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Mis en ligne dans le kiosque le 5 février 2008.

11e plaidoiries des lycéens : quelle flamme !

En solo ou en groupe pour défendre sur scène les droits de l'homme ! Il faut du courage. La guerre, la barbarie ou les exclusions ont été sérieusement bousculées par les jeunes candidats.

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Un nombreux public, attentif, tout au long des 14 plaidoiries proposées.

Un honneur et un plaisir. C'est Renaud le chanteur et président du jury qui le dit au moment d'ouvrir hier matin au Mémorial le 11e concours des plaidoiries des lycéens. Vingt candidats (sélectionnés sur 785 participants au concours) venus d'un peu partout et même de la Réunion ou du Maroc.

Dans l'enceinte du musée de la Mémoire, Renaud n'a pas manqué de rappeler son soutien aux comités qui se battent pour la libération des otages en Colombie. J'ai réfléchi sur le métier d'avocat. Où est sa noblesse de défendre des innocents ou des coupables ?

Le ton était donné face à environ 2 000 personnes, dont de nombreux lycéens de Caen et de supporters de candidats, sagement assises et attentives face à la scène. On comprend aisément le tract des jeunes amateurs pas toujours munis de leur texte en cas de panne. Mais il n'y a pas eu de silence. Bien au contraire comme le laissaient suggérer les mots de bienvenue du maire Brigitte Le Brethon évoquant la force des mots pour expliquer, convaincre, faire réagir et agir.

Indignation

Les thèmes choisis par les étudiants n'ont pas raté leur cible. Que ce soit les sujets sur les problèmes d'Afrique ou d'esclavage moderne, les petits pays oubliés et sous le joug de guerres civiles comme la Sierra Leone ou l'abandon du peuple sahraoui dans le Sahara occidental ; l'attitude des pays démocratiques face aux J.O de Pékin.

Plus proches de nous, les préoccupations actuelles des nouvelles technologies, privatives de libertés, ont fait l'objet d'un beau duo. Autant de belles occasions de marquer les consciences, faire réfléchir, rebondir sur les occasions perdues et surtout celles à gagner de faire avancer notre civilisation désormais globalisée. Les lycéens qui sont en classe de 1re ou de terminale ont souvent réalisé de vraies enquêtes sur les sujets présentés. Leurs plaidoiries ne véhiculaient pas seulement de bons mots ou de bonnes intentions. Le Sida en Afrique et ses 25 millions de morts. 49 % des jeunes filles marocaines sont illettrées. L'estimation de 70 000 mariages forcés en France...

Le jury a dû trancher entre toutes ces interventions jugées « de haut niveau » cette année. Un militant pour la défense des chômeurs et des précaires a été touché par « la faculté d'indignation. Ici ça passe contrairement à d'autres lieux. Le désir de changement vient de là. » Le chanteur Renaud s'est montré « ému et bouleversé par toutes les injustices » estimant dans la foulée « que la relève est assurée. » Quand il a conclu en disant que la barbarie était du fait des hommes et non des femmes et des enfants, les applaudissements ont fusé.

Éric AUPOIX.

Les prix attribués : le premier prix à Lucie Simon du lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès (30) (Lire en page Région) ; 2e prix à Marie Demière, 17 ans, du lycée Jean-Rostand de Caen ; 3e prix à Marie-Tiphanie Descours et Bertille Piot du lycée Champagnat de Saint-Symphorien-sur-Coise (69). Prix de l'engagement à Céline Rhode et Emmanuel Lhomond du lycée Antoine Saint-Exupéry de Terrasson (24) et à Lucie Simon. Prix des lycéens à Daniel Raustier du lycée Voltaire à Orléans (45).

Ouest-France

article original

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