Article paru dans La Voix du Nord le 6 janvier 1993

On a volé la guitare de Renaud

Renaud a le blues. Pendant les fêtes, il s'est fait dérober sa guitare, parmi d'autres choses. Cette guitare, il y était  particulièrement attaché. Sous le titre "Stances à un cambrioleur" emprunté à Brassens, il a fait parvenir cette "con-plainte" à notre rédaction de Valenciennes. Du Renaud dans le texte.

«... Respectueux du brave travailleur, tu n'as

pas cru décent de me priver de ma guitare,

solidarité sainte de l'artisanat... »,

chantait Brassens il y a dix ans dans cette formidable chanson "Stances à un cambrioleur". Il faut croire que le "prince des monte-en-l'air" qui avait visité la maison de Tonton Georges était autrement plus courtois que celui qui a eu la bonne idée de visiter la mienne, à Valenciennes, pendant les fêtes de Noël. Je ne vais pas vous faire le détail de ce que ce "Père Noël à l'envers" (qui rentre par la fenêtre et ressort avec des cadeaux) a emporté, mais ma guitare, l'enfoiré aurait pu avoir l'élégance de me la laisser. C'était mon outil de travail. Pis, elle m'avait accompagné sur tellement de scènes qu'elle avait une valeur sentimentale qu'aucun assureur ne compensera jamais. Si tu lis ces lignes, crétin, garde tout, vend tout, ma douze cordes te crache à la gueule, et Brassens et moi on te méprise. Pas du tout parce que t'es un voleur, simplement parce que t'es un con.

Voir La guitare de Renaud retrouvée