Vos mots, vos textes pour Ingrid et les autres otages

Engagements pour diverses causes, initiées ou non par Renaud...

Modérateur : modérateurs

Répondre
Avatar du membre
Tord
Messages : 2187
Enregistré le : 25 oct. 2005, 14:14
Localisation : Prout

Message par Tord »

.
Modifié en dernier par Tord le 15 avr. 2016, 10:27, modifié 1 fois.
gonzesse
Messages : 73
Enregistré le : 11 mai 2003, 17:15

Message par gonzesse »

:roll: :oops:

J'ai honte, je ne vous ai rien écrit aujourd'hui...

J'ai honte, je suis fatiguée de ma petite vie sans danger...

J'ai honte, de ne pas être assez forte pour vous aider...

J'ai honte, quand je vous vois lutter, de ne pas aimer la vie ...

J'ai honte, de ne pas avoir LA RAGE AU COEUR ...

J'ai honte et j'ai peur !



Image
Avatar du membre
Vincent 34
Messages : 143
Enregistré le : 02 oct. 2005, 14:54
Localisation : Montpellier
Contact :

Message par Vincent 34 »

gonzesse a écrit ::roll: :oops:

J'ai honte, je ne vous ai rien écrit aujourd'hui...

J'ai honte, je suis fatiguée de ma petite vie sans danger...

J'ai honte, de ne pas être assez forte pour vous aider...

J'ai honte, quand je vous vois lutter, de ne pas aimer la vie ...

J'ai honte, de ne pas avoir LA RAGE AU COEUR ...

J'ai honte et j'ai peur !



Image
jolie l'image :D
Image
Avatar du membre
jeremy
Messages : 64
Enregistré le : 09 avr. 2005, 11:28
Localisation : isere
Contact :

Message par jeremy »

"loin des yeux près du coeur" comme ils disent mais putain quesque je t'aimerais la,devant moi à m'expliquer "ta rage au coeur" ,ton combat, ton amour de ton pays que ta transmis ta maman et que toi aussi tu transmettra à tes enfants et que les mot "libertad" ne soit plus à apprendre.

et que tes ravisseurs arrivent a se regarder encores dans les yeux pour n'y voir que du mepris de la haine et dans les tiens y voirent du courage d'une femme oeuvrant pour le bien militant pour le juste
et moi,la assis au chaud je pleure,je pleure de n etre meme pas au cotés de toi partageant tes malheures loins de ceux qui attendent ton retoure et prapare ton bonheur...


jc
Image
l anarchie la poesie et jeremy :)
j-? la libertée d Ingrid
GSKIFO

Message par GSKIFO »

Dépêchez-vous de les libérer!
Avatar du membre
Vincent 34
Messages : 143
Enregistré le : 02 oct. 2005, 14:54
Localisation : Montpellier
Contact :

Message par Vincent 34 »

GSKIFO a écrit :Dépêchez-vous de les libérer!
t'as raison :x
sur ce, bonne nuit
Image
Bruno

Message par Bruno »

LA FORET GRISE
(conte)


CRIC !
CRAC !

Il était une fois un petit homme atone,
Il habitait seul, une maison polyglotte,
Il passait ses nuits les yeux à la fenêtre,
Regardait en lui, la Lune bleue apparaître…

Un écran d’images aux nuages des pastels,
Des cris et des larmes, brouhaha dans les flammes,
Parfois un sourire mais rarement des rires,
Et soudain fugace, ton visage le chavire…

Le petit homme comprit,
Le petit homme partit
Il devait retrouver pourquoi tu lui souris
Captive…
Le petit homme a pris,
Le chemin de la vie.

Il a marché de ce pas, par-dessus les roches, les torrents,
Il ne se retournait pas, il allait de l’avant.
Il y avait des versants versés d’éboulements et d’autres glacés du glas des neiges d’antan ;
Il y avait même des océans, un murmure d’eau s’éclaboussant,
Il a marché de ce pas qu’ont parfois les géants.

Puis,
Pluie,
Sur un banc,
Un autre homme, au regard d'enfant,
Chantait seul dans le vent

« Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras »

Le sage s’interrompit : « tu as parcouru le monde et le monde s’est écrit dans ton cœur, ton voyage est achevé ».

« Mais, s’interrogea le petit homme, je n’ai pas libéré son sourire ? »

« Je vais t’aider... Il y a une forêt grise, une forêt de 4000 arbres, trouve-là et tu la libèreras. Va ! Je t’attendrai à l’aube de ce bois ».

Petit Homme le remercia, puis il partit.

Et marche, marche, marche les pieds dans le maquis.


Plus loin, il vit une vieille paysanne recourbée d’horizon, il la dépassa sans sourciller puis il s’arrêta…
- « Madame, puis-je vous aider ? »
- « M’aider, d’un pas si pressé ? »
- « Je ne peux m’empresser lorsque je vous vois tant peiner ».
- « Poursuis ton chemin, prends cette fiole, elle contient les larmes que j’ai versées, prends-la et baigne ses pieds pour moi ».

Il reprit un chemin de brume.

Grise, l’aube se voilait de feuillage. Un renard l’attendait près d’une fontaine en ruine…


« Et nous ne serons libres
Que lorsque tu le seras »

A ces mots, Petit Homme le reconnut.

Le renard devint sa monture, il le guida dans la forêt grise… Puis, il s’arrêta là où les ombres s’interpénétraient.

« Tu dois continuer seul, jusqu’au grand rocher. Elle est un arbre majestueux qu’un ogre garde d’un rire féroce. A midi, il s’endort, l’œil ouvert… avance sans faire de bruit, son sommeil n’est que brindille ».

Petit homme s’accomplit.

Il avança prudemment jusqu’à l’arbre maudit. Il versa les larmes à ses pieds, puis la belle lui sourit… Il lui prit la main, ils partirent… sous leurs pas, se craquelèrent les branches mortes, ô terreur de leur hôte surpris dans ses rêves brisés ! L’ogre se précipita, Petit Homme enfourcha le renard, la belle à son cou… Ils bondirent par delà les cimes… L’ogre s’agrippa au panache de la monture qui lui resta entre les mains.

Ils filèrent comme des étoiles mais l’autre les poursuivait de sa haine.

Plus véloce qu’eux, il les rejoignait.

Aussi, la belle sortit un voile qu’elle laissa sur le paysage…

Le voile devint nuage, orage, l’ogre peinait entre les cordes, s’emmêlait dans ses mensonges, s’embourbaient de propagande mouillée… mais il parvint à briser cet élan, il laissa derrière lui un brouillard de mots en guise de calomnies.

Plus véloce qu’eux, il les rejoignait,

Aussi, la belle sortit un livre qu’elle laissa sur le chemin…

En tombant, les lettres s’accrochèrent au corps déformé de la bête, le piquèrent comme autant de fourmis déchainées… L’ogre hurlait de démence, écrasait les insectes comme on écrase son peuple.

Plus véloce qu’eux, il les rejoignait,

Aussi, la belle sortit un miroir qui se brisa dans le ciel.

L’ogre se vit comme on se voit dans les yeux de ses victimes, l’ogre se vit dans son insupportable reflet déchiré d’orgueil, aveuglé par lui-même, l’ogre se fracassa dans un sanglot dérisoire.


Ils s’arrêtèrent libres !

La belle demanda au renard

« Mais les autres, les 4000 autres ? »

« Les autres, lui répondit le sage, les autres sont comme vous, libres ! Le maléfice a été rompu, les arbres sont redevenus des hommes. Ils vont rebâtir une cité où chacun trouvera sa place ».

La belle et Petit Homme comprirent que l’aube n’était plus grise.


Conte, petite conte,
Jambe de fourmis,
Dites le vôtre, le mien est dit.


En toute poésie,
Bruno



PS : l'idée, c'est décrire quelques mots pour Ingrid... sans commenter les textes, sans lancer un débat ici.

• Un poème, une chanson,
• Une lettre,
• Une pensée,
• Un témoignage du quotidien,
• Une réflexion,
• Une image, un dessin
• Autres…
Modifié en dernier par Bruno le 29 oct. 2005, 12:59, modifié 2 fois.
Avatar du membre
Vincent 34
Messages : 143
Enregistré le : 02 oct. 2005, 14:54
Localisation : Montpellier
Contact :

Message par Vincent 34 »

ben la j'ecoute dans la jungle "version onpp" ben je suis en larmes :cry:
Image
Bruno

Message par Bruno »

Bonjour,


l'idée, sur ce fil, c'est décrire quelques mots pour Ingrid... sans commenter les textes, sans lancer un débat ici.

• Un poème, une chanson,
• Une lettre,
• Une pensée,
• Un témoignage du quotidien,
• Une réflexion,
• Une image, un dessin
• Autres…


En toute poésie,
Bruno
gonzesse
Messages : 73
Enregistré le : 11 mai 2003, 17:15

Message par gonzesse »

Image


L'espoir est comme le ciel des nuits : il n'est pas coin si sombre où l'oeil qui s'obstine ne finisse par découvrir une étoile.


Image
Bruno

Message par Bruno »

L’abécédaire de la liberté : la lettre X


X

X sur la bouche,
Cousue de barbelés,
La barbe de vos geôliers.

X comme une croix,
Croix sur la liberté,
Croix pour vous marquer,

X anonymes
Ce n’est pas lâcheté
C’est un nombre inventé

X tous nos mots,
X pensées à vos pieds,
X lettres envoyées

X carrefour,
Ton chemin libéré,
Où l’on s’est rencontré.


En toute poésie,
Bruno

PS : il reste quelques lettres dans cet abécédaire... si quelqu'un veut en libérer une, dans la forme qui lui plaît, qu'il n'hésite pas.
cestpasmoi

Message par cestpasmoi »

Le mot sans lequel rien n'existe

(Claude Clément)

Un jour un oiseau blanc descendit des nuages.

Léger, il se posa sur une grand livre ouvert qu'un inconnu avait oublié sur la plage,

un beau livre géant, fragile, solitaire.

Le vent tout doucement, en agitait les pages, un vent doux, insouciant, qui venait de la mer.

L'oiseau picora des mots sur le papier. Il engloutit justice, parole, liberté, il dégusta écoute, dignité, tolérance, se délecta de paix, tendresse, différences, se rassasia de joie, compassion, amitié...

Ayant puisé ses forces et apaisé sa faim, il reprit son envol vers des cieux plus lointains.



Après des jours et des nuits d'un épuisant voyage, il se posa sous un soleil torride dans un vaste désert aux cent dunes arides où le vent déchaîné, ardent, hurlait de rage, sans barrières, sans but venant de nulle part, lourd de venins amers et de sables éparts.

De son regard aigu, il vit poindre un mirage, bientôt, à l'horizon flou de sables mouvants, entre le ciel limpide, bleu, sans nuage et les plis esquissés d'un sol incandescent.

De terre rouge et d'or, une ville apparut, close sur des palais aux fenêtres obscures et ses jardins secrets envahi de verdure. Des gens silencieux circulaient dans les rues portant des sacs de fruits, des piles de gâteaux, des montagnes de pains, des lourdes jarres d'eau, qui ne calmeraient ni leur peine, ni leur faim, ni les appels muets de leurs grands yeux éteints.

Sur les trottoirs, dormaient des enfants épuisés dans les bras impuissants de mères décharnées cependant que des princes, allongés dans la soie, jetaient leurs restes aux chiens en riant aux éclats.

L'oiseau ouvrit son bec et sema quelques mots sur le sol craquelé des ruelles sans eau.

Il sema liberté, justice, dignité, parole et s'élança à grands battements d'ailes vers d'autres vies errant sur des rives nouvelles.

Après des jours et des nuits d'un épuisant voyage, il se posa enfin au toit d'une cité où se pressaient sans cesse des hommes affairés entre des tours de verre, de béton et d'acier. Il les vit s'avancer avec indifférence sur des quais, des trottoirs et des tapis roulants, en une interminable, imperturbable danse, aux rythmes implacables, aux sourds piétinements. Il vit des quartiers gris aux immeubles tassés, où logeaient par milliers des gens désenchantés. Leurs têtes, débordant de soucis, de détresse, se penchaient vers le sol alourdies de tristesse. Leurs visages de cire, de métal ou d'ébène, disaient la solitude, la fatigue, la peine.

L'oiseau ouvrit son bec et sema quelques mots, dans la ville sans coeur aux multiples barreaux. Là sur les pavés gris, ne poussaient que violence, compétition sauvage, rivalité, méfiance.



Il sema tolérance, il sema différences et il sema tendresse, écoute, dans le silence.

Ensuite, il s'envola à grands battements d'ailes vers d'autres vies errant sur des rives nouvelles.

Il parvint au-dessus d'un pays dévasté par une guerre absurde, si longue, si cruelle,

que personne ne savait plus qui l'avait commencée.

Ouvrant le bec, encore, une dernière fois,

il sema compassion,

paix,

amitié

et joie.



Ensuite, il s'éloigna, dans un battement d'ailes pour s'envoler, plus haut et plus loin dans le ciel.


Image

Épuisé, il revint lentement sur la plage où le livre géant mouvait toujours ses pages.

Et là, il s'aperçut qu'il avait oublié de picorer un mot sans lequel rien n'existe, rien ne peut commencer d'éclore, ni de pousser.

Il le prit dans son bec et , tout comme un artiste lance au vent un poème, un accord de guitare ou un trait de lumière, il le jeta en l'air, gaiement, avec vigueur...

Et le mot s'enroula tout autour de la terre...



C'était le mot amour,

sans lequel l'existence n'est plus qu'une prison ou qu'une longue errance
Avatar du membre
alpha
Messages : 407
Enregistré le : 03 févr. 2003, 14:53
Localisation : Pale Blue Dot

Message par alpha »

...merci, cestpasmoi...

Image

...une pensée à ceux qui ne sont pas libres... courage..!
:oops:
Image
Tousse pour un, rhume pour tousses.
Répondre