Le gouvernement va aider l´école privée en banlieue

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Bruno

Le gouvernement va aider l´école privée en banlieue

Message par Bruno »

J'ai trouvé cet article sur mediapar ::

L'Etat va aider l’école privée en banlieue
21 Mar. 2008Par Mathilde Mathieu
Le ministère de l'Education nationale va créer, puis alimenter, un fonds spécifique pour les établissements privés qui ouvrent des classes en banlieue difficile. Ce nouveau dispositif, dont Mediapart dévoile des détails, fait bondir les militants laïques à l'heure où les professeurs du public essuient d'importantes restrictions budgétaires.
de mieux en mieux...
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Styx
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Re: Le gouvernement va aider l´école privée en banlieue

Message par Styx »

Bruno a écrit :J'ai trouvé cet article sur mediapar ::

L'Etat va aider l’école privée en banlieue
21 Mar. 2008Par Mathilde Mathieu
Le ministère de l'Education nationale va créer, puis alimenter, un fonds spécifique pour les établissements privés qui ouvrent des classes en banlieue difficile. Ce nouveau dispositif, dont Mediapart dévoile des détails, fait bondir les militants laïques à l'heure où les professeurs du public essuient d'importantes restrictions budgétaires.
de mieux en mieux...
Ce sera pour des classes de "bons" éléves ou de "mauvais" éléves ?
Bruno

Message par Bruno »

Il y a eu une loi (?) fin 2007 où on demandait aux Mairies de compenser la scolarisation d'enfants de leurs communes dans le prive d'une autre commune, on en a peu parlé : jusqu'à présent, une Mairie A reversait à une Mairie B une somme pour la scolarisation des enfants A dans la ville B... ces accords concernaient le public mais, depuis Sarko, ça concerne aussi le privé...

... L'article que je cite évoque (je crois, ce fait mais va plus loin : pour les non abonnés à ce site, voici l'article dans son intégralité :
Le gouvernement va aider l´école privée en banlieue
> Le ministère de l'Education nationale s'apprête à dégager des budgets inhabituels pour favoriser l'essor de l'enseignement catholique dans les quartiers défavorisés, bousculant ainsi les règles traditionnelles de financement de l'école privée, dictées par le principe de laïcité. Un véritable Fonds d'intervention spécifique, dont Mediapart dévoile les détails, sera bientôt mis en place rue de Grenelle, pour subventionner la création d'une cinquantaine de classes dans les cités dès septembre 2008, dans le cadre du plan "Espoir banlieues" annoncé par Nicolas Sarkozy, le 8 février.

> «Cette décision, prise en catimini, risque de déclencher un conflit majeur avec les professeurs du public, prévient Daniel Robin, responsable des questions de laïcité au Snes-FSU, principal syndicat du secondaire. Nous n'accepterons pas que l'Etat supprime des postes en masse dans les ZEP [zones d'éducation prioritaire] et finance parallèlement l'arrivée d'établissements catholiques ! Nous venons de faire grève, je le rappelle, contre la liquidation de 11.200 postes à la rentrée prochaine ! La dernière fois qu'un gouvernement a prétendu favoriser le privé, un million de Français sont descendus dans la rue...».

> Critiquée pour sa concentration dans les centres-villes et sa mixité sociale défaillante (deux fois moins d'enfants boursiers que dans le public), le secteur privé sous contrat affichait depuis longtemps sa volonté de participer davantage à la lutte contre les inégalités, mais réclamait en contrepartie un coup de pouce budgétaire, des subsides supplémentaires. «Il faut nous faciliter la tâche», avait soufflé le nouveau "patron" de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, lors de sa conférence de presse de rentrée 2007. C'est aujourd'hui chose faite.

> Si le nombre d'établissements aidés par le « Fonds » reste limité, voire symbolique en 2008, la création de ce dispositif spécifique révèle la volonté présidentielle de faire bouger les lignes, et la détermination de l'école privée à «rénover» - plutôt redéfinir - ses relations avec les pouvoirs publics. «Nous sommes décomplexés», revendique aujourd'hui Fernand Girard, chargé du dossier auprès d'Eric de Labarre. «Nous aussi !», répond sans ambages un conseiller de Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale...



> Des modalités nouvelles de financement

> Les deux parties viennent donc de trouver un terrain d'entente, sur les contours du Fonds et les modalités de son financement. Sans surprise, les pouvoirs publics verseront aux établissements concernés une subvention de fonctionnement proportionnelle au nombre d'enfants inscrits (le "forfait d'externat") - une contribution obligatoire depuis la loi Debré de 1959. Mais l'Etat devrait également prendre en charge une sorte de "forfait d'internat", dans les cas où les élèves seront hébergés en pensionnat. Une petite révolution, puisque cette subvention particulière n'a jamais été prévue dans la réglementation Debré. En 1984, une loi l'avait exceptionnellement accordée à l'enseignement privé agricole, mais jamais les filières générales n'en avaient bénéficié. Comment le ministère compte-il donc s'y prendre, juridiquement, pour faire passer cette hardiesse ? Ne doit-il pas présenter un projet de loi ? «On regarde, ça n'est pas totalement bouclé», répond le conseiller de Xavier Darcos chargé de donner forme au nouveau dispositif avant le début du mois d'avril.

> Par ailleurs, le Fonds assumera la rémunération des enseignants qui travaillent dans cette cinquantaine de classes. Une décision en conformité avec la lettre de la loi Debré, mais en contradiction avec une règle non-écrite, datant de 1985, qui précise que le nombre de professeurs alloués au privé dépend de la quantité attribuée au public. C'est la tradition dite du "80-20" : 80% des enseignants pour le public, 20% pour le privé. Quand le nombre de postes diminue dans le premier, il baisse en proportion dans le second. Une arithmétique déclinée inlassablement depuis plus de vingt ans. Or en créant le « Fonds », le gouvernement ébranle ce principe : les postes affectés à ce dispositif dépendraient d'une ligne budgétaire particulière, et viendraient s'ajouter aux 20% traditionnels. Leur nombre est faible, mais tout de même.

> Fernand Girard, l'un des responsables de l'enseignement catholique, ne mâche d'ailleurs pas ses mots : «Le "80-20" n'est qu'une règle coutumière, qui ne figure dans aucune loi. Serions-nous au fin fond de l'Afrique ?! Nous sommes prêts à remettre tout ceci à plat. L'école privée ne travaille pas pour le catholicisme, pas pour remplir les églises, mais pour les jeunes de notre pays.» Dans le magazine confessionnel Famille chrétienne, Eric de Labarre déclarait aussi fin septembre : «Nous n'avons pas l'intention de nous laisser enfermer dans une logique de quotas.» Et glissait, en fin juriste : «La loi Debré est moins contraignante qu'on ne l'imagine trop souvent... ».


> Sarkozy s'engage dès septembre 2007

> La liste des ouvertures de classe soutenues par le Fonds sera donc bientôt fixée. Après que la direction de l'enseignement catholique a lancé en octobre un appel à candidatures, quelque 180 propositions sont remontées des diocèses ou congrégations. Fernand Girard, chargé d'effectuer un premier tri, devait proposer sa sélection ces jours-ci au cabinet du ministre. Parmi les heureux gagnants : sans doute des structures pédagogiques atypiques, dédiées aux élèves décrocheurs, telles que les Orphelins apprentis d'Auteuil ou les Ecoles de production de la région lyonnaise. Plusieurs établissements franciliens de centre-ville devraient par ailleurs inaugurer des annexes en ZEP, tandis que des collèges déjà implantés en banlieue baptiseront des classes supplémentaires. «Tout est ouvert», assure-t-on au cabinet de Xavier Darcos, «à condition que l'accent soit mis sur la mixité sociale. Ce n'est pas un cadeau que nous faisons au privé, plutôt un effort que nous lui demandons, dans le cadre de sa participation au service public d'éducation.» Fernand Girard, emballé, espère pousser l'avantage et précise qu'il demandera l'an prochain au ministère de revoir son plafond de 50 classes...

> Mais comment ce projet a-t-il pu s'imposer? Dès 2006, au cours d'une convention UMP consacrée à l'éducation, Emmanuelle Mignon, alors directrice des études du parti, confiait en coulisses: « Il faut trouver un moyen pour que les familles de banlieue puissent bénéficier des savoir-faire des établissements catholiques et d'un vrai choix entre école privée ou publique.» En 2007, Nicolas Sarkozy reprenait l'idée dans son programme présidentiel sans donner de détails, puis la déclinait, une fois élu, dans sa lettre de mission à Xavier Darcos, en deux lignes: « Vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s'installer dans des quartiers en difficulté, au contraire »... Le président de la République a finalement reçu les dirigeants de l'école catholique le 7 septembre, pour en discuter: « En ressortant de l'Elysée, on s'est dit : "Cette fois, ça y est ! Il va nous aider". Simplement, on se savait pas encore quelle forme ça prendrait », confie aujourd'hui Fernand Girard. Manquait surtout une opportunité politique, une fenêtre de tir. Le plan "Espoir Banlieues" l'a justement fournie.
__._,_.___

... je découvre cet article.
Bruno

Message par Bruno »

Tha_moumou a écrit ::D

Ca va chier ou pas ? On prend les paris ?

Je parie que non.
je ne sais pas mais je sens chez nos collègues de la lassitude, de la colère sauf ceux qui approuvent le retour à la morale, à l'instruction civique, etc.

Il faudrait que le syndicats se donnent les moyens d'une opposition et d'une contestation efficace.
Bruno

Message par Bruno »

... la remise en cause de la laïcité ne semble pas passionner les foules... Sarko peut poursuivre ses délires mystiques.
Bruno

Message par Bruno »

Pour la laïcité, signez cette pétition proposé par la ligue de l'enseignement :

http://www.appel-laique.org/
(pétition)


http://www.laligue.org/ligue/index.html
(la ligue)

A lire cet article de Libé :

http://www.liberation.fr/actualite/soci ... 219.FR.php
Bruno

Message par Bruno »

Tha_moumou a écrit :
Je veux bien faire six mois de grève, mais l'année prochaine :)
La grève, c'est cette année... l'année prochaine, il sera trop tard.
Bruno

Message par Bruno »

Camarade moumou, tes préoccupations petites bourgeoises ne doivent pas s'intercaler dans cet élan de mobilisation porté par ce topic.
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Calamity Janes
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Message par Calamity Janes »

Allez moumou, à la gréveeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!

Bon sans dec, ça parrait dement!!!

Les maires ne disent rien????
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Peps
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Message par Peps »

Ben putain. :shock:
Soundtrack of my life

"Le réalisme est la bonne conscience des salauds"
George Bernanos.
dailane
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Message par dailane »

:lol: :lol: :lol:
j'm'appele dailane et j'ai 15 ans...
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Yann quib
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Localisation : Beg Er Vil

Message par Yann quib »

Moumou, sale jaune !
E kreiz an avel, atao!
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yokoverte
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Enregistré le : 12 juin 2007, 18:48
Localisation : Chez les Boyaux Rouges

Message par yokoverte »

Bruno a écrit :Il y a eu une loi (?) fin 2007 où on demandait aux Mairies de compenser la scolarisation d'enfants de leurs communes dans le prive d'une autre commune, on en a peu parlé : jusqu'à présent, une Mairie A reversait à une Mairie B une somme pour la scolarisation des enfants A dans la ville B... ces accords concernaient le public mais, depuis Sarko, ça concerne aussi le privé...
En fait, c'est le deuxième décrêt d'application d'une loi votée sous Chirac. Le premier décrêt, datant de 2005 si je ne me trompe pas, a été annulé sous la pression d'associations (des maires de France, pour la laïcité...). Notre gouvernement actuel s'est empressé d'en pondre un nouveau...
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