Au sujet du TOPIC BETANCOURT COLOMBIE VIA LA PRESSE...???

Engagements pour diverses causes, initiées ou non par Renaud...

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JP
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Colombie: décès en captivité d'un otage colombien des FARC (mère)

AFP 08.08.07 | 17h38

Un ex-militaire de l'armée colombienne et otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste) depuis le mois de mars, Alexander Cardona, est décédé en captivité, a annoncé mercredi sa propre mère Ana Lucia Marin après en avoir été elle-même informée par le CICR.


La mère du défunt a déclaré à la presse que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lui avait fait part de la mort de son fils mais sans en préciser les causes ni les circonstances.


"Tout ce que je demande à la guérilla, c'est qu'elle me rende le corps de mon fils. Ainsi pourrais-je savoir comment il est parti (mort). Pourquoi devaient-ils l'exécuter ? Il a deux jeunes enfants", a déclaré en larmes Mme Marin.
Selon le CICR, Cardona est mort en même temps qu'un autre otage des FARC, Jesus Alberto Sol Rivera, dont l'épouse Viviana Garay a été avertie par l'organisation mardi.

Cardona, 33 ans, et Sol Rivera, sergent de l'armée colombienne âgé de 41 ans, avaient été enlevés ensemble le 25 mars dernier dans une zone rurale du département de Valle (sud-est), alors qu'ils conduisaient une mission de renseignement déguisés en paysans.

Ces deux otages ne font pas partie de la liste des 45 otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et trois Américains, que les FARC entendent échanger contre 500 de leurs membres détenus par les autorités colombiennes.

La représentante du CICR en Colombie, Barbara Hintermann, a confirmé la mort de ces deux otages sur les ondes de radio Caracol, soulignant avoir "transmis des informations reçues directement des FARC", mais sans donner davantage de détails quant aux circonstances de leur mort.

Mme Hintermann a ajouté que le CICR travaillait pour récupérer ces deux corps mais également celui d'un officier de l'armée colombienne mort aux mains des FARC depuis plus d'un an et ceux de 11 députés colombiens tués le 18 juin.

"Nous espérons pouvoir rendre ces dépouilles à leurs familles", a-t-elle souligné.

Les FARC avaient annoncé la mort de ces 11 députés le 28 juin dernier, et déclaré qu'ils avaient été tués au cours d'un échange de tirs avec un groupe militaire non identifié qui avait attaqué le campement où ils étaient retenus en otages.

Le président colombien Alvaro Uribe avait lui affirmé que ces 11 otages avaient été assassinés par les FARC et que ces derniers retardaient la remise des corps aux familles afin d'entraver le processus de détermination des causes des décès.

Par ailleurs, la guérilla colombienne a repoussé les dernières propositions du président Uribe de création d'une "zone de rencontre pour que la paix soit signée en 90 jours" en échange de la libération des 45 otages, a indiqué tard mardi la chaîne de télévision Noticias Uno.

Le porte-parole de la guérilla des FARC Raul Reyes, dans une déclaration à cette chaîne, a qualifié cette proposition de "rideau de fumée".

Reyes a en outre rappelé la demande de la guérilla de création d'une zone démilitarisée pendant 45 jours de 800 km2 dans le sud-ouest du pays pour négocier un échange de prisonniers, ce à quoi M. Uribe s'est déclaré formellement opposé.

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 ... -60,0.html
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JP
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La mondialisation dans tous ses etats (5)

Colombie, terre d'« investissement extrême»


Ils montent des fonds d'investissement, achètent de l'immobilier ou se lancent dans le commerce d'émeraudes... Pour les hommes d'affaires qui savent dépasser son image de drogue et de violence, ce pays d'Amérique latine est devenu un eldorado qui vit un boom économique sans précédent. Reportage

De notre envoyé spécial

A peine l'avion de Continental Airlines s'est-il posé à Bogota que le commandant blague : «Folks, il y a du monde, on va être obligés de patienter un moment sur le tarmac. C 'est un pays tellement chouette, on dirait que tout le monde veut venir !» Il se marre. Il ne devrait pas : tout le monde ou presque se rue en Colombie. Les touristes malins, qui savent que derrière sa réputation violente le pays est un trésor de beauté et de gentillesse, et sa capitale une ville où l'on a moins de chances de se faire trucider qu'à Caracas, Rio ou Sâo Paulo. Mais surtout les hommes d'affaires. Ils débarquent en rangs serrés, prêts à fondre sur l'une des dernières terres vierges de «l'investissement extrême». Un terme inventé par «BusinessWeek» pour désigner ces pays hier parias, aujourd'hui nouvelles frontières de la mondialisation : Pakistan, Botswana, Kazakhstan... et Colombie.


Bogota, fin juillet. Perché au sommet d'une tour de bureaux de la zone nord, Luc Gérard peaufine son nouveau projet financier.
Ce Belgo-Congolais s'est posé ici il y a quatre ans, expatrié par Philip Morris. «Quand on m'a dit "Colombie", j'ai d'abord pensé laisser la famille à Miami.» Très vite, pourtant, il découvre un fossé béant entre perception et réalité. En 2005, il se met à son compte et cofonde Tribeca, première société locale de private equity (fonds d'investissement en capital). Il rafle l'une après l'autre des PME, dans des domaines aussi divers que la santé ou la mode, les rajeunit, les internationalise et les prépare, d'ici à quelques années, pour une introduction à la Bourse de Bogota, encore embryonnaire. En deux ans, Tribeca s'est constitué un empire évalué à près de 100 millions d'euros, et ce n'est qu'un début. Luc finit de monter un fonds privé de 250 millions de dollars, de l'argent colombien auquel s'ajouteront bientôt - si Wall Street ne s'écroule pas ! - 150 millions de dollars de capital étranger. «Eargent est là, il est disponible, et il y en a suffisamment dans le monde pour qu'il aille là où il n'allait pas avant, dit le PDG de Tribeca. En Afrique, il s'investit six fois plus d'argent qu'il y a cinq ans. Ici, c'est la même chose : grâce à ces capitaux, nous avons une opportunité exceptionnelle de mettre fin à la pauvreté.»


Ou de s'enrichir. Comme toute ruée vers l'or, celle-ci compte son lot de rapaces, de naïfs et de truands.

Tel hôtelier de Bogota se souvient d'avoir reçu la visite d'un Belge qui ne parlait pas un mot d'espagnol et voulait se rendre dans la région productrice d'émeraudes, l'un des endroits les plus dangereux du pays, pour se lancer dans le commerce de la pierre verte. Un autre rigolo, un Tchèque venu avec son stock de cristal, est reparti sans payer sa note. . . «J'ai ce qu'il faut en cristal de Bohême», sourit l'hôtelier. Le parcours du néophyte est semé d'embûches. De l'avis général, le monde colombien des affaires ressemble à un club fermé devant lequel il faut montrer patte blanche. Il faut aussi être prêt à se voir demander de payer la vacuna (« le vaccin »), l'impôt révolutionnaire que prélève parfois la guérilla. Il faut enfin penser à sa sécurité. Certains jouent la discrétion, d'autres choisissent la dissuasion avec la voiture blindée.
Mais tout cela ne suffit pas à refroidir l'enthousiasme des nouveaux investisseurs. Quand on demande à Felipe Gaviria une seule bonne raison d'investir dans ce pays de 42 millions d'habitants, il répond tout de go : «Vous seriez stupide si vous n'y alliez pas ! Regardez les hôtels, l'immobilier de bureaux, les entrepôts. .. Il y a des besoins énormes dans tous les domaines.» A 33 ans, Gaviria gère 3 milliards de dollars de fonds de retraite pour la banque Santander, des milliards qu'il place pour l'essentiel en Colombie. Les prix - immobilier, entreprises - montent rapidement, mais ce golden boy de 33 ans, qui se déplace à scooter ou à moto, a toujours une longueur d'avance. Il a fait ses emplettes dans le département de Vichada, une région plate de l'est du pays, où l'hectare de terrain valait 3 dollars il y a deux ans et vingt fois plus aujourd'hui. «Même à 60 dollars, cela reste très bon marché !», s'exclame le banquier

Bien sûr, il faudra construire des infrastructures et chasser la guérilla, active dans cette région. Un détail. . . Mais Felipe y croit, il est très bullish (« haussier »), comme on dit à Wall Street. Et il n'est pas le seul. A l'ambassade du Canada, Guy Salesse, le conseiller économique, voit défiler par dizaines les entreprises pétrolières et minières, les géants, bien sûr, mais aussi les petits. «Pendant quarante ans, il n'y a pas eu d'expansion pétrolière ou minière, rappelle-t-il. Alors vous imaginez... En moyenne, 1,4 compagnie minière nouvelle se crée chaque mois.»

L'origine de ce boom, qui a vu le montant des investissements étrangers passer de 2 milliards de dollars par an en 2002 à 10 milliards cette année ? La stabilité politique, l'opportunité économique et la mondialisation du capital. Le premier facteur se résume à un nom : Uribe. En redonnant à la Colombie une certaine normalité, le président Alvaro Uribe a ouvert grande la porte aux investissements. «Uribe a amélioré la situation de façon spectaculaire. Aujourd'hui, tout le monde voyage dans le pays, alors que c'était impossible il y a cinq ans», note Arnoldo Casas, 27 ans, fils de sénateur et golden boy dans une banque d'investissement créée par des Colombiens. Cette normalidad est le fioul du boom colombien, l'espoir recouvré, physiquement palpable après toutes ces décennies d'une guerre civile exténuante. Rares sont ceux qui tablent aujourd'hui sur une résurgence de la guérilla. «Les gens apprécient l'énorme changement : ils sont vigilants et personne ne veut revenir en arrière, même pas les politiciens de gauche, souligne Mauricio Cârdenas, directeur du think tank Fedesarrollo. Si les choses continuent sur cette lancée pendant cinq ou six ans, nous serons OK.»

Le deuxième moteur est économique : malgré les apparences, la Colombie est l'un des pays les plus stables depuis vingt-cinq ans en matière d'inflation, de dette ou de balance des paiements. Et elle compte une main-d'oeuvre parmi les plus compétentes d'Amérique latine. Les vieux briscards de la mondialisation - les Renault, Saint-Gobain ou Carrefour - le savent depuis longtemps, eux qui empochent en Colombie leurs meilleures marges de tout le continent. Les autres le découvrent, en masse. C'est le troisième facteur : la surabondance mondiale de liquidités amène en Colombie de nouveaux investisseurs. «Le montant d'argent qui circule dans le monde est incroyable, et nous bénéficions de ce phénomène», avoue Mauricio Cârdenas, qui juge la croissance actuelle - 8% par an - excessive pour être viable : «6%, ce serait parfait.»
Tout le monde ne profite pas de la mondialisation, loin de là. Les riches Colombiens, qui avaient envoyé leurs capitaux à Miami et ailleurs à la fin des années 1990, reviennent au triple galop de peur de louper le jackpot. Les pauvres, eux, sont toujours misérables. Et les inégalités restent criantes. Mais n'oubliez pas : nous sommes dans un nouveau Far West, un pays où l'on dégaine son portefeuille avant de s'attendrir sur le sort du voisin. «Quand on redistribue, dit Alvaro le banquier, on redistribue de la pauvreté.»

Philippe Boulet-Gercourt
Le Nouvel Observateur

http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/paruti ... 1975-.html
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JP
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Les Farc accusent Bogota d'utiliser des mercenaires

Par Hugh Bronstein Reuters - Mercredi 25 juillet, 00h10

BOGOTA (Reuters) - Le gouvernement colombien a peut-être recours à des mercenaires étrangers pour essayer de libérer les otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, aux mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), a déclaré le mouvement rebelle.


Un mois après la mort de onze otages, tués selon les Farc dans une opération menée par une force armée non-identifiée pour tenter de les libérer, un chef militaire des guérilleros marxistes a déclaré que des "indications" laissaient penser que des unités de mercenaires de différentes nationalités opéraient en Colombie.

"Il y a de nombreuses rumeurs sur des unités commandos, composées notamment de mercenaires américains, britanniques et israéliens, qui seraient entrées dans la jungle et chercheraient le moyen de faire tomber les Farc", a déclaré Raul Reyes lundi soir sur la chaîne de télévision TeleSUR.

Il a indiqué que les mercenaires essayaient de libérer les otages et poursuivaient d'autres objectifs qu'il a qualifiés de "criminels".

"Tout cela a bien évidemment été ordonné par (le président) Alvaro Uribe", a affirmé Reyes. "C'est une possibilité qui existe, c'est pourquoi nous les appelons les forces non-identifiées".

Un responsable gouvernemental, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a déclaré à Reuters qu'il n'y avait jamais eu de mercenaires en Colombie *[ A ce propos lire l'article ci-dessous] et il a appelé les Farc à rendre les corps des onze otages de façon à ce que les circonstances de leur mort puissent être établies.

Le président Uribe a déclaré que l'armée n'avait pas tenté de libérer les otages et il a accusé les rebelles d'avoir assassiné les onze députés.

http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20070724/ ... 5ae06.html

* Les acteurs cachés du conflit colombien

Au terme du Tour de France 2004, les troisièmes places individuelle - Ivan Basso - et par équipes ont été remportées par les cyclistes de l’équipe CSC. Bien peu de supporteurs savent que ces initiales signifient Computer Science Corp., et encore moins qu’il s’agit d’une transnationale liée aux forces de sécurité américaines. Ce lien a été renforcé en mars 2003 quand CSC a acquis DynCorp, l’une des sociétés militaires privées (SMP) préférées de Washington.


par Hernando Calvo Ospina
8 janvier 2005

Depuis la fin 1993, DynCorp est présente en Colombie. Bien que censée exercer ses activités dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, l’entreprise participe, en compagnie de plus de trente SMP, à la guerre menée contre les guérillas - Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et Armée de libération nationale (ELN) -, mais aussi à la répression du mouvement social. Sous contrat direct avec le département d’Etat américain, le Pentagone ou l’US Agency for International Development (Usaid) [1], ces SMP défendent, de fait, les intérêts de la « superpuissance ». Grâce à elles, Washington a fabriqué le principal conflit privatisé du monde (hors Irak).

suite ici:

http://risal.collectifs.net/spip.php?article1221
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JP
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Message par JP »

Deux militaires colombiens, otages des FARC, sont morts en captivité

LE MONDE | 09.08.07 | 10h21

DEUX sous-officiers colombiens, otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche), sont morts en captivité, a annoncé la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bogota, mercredi 8 août. "Nous avons été contactés par les FARC, qui nous ont appris la mort de ces personnes, et nous avons passé le message à leurs familles à Cali", a affirmé le porte-parole du CICR, qui a refusé de donner des détails sur leur décès.




Les sergents Alexander Cardona, 33 ans, et Jesus Alberto Sol, 41 ans, avaient été enlevés par la guérilla le 25 mars à Tulua (département du Valle del Cauca), alors qu'ils ne portaient pas d'uniforme. Tout en dénonçant leur "assassinat", le général Freddy Padilla de Leon, commandant des forces armées, prétend "n'avoir reçu aucune information concernant leur enlèvement", ce qui laisse supposer que les deux militaires effectuaient une mission de renseignement en zone rurale.

"Tout ce que je demande à la guérilla, c'est qu'elle me rende le corps de mon fils, a déclaré Ana Lucia Marin, mère du sergent Cardona, à Cali. Pourquoi devait-elle l'exécuter? Il laisse deux enfants." Le CICR demande également aux FARC la remise des deux corps, ainsi que les restes des onze députés de Cali tués le 18 juin et d'un officier de l'armée mort aux mains de la guérilla il y a plus d'un an. "Les responsables de l'enlèvement et de la mort de ces personnes doivent remettre au plus vite leurs cadavres", renchérit Juan Pablo Corlazzoli, représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme à Bogota. A son avis, il s'agit de "crimes contre l'humanité et crimes de guerre", passibles de la Cour pénale internationale.

"La vie des otages n'a aucune valeur pour les FARC, a assuré le vice-président Francisco Santos. Pour eux, obtenir une zone démilitarisée [en vue de négocier l'échange de prisonniers] est bien plus important que la vie des séquestrés." Mardi, les FARC ont qualifié de "nouveau rideau de fumée présidentiel" la proposition d'une "zone de rencontre" pour négocier la paix après la libération des otages de la guérilla, idée avancée par le président Alvaro Uribe le 2 août.

Paulo A. Paranagua

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 502,0.html
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Message par 23-6-89 »

Il manque JP :)
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