Uribe maintient le silence sur la proposition de Chávez de créer un groupe de pays
TeleSUR _29/02/08
Pendant ce temps, Carlos Gaviria, président du Pôle Démocratique Alternatif (PDA), principal parti progressiste colombien, a assuré que le mandataire vénézuélien est la clef de la paix en Colombie et a appelé à Uribe à écouter ses propositions.
Le président colombien, Álvaro Uribe, a décliné ce vendredi se prononcer sur la proposition réitérée un jour auparavant par son homologue du Vénézuéla, Hugo Chávez, en vue d'établir un dialogue entre les acteurs du conflit colombien au sein d'un groupe de pays amicaux, tandis que le chef de l'opposition progressiste, Carlos Gaviria, a réclamé qu'on écoute le mandataire vénézuélien.
"Le Gouvernement n'a pas d'avis, mais nous continuons à chercher par tous les moyens la libération de nos compatriotes kidnappés", a déclaré Uribe pendant une conférence de presse dans la Maison de Nariño, siège de l'Exécutif, en répondant à la question d'un journaliste sur la proposition de Chávez.
Par contre, il a exigé aux Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (FARC) qu'ils libèrent "immédiatement" tous les prisonniers malades, en assurant que la guérilla a empêché qu'une mission médicale internationale s'occupe des détenus.
"Le Gouvernement réclame la libération immédiate, inconditionnelle et unilatéral, des kidnappés qui sont dans de mauvaises conditions de santé", a dit Uribe.
Interrogé sur la disposition déclarée par le chef d'État français, Nicolas Sarkozy, de se rendre à la frontière entre la Colombie et le Vénézuéla pour recevoir Ingrid Betancourt, si les FARC s'engagent à la libérer, Uribe a indiqué que son Gouvernement ne s'opposait pas à cette éventualité.
"Très bien qu'ils livrent Ingrid Betancourt au président français, (...) pour la Colombie, pour le monde, pour la santé du docteur Ingrid Betancourt et pour que cesse la souffrance de sa famille", a t-il ajouté.
Il a assuré que l'Église catholique maintient des contacts avec la guerrila à la recherche de la libération de Betancourt et des autres captifs, bien que le FARC ont publiquement annoncé qu'ils n'acceptaient pas la médiation de l'église épiscopale de colombie ni de l'Espagne.
Malgré tout, il a commencé à parler par téléphone avec son collègue équatorien Rafaël Correa à propos des quatre ex législateurs que les FARC ont livrés mercredi au ministre de l'Intérieur vénézuélien, Ramón Rodriguez Chacín, dans les forêts du Caguán.
Le chef d'État vénézuélien a dit jeudi qu'il allait présenter une proposition pour "former un groupe de pays amicaux " au sein duquel "on pourrait recevoir un émissaire de (Manuel) Marulanda et un autre du gouvernement colombien pour commencer à examiner une libération de tous les kidnappés".
Comme l' a indiqué Chávez, cette proposition dispose du soutien du Brésil,de l'Argentine,de la France,de l'Équateur, de la Bolivie, de Cuba et de la Suisse, "même, le secrétaire général de l'OEA (José Miguel Insulza) est d'accord, j'en ai parlé avec un de ses émissaire, l'ex ministre des relations extérieures argentin Dante Caputo".
Un groupe similaire avait été créé en 1983 par le Mexique, la Colombie, le Panama et le Vénézuéla pour négocier en Amérique Centrale, au sujet des conflits armés, et son action c'était soldé la mise en oeuvre du processus de paix dans la région.
"On est tous d'accord sauf Uribe. Les déclarations du porte-parole colombien et ses positions inamovibles sont vraiment décevantes ", a dit le mandataire vénézuélien. Cependant, il a considéré que "le sentiment humanitaire et les courants d'opinion dans le monde vont faire que l'oligarchie colombienne change de position".
PDA : Il faut écouter Chávez
À Bogota, Carlos Gaviria, président du Pôle Démocratique Alternatif (PDA), principal parti progressiste colombien, a assuré à son tour que le mandataire vénézuélien est la clef pour obtenir la paix en Colombie et a appelé Uribe à écouter le message.
"Les faits montrent que Chávez joue un rôle primordial pour la paix de la Colombie, ce pourquoi on doit analyser la proposition", a dit le chef du PDA dans le cadre du II Congrès National de la Direction du Parti, cité par le journal El Espectador.
Au même moment, Carlos Lozano, vice-président du parti communiste et directeur de l'hebdomadaire Voz, a assuré que la démilitarisation des communes de Florida et Pradera (Valle del Cauca) pour une période de 45 jours, comme le demande les FARC, ne compromet d'aucune manière la Sécurité Démocratique du Gouvernement national.
"La seule chose qui doit être recherché, c'est de solliciter un acte d'humanité qui ne fasse pas partie de la lutte et qui aura pour effet le retour à la maison des kidnappés", a souligné Lozano.
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