Julien

Guylaine, 43 ans


J'ai entendu Renaud pour la 1ère fois en 1975 et j'ai tout de suite accroché. J'avais 15 ans en 1975 et j'ai bien sûr craqué pour sa petite bouille de "voyou" tendre. Puis j'ai trouvé dans ses textes ce que je n'arrivais pas forcément à formuler moi-même. Ainsi, je suis restée fidèle à Renaud depuis 27 ans.

Oui, je suis allée plusieurs fois en concert, mais j'avoue que j'essaie toujours d'aller à des concerts dans des petites salles. Je trouve ça plus convivial, plus chaud, plus sympa.

Renaud ne m'a pas influencée particulièrement, j'ai simplement senti résonner en moi ses chansons.

Pratiquement toutes ses chansons me touchent. En fait, tout dépend du moment et de l'état d'esprit dans lequel je me trouve moi. Les textes sont bien sûr importants mais l'interprétation qui en est faite par Renaud l'est tout autant.

Il y a eu des moments où je me suis sentie plus proche (les 1ers albums), puis j'ai pris un peu de recul, et de nouveau, j'ai l'impression de m'en rapprocher.

Higelin, Zebda, Voulzy.. En fait, j'écoute aussi beaucoup de "vieux" chanteurs (Perret, Brassens, Ferrat..), des groupes ou chanteurs anglo-saxons (Stones, Bowie..), de la musique classique, de la musique africaine... Bref, je suis assez éclectique dans ce domaine

Si je devais m'éloigner de Renaud, ce serait parce que je ne sentirais plus en moi résonner ses textes..

Manhattan-Kaboul, évidemment, Baltique et L'entarté... Peut-être parce qu'il y a en effet un petit quelque chose qui a à voir avec des albums plus anciens.

Il s'est calmé dans sa façon d'exprimer les choses mais je pense que le fond de sa pensée est toujours le même.

On est forcément différent entre 20 ans et 40 ans (je suis bien placée pour le savoir avec mes 43 ans !!). En fait, on est comme des statues d'argile : à 20 ans, tout en angles et en rugosité, à 40 ans, le temps a fait son oeuvre, il a arrondi les angles et poli la surface mais le fond, l'intérieur, de la statue est toujours le même. 

Un message.... eh bien... "Continue à être ce que tu es et n'oublie pas que l'important est de ne jamais désespérer".

 

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