Livres Voici, le par fr.
Mis en ligne dans le kiosque le 11 novembre 2011.

Renaud : son frère lance un cri d'alarme « Laisse pas béton ! »

L’état de Renaud inquiète de plus en plus ses proches. Son frère s’en est ému dans une longue lettre.

Putain de vie. Dans cette biographie de Renaud, Claude Fléouter revient sur le parcours de cet homme de talent, brisé par ses addictions. La préface, intitulée Lettre à mon frère, a été écrite par Thierry Séchan, le frère du chanteur, a révélé Charts in France. En s'adressant à Renaud, il se souvient de son début de carrière difficile qui le voit multiplier les petits boulots pour s'en sortir. Jusqu'à sa participation au Festival international des jeunes et des étudiants à Moscou. Les paroles de Déserteur (Quand les Russes, les Ricains feront sauter la planète) enflamment la salle et plus de 2 000 spectateurs quittent la salle. Renaud pète un plomb devant les caméras de FR3 et à son retour en France, les « sarcasmes et quolibets fuseront », raconte Thierry Séchan. « Ton malaise perdura, augmenta », se rappelle-t-il. Un malaise qui ne quittera plus le chanteur.

Pour se consoler, il se réfugiera dans les bras d'une dangereuse amie. Toujours ce même vague à l'âme, toujours ce désir d'oublier (quoi exactement ?) et, de plus en plus souvent, de noyer ton improbable malaise dans soixante quinze centilitres d'alcool. ... Et tu déclinais... L'alcool devenait plus régulier, il te faisait office d'antidépresseur, lui écrit son frère. Sa compagne de l'époque ne supporte plus cette vie. Ils se séparent et Renaud part s'installer dans un appartement de deux cents mètres carré où le rejoint son frère, Thierry. L'alcool toujours, pendant cinq ans. Enfin, il y eut la bouée, le canot de sauvetage, sous la forme d'une jolie chanteuse nommée Romane Serda. Ils se marient, font un enfant Malone et il se remet même à composer. Naîtra son autre bébé, Boucan d'enfer, un album vendu à deux millions d'exemplaires. Mais là encore cette maîtresse terrible qu'est la bouteille vient briser son couple. La déprime est là, omniprésente. Tu dis à qui veut l'entendre que tu ne peux plus chanter. Je n'arrive pas à y croire. Un artiste n'arrête jamais de créer, voyons ! À moins qu'il ne se suicide, bien sûr... Mais il est vrai que ton comportement actuel s'apparente à un lent suicide, s'alarme son frère. En guise de conclusion, un encouragement, une exhortation à se battre : Pour reprendre le slogan que tu avais fait imprimer dans Le matin de Paris en 1988 afin d'inciter à te représenter : Renaud, laisse pas béton !

article original

Aucun commentaire

Soyez le premier à commenter !


(ne sera pas publié)