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Mis en ligne dans le kiosque le 2 mars 2008.

Inquiétude pour Ingrid Betancourt après la mort d'un chef des Farc

of_02-03-08.jpg Lorenzo (à droite), le fils d'Ingrid Betancourt, et les personnalités qui militent pour la libération de l'otage franco-colombienne sont très inquiets. Photo : AFP.

Des manifestations ont eu lieu hier après-midi, devant l'Ambassade de Colombie à Paris et à Grenoble, à l'initiative du Comité de soutien de libération d'Ingrid Betancourt. Des personnalités se sont jointes au mouvement comme le chanteur Renaud et la journaliste Florence Aubenas. Au même moment, l'annonce de la mort de Raul Reyes, N°2 présumé des Farc, a accru l'angoisse des proches d'Ingrid Betancourt. Son fils Lorenzo s'est déclaré « très inquiet ».

Raul Reyes était l'un des sept membres de la direction des FARC. Les familles des otages craignent un durcissement de la guérilla, le pouvoir espère la forcer à des concessions. Il était « exactement 0 h 25 », dans la nuit de vendredi à samedi, quand l'armée de l'air colombienne a bombardé le campement guérillero, près de la frontière sud du pays. Après les combats et une riposte désespérée des rebelles, réfugiés côté équatorien, les troupes héliportées ont trouvé les corps de 17 combattants des FARC. « C'est le coup le plus dur qui ait été porté à ce groupe terroriste », s'est félicité hier Juan Manuel Santos, le ministre de la Défense colombien.

Porte-parole international de la guérilla marxiste, Reyes comptait parmi les aspirants à la succession de son chef légendaire, le septuagénaire Manuel Marulanda - ce qui lui valait d'être présenté à tort comme un « numéro 2 ». C'était souvent lui qui annonçait les décisions et réactions de l'organisation à propos de leurs otages politiques et militaires, comme Ingrid Betancourt.

De nombreuses familles de séquestrés ont reçu avec angoisse la nouvelle de sa mort. Elles craignent, comme le sénateur de gauche Gustavo Petro, qu'elle ne provoque un « durcissement politique et militaire des FARC ».

Même si la parlementaire pro-gouvernementale Gina Parody a insisté en exigeant une libération immédiate et « sans contrepartie » des otages, la mort de Reyes semble éloigner encore la possibilité d'une libération négociée.

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