Portraits Le Parisien, le par fr.
Mis en ligne dans le kiosque le 1er août 2014.

« Je vais bien merci »

RENAUD avant-hier à la Closerie des Lilas

Pas la peine de le chercher bien loin. Pour trouver Renaud, il suffit de mettre un pied à la Closerie des Lilas, célèbre brasserie du VIe arrondissement de Paris, où le chanteur passe ses journées. C'est là qu'il avait rencontré sa dernière femme, Romane Serda, au début des années 2000, alors qu'il sombrait une première fois dans la dépression et l'alcool. Là aussi qu'il s'est de nouveau enfermé dans le spleen, en se cachant à peine.
Renaud est même la première personne que l'on voit en arrivant. Il est là, sur la terrasse, abrité de la rue par les arbustes. Seul, devant un pastis, à sa table habituelle.

Assis à sa table fétiche... toujours seul

Fin 2009, il y recevait pour quelques interviews, à l'occasion de la sortie de son dernier album en date, de reprises de ballades irlandaises, « Molly Malone ». On le retrouve deux ans plus tard, avant-hier midi, l'air pensif, regardant droit devant lui, le regard fixe. Il tend la main, dit poliment bonjour, alors que l'on vient le saluer, essayant de prendre ses nouvelles.
« Je vais bien, merci, j'attends des amis », dit-il en tremblant, sans jamais tourner les yeux vers son interlocuteur, à la fois présent et totalement absent, le visage creusé par des cernes abyssaux. « Je traverse une période un peu difficile avec mon divorce, mais bon, c'est la vie. J'habite toujours à Meudon, mais je cherche un appartement pour revenir à Paris. » Inutile de lui faire part des inquiétudes des uns et des autres, le chanteur tente de dédramatiser. On dit qu'il a repris la boisson non-stop? « C'est faux, si avaPas la peine de le chercher bien loin. Pour trouver Renaud, il suffit de mettre un pied à la Closerie des Lilas, célèbre brasserie du VIe arrondissement de Paris, où le chanteur passe ses journées. C'est là qu'il avait rencontré sa dernière femme, Romane Serda, au début des années 2000, alors qu'il sombrait une première fois dans la dépression et l'alcool. Là aussi qu'il s'est de nouveau enfermé dans le spleen, en se cachant à peine.
Renaud est même la première personne que l'on voit en arrivant. Il est là, sur la terrasse, abrité de la rue par les arbustes. Seul, devant un pastis, à sa table habituelle.

Assis à sa table fétiche... toujours seul

Fin 2009, il y recevait pour quelques interviews, à l'occasion de la sortie de son dernier album en date, de reprises de ballades irlandaises, « Molly Malone ». On le retrouve deux ans plus tard, avant-hier midi, l'air pensif, regardant droit devant lui, le regard fixe. Il tend la main, dit poliment bonjour, alors que l'on vient le saluer, essayant de prendre ses nouvelles.
« Je vais bien, merci, j'attends des amis », dit-il en tremblant, sans jamais tourner les yeux vers son interlocuteur, à la fois présent et totalement absent, le visage creusé par des cernes abyssaux. « Je traverse une période un peu difficile avec mon divorce, mais bon, c'est la vie. J'habite toujours à Meudon, mais je cherche un appartement pour revenir à Paris. » Inutile de lui faire part des inquiétudes des uns et des autres, le chanteur tente de dédramatiser. On dit qu'il a repris la boisson non-stop? « C'est faux, si avaler deux pastis dans un repas c'est boire du matin au soir... »
Son frère évoque un lent suicide? « C'est n'importe quoi ». Hugues Aufray veut donner des concerts avec lui l'an prochain? « Je n'en ai pas l'intention. De toute façon, je n'ai pas de nouvelles chansons, je n'en écris plus, je n'ai pas d'inspiration. »
Alors oui, il apprécie la page Facebook créée par des fans, « Sauvons Renaud Séchan », dont il a récupéré 250 pages de messages de soutien. « Cela fait plaisir. Les gens me disent tous les jours qu'ils m'aiment. » Ses réponses sont minuscules, ponctuées par de longs silences.
On est prêt à s'asseoir. « Si c'est pour une interview, je n'ai pas envie de parler. Mais, de toute façon, je vais retrouver tout cela dans le journal, c'est ça? » On lui propose de s'exprimer vraiment pour mettre les choses au point. « Non. Il y a quelques mois, j'ai accepté de participer à l'émission Une seconde chance(NDLR : sur TF1), j'ai parlé une demi-heure et ils n'ont gardé que quelques minutes sur la dépression et l'alcool, c'est toujours la même chose. »
La conversation s'arrête là. Un peu plus tard, des amis arrivent, passent un peu de temps avec lui. Dans l'après-midi, il fait un saut chez le coiffeur, la démarche lente, puis revient s'asseoir à sa table fétiche. Toujours seul.ler deux pastis dans un repas c'est boire du matin au soir... »
Son frère évoque un lent suicide? « C'est n'importe quoi ». Hugues Aufray veut donner des concerts avec lui l'an prochain? « Je n'en ai pas l'intention. De toute façon, je n'ai pas de nouvelles chansons, je n'en écris plus, je n'ai pas d'inspiration. »
Alors oui, il apprécie la page Facebook créée par des fans, « Sauvons Renaud Séchan », dont il a récupéré 250 pages de messages de soutien. « Cela fait plaisir. Les gens me disent tous les jours qu'ils m'aiment. » Ses réponses sont minuscules, ponctuées par de longs silences.
On est prêt à s'asseoir. « Si c'est pour une interview, je n'ai pas envie de parler. Mais, de toute façon, je vais retrouver tout cela dans le journal, c'est ça? » On lui propose de s'exprimer vraiment pour mettre les choses au point. « Non. Il y a quelques mois, j'ai accepté de participer à l'émission Une seconde chance(NDLR : sur TF1), j'ai parlé une demi-heure et ils n'ont gardé que quelques minutes sur la dépression et l'alcool, c'est toujours la même chose. »
La conversation s'arrête là. Un peu plus tard, des amis arrivent, passent un peu de temps avec lui. Dans l'après-midi, il fait un saut chez le coiffeur, la démarche lente, puis revient s'asseoir à sa table fétiche. Toujours seul.

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