Concerts : Compte-rendus et annonces Ouest-France, le par fr.
Mis en ligne dans le kiosque le 20 mai 2000.

L'hommage aux gonzesses

> Ouest-France 4-12-99
Bouguenais

Renaud a chanté les « gonzesses » et les « pépettes »

Le rebelle en concert au Piano'cktail

L'hommage de Renaud aux « gonzesses »

C'est parti pour une ronde de nuit sur les pas de « Willy brouillard », le flic de banlieue qui a une vie bien ordinaire, trop. Pas de quoi en faire une chanson. Pourtant, il l'a faite et lui l'a dédiée, Renaud le rebelle, l'allergique à l'uniforme, pas seulement celui qui a des galons et des boutons dorés, mais plus généralement, celui de la « connerie ». Et là, il en « sape un max...». Le ton est donné. Ceux qui croyaient que l'âge avait un peu flétri la révolte de l'adolescent fluet, en seront pour leurs frais.

Le « Voyou » à la tignasse cendrée nourrit toujours la même hargne contre ceux qui maltraitent et font mourir les petits enfants à travers le monde, ceux qui les envoient au front « épingler » leur jeunesse, ou encore ceux qui promettent un paradis artificiel à « cette petite conne » morte avant 20 ans d'une overdose.

Au cours de cette ballade initialement promise de 45 minutes, « syndicalement faut être réglo avec les potes musiciens » qui, au final, en fera le double, Renaud confesse des habitudes « d'enfoiré » au temps où il était supporter de foot et sa préférence affichée pour les femmes, à l'exception d'une infiniment plus « respectables » que les hommes.  Le chanteur accroché alors, à son absence de boutonnière, la fleur de la sensibilité pour rendre un bel hommage à toutes les « gonzesses et pépettes » et à une en particulier, centre de sa vie, « sa fifille » de 19 ans, la copine de « Marilou ».

peut-être qu'elle est la seule et unique source d'inspiration aujourd'hui puisque l'auteur compositeur craint d'avoir épuisé la source de sa révolte et ne parvient pas à finir son onzième album. En dépit du talent de ses excellents musiciens : son « Titi » guitariste, Jean-Pierre Bucolo, le « Rital » avec lequel il partage dix-sept années de tendre complicité et le « jeunot », Alain Lanty, au piano.

Aux hurlements et protestations de ses fans, qui ne voulaient pas entendre parler « d'une dernière tournée », il offre en primeur deux nouvelles chansons, et aux salves d'applaudissements pour retenir encore un peu « le grand frère », il répond humblement encore : « infiniment merci... »

Nicole MEUNIER.

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