Halte à la violence, il était temps.

[Connard51]

Nicolas Sarkozy a détaillé mardi à Nice son nouvel arsenal contre les bandes violentes et promis de faire passer la lutte contre l'insécurité "à la vitesse supérieure", malgré les critiques de ses détracteurs sur la reprise de ce thème à des fins politiques à la veille des européennes.


Dans la foulée d'une série récente de faits divers violents impliquant des groupes de jeunes, le chef de l'Etat a longuement justifié sa décision controversée de renforcer la législation contre ce phénomène.

Devant le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, chargé de rédiger une proposition de loi les reprenant, Nicolas Sarkozy a redit sa volonté de faire de "l'appartenance consciente à une bande un délit", ainsi qu'il l'avait annoncé il y a un mois à Gagny (Seine-Saint-Denis).

"Je ne suis pas homme à accepter ce qui se passe (...) je ne laisserai pas se développer le phénomène des bandes, c'est clair", a-t-il asséné en retrouvant les airs martiaux du ministre de l'Intérieur qu'il fut.
Au passage, il a raillé "ceux qui commentent au lieu d'agir" et qui ont dénoncé cette mesure "liberticide" et "inefficace". "Faut savoir", a-t-il moqué, "soit c'est inefficace, dans ce cas-là ce n'est pas liberticide. Soit c'est liberticide et dans ce cas ça doit avoir un début d'efficacité".

Sur le même ton, le président a défendu sa volonté de faire de l'intrusion dans un établissement scolaire un délit. "L'entrée de la violence dans les écoles, c'est un scandale (...) je n'ai pas l'intention de laisser nos établissements scolaires ouverts à tous vents", a-t-il promis.

Fermeté encore lorsque Nicolas Sarkozy a soutenu, sous les applaudissements d'une salle pleine à craquer de policiers et de gendarmes, l'interdiction de la cagoule dans les manifestations, après les violences survenues en marge du sommet de l'Otan à Strasbourg.

Plus généralement, il a défendu sa politique pénale depuis 2002, des peines plancher à la rétention de sûreté, s'attribuant les lauriers d'une baisse "de 15%" de la délinquance.

Mais surtout, Nicolas Sarkozy a tenu à désamorcer les critiques de tous ses adversaires, à droite comme à gauche, qui lui reprochent d'avoir sciemment réenfourché le thème de l'insécurité à des fins politiques, à moins de deux mois des européennes.

"On m'en a tellement fait des reproches sur ce qui était qualifié d'obsession sécuritaire. Voilà maintenant qu'on vient dire que j'étais plus obsédé du tout", a raillé le président. "Depuis 2002, sept ans, il n'y pas un jour sans que je me sois préoccupé de cette question".

Dénonçant dans la foulée la "naïveté" de l'ex-Premier ministre Lionel Jospin, il a même promis de "passer à la vitesse supérieure" dans "la lutte contre les voyous et les délinquants". Notamment en instituant, au profit des victimes, un droit à un avocat "dès la minute de l'agression".

Pour l'UMP, "rien ne fera oublier la naïveté assumée par Lionel Jospin, mais en se ressaisissant (...) les socialistes ont une occasion de s'excuser de leur angélisme qui a fait indirectement tellement de victimes".

De son côté, le Parti socialiste a de nouveau critiqué une "instrumentalisation maximale des questions de sécurité" à des fins électorales.

Par ailleurs, alors que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) doit se prononcer vendredi sur une éventuelle sanction disciplinaire à l'encontre de Fabrice Burgaud, le juge d'instruction controversé de l'affaire de pédophilie d'Outreau, M. Sarkozy a également annoncé un texte sur la "responsabilité des magistrats".



Ps: Je n'suis qu'un militant
Du parti des oiseaux
Des baleines, des enfants
De la terre et de l'eau
De la terre et de l'eau

[dd]

oué halte à la violence

[Peps]

Devant le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, chargé de rédiger une proposition de loi les reprenant, Nicolas Sarkozy a redit sa volonté de faire de "l'appartenance consciente à une bande un délit",

C'est quoi une bande ?
Parce que je crains que consciemment, j'appartiens à une bande.

"Je ne suis pas homme à accepter ce qui se passe (...) je ne laisserai pas se développer le phénomène des bandes, c'est clair", a-t-il asséné en retrouvant les airs martiaux du ministre de l'Intérieur qu'il fut.

Le mec il fait de la sécurité depuis 2002, il n'y a jamais eu autant de lois sur le sujet, et il ne se dirait pas, par exemple, que la situation est celle-là à cause de lui. Non, hein.

Fermeté encore lorsque Nicolas Sarkozy a soutenu, sous les applaudissements d'une salle pleine à craquer de policiers et de gendarmes, l'interdiction de la cagoule dans les manifestations, après les violences survenues en marge du sommet de l'Otan à Strasbourg.

Ca doit être l'une des idées les plus stupides de la vie politique de tous les temps.
Faut vraiment être un benêt pour applaudir ce genre de mesure...

Plus généralement, il a défendu sa politique pénale depuis 2002, des peines plancher à la rétention de sûreté, s'attribuant les lauriers d'une baisse "de 15%" de la délinquance.

Ca sert à quoi de faire tout ce ramdam si la délinquance a effectivement baissé de 15% ?
Et puis il devrait creuser un peu ces 15% de baisse. On pourrait par exemple regarder si les vols de voiture ne sont pas en baisse à cause non pas de la peur des flics mais de la difficulté technique à voler les nouvelles voitures.
On pourrait aussi regarder s'il n'y a pas plus de mort(e)s à cause des violences conjugales qu'à cause de ces dangereuses bandes. Et si tel est le cas (je tue le suspense : c'est le cas), pourquoi choisir de concentrer les "efforts" (le discours) sur les bandes ?


Bref, espérons que ce bluff ne fonctionne pas, ce coup-là...

[dd]

c'est clair, ça sent la campagne electorale

sarko à peur pour ses miches

[hector]

On voit bien qu'il n'y a pas beaucoup de parigots dans ce topic!

[Peps]

Ce qui montre bien que ce n'est que de l'esbrouffe, c'est que l'arsenal juridique existe déjà pour les actes commis en réunion (en bande, quoi).
Ce n'est pas une nouvelle loi qui va permettre de plus appliquer l'ancienne, ou d'arrêter plus de ces délinquants. Et ce n'est pas ce type de mesure répressive qui permet d'éradiquer le problème.

[SVPat]

Citer:
Fermeté encore lorsque Nicolas Sarkozy a soutenu, sous les applaudissements d'une salle pleine à craquer de policiers et de gendarmes, l'interdiction de la cagoule dans les manifestations, après les violences survenues en marge du sommet de l'Otan à Strasbourg.

Ben oui quoi !
Mettez vous à la place de ces pauvres flics qui étaient obligé de taper sans savoir !

Maintenant, ils pourront voir la gueule des casseurs et ne pas taper sur leurs amis-provocateurs qui infiltrent les manif's

[hector]

Je crois surtout que cet arsenal juridique, l'ancien comme le nouveau, ils ne servent pas à grand chose. Et à part mettre un flic ou un agent de sécu dans chaque bus et chaque rame de RER (je parle de Paris et RP), je vois pas d'autre solution. Parce que des lois c'est bien joli, mais si tu chopes pas les mecs, ça sert pas à grand chose.

[Peps]

Je crois surtout que cet arsenal juridique, l'ancien comme le nouveau, ils ne servent pas à grand chose. Parce que des lois c'est bien joli, mais si tu chopes pas les mecs, ça sert pas à grand chose.

On est d'accord

Et à part mettre un flic ou un agent de sécu dans chaque bus et chaque rame de RER (je parle de Paris et RP), je vois pas d'autre solution.

On n'est pas d'accord
Je vois bien une autre solution, au moins : donner un avenir aux jeunes de banlieue qui soit équivalent à celui des jeunes d'ailleurs. L'égalité, quoi.
Bon c'est sûr que c'est plus compliqué que de courir après et de les foutre en tôle, et Sarkozy aura pas de jolis chiffres pour briguer son deuxième mandat, vu qu'il faudra bien 10 ans pour que ça porte ses fruits.
10 ans, c'est à beaucoup trop long terme par rapport à un temps électoral...

[hector]

La différence entre nous, c'est que toi tu y crois encore, et moi je suis plus résigné. Donc je suis à la fois d'accord avec toi, et d'accord avec moi. Et ça, c'est émotionnellement très fort.




Et pourquoi je suis résigné? Parce que ce problème de violence de bandes, en banlieue parisienne, je l'ai vu émerger au début des années 90. Au début, on avait affaire aux "dépouilles", les blousons, les casquettes, les walk-man. Toujours le même genre de mecs, qui te tombent dessus à 12, des gamins la plupart du temps, mais 12. Donc si tu veux pas te faire exploser la gueule, et ben tu la fermes, ta gueule, et tu te laisses faire.
Ça m'est arrivé plusieurs fois, parce que je n'étais pas très épais, et j'avais les chocottes. Mais à l'époque certains de ces charmants bambins étaient en carton, ça se débinait vite fait dès que tu montrais les crocs. Maintenant c'est plus compliqué, ça part en vrille très vite et ça peut aller très loin, pour aucune raison si ce n'est le fait d'être dans un bus (pour reprendre l'actualité), et de vouloir récupérer ton larfeuille.
Ce genre de situation, je le connais par coeur, ça fait des années que ça dure, et ça se limitait à la banlieue des grosses villes. Il y avait beaucoup moins de problèmes de ce genre en province.
Toutes les mesures de prévention patin-couffin sous la gauche, la droite et le centre n'ont rien changé en presque 20 ans.
On en est arrivés à un niveau d'incompréhension mutuelle total, mélangé à des histoires d'appartenance à un quartier, une ville, une religion, une couleur.
Insoluble.

[hector]

Ça vous la coupe quand je parle sérieusement, hein?

[Pantoufle]

C'est surtout chiant.

[hector]

[Peps]

Nan c'est juste que je bataillai avec un emballage plastique.

Et que c'est moins long d'écrire des conneries, donc je te répondrai plus tard.
Mais en gros : tu te prends en exemple, et rien ne me dit que tu es représentatif. C'est la différence entre Sarkozy et la sociologie, cf un de mes posts quelque part, ça devrait pas être trop difficile à dénicher

[hector]

T'as raison à propos de la représentativité.

Et sinon je vais sûrement pas chercher, c'est déjà suffisamment pénible de te lire une seule fois.