à flot S’écoule outrageusement L’attentat n’a pas d’âme Et les avaleurs de vie Omettent que dans les larmes Les mots puisent leur survie

3 et 4
Mais quand la haine s’emballe Pour ceux dont la violence
La peur vit sans répit Est la seule jouissance
Les traces que laissent les balles Même le sang n’atteint pas
Raturent la moindre vie L’essence de ces gens là
Tu as peur, tu as froid Les pleurs lavent ta souffrance
Et tu ne comprends pas Avec d'autres en finir
Que ces actes insensés La plume pour seule défense
Restent légitimés Et ne plus rien subir

Refrain

Qu’importe la couleur de peau C’est toujours le même sang Qui dans les rigoles à flot S’écoule outrageusement L’attentat n’a pas d’âme
Et les avaleurs de vie
Omettent que dans les larmes
Les mots puisent leurs survis

5 et 6
Poètes et Journalistes Et mettent à nu les crimes
En clandestinité Les briseurs de pensées
Tiennent tête aux terroristes Qui sous le poids des rimes
Qui voudraient bâillonner Devront capituler
La plume et le papier Ici des femmes sans voile
Où ruissellent lentement Là une foule en silence
Les pleins et déliés Où chaque regard dévoile
Qui façonnent le temps La force de l’innocence

Dernier refrain
Qu’importe la couleur de peau
C’est toujours le même sang
Qui sur les papiers à flot
Dénonce rageusement
Même les mots ont une âme
Et les avaleurs de vie
Omettent que dans les larmes
Les peuples en sortent grandis