Footnotes
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The genre of chanson idiote was launched by Dranem in the Parisian music-halls of the early twentieth century and transformed into an art form by Boby Lapointe in the 1950s and 1960s. Its chief characteristics are word play and sexual innuendo. Realist songs and Georges Brassens are discussed later in this thesis.2
Thierry Séchan, Le Roman de Renaud, Editions du Seuil, Paris, 1989, p. 843
Jean-Paul Colin, Jean-Pierre Mével and Christian Leclère, Dictionnaire de largot, Librairie Larousse, Paris, 19904
See for example Frank Margerin et al., La Bande à Renaud, Editions Delcourt, Paris, 19865
Le Nouvel observateur, 1152, 5-11 December, 1986, p. 266
His critics include the left-wing philosopher Alain Finkielkraut and the right-wing editorialist Louis Pauwels.7
"Auteur par plaisir, compositeur par nécessité, interprète par provocation" Renaud, "Le Zonard déchaîné," concert program, 19808
Peter Hawkins, "How Do You Write about Chanson?" French Cultural Studies, vol. 4, 1, no. 10, February 1993, p. 799
When I interviewed Renaud in 1992, he kindly allowed me to browse through several volumes of press clippings which he had amassed over the years. Many of the articles seemed to rehash, in a somewhat sensationalist manner, the same themes: Renauds use of verlan (a type of backwards slang discussed later in this thesis) his social origins and his attitude towards François Mitterrand. Renaud also had in his possession three maîtrise (honours) theses which I perused with interest but which covered different ground to my own study. One discussed how Renauds songs could be used in the French language classroom, one offered a semiotic analysis of his lyrics, music and performance style, while the other was a linguistic comparison of the slang used by Renaud and by his predecessor Aristide Bruant. Another technical thesis, entitled Etude de stylistique: les chansons de Renaud, was submitted by Nicole Braekman at the Université Libre de Bruxelles in 1985.10
"Were part of the underworld" The opening line of Dominique Granges song La Pègre (May 1968) expressed a position taken up by many soixante-huitards.11
"Aussi loin que je me souvienne, mes parents ont toujours parlé politique à la maison, ont toujours été de gauche, toujours été excédés par les infos" Renaud en liberté, interview with Laurent Boyer for M6, Metropole Television, 199112
"Intellectualisme outrancier . . . ouvriérisme démagogique" Jacques Erwan, Renaud, Seghers, Paris, 1982, p. 1713
Ibid., pp. 15-18; Renaud en liberté14
Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, Editions Anthropos, Paris, 1968. A Marxist sociologist and lecturer at Nanterre, Lefebvre sympathised with the soixante-huitards, despite being associated by the latter with the university system which they were attempting to overthrow.15
"De qui était ce couplet qui lui servait à ponctuer sa marche, et toutes les autres chansons que, dans loccasion, il chantait volontiers? nous lignorons. Qui sait? de lui peut-être. Gavroche dailleurs était au courant de tout le fredonnement populaire en circulation, et il y mêlait son propre gazouillement" Victor Hugo, Les Misérables, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1951,
p. 109616
Renaud is seen by many as Brassenss natural heir. In 1995, he released an acclaimed album entitled Renaud chante Brassens. His musicians played his idols old guitar for the recording, which underlined the continuity between the two singer-songwriters.17
Translation by Charles H. Kerr18
Keith Reader, The May Events in France: Reproductions and Interpretations, MacMillan, Basingstoke, 1993, pp. 31-3219
Louis Chevalier, Classes laborieuses et classes dangereuses à Paris pendant la première moitié du XIXe siècle [1958], Hachette, Paris, 198420
The Grenelle agreements, while guaranteeing substantial wage increases and shorter working hours, did little to encourage a more democratic system of industrial relations or greater participation of workers in management practices. Although they were initially rejected by rank and file strikers and were followed in June by extraordinarily violent clashes between police and workers at factories such as Renault-Flins and Peugeot-Sochaux, they foreshadowed the withdrawal of working-class involvement in the May movement.21
The term blouson noir was used metonymically to refer to youths who wore a type of black biker jacket.22
Henri Lefebvre, Writings on Cities, translated and edited by Eleonore Kofman and Elizabeth Lebas, Blackwell, Oxford, 1996, p. 1823
"Nous pensons que le rôle objectif de larchitecte dans la société capitaliste est de fixer le cadre bâti dune structure oppressive. Pour nous, lexpression le chien de garde de la bourgeoisie nest pas un vain mot. Ceux des architectes qui ont fait du logement dit social, qui ont passé les marchés à lentrepreneur le moins coûteux, qui réduisent la surface des habitats pour diminuer le prix plafond, ceux parmi les urbanistes qui en zonifiant ont renforcé la ségrégation sociale le savent. Comme le savent les lycéens dans leurs lycées-casernes, les malades dans les hôpitaux-prisons" Reproduced by Alain Schnapp and Pierre Vidal-Naquet, Journal de la Commune étudiante: Textes et documents, novembre 1967-juin 1968, Editions du Seuil, Paris, 1969, pp. 806-80724
"Pègre qui sort des bas-fonds de Paris et qui est véritablement enragée, dissimulée derrière les étudiants . . . vomir cette pègre qui la déshonore" Quoted by Patrick Hamon and Hervé Rotman, Génération: 1. Les Années de rêve, Editions du Seuil, Paris, 1987, p. 55025
"La pègre cest ce ramassis de privilégiés qui se cramponnent au pouvoir contre la volonté populaire" Schnapp and Vidal-Naquet, Journal de la Commune étudiante, p. 28726
"Ouvriers, employés, professeurs, étudiants, paysans, nous appartenons tous à ce que le gouvernement ose appeler la pègre" Ibid., p. 28927
Peter Marshall, Demanding the Impossible: A History of Anarchism, Fontana Press, London, 1993, p. 26528
Quoted by Marshall, ibid., pp. 282 and 30429
"Leur volonté de puissance puérile a souvent su sauvegarder une volonté de vivre quasi intacte . . . Si la violence inhérente aux groupes de J.V. [jeunes voyous] cessait de se dépenser en attentats spectaculaires et souvent dérisoires pour atteindre à la poésie des émeutes, le jeu devenant insurrectionnel provoquerait sans doute une réaction en chaîne, une onde de choc qualitative. La plupart des gens sont en effet sensibilisés au désir de vivre authentiquement, au refus des contraintes et des rôles. Il suffit dune étincelle, et dune tactique adéquate. Si les blousons noirs arrivent jamais à une conscience révolutionnaire par la simple analyse de ce quils sont déjà et par la simple exigence dêtre plus, ils détermineront vraisemblablement lépicentre du renversement de perspective. Fédérer leurs groupes serait lacte qui, à la fois, manifesterait cette conscience et la permettrait" Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre à lusage des jeunes générations, Gallimard, Paris, 1967, pp. 251-252. I owe this reference and translation to Brian Rigby, Popular Culture in Modern France: A Study of Cultural Discourse, Routledge, London and New York, 1991, pp. 166-167. However, for claritys sake, I have replaced "teddy boys" with the "blouson noirs" of the original.30
"The struggle against alienation must give words their real meaning and return to them their original power" Reproduced by René Viénet, Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations, Gallimard, Paris, 1968, pp. 291-29231
Guy Debord, La Société du spectacle, Editions Buchet-Chastel, Paris, 196732
The CRS assaulted scores of protesters at the "centre Beaujon," a former hospital tranformed into a detention centre.33
"Jure comme un damné, hante le cabaret, connaît des voleurs, tutoie les filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et na rien de mauvais dans le coeur. Cest quil a dans lâme une perle, linnocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que lhomme est enfant, Dieu veut quil soit innocent" Hugo, Les Misérables, p. 59034
Erwan, Renaud, p. 2135
Not long after Ravachols execution, Emile Henry bombed the Café Terminus at the Gare Saint-Lazare in Paris in retaliation against the "insolent triumphs" of the bourgeoisie. At his trial, he taunted his accusers by insisting that the anarchist movement was an irrepressible force. See Marshall, Demanding the Impossible, p. 43836
Robert Brécy, Florilège de la chanson révolutionnaire de 1789 au Front Populaire, Les Editions Ouvrières, Paris, 1990, pp. 146-14737
"LHumanité ne sera vraiment heureuse que le jour où le dernier bureaucrate aura été pendu avec les tripes du dernier capitaliste" Quoted by Hamon and Rotman, Génération: 1, p. 39438
"Les fous, les nihilistes ou les extrémistes-à-tout prix, nont rien à faire parmi les anarchistes" Schnapp and Vidal-Naquet, Journal de la Commune étudiante, p. 37039
Amoureux de Paname (In love with Paris) was the opening track on Renauds first album, released by Polydor in early 1975.40
"Nous étions partis pour plusieurs années, lexpérience a duré au moins quatre jours. Un des potes en question nous avait convaincus que nous allions nous ressourcer en faisant lamour avec la nature. Deux jours avant le départ, il nous annonce quil emmène sa gonzesse. Pour les soirs où la nature aurait la migraine..." Renaud, Renaud bille en tête, Editions du Seuil, Paris, 1994, p. 8741
Séchan, Le Roman de Renaud, pp. 36-37; Renaud en liberté42
"La bécane, le baston, le casse du siècle . . . pour faire voyou et effrayer les bourgeois" Quoted by Erwan, Renaud, p. 7443
Pierre Merle, Le Blues de largot, Editions du Seuil, Paris, 1990, p. 79. Merle notes that Bertrand Blier recruited three members of Le Café de la Gare, Patrick Dewaere, Miou Miou and Gérard Depardieu, for his 1973 film Les Valseuses, about three zonards on the run from the police.44
Paris Musette, a television documentary produced by Les Films du Village and La Sept/Arte in 1993, covers in detail the history of accordéon-musette.45
"A dû faire vibrer quelque chose dans mes racines" Renaud en liberté46
Coluche was also a member of Le Café de la Gare and went on to become the most famous stand-up comedian in France. Renaud and Coluche formed a close friendship, tragically cut short by the latters death in a motorcycle accident in 1986.47
Jacqueline Herrenschmidt and François Bernheim48
The java was originally a rural folk dance, similar to the waltz.49
"Instrument en harmonie avec les sentiments dun assassin" Quoted by Renaud, "Dictionnaire énervant à feuilleter négligemment pendant lentracte...," 1988
50
Paris Musette51
"Il ny avait quasiment pas de chanteurs ou chansons qui passaient à la télévision de rock, qui utilisaient laccordéon. Cétait encore un instrument tabou, populaire, vulgaire, du peuple . . . avec tout ce que ça a de méprisable" Personal interview52
Erwan, Renaud, p. 2753
Séchan, Le Roman de Renaud, p. 45. Renauds brother notes that ten years later, Renauds first album had become a disque dor twice over.54
Pascal Ory, LEntre-deux-mai: Histoire culturelle de la France, mai 1968-mai 1981, Editions du Seuil, Paris, 1983, p. 10855
"Java, valse musette, tango, Renaud chante comme dans Casque dOr, ce merveilleux film, avec en sus la langue verte de Bruant retrouvée jusque dans les rimes. Il chante mal comme ce nest pas permis, joue de la guitare comme un pied, mais, derrière les musiques approximatives et les textes un peu légers de ce gavroche anarchiste, on sent quelque chose à naître, en marge des grands courants de la chanson daujourdhui. Délibérément rétro dans la forme, mais rétro au bon sens du terme, un rétro qui nous ramène à la chanson populaire du début du siècle" Quoted by Erwan, Renaud,
pp. 34-3556
Adrian Rifkin, "Musical Moments," Yale French Studies, 73, New Haven, 1987, p. 13657
Françoise Choay, "Pensées sur la ville, arts de la ville," in Georges Duby (ed.), Histoire de la France urbaine, vol. 4, Maurice Agulhon (ed.), La Ville de lâge industriel: Le Cycle haussmannien, Editions du Seuil, Paris, 1983, p. 35558
"Banlieue misérable des grandes villes, en partic. de Paris, peuplée de chômeurs, de clochards et de marginaux" Colin, Mével and Leclère, Dictionnaire de largot, p. 67559
Ray Pratt, Rhythm and Resistance: Explorations in the Political Uses of Popular Music, Praeger, New York, 1990, p. 760
Bernard Rouleau, Villages et faubourgs de lAncien Paris: Histoire dun espace urbain, Editions du Seuil, Paris, 1985, p. 28761
Quoted by Jacques Rancière, "Good Times or Pleasure at the Barriers," in Adrian Rifkin and Roger Thomas (eds), Voices of the People: The Social Life of La Sociale at the End of the Second Empire, Routledge and Kegan Paul Ltd, London, 1988, p. 8862
Bruant copiously insulted the wealthier members of his audience, but this was as much a contrived (and highly profitable) marketing gimmick as an expression of genuine contempt.63
Richard Sonn, "Language, Crime and Class: The Popular Culture of French Anarchism in the 1890s," Historical Reflections, 1984, 11 (3), p. 36964
"Le courant réaliste assume le rôle de tragédie comme le courant comique celui de la farce. Mais cette expression dabord dramatique des rejetés de la société devient avec le musette le signal de la fête pour la nouvelle famille prolétaire. Ainsi le courant réaliste est-il à la fois un facteur dINTEGRATION DE MARGINAL (folklorisé donc moins inquiétant) et un facteur de STRUCTURATION DUN NOUVEAU GROUPE SOCIAL. Chanson réaliste et accordéon musette sont surtout restés les symboles du Paris populaire" Chantal Brunschwig, "Courants de chanson et mutations sociales," Proceedings of the Annual Meeting of the Western Society for French History, 15, Northern Arizona University, Flagstaff, 1988, p. 1765
Charles Rearick, The French in Love and War: Popular Culture in the Era of the World Wars, Yale University Press, New Haven, 1997, p. 10866
Colin, Mével and Leclère, Dictionnaire de largot, pp. 112 and 272; Alexis Bernier and François Buot, LEsprit des seventies, Bernard Grasset, Paris, 1994, pp. 51-5367
Michelle Perrot, "Dans la France de la Belle Epoque, les Apaches, premières bandes de jeunes," in Les Marginaux et les exclus dans lhistoire, Cahiers Jussieu no. 5, Université Paris 7, Union Générale dEditions, Paris, 1979, p. 39168
"Grand bal populaire animé par Marcel Azzola et Aimable" Quoted by André Halimi, Le Show-biz et la politique, Editions Ramsay, Paris, 1987, pp. 16-17. Ironically, Azzola later played as a session musician on Renauds third album (1979). He is interviewed at length in Paris Musette.69
Colin, Mével and Leclère, Dictionnaire de largot, p. 39170
Michelle Perrot, "Dans la France de la Belle Epoque, les Apaches, " pp. 393-39471
David Caute, The Year of the Barricades: A Journey through 1968, Harper and Row, New York, 1988, pp. 265-26672
"Si lon se réfère à lidéologie quexpriment ses textes et que confirment la plupart de ses déclarations et de ses actes, il est tout de même un domaine où une contradiction flagrante apparaît: la conception de la femme dans ses chansons est loin dêtre toujours progressiste" Erwan, Renaud, p. 5773
"Le retour à la nature, parce quil ninscrit pas la revendication écologique dans le cadre de la lutte pour le socialisme, rêve dune utopique marche arrière de lhistoire, dun havre de paix sans lutte, dun oasis, dun weekend prolongé. Et cest pourquoi le commerce sen est vite emparé et en a fait une affaire très rentable" Michel Gheude and Richard Kalisz, Il y a folklore et folklore, Editions Vie Ouvrière, Paris, 1977, p. 5674
"La qualité de la vie dans les villes en y réduisant les densités excessives, en empêchant la prolifération des tours, en sauvegardant tous les espaces verts urbains, publics ou privés, et en établissant un plan de dix ans pour donner à chaque agglomération au moins 10m2 de parcs et de jardins publics par personne" Quoted by Bernard Marchand, Paris, histoire dune ville: XIXe-XXe siècle, Editions du Seuil, Paris, 1993, p. 32375
"Déteste la campagne . . . et prend la ville son milieu de vie comme elle est: Nous aimons Londres, les blocs, le béton, confie Joe Strummer" Paul Yonnet, Jeux, modes et masses: La Société française et le moderne 1945-1985, Gallimard, Paris, 1985, pp. 172-173. Joe Strummer was the lead singer of British punk band The Clash.76
The OAS (Organisation de lArmée Secrète) was a terrorist military organisation which supported French rule in Algeria.77
Dominique Sanchez and Thierry Séchan, Renaud: LAlbum, Messidor, Paris, 1987, p. 7; Renaud en liberté. Like most of the French population, Renaud would not have known when he wrote Hexagone that the Chief of Police in 1962, Maurice Papon, had also been responsible for the deportation of Jews from the Bordeaux region to the Nazi death camps during the German Occupation: Le Canard enchaîné published the first revelations about Papons past in 1981.78
Bernier and Buot, LEsprit des seventies, pp. 54-5579
Edouard de Blaye, Franco and the Politics of Spain [1974], translated by Brian Pearce, Penguin, Middlesex, England, 1976, p. 365; Stanley G. Payne, The Franco Regime, 1936-1975, The University of Wisconsin Press, Wisconsin, 1987, p. 596. Puig Antichs execution has been interpreted as a retaliatory measure both against the assassination of Spanish Prime Minister Carrero Blanco by the ETA in December 1973 and against the Catalan regionalist movement in general.80
This was a period when it was still possible for a collaborationist like the former head of the Lyons militia, Paul Touvier, to receive a discreet Presidential pardon (1971).81
For example, Montéhuss La Vérité en marche: "Jaccus la classe ouvrière / De npas se soutnir / Elle regard trop en arrière / Au lieu dvoir lavenir / Allons, peuple, du courage / Lève ton drapeau / Abolis ton esclavage / Nsois plus un troupeau" ("I accuse the working classes / Of not supporting each other / They look too much to the past / Instead of seeing the future / Come on people, be brave / Raise your flag / Abolish your slavery / Stop behaving like sheep")82
"Les Chiliens ont vécu le problème bien théorique en France pour le moment mais qui pourrait ne pas le rester du passage légal et pacifique vers le socialisme. Cette expérience, ils lont faite, aussi, pour nous" Jean Daniel, "Le Chili cest aussi un peu la France," Le Nouvel observateur, 462, 17-23 September 1973, p. 2083
"Il y avait une semaine dont on pouvait profiter. Le gouvernement français sen est bien gardé: plus le fascisme chilien commet des crimes, plus, selon lui, les Français auront peur des conséquences dune victoire de lUnion de la gauche. Ce calcul sordide donne la nausée" Jean Daniel, "LEtat français et le régime chilien," Le Nouvel observateur, 463, 24-30 September 1973, p. 2084
"En septembre 1973, les militaires chiliens brisent à coups de crosse de fusil les doigts de Victor Jarra [sic], chanteur de lUnité Populaire, partisan dAllende, puis lui tranchent les mains à la hache avant de lexécuter dune rafale de mitraillette" Renaud, preface to Claude Fleouter, Un Siècle de chansons, Presses Universitaires de France, Paris, 1988, p. vii85
James Corbett, Through French Windows: An Introduction to France in the Nineties, The University of Michigan Press, Ann Arbor, 1994, p. 20686
The tiercé is a bet placed on a horse race and is similar to our trifecta.87
"Le 31 mars 1974, après vingt ans dexistence, le pari tiercé (couru sur lhippodrome dAuteuil) bat un nouveau record denjeux: 90 millions et demi de francs" Yonnet, Jeux, modes et masses, p. 1788
Ibid., p. 1889
François Schlosser, "Allemagne dangereuse..., " Le Nouvel observateur, 459, 27 August-2 September 1973, pp. 27-2990
Encyclopaedia Universalis, corpus 18, Encyclopaedia Universalis France S.A., Paris, 1993,
p. 78891
These lines resonate with the chorus of Georges Brassenss Le Roi (1972): "Il y a peu de chances qu'on / Détrône le roi des cons" ("Theres little chance of / Dethroning the king of dickheads")92
"La vraie musique révolutionnaire nest pas celle qui dit la révolution, mais celle qui en parle comme un manque" Quoted by Pierre-Albert Castanet, "Les Années 1968: Les Mouvances dune révolution socio-culturelle populaire," in Antoine Hennion (ed.), 1789-1989: Musique, histoire, démocratie: Colloque international organisé par Vibrations et lIASPM, Paris, 17-20 juillet 1989, Editions de la Maison des Sciences de lHomme, Paris, 1992, p. 14593
"En 1975 sinterrompt ce récit commencé à laube des années soixante. Nous le pressentions lorsque nous menions nos interminables entretiens avec les héros de cette histoire. Deux-mêmes, ils achevaient leur confession vers ce point de bascule où laventure collective, diverse mais portée par le même souffle, sétiole en destins individuels. Litinéraire de dégagement a revêtu des formes multiples: le retour à soi, à la famille, aux enfants, linsertion professionnelle, lanalyse, létude, la vie associative, la religion . . . A la braderie du siècle, les idéologies obsolètes se sont retrouvées en solde" Hervé Hamon and Patrick Rotman, Génération: 2. Les Années de poudre, Editions du Seuil, Paris, 1988, p. 61794
Renaud was still performing Hexagone in public as recently as 1995 and even thought of using it as a model for a new song about the twelve member countries of the European Union. In 1998 he released an updated version of Hexagone with rap artist Doc Gynéco entitled LHexagonal.95
Renaud en liberté; Personal interview96
Corbett, Through French Windows, p. 20697
For this recital, Renaud was accompanied on accordion by Jo Maurage.98
"Léclecticisme du répertoire laissa lauditoire extrêmement perplexe" Séchan, Le Roman de Renaud, p. 5099
Bernier and Buot write in LEsprit des seventies that "les gauchistes naiment pas le rocknroll" ("leftists dont like rock and roll"), p. 44100
This became known as the "circulaire Guichard," after the name of its author, Olivier Guichard.101
"Le temps du béton à nimporte quel prix est fini" Quoted by Marchand, Paris, histoire dune ville, p. 326102
"Michel Poniatowski, ministre de lIntérieur et ami intime du Président, recommanda une réduction des équipements publics dans la région parisienne afin de tarir les migrations vers Paris. Il sagissait, sans oser le dire, de laisser péricliter la capitale afin den détourner les provinciaux et peut-être les Parisiens eux-mêmes" Ibid., p. 330103
"La crise des grands ensembles se cristallise . . . dans les années 1970, autour des problèmes dadolescents" Jacques Brun and Marcel Roncayolo, "Formes et paysages," in Duby (ed.), Histoire de la France urbaine, Vol. 5, Marcel Roncayolo (ed.), La Ville aujourdhui: Croissance urbaine et crise du citadin, Editions du Seuil, Paris, 1985, p. 345104
For more on the fascinating evolution of the term zone and its derivatives, see Colin, Mével and Leclère, Dictionnaire de largot, pp. 674-675 and Dictionnaire historique, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992, p. 2303105
Guy Sitbon, "Leur pote Renaud...," Le Nouvel observateur, 802, 24-30 March 1980, p. 46106
"Reportages chantés" Jacques Erwan, "Renaud, chanteur énervant, " Paroles et musiques, March 1986, p. 25107
Caute, The Year of the Barricades, pp. 214-215108
"Je me sens musicalement proche de personne mais, enfin, plus proche dun courant folk que dun courant rock, et aussi plus proche dun courant assez vague qui est la chanson française, qui est musicalement pas très défini, qui pique un peu à toutes sortes de musique: cest pas du folk, cest pas du rock, cest pas de la variété au sens péjoratif, cest de la chanson française . . . ça privilégie la mélodie et les arrangements pas trop aggressifs et pas trop envahissants" Personal interview109 The term loubard is synonymous with zonard.
110 Colin, Mével and Leclère, Dictionnaire de largot, p. 177; Collins Robert Comprehensive French-English Dictionary, HarperCollins Publishers and Dictionnaires Le Robert, Glasgow and Paris, 1995, p. 219
111 Chevalier, Classes laborieuses et classes dangereuses, pp. 187-194
112 "Paris a un enfant et la forêt un oiseau; loiseau sappelle le moineau; lenfant sappelle le gamin. Accouplez ces deux idées qui contiennent, lune toute la fournaise, lautre toute laurore, choquez ces étincelles, Paris, lenfance; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute . . . Si lon demandait à lénorme ville: Quest-ce que cest que cela? elle répondrait: Cest mon petit" Hugo, Les Misérables, p. 590
113 Séchan, Le Roman de Renaud, pp. 54-55
114 "Pour les loubards, les vrais, Renaud est un usurpateur, qui va quérir à Bobino (1980) les bravos dun public petit-bourgeois qui repart rassuré" Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet and Jean-Claude Klein, Cent ans de chanson française, Editions du Seuil, Paris, p. 326
115 "Jsuis pas né avec un blouson dcuir, jai décidé un jour den porter un. Parce que jsuis bien avec les voyous: ils mfont marrer, y mfascinent dans ce quils ont et que jai pas, ils sont fous! Et toute cette violence! Moi qui suis pas violent parce que jai pas le physique pour lêtre. Pour être violent, il faut être soit barge soit fort: barge, je lai jamais été beaucoup, et fort, je lai jamais été du tout . . . Mais, mentalement, jsuis comme eux: jai la même révolte queux, mais peut-être que jaime plus la vie queux . . . Jsuis plutôt quelquun de doux et qui respecte les autres, jsuis même parfois fleur bleue, jaime ce qui est romantique. Alors, il faut bien quil y ait le contre-pied, que je défoule ma violence quelque part et que jexprime ma révolte: cest essentiellement dans mes chansons" Quoted by Erwan, Renaud, p. 74
116 "Comme sil fallait vivre dans la misère pour la dénoncer!" "Renaud: Je ne suis pas le valet de Tonton, " interview with Sacha Reins, Elle, 2 December, 1991, p. 70
117 "Relais contesté du pouvoir impersonnel de loffice immobilier gérant de limmeuble, figure à la fois impuissante et mal aimée dune autorité répressive et dun moralisme rigide" Jean-Claude Chamboredon, Michel Coste and Marcel Roncayolo, "Populations et pratiques urbaines," in Duby (ed.), Histoire de la France urbaine, Vol. 5, p. 468
118 Colin, Mével and Leclère, Dictionnaire de largot, p. 38
119 "Même dans les grands ensembles sélectifs de la deuxième génération, les nuances sociales, plus ou moins voilées dans la tradition urbaine ou mêlées par la multiplicité des signes, prennent ici une sorte de netteté caricaturale" Brun and Roncayolo, "Formes et paysages,"
p. 343120 The radical newspaper "Libé," or Libération, founded in 1973, pursued a rigorously egalitarian philosophy and provided former soixante-huitards with a forum for protest throughout the 1970s.
121 See for example the video of his 1986 concert at Le Zénith, La Chetron sauvage, Virgin, 1986
122 This pun is impossible to translate into English.
123 These are no doubt pro-choice rallies: the Veil laws legalising abortion had only recently been made permanent when Renaud wrote Dans mon HLM.
124 "Je donnerais des milliers de pages sur la sociologie urbaine contre Mon HLM [sic] de Renaud" Quoted by Séchan, Le Roman de Renaud, p. 95
125 "Cest à la représentation théâtrale quil incombe ici de combattre les images de désagrégation, mais aussi la solitude, le racisme, la dégradation de lenvironnement en révélant les potentialités dun monde que lon croyait sans espoir et en construisant de par lacte théâtral même des valeurs nouvelles: solidarité, complémentarité, réhabilitation des lieux . . . [il sagit de] lutter contre ces effets tout en combattant limage négative que la banlieue porte désormais sur elle-même, adhérent dautant plus volontiers aux représentations négatives venues dailleurs quelles correspondent à un mal de vivre réel qui ne tient en rien du fantasme" Noëlle Gérôme, Danielle Tartakowsky and Claude Willard (eds), La Banlieue en fête: De La marginalité urbaine à lidentité culturelle, Presses Universitaires de France, Saint-Denis, 1988, p. 17
126 "La jeunesse des banlieues se reconnaît aujourdhui dans les chansons de Renaud et de quelques autres" Ibid., pp. 19-20
127 "Deux réverbères brisés coup sur coup, cette chanson chantée à tue-tête, cela était beaucoup pour des rues si poltronnes, qui ont envie de dormir au coucher du soleil . . . Il était clair que lHydre de lAnarchie était sortie de sa boîte et quelle se démenait dans le quartier" Hugo, Les Misérables,
pp. 1189-1190128 "Il suffit quil soit là, avec son rayonnement de bonheur, avec sa puissance denthousiasme et de joie, avec son battement de mains qui ressemble à un battement dailes, pour que cette cale étroite, fétide, obscure, sordide, malsaine, hideuse, abominable, se nomme le Paradis" Ibid.,
p. 593129 At the end of each of his adventures, Lucky Luke rides off into the sunset singing "Im a poor lonesome cowboy..." Renauds franglais also produces a deliberate and humorous mistranslation of the expression se fendre la gueule, which means "to split ones sides laughing."
130 See for example Jean Monod, Les Barjots, Julliard, Paris, 1968; Philippe Robert and Pierre Lascoumes, Les Bandes dadolescents: Une Théorie de la ségrégation, Les Editions Ouvrières, Paris, 1974
131 Jacques Seebacher, "Le Tombeau de Gavroche ou Magnitudo Parvuli," in Anne Ubersfeld and Guy Rosa (eds), Lire "Les Misérables," Libraire José Corti, Paris, 1985, p. 196
132 Jerrold E. Seigel, Bohemian Paris: Culture, Politics and the Boudaries of Bourgeois Life 1830-1930, Viking, New York, p. 218
133 This was illustrated by the nicknames of the two most celebrated realist singers, "la môme Pervenche" (Fréhels first stage name) and "la môme Piaf." Chirpy and resilient, but also vulnerable and diminutive in size, the moineau or piaf in particular embodied both the freedom and suffering of life in the zone.
134 Michel de Certeau, La Prise de parole, Desclée de Brouwer, Paris, 1968
135 According to Renaud, he wrote Laisse béton "en une demi-heure sur une table de resto" ("in half an hour at a table in a restaurant"). Quoted by Jacques Bertin, Chantes toujours, tu mintéresses, Editions du Seuil, Paris, 1982, p. 130
136 "La France non-profonde, enorgueillie dêtre mise en scène et en paroles dans une chanson, fredonne dans lextase. Celle des profondeurs découvre médusée que le béton peut être autre chose quun agglomérat de cailloux, de gravier et de sable" Sanchez and Séchan, Renaud: LAlbum, p. 18
137 Erwan, Renaud, p. 9
138 "Laid, douteux, voire inquiétant" An uncommon word in 1977, craignoss or craignos is further described by Colin, Mével and Leclère as "un mot très branché des années 80, malaisé à dater et à définir précisément" ("a very trendy word of the 1980s, difficult to date or define precisely"), Dictionnaire de largot, p. 173
139 "La fantaisie souveraine que proclame largot puisque, au-delà de sa vocation au secret, de ses innombrables racines, de la nécessité où il est de combler des secteurs négligés ou méprisés par le vocabulaire académique, il se nourrit surtout dune superbe et savoureuse volupté de conter" Alphonse Boudard, Preface to Colin, Mével and Leclère, Dictionnaire de largot,
pp. ix-x140 "La Porte dOrléans... La Porte dO, léquivalent linguistique du Belleville de jadis, avec son débordement sur la nationale 20, la Vache-Noire! Tous ces quartiers douteux, goûteux du jargon largonji des anges mauvais... Un garçon témoin redéboule, il remet tout à coup la pendule à lheure, dun tour de cadran. Renaud est un chanteur territorial. Il ninvente pas la matière de sa langue, il la vole... Cest là quil crée létonnement, par ce vieux mouvement dappropriation beaucoup plus difficile quil ny paraît sous lillusoire évidence. Cest là quil faut être vraiment, mais vraiment très fort! En plus du talent, je veux dire. Pour que ce soit juste au quart de poil démotion près. En plus de tout il faut la langue comme personne. Comme un couteau!... Linvention vient après. Lart et la manière, le jus personnel. La tendresse, et la haine aussi..." Duneton, preface to Renaud, Le Temps des noyaux, pp. 8-9
141 Argot is usually attributed with one or more of the following functions: to maintain secrecy; to provide terms for objects or concepts peculiar to a given profession; to foster group cohesion; to allow its speakers to express themselves in a subversive or playful way. The last function certainly seems the most important in Renauds songs.
142 "Ils nous font chier avec largot. On prend la langue quon peut, on la tortille comme on peut, elle jouit ou ne jouit pas. Voltaire me fait jouir, Bruant aussi. Cest la pageot qui compte, pas le dictionnaire" Quoted by Jacques Cellard, Anthologie de la littérature argotique des origines à nos jours, Editions Mazarine, Paris, 1985, pp. 7-8
143 "Hélas pour les tireurs, descendants des tire-laine, la France sest mise à étudier ses cités. Des chanteurs comme Lavillliers, Higelin, Renaud, des dessinateurs comme Margerin, parmi dautres, ont popularisé et poétisé la zone, ses moeurs, sa langue. Dargot de malfaiteurs le verlan est devenu langue dadolescents, reprise façon mode par les publicitaires, voire par des personnalités du monde du spectacle ou de la politique" Vivienne Mela, "Parler verlan: Règles et usages," Langage et société, 45, September 1988, p. 47
144 The term arabe, for example, became beur and then rebeu.
145 "Lemploi dun mot de verlan, si anodin soit-il, marque toujours son locuteur comme marginal (dans le sens très large du terme) par rapport aux valeurs établies" Ibid., p. 70
146 "Le discours du branché des années quatre-vingt . . . se situe en général entre des intonations à la Renaud, et des dialogues qui seraient signés Michel Blanc, première époque" Merle, Le Blues de largot, p. 77. Michel Blanc was prominent in the café-théâtre scene and went on to become a well-known comic actor. He also wrote and directed several films, including Viens chez moi, jhabite chez une copine (1981), for which Renaud wrote the theme song, and Marche à lombre (1984), which took its title from one of Renauds best-known songs.
147 "La nouveauté cest que la langue de Renaud devient très vite la langue à tout le monde . . . de nos jours, par exemple dans la jeunesse, tout le monde parle, ou du moins comprend plus ou moins de la même manière . . . En ce sens on peut dire que Renaud est le premier authentique chanteur populaire de toute la nation. Cest la raison je ne crois pas me tromper beaucoup de cet engouement spécial qui sest emparé du public, lequel se trouve envahi dune émotion, dune joyeuse reconnaissance à légard du chanteur poète. Cest aussi la cause, en revers, des haines très sérieuses quil suscite; des mépris, des sarcasmes . . . Comment sétonner que Renaud soit un chanteur énervant? Il répand aux quatres coins de lHexagone le langage des banlieues! Encore un fauteur de troubles. comme avant 14!..." Duneton, preface to Renaud, Le Temps des noyaux, pp. 11 and 14. "Chanteur énervant" or "irritating singer" is one of many nicknames which Renaud has invented for himself.
148 Sonn, "Language, Crime and Class," p. 370
149 This line alludes to the opposite assertion made by the narrator of Daniel Balavoines 1978 song Le Chanteur: "Jsuis chanteur, je chante pour mes copains"
150 "Ceux qui parlent de révolution et de luttes des classes sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce quil y a de subversif dans lamour et de positif dans le refus des contraintes, ceux-là ont dans la bouche un cadavre" Schnapp and Vidal-Naquet, Journal de la Commune étudiante, p. 618
151 "Les jeunes Parisiens et banlieusards ainsi que des familles entières se bousculent chaque soir pour applaudir leur idole. Avide dobserver ce que lon commence déjà à appeler le phénomène Renaud, le Tout-Paris défile à Bobino . . . La presse, elle, se montre dune rare unanimité dans léloge . . . tous les journaux saccordent pour célébrer le talent original de Renaud. Mais celui-ci sinterroge: Est-ce que je suis aussi peu dangereux que ça pour que je neffraie personne avec mes textes? Ou bien, dire du bien de moi, est-ce leur façon de me récupérer aux gens qui sont censés de pas maimer? On peut, en effet, légitimement se poser la question" Erwan, Renaud, p. 40
152 "Si jécris des chansons, cest que jai envie que les gens les entendent: au début, ils étaient cinq dans les chambres de bonne et, maintenant, ils sont des centaines de milliers. Pour que lon connaisse mes chansons, il faut que jme serve des moyens qui, de nos jours, sont mis à la disposition des artistes pour diffuser leur oeuvre. Quitte à mfaire avoir... Les gens qui aiment bien mes chansons et qui mreprochent dêtre chez Polydor et de passer à la télé, il les connaîtraient pas si javais refusé ces moyens-là..." Quoted by Erwan, ibid., p. 57
153 "Notre société est démocratique, spectaculaire et capitaliste . . . Je critique cette société, on mautorise à le faire, ces critiques deviennent un produit de consommation. Ça entraîne un brassage dargent, des intérêts économiques énormes et, au bout du compte, je ne suis devenu quun maillon de cette nébuleuse. Philosophiquement, je serais peut-être plus à laise si je chantais dans des sous-sols à labri des oreilles, des bravos et de largent. Une création artistique, même sil sagit dune critique de la société, devient produit dès quelle est sur un support. Cest le système qui est très malin jusque dans ses contradictions. Bossuet disait: On ne permet de dire quà celui qui ne peut rien. Cest sûrement mon cas..." "Renaud: Je ne suis pas le valet de Tonton, " p. 72
154 Brunschwig, Calvet and Klein, Cent ans de chanson française, p. 175
155 Coluche was an official candidate in the first round of what he humorously described as "les érections pestilentielles."
156 "Jai envie de dire dabord que jai voté. Pourtant, pour un anar, voter cest choisir son maître, faire le jeu du pouvoir et participer à cette mascarade de démocratie où lon remplace un bouffon par un clown. Mais, même si mon bulletin de vote navait servi quà contribuer à la libération de Knobelspiess, je ne regretterais pas davoir voté à gauche. Dans Où cest qujai mis mon flingue? javais appelé à labstention: jla renie pas, mais jdis que cétait une chanson dhumeur écrite sans humour. Sur un coup dcoeur" Quoted by Erwan, Renaud, p. 54. Roger Knobelspiess, described by Aymar du Chatenet and Bertrand Coq as the "truand chéri de la gauche caviar" ("darling hoodlum of the chardonnay-drinking Left") and "recordman des grâces présidentielles" ("record holder of presidential pardons"), was sentenced in October 1981 to five years in prison for a series of armed robberies. He received a presidential pardon almost immediately, but resumed his criminal career the following year. See Aymar du Chatenet and Bertrand Coq, Mitterrand de a à z, Editions Albin Michel, Paris, 1995, pp. 206-208
157 For example, Peter Marshall writes of Bakunin, "While he was in theory a determined abstentionist from politics, in the particular circumstances of Italy and Spain at the time of the Paris Commune, he advised members of his Alliance to become deputies or help the socialist parties. He held that the most imperfect republic would always be preferable to the most enlightened monarchy", Demanding the Impossible, p. 297
158 "Le fusil de chasse et même la charge de plastic" Elisabeth Schemla, "Les Sacrifiés de Longwy," Le Nouvel observateur, 739, 8-14 January 1979, p. 42
159 "Une fête New Wave (groupe Hard Autonome) contre la hausse des prix, des loyers et autres impôts indirects" Reproduced by Jacqueline Rémy and Eric Schmoll in "Saint-Lazare: des autonomes en vitrine," LExpress, 1437, 27 January 1979, p. 63
160 "Née en 1976 en France, lautonomie, cétait dabord cest encore un état desprit, un concept flou, le point de rencontre de malaises divers. Déçus par un gauchisme quils qualifient maintenant de rétro, des squatters, de jeunes chômeurs, des étudiants fauchés, des paumés, des révoltés sans révolte, se sont tour à tour revendiqués autonomes. Lautonomie, cétait le refus du dogmatisme, de lorganisation hiérarchisée, et la justification du passage à lacte. Reprenant à leur manière le slogan de Vive la révolution, ce courant maoïste qui voulait Tout, tout de suite, ils ont décidé de se servir, en fonction de nos besoins, disent-ils, de cette société qui nous impose une violence quotidienne " Ibid., p. 62
161 Jean Daniel, among others, believed that the judiciary had acted unprofessionally in their determination to make an example of the accused. See his editorial, "Ce qui se passe dans la tête des juges," Le Nouvel observateur, 758, 21-27 May 1979, p. 37
162 In 1980 alone the same year in which Renaud wrote Où cest qujai mis mon flingue? the Basque separatist movement Euskadi ta Askatasuna (ETA) carried out ninety-three political assassinations.
163 Irène Allier, "Mesrine tout terrain," Le Nouvel observateur, 769, 6-12 August 1979, p. 20
164 Séchan, Le Roman de Renaud, p. 60
165 "A sa manière, brutale, entière, dune seule pièce, Pierre Goldman était le plus pur dentre nous. Celui qui avait été jusquau bout de ses fantômes. Jusquau bout de ses fantasmes. Pour dautres, cétait des thèmes littéraires. Pour lui, une écorchure. Pour dautres encore, un thème de salon, pour lui une tragédie... Avant 68, nous parlions de la guérilla: il a fait partie du petit groupe qui y est parti. Dans notre désespoir dentrer dans une révolution qui soit la nôtre, nous évoquions notre quête daction sur le mode de la délinquance. Pierre a fait des agressions à main armée. Et nous, nous le regardions. De loin en loin, ne sachant pas alors quils explorait pour nous lhorizon dune génération qui craignait plus que tout de finir perdue" Quoted by Hamon and Rotman, Génération: 2, p. 657
166 Hugo, Les Misérables, pp. 1240-1241
167 Baaders prestige was heightened when Sartre visited him in prison in December 1974. Although Sartre rejected anarchism as a workable social system, he supported the notion of violent revolt.
168 "Un Gavroche de lan 2000 savamment confectionné par le show business" Sanchez and Séchan, LAlbum de Renaud, p. 106. Sanchez confesses to having been the author in question.
169 Lefebvre, Writings on Cities, pp. 36-37
170 Seigel, Bohemian Paris, p. 23
171 Marshall, Demanding the Impossible, p. 434
172 Maurice Agulhon, "Les Citadins et la politique," in Duby (ed.), Histoire de la France urbaine,
Vol. 4, p. 587173 Le Temps des cerises, written by Clément in 1866 and put to music by Antoine Renard in 1868, was a love song which acquired revolutionary connotations after Clément dedicated it in 1885 to "Louise," a nurse who had brought supplies to the barricades during the Commune.
174 Renaud, Dès que le vent soufflera (1983)
175 Hamon and Rotman, Génération: 1, p. 545
176 "Souvent, je rencontre des journalistes qui disent que je suis le porte-parole des banlieues. Je lai peut-être été sans le vouloir il y a dix ans . . . maintenant, je me sens totalement déconnecté avec les jeunes des banlieues. Quand je vais en banlieue maintenant . . . jai peur. Maintenant, cest le ghetto, cest le Bronx . . . Longtemps jai cru aussi que les voyous étaient des héros, étaient tous des Robin des bois ou des Zorro. Et [maintenant], je crois quil y a la même proportion dordures chez les voyous que chez les flics. Ils ont peut-être plus dexcuses de devenir violents, haineux, de rejeter les autres" Personal interview
177 Ibid.
178 The "little yellow hand" was the logo of SOS-Racisme; inscribed on its palm was the phrase "touche pas à mon pote!" ("dont touch my mate!"). The term "zomblou" is verlan for blouson (jacket).
179 Lefebvre, Writings on Cities, p. 53