Renaud, le rouge et le noir
Documentaire sur Renaud. Diffusé en prime-time.
Présentation et contexte de l'émission
La préparation de ce documentaire a fait déja beaucoup de bruit. Depuis près de 6 mois, l'équipe de production a informé les fans afin de leur proposer d'envoyer leurs documents inédits.
Le but cette fois n'est plus de faire du réchauffé et de ne poser que les sempiternelles questions mais bien de présenter des documents inédits et de les confronter à Renaud.
L'émission est entièrement enregitrée (pas de direct).
Au générique:
Pour rappel: Didier Varrod est celui qui avait notamment pondu l'excellente présentation du nouvel album sur rtl.fr ("Plus d'un septennat à se morfondre ..."), ainsi que la fameuse biographie (+/- officielle) de Renaud: "1952 Coup double pour maman Séchan...." (dispo notamment sur backline).
La presse ne n'y est pas trompée et de très nombreux articles sur Renaud sont apparus dans la presse francophone quelques jours avant l'émission...et pas seulement dans les magasines télés. En france, ce documentaire à sa première diffusion a réuni 5,35 millions de téléspectateurs. Et dès les lendemain les commentaires dans la presse étaient entousiastes (exemple: courrier des lecteurs de télé Poche)
L'émission est plandidement réalisée. Des extraits de chansons séparent les sujets: les extraits sont toujours bien choisis, et la plupart du temps les images défilant à ce moment-là sont des images d'ambiance de l'époque ou des sujets parcourus. Souvent rares ses images sont bien trop nombreuses pour les afficher dans ce résumé. On a essayé de mettre les plus rares. Mais vraiment si vous le pouvez, procurez-vous cette émission, ce sont deux heures de bonheurs, très représente Renaud très justement. Si vous vous faitez une cassette vidéo, un conseil: utilisez la jaquette proposée dans Platine N°90 janvier 2003.
Sur le fond de Docteur Renaud Mister Renard, le générique laisse déja apparaitre bien des documents très rarement diffusés.
Premier sujet en guise d'introduction c'est l'alcool, Renaud raconte ses blessures et revient sur les raisons qui l'ont fait plonger.
Son enfance: vidéo inédite de la petite famille sur la caméra 8 mm du papa (parfois en couleur !!). Renaud parle de ses frères: David (son frère jumeau) qu'il voit beaucoup moins que son aîné Thierry.
"C'est au lycée que ça a commencé à dégénérer, à l'entrée en sixième..." enchaine Renaud. L'adolescent se dit avoir été "vite dépassé par la somme de travail à fournir pour être dans les premiers".
Son père voulait tant qu'il réussisse, ça a crée d'inévitables tensions. "Et je n'ai aucun diplôme" conclut Renaud le sourire en coin.
Renaud présente ses parents et grands parents. La politique a beaucoup influencé son enfance. On rappelle le contexte politique de l'époque.
Les images des manifestations de février 1962 (indépendance de l'Algérie) et mai 68 se marient bien avec Société tu m'auras pas.
"Mon père a été un peu débordé, là. Son autorité en a pris un coup.". Sur des images (de l'INA) Renaud raconte comment il a vécu mai '68.
Par contre avec les images de manif de "Au plaisir de dieu", nous aide à imaginer Renaud sur les baricades.
Ses débuts politiques (avec le "groupe gavroche révolutionnaire").
1'36" |
253 ko |
1968 - "Grands soirs et petits matin" de William Klein Une réunion du groupe avec Renaud qui interprête un sketche de Guy Bedos ("Vive la vie"). |
Renaud raconte qu'il tapa le texte à la machine d'un pote qui avait improvisé une chanson. L'envie vient vite. "Tiens je sais faire une chanson". Les fans auront compris que Renaud parle de Crève Salope. Renaud rappelle même les paroles... que son père n'a pas apprécié.
Document d'époque. Renaud chante hexagone (est-ce l'enregistrement studio ?).
Renaud parle de ses petits boulot.
Est-ce un clip ? Renaud sur sa moto chante mélusine en roulant à travers la banlieue enneigée |
Renaud s'attarde longuement sur Hugues Aufray son "premier guiotare héros" qu'il explique avoir rencontré plus tard à Bobino en '81.
Puis sur la troupe du café de la gare.
Extrait rare d'un sketche de la troupe: avec notamment Patrick Deveire, Coluche, Miou-Miou datant de l'époque (1971-72). Brève apparation (sur la fin) de Renaud.
Mais Renaud, qui veut être comédien, ne décroche que des
petits rôles.
Notamment avec "Madame
Ex" :
Renaud se rappelle de ces deux auditions pour devenir chanteur. "Les deux fois..je m'suis fait jeter. (...) Je suis arrivé avec une chanson et je me suis planté au milieu parce que j'avais le trac, et le directeur artistique a dit 'Eh bien vous reviendrai quand vous saurez votre métier' ".
Renaud rappelle ensuite l'époque (1973) où accompagné d'un pote arcodéoniste il chantait sous les fenêtres (photos classiques de l'époque). "On faisait les marchés et les cours intérieures d'immeubles (...) on gagnait 500-600 balles en deux heures, c'était une fortune à l'époque. Et là je chantais en partie des chansons à moi et en partie des chanson du répertoire musette de chansons tradictionnelles d'avant-guerre".
Renaud parle Bruan. "Bruan c'est un maître, personne aussi bien que lui n'a chanté le petit peuple de Paris". Un magnifique document d'ambiance de l'époque à Paris sous un fond de Rouge-gorge.
1974: Renaud fait à présent la manche à l'ouverture des portes du (nouveau) café de la gare pour les gens faisant la file pour Coluche. Et, est décroché par Paul Lederman (productueur de Coluche). Il leur propose de passer au Caf'Conc' de Paris et les batise "Les petits loulous".
54" |
145 ko |
On enchaine donc sur le premier passage télé de Renaud chez Danièle Gilbert en 1974. « Quelle horreur (...) J'étais ringard, j'avais pas encore mué à l'époque ! (...) Ma mère était fière comme un bar-tabac ! » commente-t-il.
"J'étais un peu dirigé au début, limite censuré même (...), Monsieur Franco est devenu Petite fille des sombres rues !!"
L'époque de la Pizza du Marais: "J'ai partagé l'affiche avec Yvan Dautin, on est resté 3 semaines à la Pizza du Marais, on faisait chacun une heure, on avait chacun nos 15 spectateurs: lui ses copains et moi les miens. C'était un peu un coup d'épe dans l'eau ce premier passage. C'est au second que ça vraiment démarré avec la nouvelle chanson Laisse béton."
Laisse béton fut écrit à la pizza du Marais, sur un paquet de cigratte ! "Les journalistes ont commencé à venir à la pizza du Marais...ça a commencé à marcher".
C'est là que Renaud rencontra Dominique.
On aborde sa période faux-loubard; notamment avec ce passage étonnant où Renaud, penaud, raconte son premier (et dernier) casse. (cf émission "Moi je", 1984)
109 ko - 40" |
On perd un peu l'effet chronologique à partir d'ici. Cela permet de traiter de quelques sujets. Les extraits diffusés sont de plus en plus souvent des concerts.
En enchaine sur Willy Brouillard. Mais c'est juste pour parler de son côté "anti-flic et anti-cons". Renaud dénonce certains appels à la violence de certaines rap-stars.
Renaud parle longuement de sa fille. Notamment avec un extrait très attendrissant de Nulle Part Ailleurs.
Concernant les critiques sur son côté loubard devenu milliardaire : "C'est très agaçant car je viens d'un milieu où de l'argent y'en a jamais eu".
Renaud revient sur l'anecdote de la manière dont il a écrit Mistral Gagnant et fait entendre à sa gonzesse.
Renaud parle de la mer et évoque la construction en 1982 de son bâteau.
Enchainement sur Greenpeace:
|
Renaud revient assez longuement sur le contexte de la chanson Ethiopie (1985).
Renaud évoque la mort de Coluche.
|
Renaud revient aussi sur Gainsbourg. Extrait rare de droit de réponse (1982).
Quelques épisodes de la carrière de Renaud:
"J'étais bouleversé de colère et d'humiliation. (...) Tu chantes devant 6000 personnes, et au moment où tu attaques Déserteur y'en a 3000 qui se lèvent et qui s'en vont, J'ai su par la suite que ça venait jeunesses communistes soviétiques pour qui j'étais pas vraiment dans la ligne (...) Du coup tout s'effondre, toutes mes illusions...." Renaud est furieux. |
Soirée bien arrosée pendant le tournage
de Germinal. Renaud chante les Chorons avec les figurants. |
Lille, festival de l'accordéon |
|
Renaud raconte qu'il essaye de sortir de l'alcool. "Mais voila, on va pas faire pleurer dans les chaumières sur le destin d'un alcoolique anonyme".
Sa paranoïa: "Ca fait 20 ans que ça dure, je connais pas de bons remèdes. J'en connais des mauvais par contre..."
A propos du départ de Dominique: "J'y suis toujours très attaché. Je ne me vois pas recontruire quelque chose avec quelqu'un d'autre. Je préfère garder mon amour comme un souvenir que d'essayer d'en vivre un nouveau."
Il fallait une belle manière pour terminer ce superbe documentaire:
"Et j'espère fêter mes 50 ans de chansons. (...) A 72-73 ans, ...Charles Trenet y était encore à 83 !"
Durée |
120 minutes |
|||||||
|
|
|||||||
Résumé |
Vincent V |
|||||||
Remerciements |
|