Vos mots, vos textes pour Ingrid et les autres otages
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TROPIQUE JOYEUSE
Aujourd’hui, je traverse les cieux d’océans d’un battement d’aile gauche et veule, entre deux correspondances de cargos en chimères.
Je range dans ma valise avec force et fatras, des pages qui tournent et frisent des poèmes à claire-voie.
Baudelaire fleure en maux, endormis ces vaisseaux dont l'humeur vagabonde… j’arpente le tour du monde.
Puis c’est avec Rimbaud que je choisis un livre, ô saisons, ô châteaux, le bateau tangue et s’ivre.
Un certain Plume voyage, quand Michaux continue, Ailleurs dans mes bagages, dès que la nuit remue.
Il me reste de la place, pour inventer Prévert, à la sortie des classes, je range son inventaire.
Je te fredonne Ducasse, ses chants de Maldoror, un navire sans cuirasse, sombre, dans un reflet d’or.
J’invite aussi Maulpoix, puisque le bleu s’évade, qui me laisse pantois, ému sous la cascade.
Sans oublier Verlaine, et ses fêtes galantes, ma valise n’est pas pleine, poésie déferlante.
Là, Pablo Neruda, Winnipeg sur les vagues, marin, mi colega, écrit l’onde en zig-zag.
Aujourd’hui, je traverse les cieux d’océans d’un battement d’aile gauche et veule, entre deux correspondances de cargos en chimères.
J’emporte ces vocalises, un air, un vent d’espoir, d’esprit, ces mots-valises, comme une échappatoire.
En toute poésie,
Bruno
Aujourd’hui, je traverse les cieux d’océans d’un battement d’aile gauche et veule, entre deux correspondances de cargos en chimères.
Je range dans ma valise avec force et fatras, des pages qui tournent et frisent des poèmes à claire-voie.
Baudelaire fleure en maux, endormis ces vaisseaux dont l'humeur vagabonde… j’arpente le tour du monde.
Puis c’est avec Rimbaud que je choisis un livre, ô saisons, ô châteaux, le bateau tangue et s’ivre.
Un certain Plume voyage, quand Michaux continue, Ailleurs dans mes bagages, dès que la nuit remue.
Il me reste de la place, pour inventer Prévert, à la sortie des classes, je range son inventaire.
Je te fredonne Ducasse, ses chants de Maldoror, un navire sans cuirasse, sombre, dans un reflet d’or.
J’invite aussi Maulpoix, puisque le bleu s’évade, qui me laisse pantois, ému sous la cascade.
Sans oublier Verlaine, et ses fêtes galantes, ma valise n’est pas pleine, poésie déferlante.
Là, Pablo Neruda, Winnipeg sur les vagues, marin, mi colega, écrit l’onde en zig-zag.
Aujourd’hui, je traverse les cieux d’océans d’un battement d’aile gauche et veule, entre deux correspondances de cargos en chimères.
J’emporte ces vocalises, un air, un vent d’espoir, d’esprit, ces mots-valises, comme une échappatoire.
En toute poésie,
Bruno
LES OMBRES
Un jour,
Un homme marche.
Devant lui, un autre que lui…
L’homme le suit,
Ombre infléchie.
L’autre se retourne, il le voit, il lui sourit puis il accélère le pas.
Silhouette s’enfuit.
L’homme le poursuit.
Puis,
Il pivote…
Il l’aperçoit derrière lui qui le suit…
Quand je dis qu’il se retourne, je parle du premier, l’autre n’est qu'un autre…
3000 ombres qui s’escortent dans une course infinie…
Une nuit,
Un homme marche.
En toute poésie,
Bruno
Un jour,
Un homme marche.
Devant lui, un autre que lui…
L’homme le suit,
Ombre infléchie.
L’autre se retourne, il le voit, il lui sourit puis il accélère le pas.
Silhouette s’enfuit.
L’homme le poursuit.
Puis,
Il pivote…
Il l’aperçoit derrière lui qui le suit…
Quand je dis qu’il se retourne, je parle du premier, l’autre n’est qu'un autre…
3000 ombres qui s’escortent dans une course infinie…
Une nuit,
Un homme marche.
En toute poésie,
Bruno
DE MAINS
Le doigt sur la gâchette
L’œil indécis se louche
Le doigt sur toutes les bouches,
La liberté cachette…
Le doigt sur la gâchette
La balle se fait la mouche
Le doigt dans l’escarmouche
Le corps à corps couchette…
Le doigt sur la gâchette,
O haine, o guerres farouches
Le doigt te vise et touche
Tu tombes sur la manchette
Nos doigts se doivent et brèche
Le discours des cartouches
Nos doigts lèvent et découchent
Montrer l’espoir en flèche
En toute poésie,
Bruno
Le doigt sur la gâchette
L’œil indécis se louche
Le doigt sur toutes les bouches,
La liberté cachette…
Le doigt sur la gâchette
La balle se fait la mouche
Le doigt dans l’escarmouche
Le corps à corps couchette…
Le doigt sur la gâchette,
O haine, o guerres farouches
Le doigt te vise et touche
Tu tombes sur la manchette
Nos doigts se doivent et brèche
Le discours des cartouches
Nos doigts lèvent et découchent
Montrer l’espoir en flèche
En toute poésie,
Bruno
Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie
Sonnet
Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie,
Un mal si découvert ne se saurait cacher ;
J'emporte malheureux, quelque part où je fuie,
Un trait qu'aucun secours ne me peut arracher.
Je viens dans un désert mes larmes épancher,
Où la terre languit, où le Soleil s'ennuie,
Et d'un torrent de pleurs qu'on ne peut étancher
Couvre l'air de vapeurs et la terre de pluie.
Parmi ces tristes lieux traînant mes longs regrets,
Je me promène seul dans l'horreur des forêts,
Où le funeste orfraie et le hibou se perchent.
Là le seul réconfort qui peut m'entretenir,
C'est de ne craindre point que les vivants me cherchent
Où le flambeau du jour n'osa jamais venir.
Théophile de Viau
Modifié en dernier par gonzesse le 21 nov. 2005, 15:47, modifié 1 fois.
La flûte
Je n'étais qu'une plante inutile, un roseau.
Aussi je végétais, si frêle, qu'un oiseau
En se posant sur moi pouvait briser ma vie.
Maintenant je suis flûte et l'on me porte envie.
Car un vieux vagabond, voyant que je pleurais,
Un matin en passant m'arracha du marais,
De mon coeur, qu'il vida, fit un tuyau sonore,
Le mit sécher un an, puis, le perçant encore,
Il y fixa la gamme avec huit trous égaux ;
Et depuis, quand sa lèvre aux souffles musicaux
Éveille les chansons au creux de mon silence,
Je tressaille, je vibre, et la note s'élance ;
Le chapelet des sons va s'égrenant dans l'air ;
On dirait le babil d'une source au flot clair ;
Et dans ce flot chantant qu'un vague écho répète
Je sais noyer le coeur de l'homme et de la bête.
Lundi 21 novembre 2005, sur le chemin de l'école avec E. 3 ans 1/2
- Dis Maman c'est quoi c'est un oiseau ?
- Oui, un oiseau. C'est une mésange, une mésange bleue.
- Y sont où mes anges ? Y sont dans le ciel ?
Je souris.
- Y sont où Maman ?
- Les mésanges vivent dans leurs nids. Elles les fabriquent dans les creux des arbres, puis y pondent des oeufs.
- Et ça fait des bébésanges ?
- Des bébés mésanges oui
- Pourquoi elle a un masque ?
- Un masque ?
- Oui du noir sur ses yeux ! Elle se cache parce qu'elle a peur du loup ?
- Ils sont gentils les loups, si on ne les embêtent pas.
- Théo dit qu'ils sont méchants.
- Théo a peut-être peur, mais les loups ne sont pas méchants.
- Elle se maquille alors ? Comme tatie Lili ?
- Peut-être qu'elle veut juste passer inaperçue ? Ou être à égalité avec les autres mésanges ?
- Mais si tout le monde porte un masque on peut pas se reconnaître alors ?
- Tu as raison, ça doit être très difficile ! Mais je crois que même quand on se ressemble on est unique au monde, comme la Rose du Petit Prince
- Oui, et après ya le Renard y vient et il est apprivoisé ! Et après ils sont amis !
- Oui
- Oh la mésange elle chante !
- Elle zinzinule !
Eclat de rires
- Zinzinule, zinzinule !
- Tintinabule !
- Bulle de savon !
Rires
- Oh non elle est partie
- Tu es triste ?
- Oui elle est partie
- Alors dis-toi qu'elle est heureuse, tu es content qu'elle soit heureuse ?
- Oui Pourquoi elle est heureuse ? Parce qu'elle vole dans le ciel ?
- Oui, parce qu'elle est libre !
Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux
Regardez-les s'envoler c'est beau
Les enfants si vous voyez
Des p'tits oiseaux prisonniers
Ouvrez-leur la porte vers la liberté
(Pierre Perret)
- Dis Maman c'est quoi c'est un oiseau ?
- Oui, un oiseau. C'est une mésange, une mésange bleue.
- Y sont où mes anges ? Y sont dans le ciel ?
Je souris.
- Y sont où Maman ?
- Les mésanges vivent dans leurs nids. Elles les fabriquent dans les creux des arbres, puis y pondent des oeufs.
- Et ça fait des bébésanges ?
- Des bébés mésanges oui
- Pourquoi elle a un masque ?
- Un masque ?
- Oui du noir sur ses yeux ! Elle se cache parce qu'elle a peur du loup ?
- Ils sont gentils les loups, si on ne les embêtent pas.
- Théo dit qu'ils sont méchants.
- Théo a peut-être peur, mais les loups ne sont pas méchants.
- Elle se maquille alors ? Comme tatie Lili ?
- Peut-être qu'elle veut juste passer inaperçue ? Ou être à égalité avec les autres mésanges ?
- Mais si tout le monde porte un masque on peut pas se reconnaître alors ?
- Tu as raison, ça doit être très difficile ! Mais je crois que même quand on se ressemble on est unique au monde, comme la Rose du Petit Prince
- Oui, et après ya le Renard y vient et il est apprivoisé ! Et après ils sont amis !
- Oui
- Oh la mésange elle chante !
- Elle zinzinule !
Eclat de rires
- Zinzinule, zinzinule !
- Tintinabule !
- Bulle de savon !
Rires
- Oh non elle est partie
- Tu es triste ?
- Oui elle est partie
- Alors dis-toi qu'elle est heureuse, tu es content qu'elle soit heureuse ?
- Oui Pourquoi elle est heureuse ? Parce qu'elle vole dans le ciel ?
- Oui, parce qu'elle est libre !
Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux
Regardez-les s'envoler c'est beau
Les enfants si vous voyez
Des p'tits oiseaux prisonniers
Ouvrez-leur la porte vers la liberté
(Pierre Perret)
Modifié en dernier par cestpasmoi le 21 nov. 2005, 23:19, modifié 1 fois.