(Renaud Séchan)
Il s'app'lait
Ravachol, c'était un anarchiste
Qu'avait des idées folles, des idées terroristes.
Il fabriquait des bombes et les faisait sauter
Pour emmerder le monde, les bourgeois, les curés.
A la porte
des banques, dans les commissariats,
Ça f'sait un double-bang, j'aurais aimé voir ça.
Mais un jour il fut trahi par sa meilleure amie,
Livré à la police, la prétendue justice.
Au cours
de son procès, il déclara notamment
N'avoir tué aucun innocent,
Vu qu'il n'avait frappé que la bourgeoisie,
Que les flics, les curés, les fonctionnaires pourris.
Mais le
juge dit : Ravachol, on a trop discuté,
Tu n'as plus la parole, maint'nant on va trancher !
Devant la guillotine, il cita, ben voyons,
Le camarade Bakounine et l'camarade Proudhon :
Si tu
veux être heureux, pends ton propriétaire,
Coupe les curés en deux, tue les p'tits fonctionnaires !
Son exemple fut suivi quelques années plus tard
Par Emile Henry, autre ennemi du pouvoir.
Camarade
qui veux lutter autour du drapeau noir,
Drapeau d'la liberté, drapeau de l'espoir,
Rejoins le combat du groupe Ravachol
Et n'oublie surtout pas qu'la propriété, c'est l'vol !
Il s'app'lait
Ravachol, c'était un anarchiste
Qu'avait des idées pas si folles, des idées terroristes.