4.1.1        Analyse de « Hexagone »

Chanson sortie sur son premier album en 1975, elle dépeint le peuple français en douze couplets, un par mois.

Premier couplet, mois de janvier. Renaud trouve que la France n’évolue pas beaucoup, que les mentalités sont toujours les mêmes.

Deuxième couplet, mois de février. Il fait référence aux événements de Charonne. En effet, le 8 février 1962 a eu lieu à Paris une importante manifestation de protestation contre les attentats de l'OAS (Organisation de l’armée secrète ). Ce rassemblement interdit par la Préfecture fut réprimé par la police, provoquant la mort de neuf manifestants.

Lors du troisième couplet Renaud parle de la peine de mort et rappelle aux Français qu’à la sortie du disque, la peine de mort est toujours en vigueur dans le pays.

Mois d’avril, il se moque du fameux dicton, "En avril ne te découvre pas d’un fil".

Cinquième couplet, mois de mai. L’enfant de Paris parle de l’année 1968, des milliers de personnes qui voulaient renverser le pouvoir et, finalement, la Droite fut réélue.

Mois de juin, Renaud nous ramène en 1945, pour rappeler que lors du débarquement, il n’y avait pas énormément de Français actifs dans les combats.

Au mois de juillet, la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Révolution qui selon l’auteur, n’a pas changé grand-chose en France.

Le mois d’août est synonyme de vacances, c’est selon Renaud le mois qui est utilisé pour calmer les esprits, pour endormir les ouvriers par des congés payés.

Au mois de septembre, il fait référence à l’arrivée du Général Augusto Pinochet le 11 septembre 1973, une prise de pouvoir accompagnée de violents affrontements.

Les trois derniers mois de l’année, octobre, novembre et décembre, sont consacrés à la société de consommation En effet, il évoque le salon de l’auto, l’exportation du vin français, le loto, la télé, toutes ces choses faites pour endormir les personnes, pour les garder dans leur petit cocon.

Durant toute la chanson, il met en avant que la France est un pays où il y a une grande présence policière, où les gens suivent les décisions sans protester.

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