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1. Miss Maggie |
1. Miss Maggie |
Femmes du monde ou bien putains Qui bien souvent êtes les mêmes Femmes normales, stars ou boudins Femelles en tout genre, je vous aime Même à la dernière des connes Je veux dédier ces quelques vers Issus de mon dégoût des hommes Et de leur morale guerrière Refrain: Car aucune femme sur la planète Ne sera jamais plus con que son frère Ni plus fière, ni plus malhonnête A part peut-être Madame Thatcher Femme je t'aime parce que Lorsque le sport devient la guerre Il y a pas de gonzesses, ou si peu Dans les hordes des supporters Ces fanatiques fous furieux Abreuvés de haine et de bière Déifiant les crétins en bleu Insultant les salauds en vert Refrain: Il y a pas de gonzesse hooligan Imbécile et meurtrière Il y en a pas, même en Grande-Bretagne A part, bien sûr, Madame Thatcher Femme je t'aime parce que Une bagnole entre les pognes Tu ne deviens pas aussi con qu'eux Ces pauvres tarés qui se cognent Pour un phare un peu amoché Ou pour un doigt tendu bien haut Il y en a qui vont jusqu'à flinguer Pour sauver leur auto-radio Refrain: Le bras d'honneur de ces cons-là Aucune femme n'est assez vulgaire Pour l'employer à tour de bras A part peut-être Madame Thatcher Femme je t'aime parce que Tu vas pas mourir à la guerre Parce que la vue d'une arme à feu Fait pas frissonner tes ovaires Parce que dans les rangs des chasseurs Qui dégomment la tourterelle Et occasionnellement les beurs J'ai jamais vu une femelle Refrain: Pas une femme n'est assez minable Pour astiquer un révolver Et se sentir invulnérable A part, bien sûr, Madame Thatcher C'est pas d'un cerveau fémini Qu'est sortie la bombe atomique Et pas une femme n'a sur les mains Le sang des Indiens d'Amérique Palestiniens et Arméniens Témoignent du fond de leurs tombeaux Qu'un génocide c'est masculin Comme un SS, un toréro Refrain: Dans cette putain d'humanité Les assassins sont tous des frères Pas une femme pour rivaliser A part peut être Madame Thatcher Femme je t'aime surtout, enfin Pour ta faiblesse et pour tes yeux Quand la force de l'homme ne tient Que dans son flingue ou dans sa queue Et quand viendra l'heure dernière L'enfer sera peuplé de crétins Jouant au foot ou à la guerre A celui qui pisse le plus loin Refrain: Moi je me changerai en chien Si je peux rester sur la terre Et comme réverbère quotidien Je m'offrirai Madame Thatcher |
Frauen von Welt und Nutten, Die ihr oft genug dieselben seid, Normale Frauen, Stars und fette Kühe, Frauen, wie ihr auch seid: ich liebe euch. Selbst der allerletzten Ziege Will ich diese Verse widmen, Zeugnis meines Ekels vor den Männern Und ihrer Kriegsgeilheit. Refrain: Denn auf dieser Erde wird eine Frau niemals Niederträchtiger als ihr Bruder sein, Auch nie stolzer und unaufrichtiger, Außer vielleicht Madame Thatcher. Frau, ich liebe dich, Denn wird der Sport zum Krieg, Sind nur so wenige von euch Bei den Kriegern. Diese verrückten, rasenden Fanatiker, Von Haß und Bier aufgepeitscht, Die die Trottel in blau vergöttern Und die Deppen in grün beschimpfen. Refrain: Es gibt keine dumpf mordhungrige Frau unter den Hooligans, Davon gibt's wirklich keine, noch nicht mal in
Großbritannien, Außer natürlich Madame Thatcher. Frau, ich liebe dich, Weil du am Steuer Nicht so verrückt wirst wie Die armen Idioten, die sich wegen Einem Kratzer am Scheinwerfer Oder einem erhobenen Stinkefinger prügeln. Manche schießen glatt um sich, Wenn's um ihr Autoradio geht. Refrain: Um den Fuck off dieser Schwänze Unentwegt in den Mund zu nehmen, Ist keine Frau vulgär genug, Außer vielleicht Madame Thatcher. Frau, ich liebe dich, Weil du nicht an der Front stirbst, Weil du dich an Schießprügeln nicht aufgeilst, Weil ich in den Reihen der Jäger, Die Tauben abknallen Und gelegentlich auch mal'n Ausländer Noch nie eine Frau gesehen habe. Refrain: Keine Frau ist erbärmlich genug, Ihren Revolver zu putzen und Sich unverwundbar zu fühlen, Außer natürlich Madame Thatcher. Kein weibliches Hirn war's, Dem die Atombombe entsprang, Und an Frauenhänden klebt Auch nicht das Blut der amerikanischen Indianer. Palästinenser und Armenier Bezeugen aus der Tiefe ihrer Gräber, Daß Völkermord genauso männlich ist Wie ein SS-Mann, wie ein Torero. Refrain: In dieser verdammten Menschheit Sind Mörder immer männlich, Da kann keine Frau mithalten, Außer vielleicht Madame Thatcher. Ganz besonders, Frau, Mag ich deine Schwäche, deine Augen, Der Mann holt seine Stärke Ja nur aus Knarre und Schwanz. Und wenn die letzte Stunde gekommen ist, Rennen in der Hölle lauter Deppen rum, Die Fußball, Krieg oder "Wer pisst am weitesten ?" spielen. Refrain: Wenn ich dann auf der Erde bleiben darf, Werde ich ein Hund Und leiste mir zum Pinkeln jeden Tag Madame Thatcher als Baum. |
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2. Die Angelpartie (*ligne) |
C'est à peine l'aurore Et je tombe du plume Mon amour dort encore Du sommeil de l'enclume Je la laisse à ses rêves Où je ne suis sûrement pas Marlon Brando l'enlève Qu'est-ce que je foutrais là? Sur un cheval sauvage Il s'en vont, ridicules Dehors il y a un orage Ils sont mouillés, c'est nul Moi j'affûte mes gaules Pour partir à la pêche Musette sur l'épaule Saucisson, bière fraîche Quand le soleil arrive Mon amour se réveille Le coeur à la dérive Les yeux pleins de sommeil Téléphone à sa mère Qui est sa meilleure amie Paroles éphémères Et tout petits soucis J'aimerais bien entendre Ce qu'elle dit de moi C'est sûrement très tendre M'enfin bon, j'entends pas Moi je plante mon hameçon Tout en haut d'une branche Je tire sur le nylon Me ruine une phalange Le jour avance un peu Mon amour se maquille Un oeil et puis les deux C'est futile, mais ça brille Qui veut-elle séduire? Je suis même pas là Je me tue à lui dire Qu'elle est mieux sans tout ça Que ses yeux sont plus clairs Quand ils sont dans ma poche Et que vouloir trop plaire C'est le plaisir des moches Moi je sors une truite D'au moins cent vingt kilos J'ai pitié, trop petite Je la rejette à l'eau Il est midi passé Je reviens les mains vides Trop de vent, pas assez L'eau était trop humide Alors je rentre chez moi Triste comme un menhir Mais personne n'est là Pour m'entendre mentir Mon amour est parti Mais parti pour toujours J'ai perdu mon amour Et j'ai perdu ma vie J'emmènerai dimanche Si je peux, la gamine S'emmêler dans les branches A la pêche à la ligne J'emmènerai dimanche Si je veux, la gamine S'emmêler dans les branches A la pêche à la ligne |
Es dämmert kaum, Und ich falle aus den Federn. Meine Liebe schläft noch Einen tiefen Schlaf. Ich lasse sie ihren Träumen, Wo ich sicher nicht bin: Marlon Brando entführt sie, Was hätte ich da auch zu suchen? Auf einem wilden Pferd Fliegen sie dahin, lächerlich, Draußen tobt nämlich ein Gewitter, Sie sind klatschnaß, wie blöd. Ich mache meine Ruten fertig, Um angeln zu gehen, Proviant geschultert: Wurst, kaltes Bier. Als die Sonne aufgeht, Wacht mein Liebstes auf, Ihr Herz irrfahrend, Voll Schlaf die Augen. Sie telefoniert mit ihrer Mutter, Ihrer besten Freundin: Flüchtige Worte, Alltägliche Sorgen halt. Zu gern würde ich hören, Was sie über mich sagt, Bestimmt ist's sehr lieb, Aber was soll's, ich hör's ja doch nicht. Der Blinker verheddert sich Weit oben im Geäst, Ich ziehe an der Nylonschnur Und reiße mir einen Finger auf. Der Tag nimmt seinen Lauf, Mein Liebstes schminkt sich, Ein Auge erst, dann beide, Sinnlos ist das, aber es glänzt halt. Wen will sie nur verführen? Ich bin ja gar nicht da. Ich sag' ihr immer wieder, Daß sie ohne das viel schöner ist, Daß ihre Augen reiner sind, Wenn sie für mich allein leuchten, Und daß Gefallsucht Das Geschäft der Häßlichen ist. Ich zieh' eine Forelle Von mindestens zwanzig Kilo raus, Hab' Mitleid, zu klein, Und werfe sie ins Wasser zurück. Mittag ist vorbei, Ich komme mit leeren Händen zurück: Zuviel Wind, nicht genug, Das Wasser war zu naß. Ich gehe also nach Hause, Traurig wie ein *Menhir, Aber niemand ist da, Um meine Lügen anzuhören. Mein Liebstes ist gegangen, Und das für immer. Ich hab' meine Liebe verloren Und mein Leben dazu. Am Sonntag bring' ich, Wenn ich kann, meine Kleine mit, Damit sie sich beim Angeln Im Geäst verheddert. Am Sonntag bring' ich, Wenn ich will, meine Kleine mit, Damit sie sich beim Angeln Im Geäst verheddert. |
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3. Wenn du mein Kumpel bist |
Bon d'accord, j'ai triché J'ai posé le w Discrètement Je savais pas où le placer Je pensais pas que tu me voyais Sincèrement On annule la partie Si tu veux on l'oublie On l'efface J'ai quatre cents points d'avance Et ça c'est pas de la chance C'est la classe Refrain: Mais si t'es mon pote Tu me laisses tricher au scrabble Tu ramènes pas ta gueule Quand tu me vois magouiller Moi je veux juste gagner Ca m'amuse pas de jouer Si t 'es mon pote: tu te tais! Bon d'accord, il est tard Puis t'en as un peu marre Des bistrots T'as beau boire comme un trou T'arrives pas à être saoul T'as pas de pot Mais faut pas me planter là Moi je suis fait comme un rat Allumé Je m'en fous, arrache-toi La tournée, c'est pour moi Enfoiré! Refrain: Mais si t'es mon pote Tu me laisses pas boire tout seul Et tu me fais pas la gueule Quand tu me vois délirer Je t'offre un verre chez Ali Le dernier, c'est promis Si t'es mon pote: tu me suis! Bon d'accord, elle est bonne Mais je vois pas ce qu'elle te donne De plus que moi Des semaines que tu me délaisses Pour une histoire de fesses Je le crois pas! Fais gaffe que l'amitié Se laisse pas enterrer Par cette peste Qui est jalouse comme un pou Qui te connaît pas du tout Et qui me déteste Refrain: Mais si t'es mon pote T'avoues que c'est un peu la crainte C'est pas franchement une sainte C'est pas Christine Ockrent Puis elle a l'intellect Plutôt près de la moquette Si t'es mon pote: tu jettes! Bon d'accord, je suis taré Frimeur comme une voiture De pompiers C'est que j'ai été bercé Un peu trop près du mur Tout bébé Mais faut tout me pardonner Parce que demain je peux crever C'est la vie Jamais tu t'en remettrais Et qu'est-ce qui te resterait Comme ami? Refrain: Mais si t'es mon pote Tu meurs un peu avant moi Je te promets que toutes les semaines T'auras des chrysantèmes Mais tant que je suis là N'oublie pas que je t'aime Et que si t'es mon pote: tu m'aimes! Si t'es mon pote: tu n'aimes Que moi! |
Gut okay, ich hab' gemogelt, Heimlich hab' ich Das "w" hingelegt, Ich hab' nicht gewußt wohin damit, Außerdem dachte ich nicht, daß du's siehst, Wirklich. Wir schenken uns das Spiel, Wenn du willst, vergessen wir's, Weg damit. Ich hab' ja 400 Punkte Vorsprung, Und das ist kein Glück, Das ist Können. Refrain: Aber wenn du mein Kumpel bist, Läßt du mich beim Scrabble bescheißen Und reißt dein Maul nicht auf, Wenn du mich schummeln siehst. Ich will doch nur gewinnen, Spielen allein schockt's ja nicht; Wenn du mein Kumpel bist: Maul! Gut okay, es ist spät, Und außerdem stehn dir die Kneipen bis hier. Du kannst ja auch saufen wie'n Loch, Weil du's ja nicht schaffst, besoffen zu sein, Pech für dich. Aber du darfst mich hier nicht hängen lassen, Ich bin stockbesoffen, Bis zum Anschlag abgefüllt. Ach, ist mir Wurst, verpiß dich halt, Die Runde geht auf mich, Linke Sau! Refrain: Aber wenn du mein Kumpel bist, Läßt du mich nicht allein saufen, Bist nicht sauer, Wenn ich anfang' rumzulallen. Los, ich geb' bei *Ali noch einen aus, Den letzten, versprochen; Wenn du mein Kumpel bist: komm mit! Gut okay, sie ist gut fürs Bett, Aber ich kapier' nicht, was sie dir Mehr gibt als ich. Wochen sind's jetzt schon, die du mich Abgehakt hast wegen 'ner Weibergeschichte, Kaum zu glauben! Paß auf, daß unsere Freundschaft Von dieser Plage nicht Zu Grabe getragen wird, Die ums Verrecken eifersüchtig ist Die dich überhaupt nicht kennt, Und die mich haßt. Refrain: Aber wenn du mein Kumpel bist, Gibst du zu, daß sie ätzend ist, Und echt keine Heilige, Auch keine Christine *Ockrent. Außerdem scheint sie ihr Hirn Zwischen ihre Schenkel verpflanzt zu haben Wenn du mein Kumpel bist: Mach' Schluß! Gut okay, ich bin verrückt, Ein Aufschneider mit Sirene, Wie die Feuerwehr. Das kommt daher, daß ich Als Baby zu nah An der Wand geschaukelt wurde. Aber das alles mußt du mir nachsehen, Weil ich schon morgen verrecken kann, So ist das Leben. Niemals würdest du dich davon erholen, Und wer würde dir Dann als Freund bleiben? Refrain: Aber wenn du mein Kumpel bist, Stirbst du ein bißchen früher als ich. Ich verspreche dir, daß du Jede Woche Chrysantemen auf dem Grab hast. Aber solange ich da bin, Vergiß nie, daß ich dich liebe, Und wenn du mein Kumpel bist, liebst du mich auch, Wenn du mein Kumpel bist: Mich, nur mich! |
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4. Gewinn- *Mistral |
Ah... m'asseoir sur un banc Cinq minutes avec toi Et regarder les gens Tant qu'il y en a Te parler du bon temps Qui est mort ou qui reviendra En serrant dans ma main Tes petits doigts Puis donner à bouffer A des pigeons idiots Leur filer des coups de pied Pour de faux Et entendre ton rire Qui lézarde les murs Qui sait surtout guérir Mes blessures Refrain: Te raconter un peu Comment j'étais, mino Les bombecs fabuleux Qu'on piquait chez le marchand Car-en-sac et Mintho Caramels à un franc Et les Mistrals gagnants Ah... marcher sous la pluie Cinq minutes avec toi Et regarder la vie Tant qu'il y en a Te raconter la Terre En te bouffant des yeux Te parler de ta mère Un petit peu Et sauter dans les flaques Pour la faire râler Bousiller nos godasses Et se marrer Et entendre ton rire Comme on entend la mer S'arrêter, repartir En arrière Refrain: Te raconter surtout Les Carambars d'antan Et les coco-boërs Et les vrais roudoudous Qui nous coupaient les lèvres Et nous niquaient les dents Et les Mistral gagnants Ah... m'asseoir sur un banc Cinq minutes avec toi Regarder le soleil Qui s'en va Te parler du bon temps Qui est mort et je m'en fous Te dire que les méchants C'est pas nous Que si moi je suis barge Ce n'est que de tes yeux Car ils ont l'avantage D'être deux Et entendre ton rire S'envoler aussi haut Que s'envolent les cris Des oiseaux Refrain: Te raconter enfin Qu'il faut aimer la vie Et l'aimer même si Le temps est assassin Et emporte avec lui Les rires des enfants Et les Mistral gagnants Et les Mistral gagnants |
Ah... mich fünf Minuten Mit dir auf eine Bank setzen Und die Leute beobachten, Wenn da welche sind. Dir von der guten Zeit erzählen, Die tot ist oder auch wiederkommen wird, Und mit meiner Hand Deine kleinen Finger drücken. Dann blöden Tauben zu fressen geben Und sie mit Fußtritten aufscheuchen Oder wenigstens so tun als ob Und dein Lachen hören, Das Mauern einreißt, Das vor allem meine Brennenden Wunden heilt. Refrain: Dir ein bißchen erzählen, Wie ich klein war, Von den fabelhaften Bonbons, Die wir beim Kaufmann stibitzt haben, Bunte Lakritz-Stängchen und Pfefferminz, Karamelbonbons für einen Franc Und die Mistral Gagnants. Ah...fünf Minuten mit dir Durch den Regen laufen Und das Leben betrachten, Wenn da welches ist. Dir mit Worten die Sterne herunterholen Und dich dabei mit den Augen auffressen, Ein kleines bißchen Über deine Mutter sprechen. Und in Pfützen springen, Damit sie meckert, Unsere Latschen versauen Und Spaß haben. Dann dein Lachen hören, Wie man das Meer vernimmt: Anhalten und Zurücklaufen. Refrain: Dir vor allem Von den "Crambas" von damals erzählen, Von den Kokos-Bonbons Und den richtigen süßen Drops, Die uns die Lippen aufrissen Und die Zähne verdarben, Und den Mistral Gagnants. Ah...mich fünf Minuten Mit dir auf eine Bank setzen Und die Sonne betrachten, Die niedergeht, Dir von der guten alten Zeit erzählen, Die tot ist, aber das ist mir Wurst, Dir sagen, daß nicht wir Die Arschlöcher sind, Daß meine Verwirrung Nur von deinen Augen kommen kann, Weil sie den Vorteil haben, Doppelt zu wirken. Schließlich dein Lachen so hoch Entschwinden hören, wie das Sonst nur der Gesang Der Vögel tut. Refrain: Dir endlich erzählen, Daß man das Leben lieben muß Und es trotz solch Mörderischer Zeiten lieben muß, Die das Lachen der Kinder In den Abgrund ziehen, Und auch die Mistral Gagnants, Und auch die Mistral Gagnants. |
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5. Drei Matrosen |
Nous étions trois jeunes matelots Trois beaux marins, grands et costauds Embarqués un jour à Toulon Sans uniformes et sans galons Sur le porte-avions Clemenceau Sur le porte-avions Clemenceau Nous étions trois jeunes militaires Pas trop amoureux de la guerre Mais nous voulions bien nous faire tondre En échange d'un tour du monde Sur un joli bateau en fer Sur un joli bateau en fer Le premier de ces matelots Etait breton jusqu'au mégot Mais il était con comme un manche Comme un déjouner du dimanche Comme un article du Figaro Comme un article du Figaro Il avait grandi au bord de l'eau Mais n'en avait jamais bu trop A quinze ans, pour une donzelle Il a déserté La Rochelle Pour les remparts de Saint-Malo Pour les remparts de Saint-Malo Rue de la Soif om le vit beau A écumer tous les tripots Et lorsque s'en venait l'aurore Roulait de bâbord à tribord Et s'échouait dans le ruisseau Et s'échouait dans le ruisseau Voulut partir sur un bateau Goûter un peu du sirocco En pensant avec raison Que l'océan rendait moins con Mais pour lui il y avait du boulot Mais pour lui il y avait du boulot Refrain: Dieu qu'elle est belle L'histoire des trois matelots Presque aussi belle Que le pont du Clemenceau Le deuxième de ces matelots Etait corse dans toute sa peau Il était méchant comme la tourmente Vicieux comme un déferlante Comme un article de Jeau Cau Comme un article de Jeau Cau Il avait grandi au bord de l'eau Mais n'en buvait que dans le Pernod A quinze ans par un légionnaire Il s'est fait tailler une boutonnière Près de la citadelle d'Ajaccio Près de la citadelle d'Ajaccio Il est devenu un vrai salaud Il s'est fait tatouer les biscottos Entre le prénom de sa mère Des loups, des serpents, des panthères Et le Christ au milieu du dos Et le Christ au milieu du dos Il voulut partir sur un bateau Pour ne jamais vivre comme un veau Et pour faire voyager sa haine De cette putain de race humaine Peuplée de rats et de blaireaux Peuplée de rats et de blaireaux Refrain: Dieu qu'elle est longue L'histoire des trois matelots Presque aussi longue Que le pont du Clemenceau Le dernier de ces matelots C'était moi, j'étais parigot J'étais bon comme la romaine Rusé, malin comme une hyène Musclé comme un flan aux prineaux Musclé comme un flan aux prineaux J'avais grandi très loin de l'eau J'en buvais autant qu'un moineau A quinze ans j'ai quitté Paname Pour chasser de mon coeur une femme Qui voulait y faire son berceau Qui voulait y faire son berceau J'ai bourlingué comme un clodo J'ai rencontré des écolos Qui m'ont dit: va voir les baleines Qui vivent dans les eaux lointaines Tu verras que ce monde est beau Tu verras que ce monde est beau Je voulus partir sur un bateau Pour voir la terre d'un peu plus haut Doubler le Cap Horn dans les deux sens Et voyager de Recouvrance Jusqu'aux bordels de Macao Jusqu'aux bordels de Macao Refrain: Dieu qu'elle est dure L'histoire des trois matelots Presque aussi dure Que le pont du Clemenceau Le premier de ces matelots Qui était con comme un drapeau Il a fini plein de galons Plein de sardines sur son veston Et plein de merde sous son calot Et plein de merde sous son calot Le deuxième de ces matelots Qui était méchant comme un corbeau Il a fini dans une vitrine Au ministère de la Marine Petit chef derrière un bureau Petit chef derrière un bureau Le dernier de ces matelots S'est fait virer de son bateau Pour avoir offert son pompom A une trop jolie Ninon Contre un baiser sucré et chaud Contre un baiser sucré et chaud Si votre enfant est un salaud Un vrai connard, une tête pleine d'eau Faites-en donc un militaire Alors il fera carrière Sur un navire, dans un bureau Sur un navire, dans un bureau Mais s'il est bon, mais s'il est beau Même s'il est un peu alcoolo Qu'il fasse son tour de la terre Tout seul sur un bateau en fer Mais pas sur le pont du Clemenceau Mais pas sur le pont du Clemenceau Simple soldat, brave matelot Surtout ne m'en veuillez pas trop Cette chanson, je ne l'ai chantée Que pour les planqués, les gradés Les abonnés du Figaro Les abonnés du Figaro |
Wir waren drei junge Matrosen, Drei fesche Seeleute, groß und stark; Wir wurden eines Tages in *Toulon Ohne Uniformen und Streifen Auf dem Flugzeugträger "Clemenceau"
eingeschifft. Auf dem Flugzeugträger "Clemenceau"
eingeschifft. Drei junge Soldaten, Nicht allzu verliebt in den Krieg, Aber gern bereit, uns für Eine kostenlose Weltreise auf einem Prächtigen Schiff aus Stahl scheren zu lassen. Prächtigen Schiff aus Stahl scheren zu lassen. Der erste der drei Matrosen War Bretone bis in die Haarspitzen, Aber doof war er wie'n Besenstiel, Wie ein Sonntagsfrühstück, Wie ein *"Figaro"-Artikel. Wie ein *"Figaro"-Artikel. Er ist am Wasser großgeworden, Trank es aber fast nie. Mit 15 hat er vor einem Mädchen Reißaus genommen Und ist von La Rochelle nach *St.Malo geflüchtet. Und ist von La Rochelle nach *St.Malo geflüchtet. Im *Rue de la Soif sah man ihn oft Seine Gläser leeren, Und mit der Dämmerung Taumelte er im Zickzack, Um schließlich im Rinnstein zu landen. Um schließlich im Rinnstein zu landen. Auf ein Schiff wollte er, Den Schirokko mal näher kennenlernen, Und dachte mit Recht, daß Die See einen zur Vernunft bringt: Da hatte sie aber was zu tun! Da hatte sie aber was zu tun! Refrain: Gott ist sie schön, Die Geschichte von den drei Matrosen, Fast so schön Wie die Brücke der Clemenceau. Der zweite Matrose War mit ganzem Herzen Korse, Aber finster wie ein Sturm, Ein tückisches Aas, Grade wie ein Jean *Cau-Artikel. Grade wie ein Jean *Cau-Artikel. Er war am Wasser aufgewachsen, Aber trank es nur im *Pernod. Mit 15 hat ihm ein Legionär Bei der Festung von *Ajaccio Einen Schmiß geschlagen. Einen Schmiß geschlagen. Er ist ein richtiger Arsch geworden, Hat sich den Bizeps volltätowiert: Aus dem Vornamen seiner Mutter kriechen Wölfe, Schlangen und Panther, Und Jesus prangt in der Mitte des Rückens. Und Jesus prangt in der Mitte des Rückens. Er wollte anheuern, Um nie wie ein Idiot leben zu müssen, Um seinen Haß auf Reisen zu schicken, Seinen Haß auf diese bepißte Menschenbrut Aus Ratten und Hyänen. Aus Ratten und Hyänen. Refrain: Gott ist sie lang, Die Geschichte von den drei Matrosen, Fast so lang Wie die Brücke der Clemenceau. Der letzte der Matrosen War ich, direkt aus Paris. Ich war brav wie ein Priester, So schlau und gerissen wie ein Flußpferd, Mit Muskeln hart wie Pudding. Mit Muskeln hart wie Pudding. Ich bin weit weg vom Wasser großgeworden, Trank aber nichts anderes. Mit 15 verließ ich Paris, Um eine Frau aus meinem Herzen zu jagen, Die sich dort einnisten wollte. Die sich dort einnisten wollte. Ich bin dann rumgestreunt wie'n Penner, Hab' schließlich 'n paar Ökos getroffen, Die mir rieten: Geh' dir mal die Visagen Auf der andern Seite vom Ozean anschauen, Und du wirst sehen: die Welt ist schön. Und du wirst sehen: die Welt ist schön. Ich wollte auf 'nem Schiff mit, Um die Erde mal von weiter weg zu sehen, Das Kap Horn in beiden Richtungen zu umfahren Und von *Recouvrance Bis zu den Puffs von Macao zu kommen. Bis zu den Puffs von Macao zu kommen. Refrain: Gott ist sie hart, Die Geschichte von den drei Matrosen, Fast so hart Wie die Brücke der Clemenceau. Der erste der drei Matrosen, Der so bescheuert wie 'ne *Flagge war, Hat mit blitzenden Schulterklappen Voll Blech auf der Jacke Und mit 'nem Haufen Scheiße unter der Mütze geendet. Und mit 'nem Haufen Scheiße unter der Mütze geendet. Der zweite der drei Matrosen, Der link war wie eine Ratte, Ist hinter Panzerglas Im Marineministerium Als kleiner Chef hinter einem Schreibtisch gelandet. Als kleiner Chef hinter einem Schreibtisch gelandet. Der letzte der drei Matrosen Ist von seinem Schiff geflogen, Weil er zu freizügig Seine *Bommel an fesche Mädchen Gegen heiß gezuckerte Küsse hergab Gegen heiß gezuckerte Küsse hergab. Wenn euer Junge ein Arschloch ist, Ein echter Trottel, ein Wasserkopp, Dann macht nur einen Soldaten aus ihm, Und er wird auf einem Schiff, Oder in einem Büro Karriere machen. Oder in einem Büro Karriere machen. Aber wenn er in Ordnung ist Oder sogar auch ein bißchen versoffen, Soll er seine Weltreise Allein auf einem Stahlschiff machen, Aber nicht auf der Brücke der Clemenceau! Aber nicht auf der Brücke der Clemenceau! Einfacher Soldat, braver Matrose, Seid mir bitte nicht zu böse, Ich hab' das Lied nur für die Schreibtischtäter, die blechverzierten Kommißköppe Und die Abonnenten des "Figaro" geschrieben. Und die Abonnenten des "Figaro" geschrieben. |
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6. Gehst du auf die Fete? |
Tu vas au bal? qu'il me dit Je lui dis: qui? il me dit: toi Je lui dis: moi? il me dit: oui Je lui dis: non, je peux pas C'est trop loin, il me dit: bon Et toi, t'y vas? que je lui dis il me dit: qui? je lui dis: toi Il me dit: moi? je lui dis: oui Il me dit: non, j'y vais pas J'ai un rhume et j'ai froid Refrain: Alors on a pas dansé On a resté à parler On a rien regretté Il paraît de tout façon Que c'était un bal con Tu vas au putes? qu'il me dit Je lui dis: qui? il me dit: toi Je lui dis: moi? il me dit: oui Je lui dis: non, je peux pas C'est trop loin, il me dit: bon Et toi, t'y vas? que je lui dis il me dit: qui? je lui dis: toi Il me dit: moi? je lui dis: oui Il me dit: non, j'y vais pas J'ai malade et j'ai froid Refrain: Alors on a pas baisé On est restés à parler On a rien regretté On avait pas d'argent Puis il paraît que c'est payant Tu vas l'église? qu'il me dit Je lui dis: qui? il me dit: toi Je lui dis: moi? il me dit: oui Je lui dis: non, je peux pas C'est trop loin, je t'ai déjà dit, il me dit: bon Et toi, t'y vas? que je lui dis il me dit: qui? je lui dis: toi Il me dit: moi? je lui dis: oui Il me dit: non, j'y vais pas Il fait froid et j'ai froid Refrain: Alors on a pas prié On est restés à parler On a rien regretté Car nos âmes sont tordues Pour pécher, c'est le pied %Nos âmes sont tordues... pour pécher... petit pont... de bois% Mon pote est mort de froid De toute façon il me gonflait Il voulait jamais bouger Il savait que poser Des questions un peu cons comme vous Refrain: Alors je l'ai enterré Puis je suis allé danser Avec les putes du quartier Dans l'église revagée Et j'ai rien regretté Mais alors rien du tout! %- Soin, soin. C'est fini? - Ouais - Ah bon. Bon bah, ça suffat
comme ci, hein, faisez-en des chansons. Qu'ess t'as, toi?% |
Gehst du auf die Fete? fragt er mich. Ich frag': wer? Er sagt: du Ich frag': ich? Er sagt: ja Ich sag': nein, ich kann nicht, Das ist zu weit, er sagt: gut. Und du, gehst du hin? hab' ich ihn gefragt, Und er fragt: wer? Ich sag': du Er fragt: ich? Ich sag': ja, Er sagt: nein, ich geh' nicht hin, Ich hab' 'ne Erkältung, mir ist kalt. Refrain: Also haben wir nicht getanzt Und sind zu Hause geblieben, haben geredet. Wir haben's nicht bereut, Außerdem war's anscheinend sowieso Eine doofe Fete. Gehst du in den Puff? fragt er mich. Ich frag': wer? Er sagt: du Ich frag': ich? Er sagt: ja Ich sag': nein, ich kann nicht, Ist mir zu weit, er sagt: gut. Und du, gehst du hin? hab' ich ihn gefragt, Und er fragt: wer? Ich sag': du Er fragt: ich? Ich sag': ja, Er sagt: nein, ich geh' nicht hin, Ich bin krank und mir ist kalt. Refrain: Also haben wir nicht gefickt Und sind zu Hause geblieben, haben geredet. Wir haben's nicht bereut, Außerdem hatten wir sowieso keine Kohle, Und gratis läuft da ja schließlich nichts. Gehst du in die Kirche? fragt er mich. Ich frag': wer? Er sagt: du Ich frag': ich? Er sagt: ja Ich sag': nein, ich kann nicht, Das ist zu weit, hab' ich dir schonmal gesagt, er sagt:
gut. Und du, gehst du hin? hab' ich ihn gefragt, Und er fragt: wer? Ich sag': du Er fragt: ich? Ich sag': ja, Er sagt: nein, ich geh' nicht hin, Es ist kalt und ich friere. Refrain: Also haben wir nicht gebetet Und sind zu Hause geblieben, haben geredet. Wir haben's nicht bereut, Weil unsere Seelen nämlich Die Sünde geil finden, affengeil. %Unsere Seelen finden die Sünde geil... kleine
Überleitung... aus Holz% Mein Freund ist schließlich erfroren, Überhaupt hat er mich genervt, Nie wollte der'n Finger rühren, Konnte nur idiotische Fragen stellen. % wie ihr % Also hab' ich ihn begraben, Dann bin ich tanzen gegangen, Und mit den Nutten des Viertels Hab' ich die Kirche verwüstet, Und nichts hab' ich bereut, Aber auch wirklich gar nichts! % - Na also. War's das? - Ja. - Echt? Gut,
äh, das reicht dann also wohl ...macht ihr erstmal so Lieder...
ist was, Freundchen?% |
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7. Gemetzelte Kinder |
Chiffon imbibé d'essence Un enfant meurt en silence Sur le trottoir de Bogota On ne s'arrête pas Déchiquetés au champ de mines Décimés aux premières lignes Morts les enfants de la guerre Pour les idées de leurs pères Refrain: Bal à l'ambassade Quelques vieux malades Imbéciles et grabataires Se partagent l'univers Morts les enfants de Bophal D'industrie occidentale Partis dans les eaux du Gange Les avocats s'arrangent Morts les enfants de la haine Près de nous ou plus lointaine Morts les enfants de la peur Chevrotine dans le coeur Refrain: Bal à l'ambassade Quelques vieux malades Imbéciles et militaires Se partagent l'univers Morts les enfants du Sahel On accuse le soleil Morts les enfants de Seveso Morts les arbres, les oiseaux Morts les enfants de la route Dernier week-end du mois d'août Papa picolait sans doute Deux ou trois verres, quelques gouttes Refrain: Bal à l'ambassade Quelques vieux malades Imbéciles et tortionnaires Se partagent l'univers Mort l'enfant qui vivait en moi Qui voyait en ce monde-là Un jardin, une rivière Et des hommes plutôt frères Le jardin est un jungle Les hommes sont devenus dingues La rivière charrie des larmes Un jour l'enfant prend une arme Refrain: Balles sur l'ambassade Attentat, grenade Hécatombe au ministère Sous les gravats, les grabataires |
Ein benzingetränkter Lappen, Und ein Kind stirbt still Auf den Straßen Bogotas, Niemand bleibt stehen. Auf Minenfeldern zerfetzt, In vorderster Front gemetzelt Sterben die Kinder des Krieges Für die *Ideen ihrer Väter. Refrain: Ball in der Botschaft: Ein paar kranke Alte, Schwachsinnige und sabbernde Greise Teilen sich die Welt auf. Tot, die Kinder von Bophal: Westliche Industrie. In die Wasser des Ganghes eingegangen: Anwälte regulieren. Tot, die Kinder des Hasses, Bei uns oder in der Ferne, Tot, die Kinder der Angst Mit Gewehrschrot im Herzen. Refrain: Ball in der Botschaft: Ein paar kranke Alte, Schwachsinnige und Kommißköppe Teilen sich die Welt auf. Tot, die Kinder der Sahel-Zone, Die Sonne wird beschuldigt. Tot, die Kinder von Seveso, Tot, die Bäume, tot die Vögel. Tot, die Kinder des Verkehrs, Letzte August-Wochenenden: Papa genehmigte sich just Zwei, drei Gläschen, ein paar Tropfen. Refrain: Ball in der Botschaft: Ein paar kranke Alte, Schwachsinnige und Folterknechte Teilen sich die Welt auf. Tot, das Kind, das in mir lebte, Das diese Welt für Einen Garten, einen Fluß Und die Menschen für Brüder hielt. Der Garten ist ein Dschungel, Die Menschen Monster, Im Fluß fließen Tränen: Eines Tages greift das Kind zur Waffe. Refrain: Kugeln auf die Botschaft, Attentat, Granaten, Blutbad im Ministerium, Unter den Schlipsen, den sabbernden *Greisen. |
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8. Babysitting Blues |
Samedi soir on est de virée On a confié la gamine A la gonzesse d'à côté La voisine On lui a dit: tu peux manger Il y a des oeufs dans le frigidaire Tu peux regarder la télé Il y a Drucker Réponds pas au téléphone Sauf si on te téléphone Puis surtout t'ouvras à personne Si on sonne Si la petite elle fait la foire Tu lui racontes une histoire Si elle a soif, tu la fais boire Mais pas trop Refrain: Baby-sitting blues, baby-sitting blues C'est le blues de maman-papa Qui s'en vont puis qu'assument pas C'est le blues de papa-maman Le feu à l'appartement Ceci,cela La voisine est étudiante Mais elle est quand même gentille Elle prépare une thèse sur Kant Elle me la fera lire Elle a monté ses affaires Ses lunettes et son cartable Posé son gros dictionnaire Sur la table Il y avait pas beaucoup d'images La gamine a pas aimé Elle a arraché toutes les pages Sans se presser C'était plutôt ma barré Entre la grande et la petite Elles étaient pas vraiment branchées Sur le même trip Refrain: Baby-sitting blues, baby-sitting blues C'est le blues de maman-papa Qui s'en vont puis qu'assument pas C'est le blues de papa-maman Qui s'emmerdent au restaurant Puis ça se voit La petite a voulu manger L'étudiante lui a dit: bon Je vais te préparer une purée Au jambon Ma fille a dit: il y a du gras A foutu l'assiette par terre C'est normal, elle aime pas le gras Elle aime que son père Ta purée, elle est caca Je veux une omelette aux oeufs Et un grand verre de Coca Ou même deux Le baby-sitter, excédée Lui refile un Choco BN Un yaourt pas très sucré Puis une beigne Refrain: Baby-sitting blues, baby-sitting blues C'est le blues de maman-papa Qui s'en vont puis qu'assument pas C'est le blues de papa-maman Qui balisent en attendant La fin du repas La grande va bientôt craquer Déjà elle veut plus d'enfants Elle s'écroule devant la télé Pas longtemps Ma gamine arrive en pleurs Veut voir une cassette maintenant Celle des Schtroumpfs et de leur bonheur Ecoeurant Puis qu'après on lui racone Une histoire où il y a des loups Une princesse et puis un monstre Et c'est tout La baby-sitter veut bien Mais seulement après Drucker La gamine lui colle un pain Par-derrière Refrain: Baby-sitting blues, baby-sitting blues C'est le blues de maman-papa Qui s'en vont puis qu'assument pas C'est le blues de papa-maman Qui se demandent si en rentrant Ca ira Samedi soir ça a baigné On a paniqué pour rien La petite avait assuré Plutôt bien Elle bouquinait dans sa piaule "La critique de la raison pure" Trouvait ça presque aussi drôle Que Ben Hur La grande dormait comme un veau Il a fallu la réveiller En lui jetant des seaux d'eau Bien glacés Elle est partie en titubant Puis ça m'a coûté dix sacs Les baby-sitters maintenant Quelle arnanque Refrain: Baby-sitting blues, baby-sitting blues C'est le blues de maman-papa Qui s'en vont puis qu'assument pas C'est le blues de papa-maman Le feu à l'appartement Ceci,cela Refrain: Baby-sitting blues, baby-sitting blues C'est le blues de maman-papa Qui s'en vont puis qu'assument pas C'est le blues de papa-maman Le feu à l'appartement Ceci,cela %C'est pas moi qui a mis le feu à l'appartement, ceci cela% |
Samstag abend sind wir aus Und haben uns für die Kleine Das Mädchen von nebenan Zum Babysitten geholt. Wir haben ihr gesagt: Du kannst was essen, Da sind Eier im Kühlschrank, Du kannst auch fernsehen, Es gibt *Drucker. Geh' nicht ans Telefon, Außer wenn's für dich ist, Und vor allem machst du niemand auf, Wenn's klingelt. Wenn die Kleine plärrt, Erzählst du ihr eine Geschichte, Wenn sie Durst hat, gibst du ihr was Zu trinken, aber nicht zuviel. Refrain: Babysitting Blues, Babysitting Blues, Blues für Mama und Papa, Die ausgehen und dann die Hosen vollkriegen, Blues für Papa und Mama, Vielleicht brennt's daheim inzwischen schon, Dies und das. Die Nachbarin ist Studentin, Aber trotzdem nett, Sie macht grad' was über Kant, Will's mir dann mal zeigen. Sie hat ihre Sachen hochgeschleppt: Ihre Brille und ihre Tasche, Hat ihr Riesenwörterbuch Auf den Tisch gelegt. Das Buch hatte zuwenig Bilder, Meinem Fratz hat's nicht gefallen, Sie hat ohne Hast Alle Seiten rausgerissen. Irgendwie hat's nicht gestimmt Zwischen der Großen und der Kleinen, Die waren halt irgendwie Nicht auf der gleichen Wellenlänge. Refrain: Babysitting Blues, Babysitting Blues, Blues für Mama und Papa, Die ausgehen und dann die Hosen vollkriegen, Blues für Papa und Mama, Die sich im Restaurant anöden, Und alle merken's. Die Kleine hat was essen wollen, Die Studentin hat gesagt: Okay, Ich werd' dir ein Schinkenpüree machen. Mein Balg darauf: Bäh, ist das fettig, Hat den Teller auf den Boden geknallt, Das ist normal, sie mag nämlich kein Fett, Sie mag nur ihren Vater. Dein Püree ist kacka, Ich will ein Eieromelett Und ein großes Glas Cola Oder auch zwei. Die Babysitterin ist auf 180 Und schmeißt ihr die Kekstüte hin, Einen Joghurt ohne Zucker, Und dann setzt's eine Ohrfeige. Refrain: Babysitting Blues, Babysitting Blues, Blues für Mama und Papa, Die ausgehen und dann die Hosen vollkriegen, Blues für Papa und Mama, Die mit Angstschweiß Auf den Nachtisch warten. Die Große bricht bald zusammen, Schon will sie keine Kinder mehr, Sie schmeißt sich vor den Fernseher, Aber nicht lange. Mein Balg kommt tränenüberströmt an Und will auf der Stelle ein Video sehen, Und zwar die Schlümpfe Mit ihrem elenden Glück. Danach will sie eine Geschichte Erzählt haben, wo's Wölfe gibt, Eine Prinzessin und außerdem ein Monster, Mehr will sie nicht. Die Babysitterin ist einverstanden, Aber erst nach der Sendung, Also klebt ihr mein Töchterchen eine Von hinten. Refrain: Babysitting Blues, Babysitting Blues, Blues für Mama und Papa, Die ausgehen und dann die Hosen vollkriegen, Blues für Papa und Mama, Die sich fragen, ob alles O.k. ist, wenn sie nach Hause kommen. Samstagabend ist alles glatt gelaufen, Wir haben uns umsonst aufgeregt, Die Kleine hatte alles mehr oder Weniger unter Kontrolle. Sie schmökerte in ihrem Gitterbettchen Die "Kritik der reinen Vernunft" Und fand das fast so lustig Wie Ben Hur. Die Große schlief wie ein Murmeltier, Wir mußten ihr 'nen Eimer Eiswasser überschütten, Um sie zu wecken. Sie ist wankend nach Hause gegangen, Das Ganze hat mich'n Hunderter gekostet, Mann was'n Wucher die Babysitter heutzutage, Und dann noch für so'n Beschiß! Refrain: Babysitting Blues, Babysitting Blues, Blues für Mama und Papa, Die ausgehen und dann die Hosen vollkriegen, Blues für Papa und Mama, Vielleicht brennt's daheim inzwischen schon, Dies und das. Refrain: Babysitting Blues, Babysitting Blues, Blues für Mama und Papa, Die ausgehen und dann die Hosen vollkriegen, Blues für Papa und Mama, Vielleicht brennt's daheim inzwischen schon, Dies und das. % Nicht ich hab' die Wohnung angezündet! Dies und das.
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9. Kleines Dummchen (*conne) |
Tu m'excuseras mignonne D'avoir pas pu marcher Derrière les couronnes De tes amis branchés Parce que ton dealer Etait peut-être là Parmi ces gens en pleurs Qui parlaient que de toi En regardant leurs montres En se plaignant du froid En assumant la honte De t'avoir poussée là Refrain: Petite conne Tu leur en veux même pas Tu sais que ces charognes Sont bien plus morts que toi Tu fréquentais un monde D'imbéciles mondains Où cette poudre immonde Se consomme au matin Où le fric autorise A se croire à l'abri Et de la cour d'assises Et de notre mépris Que ton trise univers Nous inspirait, malins En sirontant nos bières Ou en fumant nos joints Refrain: Petite conne Tu rêvais de Byzance Mais c'était la Pologne Jusque dans tes silences On se connaissait pas Aussi tu me pardonnes J'ai pas chialé quand t'as Cassé ta pipe d'opium J'ai pensé à l'enfer D'un téléphone qui crie Pour réveiller ta mère Au milieu de la nuit J'aurais voulu lui dire Que c'était pas ta faute Qu'à pas vouloir vieillir On meurt avant les autres Refrain: Petite conne Tu voulais pas mûrir Tu tombes avant l'automne Juste avant de fleurir Mais t'aurais-je connu Que ça n'eût rien changé Petite enfant perdue M'aurais-tu accepté? Moi j'aime le soleil Tout autant que la pluie Et quand je me réveille Et que je suis en vie C'est tout ce qui m'importe Bien plus que le bonheur Qui est affaire de médiocres Et qui use le coeur Refrain: Petite conne C'est oublier que toi T'étais là pour personne Et que personne était là Tu m'excuseras mignonne D'avoir pas pu pleurer En suivant les couronnes De tes amis branchés Parce que ton dealer Etait peut-être là A respirer ces fleurs Que tu n'aimerais pas A recompter ces roses Qui a payées au prix De ta dernière dose Et de ton dernier cri Refrain: Petite conne Allez, repose-toi Tout près de Morrison Et pas trop loin de moi Refrain:... |
Du mußt mich entschuldigen, Süße, Daß ich nicht hinter den Kränzen Deiner bekifften Freunde herlaufen konnte, Weil nämlich dein Dealer Vielleicht da Unter den verheulten Leuten war, Die alle von dir sprachen, Auf ihre Uhren guckten, Sich über die Kälte aufregten Und sich der Schande bewußt wurden, Dich soweit getrieben zu haben... Refrain: Kleines Dummchen, Du bist ihnen noch nicht mal böse, Du weißt, daß dieses Aas Noch viel ärmer dran ist als du... Du hast in einer Welt Von Arschlöchern von Welt gelebt, Wo man sich dieses widerwärtige Pulver Schon morgens reinzieht, Wo der Mammon einem vorgaukelt, Sich gegen Gerichte Wie auch unsere Verachtung Immun fühlen zu können. Deine elende Welt Machte uns zwar an, aber gescheiterweise Blieben wir beim Bierschlürfen Und Jointdrehen... Refrain: Kleines Dummchen, Du träumtest von *Byzanz, Es war aber rauhestes *Polen Bis auf den Grund deiner Seele... Wir kannten uns nicht, Und du wirst mir auch verzeihen, Daß ich nicht geheult habe, als Als du hops gegangen bist. Ich hab' an die Hölle eines Schrillenden Telefons gedacht, Das deine Mutter Mitten in der Nacht weckt. Ich hätte ihr gern gesagt, Daß es nicht deine Schuld ist, Daß vor den andern dran glauben muß, Wer nicht altern will. Refrain: Kleines Dummchen, Du wolltest nicht reifen, So fällst du vor der Zeit, Ohne je geblüht zu haben. Aber hätte ich dich gekannt, Geändert hätte das nichts: Kleines verlorenes Kind, Hättest du mich angenommen? Ich? Ich mag die Sonne Genau wie den Regen Und freue mich, wenn ich Am nächsten Morgen noch lebe. Das ist alles, was mir wichtig ist, Viel wichtiger als nur Zufriedenheit, Die was für Mittelmäßige ist Und das Herz verschleißt. Refrain: Kleines Dummchen, Du vergaßt: Immer warst du verschlossen, Hattest aber auch niemand... Du mußt mich entschuldigen, Süße, Daß ich nicht weinen konnte, Als ich den Kränzen Deiner bekifften Freunde hinterherlief, Weil nämlich dein Dealer Vielleicht da war, Um Blumen zu bringen, Die du nicht mögen würdest, Um die Rosen zu nachzuzählen, Die er vom Geld deines Letzten Schusses, Deines letzten Schreis bezahlt hat... Refrain: Kleines Dummchen, Komm', ruh' dich aus, Hier neben *Morrison, Und nicht zu weit von mir... Refrain:... |
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10. Die Rückkehr der Pépette |
Il y en a une qu'est vachement impatiente C'est la Pépette qui part en vacances Demain elle s'en va planter sa tente Sur une plage au bord de la France Elle prépare ses affaires, énervée Elle s'agite, elle s'affaire, elle panique Depuis le temps qu'elle est paniquée Elle rêve d'un grand amour exotique Elle a pris un cache-col, un chandail Sa robe jaune un petit peu déchirée Un poisson surgelé, des tenailles Sa valise en carton va craquer Refrain: Elle est quand même heureuse d'être contente Elle a réussi à plier sa tente Premier jour de vacances infernal La Pépette a voulu s'éclater Elle a pris une leçon de planche à voile Même la planche a failli se noyer Pépette a bu la moitié de la mer Puis elle s'est fait mal au genou Et tout le pétrole du Finistère A fini dans ses grands cheveux mous Elle est allée se doucher au camping Puis elle a commencé à flipper A cause des marques blanches sous son string Puis du reste de sa peau toute brûlée Refrain: Elle est quand même furieuse d'être en colère Il y a moins de risques avec le nucléaire %Couplet intéressant% Elle se oint, elle s'enduit, elle se pomade De Monoï et de crème Nivéa Elle veut pas que son petit corps se dégrade Car ce soir elle va au Macumba Une giclée d'Opium pour sentir bon Sur la nuque et puis derrière les bras Un coup de brosse pour refaire son chignon Elle est prête à tomber Travolta Elle hésite, la robe jaune, l'écossaise Les collants, les chaussettes ou les bas Qu'est-ce qui sera le plus pratique si elle baise Qu'est-ce qui fera flipper les autres nanas Refrain: Elle est quand même étonnée d'être surprise Devant la contenance de sa valise Finalement elle se fringue en Pépette En Madone des machines agricoles Au bout de cinq heures elle est enfin prête Mais la boîte est fermée, manque de bol Alors elle va se manger une pizza Au jambon et au centre commercial Et elle sanglote en pensant à moi Ce qui est complètement immoral Un troufion qui arrosait la quille Vient lui faire un compliment grotesque Genre vous êtes belle comme quelque chose qui brille Elle en tombe amoureuse aussi sec Refrain: Elle est quand même décue d'être triste De pas tomber sur un parachutiste %Couplet euh... pathétique% Ils se font dévorer par les moustiques Toute la nuit sous la tente sur la plage Au matin ils se font une petit pique-nique Un sandwich aux fourmis et fromage Alors avec un bâton en bois Ils écrivent leurs prénoms sur le sable Elle dessine un coeur et lui un foie Puis ils regardent l'horizon lamentable Elle va lui chercher des cigarettes Au village, dix bornes à pied, c'est long Quand elle revient, il a fait basket En lui gaulant sa valise en carton Dedans il y avait ses robes et ses sous Ses papiers, des tenailles, un poisson Ses vacances sont foutues pour de bon Elle avait qu'à faire un peu attention Et c'est tout |
Unsre Pépette kann's gar nicht abwarten: Sie fährt nämlich in die Ferien, Morgen schon wird sie ihr Zelt irgendwo An Frankreichs Stränden aufpflanzen. Sie richtet ganz entnervt ihre Sachen, Bemüht sich, rennt rum, panikt, Und seit sie die Hektik hat, Träumt sie von der großen, exotischen Liebe. Sie packt einen Rolli ein, ein Sweatshirt, Ihr leicht zerrissenes *gelbes Kleid, Einen tiefgefrorenen Fisch und eine Rasenschere, Ihr *Pappkoffer ist prall zum Platzen. Refrain: Trotzdem ist sie glücklich, zufrieden zu sein, Denn sie hat's geschafft, ihr Zelt zu falten... Höllischer erster Ferientag: Pépette wollte richtig einen draufmachen, Sie hat Surfunterricht genommen, Zum Glück konnte das Brett nicht mit absaufen. Pépette hat das halbe Meer ausgetrunken, Dann hat sie sich das Knie gestoßen, Und sämtliches Öl des *Finistère Hatte es auf ihre Haare abgesehen. Sie ist auf dem Campingplatz duschen gegangen, Und dann ist sie ausgeflippt, Als sie die weißen Streifen unterm Tanga sah Und den total verbrannten Rest der Haut. Refrain: Trotzdem ist sie wütend, in Rage zu sein, Atomkraft ist dagegen harmlos... %Interessante Strophe% Sie salbt und pomadiert sich, schmiert sich Mit Kokosöl und Niveacreme ein, Denn sie will ja nicht, daß ihr süßer Körper Schaden
nimmt, Weil sie nämlich heute abend ins "Macumba"
geht. Einen Spritzer "Opium" für den Duft, In den Nacken und dann unter die Arme, Ein kleiner Bürster, um den Haarturm zu richten, Dann ist sie bereit, Travolta aufzureißen. Sie zögert: das gelbe Kleid oder den Schottenrock? Strumpfhose, Strapse oder Söckchen? Was wird wohl beim Ficken am praktischsten sein? Und was macht die andern Tussis am neidischsten? Refrain: Trotzdem ist sie erstaunt, von der guten Haltung Ihres Koffers überrascht zu sein... Scließlich macht sie auf Pépette, Traum der Hintertupfinger Bauern, Und schon nach fünf Stunden ist sie fertig, Aber die Disco hat zu, so'n Pech. Also geht sie sich 'ne Pizza reinziehen, Mit Schinken drauf und im Supermarkt. Sie seufzt, als ich im Radio laufe, Das gehört sich nicht.... Da lallt sie ein zugesoffener Bundi Mit lächerlichen Komplimenten zu, So ungefähr "Sie sind schön wie was, das
glitzert", Und sie verliebt sich sofort in ihn. Refrain: Trotzdem ist sie enttäuscht, traurig zu sein, Daß sie nicht an einen Fallschirmspringer geraten ist. %Äh, pathetische Strophe% Die ganze Nacht werden sie Im Zelt am Strand von den Mücken aufgefressen, Am Morgen gibt's dann ein Picknick: Käse-Ameisen-Sandwich. Sie malen mit einem Holzstock Ihre Vornamen in den Sand, Dann zeichnet sie ein Herz und er eine Leber, Und zusammen schauen sie sich miesigen Horizont an. Sie geht ihm im nächsten Dorf Zigaretten holen: Zehn Kilometer sind weit zu Fuß! Als sie wiederkommt, ist er verschwunden, Und mit ihm ihr Pappkoffer. Drin waren ihre Kleider und ihr Geld, Ihre Papiere, eine Rasenschere und ein Fisch. Ihre Ferien sind so richtig am Arsch, Tja, da hätte sie nur ein bißchen aufpassen müssen, Sonst nichts. |
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11. Müde |
Jamais une statue ne sera assez grande Pour dépasser la cime du moindre peuplier Et les arbres ont le coeur infiniment plus tendre Que celui des hommes qui les ont plantés Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais J'échangerais la sève du premier olivier Contre mon sang impur d'être civilisé Responsable anonyme de tout le sang versé Refrain: Fatigué, fatigué Fatigué du mensonge et de la vérité Que je croyais si belle, que je voulais aimer Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé Fatigué, fatigué Fatigué d'habiter sur la planète terre sur ce grain de poussière, su ce caillou minable Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers Berceau de la bêtise et royaume du mal Où la plus évoluée parmi les créatures A inventé la haine, le racisme et la guerre Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs Et amène le sage à cracher sur son frère Refrain: Fatigué, fatigué Fatigué de parler, fatigué de me taire Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère Quand la moitié du monde en assassine un tiers Fatigué, fatigué Fatigué de ces hommes qui ont tué les Indiens Massacré les baleines et bâillonné la vie Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens Qui ont même réussi à pourrir la pluie La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écoeure Depuis l'horreur banale du moindre fait divers Il n'y a plus assez de place dans mon coeur Pour loger la révolte, le dégoût, la colère Refrain: Fatigué, fatigué Fatigué d'espérer et fatigué de croire A ces idées brandies comme des étendards Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir Fatigué, fatigué Je voudrais être un arbre, boire l'eau des orages Me nourrir de la terre, être ami des oiseaux Et puis avoir le tête si haut dans les nuages Qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau Je voudrais être un arbre et plonger mes racines Au coeur de cette terre que j'aime tellement Et qu ce putain d'homme chaque jour assassine Je voudrais le silence, enfin, et puis le vent... Refrain: Fatigué, fatigué Fatigué de haïr et fatigué d'aimer Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier Fatigué des discours, des paroles sacrées Fatigué, fatigué Refrain: Fatigué, fatigué Fatigué de sourire, fatigué de pleurer Fatigué de chercher quelques traces d'amour Dans l'océan de boue où sombre la pensée Fatigué, fatigué |
Niemals wird eine Statue groß genug sein, Um die Krone der geringsten Pappel zu überragen: Bäume haben ein unendlich zärtlicheres Herz Als die Menschen, die sie gepflanzt. Für die Vollkommenheit, die es niemals wird geben, Würde ich den Saft des erstbesten Olivenbaumes Gegen mein unreines Blut eines Zivilisierten tauschen, Anonym verantwortlich all des vergossenen Blutes. Refrain: Müde, müde, Müde der Lüge, müde der Wahrheit, Die ich so herrlich wähnte, die ich lieben wollte, Und die so grausam ist, daß ich mich verbrannt habe, Müde, müde. Müde, auf dem Planeten Erde zu leben, Auf diesem elenden Staubkorn, diesem nichtigen
Steinchen, Dieser Möchtegern-Sonne, verloren im All, Wiege der Gemeinheit, Reich des Bösen, Wo die Krone der Evolution Den Haß, den Rassismus und den Krieg erfand, Die verfluchte Macht, der noch die Besten verfallen, Die den Weisen auf seinen Bruder spucken läßt. Refrain: Müde, müde, Müde zu sprechen, müde zu schweigen, Wenn man ein Kind verletzt, seine Mutter vergewaltigt, Wenn die Hälfte der Welt ein Drittel ihrerselbst vernichtet, Müde,müde. Müde der Menschen, die die Indianer umgebracht, Die Wale massakriert und das Leben geknebelt, Die Wölfe ausgerottet und die Hund in Halsbänder
gezwungen haben, Die es selbst geschafft haben, den Regen zu verderben. Die Liste der Abscheulichkeiten ist viel zu lang: Schon die grausame Banalität einer Zeitungsnotiz Erschöpft den Platz in meinem Herzen Für Widerstand, Ekel und Wut. Refrain: Müde, müde, Müde zu hoffen, müde zu glauben An die geistigen Etiketten, gepflanzt wie Standarten, Für die so viele Menschen beim Schlächter endeten, Müde, müde. Ein Baum möchte ich sein, die Wasser der Gewitter
trinken, Der Erde mich nähren, Freund der Vögel sein Und den Kopf so erhaben in den Wolken tragen, Daß kein Mensch seine *Fahne darauf pflanzen kann. Ein Baum möchte ich sein und meine Wurzeln Ins Herze dieser Erde schlagen, die ich so sehr liebe, Und die der verdammte Mensch jeden Tag aufs neue
mordet, Ich sehne die Stille, endlich, und dann den Wind... Refrain: Müde, müde, Müde zu hassen, müde zu lieben, Vor allem niemehr sprechen, niemehr schreien, Müde der Reden, der leeren Worte, Müde, müde. Refrain: Müde, müde, Müde zu lachen, müde zu weinen, Müde, Spuren der Liebe in diesem Meer von Dreck Nachzujagen, in dem alles Denken ersäuft. Müde, müde. |