Ingrid Bétancourt est libre

Engagements pour diverses causes, initiées ou non par Renaud...

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Peps
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Peps »

PatK a écrit : Perso, je le dis très clairement, j'en ai rien à foutre d'Uribe, des Farc, de Chavez et de leurs magouilles, qu'ils se démerdent !!
Tu serais pas du genre facho, toi ?
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Pierre de B.
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Pierre de B. »

Peps a écrit :
PatK a écrit : Perso, je le dis très clairement, j'en ai rien à foutre d'Uribe, des Farc, de Chavez et de leurs magouilles, qu'ils se démerdent !!
Tu serais pas du genre facho, toi ?
Je ne vois pas le rapport Peps.

En quoi s'en foutre complètement de ce fait divers est-il assimilable à du fachisme.

Une réponse en moins de 10 pages me semble ambitieuse ...

Pierre
l'Union europeénne vient de débloquer 2.5 millions, les Etats-Unis 250'000.- seulement;
soit de quoi financer 30 secondes de Guerre en Irak.

Suite au cyclone en Birmanie,
entendu ce 6.05.08 dans le journal de 7 heures sur Couleur 3
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vincent
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par vincent »

Perso, je le dis très clairement, j'en ai rien à foutre d'Uribe, des Farc, de Chavez et de leurs magouilles, qu'ils se démerdent !!
Oui, c'est vrai. Mais viendra le jour ou tu/on aura(s) besoin d'aide, et personne en aura rien à foutre de toi …(de nous aussi si on ne fait rien)


Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
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Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je me suis tu, je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
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Ne pas défendre la liberté des autres c'est renoncer soi-même à sa propre liberté.
« Ne pas prendre la défense de la liberté des autres revient à renoncer volontairement à sa propre liberté ».
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Didier Lembrouille
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Didier Lembrouille »

PatK a écrit :C'est bien joli tout ça, mais bon.... la "française" étant libre, ça m'étonnerait beaucoup que la majorité de ceux qui ont montré de l'intérêt pour son sort continuent à s'intéresser à celui d'un pays gangréné jusqu'au plus profond par la corruption ! Ou alors, il faut faire pareil en Ukraine, à Haiti, au Zoulouland et à Petaouchnok !

Soyez franc ! qu'est-ce que vous en avez à faire de leurs petites guéguerres ? la plupart d'entre vous ont d'autres soucis en tête : gagner de quoi nourrir une famille, faire revenir la gauche au pouvoir, le retour de Patrick Sabatier, les vacances à La Rochelle et autres sujets capitaux !

Vous croyez pas que l'énergie économisée pourrait servir à d'autres causes bien plus importantes ? la recherche médicale, la maltraitance, la famine, et autres.

Perso, je le dis très clairement, j'en ai rien à foutre d'Uribe, des Farc, de Chavez et de leurs magouilles, qu'ils se démerdent !!

Voilà, c'est ça ! C'est même plus ça que j'dis, monsieur Lochet !
Si les morpions votaient, vous auriez la vérole !
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SVPat
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par SVPat »

PatK a écrit :C'est bien joli tout ça, mais bon.... la "française" étant libre, ça m'étonnerait beaucoup que la majorité de ceux qui ont montré de l'intérêt pour son sort continuent à s'intéresser à celui d'un pays gangréné jusqu'au plus profond par la corruption ! Ou alors, il faut faire pareil en Ukraine, à Haiti, au Zoulouland et à Petaouchnok !

Soyez franc ! qu'est-ce que vous en avez à faire de leurs petites guéguerres ? la plupart d'entre vous ont d'autres soucis en tête : gagner de quoi nourrir une famille, faire revenir la gauche au pouvoir, le retour de Patrick Sabatier, les vacances à La Rochelle et autres sujets capitaux !

Vous croyez pas que l'énergie économisée pourrait servir à d'autres causes bien plus importantes ? la recherche médicale, la maltraitance, la famine, et autres.

Perso, je le dis très clairement, j'en ai rien à foutre d'Uribe, des Farc, de Chavez et de leurs magouilles, qu'ils se démerdent !!
Ca soit être triste de regarder uniquement que " vers le lac" ! :roll:
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Yann quib
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Yann quib »

PatK a écrit : Vous croyez pas que l'énergie économisée pourrait servir à d'autres causes bien plus importantes ? la recherche médicale, la maltraitance, la famine, et autres.

!!

RAB de tout ça, je suis pas malade , ni maltraité et je bouffe trop !
E kreiz an avel, atao!
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Yann quib
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Yann quib »

les juges etant bien entendu des pratiquants de haut niveau .....
E kreiz an avel, atao!
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Peps
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Peps »

Pierre de B. a écrit :
Peps a écrit :
PatK a écrit : Perso, je le dis très clairement, j'en ai rien à foutre d'Uribe, des Farc, de Chavez et de leurs magouilles, qu'ils se démerdent !!
Tu serais pas du genre facho, toi ?
Je ne vois pas le rapport Peps.

En quoi s'en foutre complètement de ce fait divers est-il assimilable à du fachisme.

Une réponse en moins de 10 pages me semble ambitieuse ...

Pierre
Je vais la tenter en moins de 10 lettres :

Ta gueule.
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Peps
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Peps »

J'aime pas les concours.
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Yann quib
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Yann quib »

1,78 m, quand meme !
E kreiz an avel, atao!
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JP
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par JP »

La libération qui tombe à point nommé pour Uribe (retour fin juin et sur la situation politique d'Uribe à cet instant T).

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L'opposition colombienne rejette l'appel du président à un référendum sur la réorganisation de la présidentielle


BOGOTA, 27 juin (Xinhua) -- Les responsables de l'opposition colombienne ont rejeté vendredi l'appel du président Alvaro Uribe à un référendum pour décider la tenue ou non d'une nouvelle présidentielle, après que la Cour suprême eut remis en question la légitimité de sa réélection en 2006.

La Cour suprême de Colombie a demandé jeudi une révision du processus législatif qui avait permis à M. Uribe de se porter candidat pour un second mandat, suite à la reconnaissance de l'ex-député Yidis Medina selon laquelle elle a reçu un pot-de-vin pour voter en faveur un amendement constitutionnel qui a permis à M. Uribe de participer de nouveau à la présidentielle.

Les représentants de l'opposition ont dit que l'appel de M. Uribe n'était pas une réponse juste à l'ordre de la Cour.

"Nous devons rejeter cette initiative car nous marchons vers une dictature ... le problème n'est pas les élections, mais les incidents avant celles-ci", a dit le sénateur du Parti libéral Hector Rojas.

M. Uribe a affirmé jeudi soir qu'il demanderait au Congrès d'approuver un référendum demandant aux Colombiens s'ils veulent aller de nouveau aux urnes.

Carlo Gaviria, président du Pôle démocratique alternatif, a accusé M. Uribe d'avoir donné une réponse politique à une question judiciaire.

"Il est scandaleux que le président d'un pays demande à la Cour de faire ainsi, cette demarche signifie que le président est au-dessus de la justice", a dit M. Gaviria.

http://www.french.xinhuanet.com/french/ ... 659728.htm

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Alvaro Uribe, de Colombie

La Cour suprême de Colombie vient de porter un dur coup au gouvernement d’Alvaro Uribe en demandant à la Cour constitutionnelle d’invalider l’amendement législatif qui modifiait la constitution pour permettre la réélection, en 2006, d’Alvaro Uribe, après la condamnation de la députée Yidis Medina. La réforme constitutionnelle a été obtenue de manière illégale.

Le candidat républicain à la présidentielle américaine et sénateur de l’Arizona (sud), John McCain, visitera cette semaine la Colombie, pour un séjour de deux jours, au cours duquel il rencontrera les dirigeants colombiens, dont le président Alvaro Uribe. La Colombie, c’est connu, est un pays éminemment fréquentable. Le président George W. Bush et son administration ont appelé à plusieurs reprises à l’approbation d’un projet d’accord de libre-échange, bloqué au Congrès par l’opposition des démocrates qui dominent la législature américaine.

« En Colombie, la manière forte ne sert à rien pour juguler l’augmentation des champs de coca », a constaté le 18 juin dernier l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Unodc). En termes clairs, malgré une répression accrue financée par les Etats-Unis, la Colombie, premier producteur mondial de cocaïne, avec au moins 60% de l’offre mondiale, ne parvient pas à endiguer la culture de la cocaïne. « En Colombie, tout comme en Afghanistan, les régions où la plupart de la coca est cultivée sont sous le contrôle des insurgés », a signalé Antonio Maria Costa, directeur exécutif de l’ONUDC. Ces cultures ont augmenté de 27% en Colombie, de 5% en Bolivie et de 4% au Pérou. Près de la moitié de la production en cocaïne de la Colombie est imputable à seulement dix municipalités.

De l’ordre de 450 millions d’Euros en aide américaine, le gouvernement d’Alvaro Uribe ne parvient pas, selon le rapport de l’UNODC, à mettre en déroute la guérilla marxiste ou les milices d’extrême droite qui truffent de mines les nombreux champs de culture. A Washington, le Plan Colombie semble surtout apprécié pour ses résultats militaires contre la guérilla.

Les défis d’Alvaro Uribe sont légion. Au plan constitutionnel, la Cour suprême invalide la réforme qui avait permis au chef de l’Etat d’être élu pour un second mandat en 2006. La Constitution ne permet pas à un chef d’Etat d’assumer deux mandats successifs. Or il s’avère que cette réforme s’est exercée sur fond de scandale. Alvaro Uribe aurait corrompu une ancienne congressiste, Yidis Medina, pour qu’elle vote en faveur de la réforme. En 2005, le texte est approuvé de justesse, grâce au vote de l’ex-parlementaire, Yidis Medina, et à l’absence inexpliquée, au moment du scrutin, de l’un de ses collègues, Teodolindo Avendano. Tous deux avaient préalablement annoncé qu’ils s’opposeraient à la réforme constitutionnelle. Après avoir nié toute ingérence ou tentative de corruption par le gouvernement d’Alvaro Uribe, le dossier est classé.

En avril 2008, Yidis Medina fait volte-face. Madame Medina, elle-même soupçonnée d’être liée à certains secteurs mafieux, est furieuse du fait que le président Uribe n’ait pas tenu ses promesses ! Elle accuse donc le président Uribe de lui avoir promis des postes et des contrats pour s’assurer son vote. Elle met donc en cause plusieurs fonctionnaires gouvernementaux, dont un actuel ministre et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Sabas Pretelt de la Vega, aujourd’hui ambassadeur en Italie.

Madame Medina, coupable de corruption passive, est condamnée à quarante-trois mois de prison. L’ex-parlementaire se dit menacée de mort. La Commission d’accusation du Parlement a ouvert en mai une enquête préliminaire pour corruption contre le président Alvaro Uribe, où il dispose d’une solide majorité. La Cour suprême considère que la condamnation de madame Medina entache d’illégalité la réforme constitutionnelle de 2004 et donc la réélection du président. La Cour suprême de Colombie décide d’intervenir et demande à la Cour constitutionnelle la révision du processus législatif qui a permis au président Uribe de se porter candidat pour un second mandat : « L’approbation de la réforme constitutionnelle fut l’expression d’une claire déviation de pouvoir, dans la mesure où l’appui d’une parlementaire à l’initiative d’amendement constitutionnel a été obtenu par des actions délictueuses ». Or les actions délictueuses en question « ne peuvent générer aucune sorte de légitimation constitutionnelle ou légale, raison pour laquelle la Cour ordonne de remettre copie de cette sentence au Tribunal constitutionnel et au parquet général ».

Demande qui a provoqué une virulente réaction du chef de l’Etat. D’autant plus qu’Uribe n’excluait pas une nouvelle modification de la constitution pour lui permettre de se présenter à un troisième mandat présidentiel. Les partisans du président recueillent depuis plusieurs semaines des dizaines de milliers de signatures pour forcer un nouvel amendement constitutionnel.

Alvaro Uribe contre-attaque. Il accuse les juges de la Cour suprême d’abus de pouvoir et demande au Congrès de donner son accord pour l’organisation d’un référendum pour déterminer s’il y a lieu ou non d’organiser à nouveau l’élection de 2006. Sur le ton de la colère, Uribe a déclaré : « si la Cour suprême de justice a des doutes sur mon élection, consultons le peuple pour voir ce qu’il en dit ». Et Alvaro Uribe, annonce en direct sur les radio et télévision nationales, aux alentours de minuit, jeudi dernier : « Je convoquerai le Congrès de la République pour qu’il engage avec la plus grande célérité un projet de loi pour un référendum ».

Sauf que, comme l’indique El Tiempo, la question est de savoir si le référendum permettra au président d’achever son mandat (mai 2010) ou ouvrira la voie à une troisième réélection. Alvaro Uribe a également porté jusqu’au paroxysme le conflit entre l’exécutif et un pouvoir judiciaire devenu protagoniste politique, accusant la Cour suprême de « s’être prêtée au piège tendu par le terrorisme agonisant ».

Uribe n’a pas hésité à accuser, à son tour, la Cour suprême colombienne d’infiltration par les milices d’extrême-droite tout en dénonçant son manque de « vigilance » à l’encontre des Farc. Déclaration reprise par le Haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo, selon qui certains des magistrats de la Cour suprême avaient eu des liens avec des trafiquants de drogue. Ce que tait Luis Carlos Restrepo est le fait que ces mêmes juges de la Cour suprême ont déjà ordonné l’arrestation de quatorze députés et sénateurs, des proches d’Uribe. Ce qui fait dire à Carlo Gaviria, président du Pôle démocratique alternatif, parti d’opposition de gauche, que le chef de l’État oppose une réponse politique à une question judiciaire. Et monsieur Gaviria va plus loin : « Uribe utilise le peuple comme un dictateur utiliserait l’armée ou la police. Il inaugure une dictature populiste ». Et selon Carlo Gaviria : « Le président est irascible devant les critiques. Il pense, en s’appuyant sur sa popularité, que ses actes sont justifiables ».

En situation de crise, sur fond constitutionnel, chacun y va de son interprétation : le sénateur Gustavo Petro, du Pôle démocratique (opposition de gauche), déclare que cette crise « signifie que le président a acheté des congressistes pour servir ses propres intérêts (sa réelection) ». Et le sénateur poursuit : « Ce détournement du pouvoir se nomme en d’autres termes l’édification de la tyrannie. Généralement les tyrans recherchent des plébiscites pour légitimer leurs actes (...) ce que le président tente de faire avec ce référendum ».

François Hauter, du Figaro, dresse un excellent portrait d’Alvaro Uribe : « Alvaro Uribe est un homme froid, intelligent, un regard perçant, fin stratège, jouant un coup ou deux en avance sur ses adversaires. Un type à fleur de peau, tendu, colérique, dur. Un lutteur acharné, qui aime les risques. Une lame. Un combattant ». La force d’Uribe, poursuit François Hauter, aura été de redonner confiance aux Colombiens dans leur pays. Et de ce point de vue, ses 80 % de popularité ne sont pas volés. Et par ce référendum, Alvaro Uribe, lui, entend faire des Colombiens les arbitres de son bras de fer avec la Cour suprême.

(Sources : AFP, Cyberpresse, El Païs, Latin Reporters, Le Figaro, Le Monde, Presse canadienne)

http://www.centpapiers.com/Alvaro-Uribe ... ie-en,3934

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Dans les analyses politiques de Fidel (Castro), tous les mots comptent. Pour lui, les prises d’otages sont « objectivement » cruelles. Mais, dans ses réflexions précédentes du 3 juillet, tout en les rejetant : « Les civils n’auraient jamais dû être séquestrés, ni les militaires maintenus si longtemps comme prisonniers en pleine forêt vierge. C’étaient là des faits objectivement cruels. Aucune visée révolutionnaire ne saurait les justifier », il avait tenu à préciser : « Il faudra à un moment donné analyser à fond les facteurs subjectifs. »

Fidel est bien conscient que les conditions dans lesquelles se battent les FARC sont largement différentes de celles qui avaient prévalu en 1956-1958 quand l’Armée rebelle luttait dans la Sierra Maestra. A cette époque, la technologie militaire et les techniques antiguérillas étaient dans les langes face à la sophistication actuelle des moyens employés et déployés par les Etats-Unis pour liquider les FARC. (Non, je n’ai pas fait une faute de frappe : ce sont bien les Etats-Unis, et non la Colombie, qui font la guerre aux FARC ; penser le contraire serait se tromper d’analyse et de cible.) La situation interne à Cuba était infiniment moins complexe sur le plan politique qu’en Colombie aujourd’hui, un pays déchiré et ravagé depuis maintenant soixante ans (point de départ, l’assassinat de Gaitán en 1948, mais déjà les combats fratricides y existaient) de guerre civile, à quoi s’ajoutent les paramilitaires, les trafiquants de drogue, etc.

Donc, dans ces conditions si terriblement complexes, les facteurs « subjectifs » doivent entrer en ligne de compte : peut-être les analysera-t-il un jour, mais on peut supposer que, parmi ces facteurs subjectifs, la prise d’otages constitue pour ainsi dire une assurance-vie et peut donc se justifier. Un simple exemple : compte tenu des moyens de détection archisophistiqués utilisés par les Etats-Unis et l’armée colombienne à leur solde, capables, comme le signale Fidel, de percer le feuillage de la forêt vierge, de sorte que les guérilleros sont constamment exposés à des bombardements contre lesquels ils n’ont aucun moyen de défense, avoir des otages avec soi est en quelque sorte un moyen d’empêcher l’ennemi d’ouvrir trop facilement et sans trop y penser la soute à bombes. Et plus les otages sont importants du point de vue politique et du renom, mieux c’est dans ce sens, car la présence de citoyens lambda ne serait vraisemblablement pas un obstacle éthique pour les autorités civiles et militaires étasuniennes et colombiennes quand on voit à quel point les garde-fou moraux n’ont aucune importance pour eux.

C’est juste là une idée de ce que pourrait être le facteur « subjectif ». Les otages sont aussi des monnaies d’échange et aussi une assurance-vie pour les guérilleros enfermés dans les prisons du pays. Bref, contrairement à ce qu’on pourrait croire à partir d’une lecture hâtive, Fidel n’oublie jamais le revers de la médaille : oui, il peut y avoir des circonstances qui expliquent pourquoi les FARC y recourent.

Mais ce qu’il me semble le plus important dans ces Réflexions de Fidel (et dans les précédentes), c’est le rappel de la vision qu’avait le Parti communiste quand il lança cette guérilla : la lutte armée, non comme moyen de prendre le pouvoir, mais comme simple front de résistance. Quand Marulanda rompt avec lui, il envisage une lutte prolongée, une idée que Fidel ne partage pas, mais dont il n’a jamais eu l’occasion de discuter personnellement avec lui (quoiqu’il soit vraisemblable que durant si longtemps, les Cubains aient eu des relations avec les FARC dont j’ignore la teneur). Bref, une guérilla qui ne cherche pas le pouvoir et qui se veut prolongée est de toute évidence pour Fidel, en quelque sorte, une aberration. Et c’est vraisemblablement là où le bât blesse : quand Fidel lance sa guérilla et le claironne en plus aux quatre vents (la fameuse phrase de défi prononcée au cours d’un meeting à New York : « En 1956, nous serons libre ou martyrs »), il a en vue une guerre courte (là encore, toujours dans le droit fil de Martí pour qui la « guerre nécessaire » de février 1895 devait être rapide, entre autres raisons – et toujours cette même constante – pour empêcher une vraisemblable intervention des Etats-Unis). De fait, l’Armée rebelle renverse Batista en deux ans. Une guérilla prolongée n’a guère de sens, de son point de vue. Même s’il ne le dit pas clairement pour des raisons de principe, une lutte armée fondée sur de telles prémisses n’a pas de sens. C’est vraisemblablement ce qu’il aurait dit à Marulanda s’il l’avait rencontré.

Bref, il n’y a là aucune vision « moralisante » de la situation colombienne. Une simple question d’efficacité politique, tout simplement. S’il demande la libération des otages, ce n’est sans doute même pas par humanisme : c’est qu’elle placerait Uribe et les va-t-en guerre étasuniens et colombiens dans une situation politique terriblement embarrassante, parce que la balle serait dès lors dans leur camp et qu’ils seraient bien obligés de le refaire passer de l’autre côté du filet, faute de quoi ils sombreraient dans le discrédit. Pour Fidel, à partir du moment où les otages – dont il reconnaît la valeur « subjective » - ne sont plus un instrument efficace pour contrer l’ennemi et lui imposer ses conditions, il vaut mieux alors s’en débarrasser en plaçant l’ennemi dans une situation totalement en porte-à-faux. En étant cynique – mais Fidel ne l’est jamais – on pourrait presque dire que les otages sont, dans les circonstances concrètes du moment actuel en Colombie et de l’intervention accrue des Etats-Unis – un instrument politico-militaire bien plus efficace pour les FARC par leur libération que par leur rétention.

Troisième point que Fidel ne cesse de souligner : on constatera qu’il parle presque toujours des USA, et quasiment jamais du gouvernement colombien. C’est un bien trop fin et trop vieux renard politique pour se laisser duper : cette « obsession » de Fidel, cette « fixation » sur les Etats-Unis peuvent relever pour certains d’une mentalité parano ou à manie de la persécution. L’histoire de Notre Amérique dit, bien entendu, toute autre chose : la superpuissance n’a cessé d’être là, maléfique, dans tous les événements du sous-continent. L’important, pour Fidel, ce n’est pas le gouvernement colombien, dont les moyens de nuisance extérieure sont limités, mais Washington qui est en train de livrer au sous-continent une guerre de moins en moins larvée et dont les moyens de nuisance sont, eux, infinis. Comparer le rôle que la Colombie est en train de jouer en Amérique latine avec celui d’Israël au Moyen-Orient n’est pas du tout une figure de style, mais bel et bien le constat d’une triste réalité. La seule différence par rapport aux années 60, c’est que les USA avaient alors eu derrière eux tous les gouvernements latino-américains (sauf le Mexique) pour jouer ce rôle de traîtres contre la Révolution cubaine (« nous sommes tous Colombiens » en quelque sorte !), tandis qu’il n’y a plus maintenant qu’un Uribe pour leur servir de fantoche (comme on disait dans les temps). Ou, plus discrètement, un Pérou, où l’on vient d’apprendre, malgré les démentis d’Alan García, que les USA étaient en train de construire un espace au Callao pour accueillir les bâtiments de la IVe Flotte.

http://socio13.wordpress.com/2008/07/08 ... mment-5684
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Lothaire
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Lothaire »

Ah, après le concours de la répartie la moins classe, c'est le concours "du premier qui atteint la limite de texte possible dans ce champ php" qui débute en trombe grâce à JP.
ce message s'autodétruira dès que vous cliquerez sur "page suivante".
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Lothaire
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Lothaire »

Je déclare Moum vainqueur par K.O.
ce message s'autodétruira dès que vous cliquerez sur "page suivante".
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Lothaire
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Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Lothaire »

Et finalement, Abraham, il en a trouvé 10 parmi tous ces pédés ?
ce message s'autodétruira dès que vous cliquerez sur "page suivante".
Bruno

Re: Ingrid Bétancourt est libre

Message par Bruno »

Tha_moumou est en vacances chez JP :shock:
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