Yann quib a écrit : Born X a écrit :
Seulement moi, c'est tout le gateau que je veux, pour moi et pour le peuple, parceque ce gateau, c'est le peuple qui l'a fait.
Il n'a donc pas besoin de quiconque pour lui dire comment le faire, comment le partager, comment le manger et encore moins pour lui piquer...
bin si ! partout, tout le temps, il a eu des meneurs le peuple, le tout, c'est de les choisir les moins dangereux possible ....
Là il marque un point, Yann.
Dans toutes les révolutions il y a eu des leaders.
Si je ne m'abuse, c'est d'ailleurs la principale divergence entre Marx et Bakounine : le premier voulait un état fort pour guider le peuple, et le second ne voulait absolument pas de ça, il voulait que la révolution vienne du peuple, pas d'une "élite éclairée".
Cette "pureté" des anarchistes (ne pas manipuler les foules, mais les éduquer pour qu'elles prennent volontairement part à un mouvement révolutionnaire) est belle, mais pour la mise en oeuvre tu admettras, Born X, que c'est coton...
Je pense pour ma part que les expériences de simplicité volontaire (vivre mieux avec moins) se rapprochent pas mal de la pratique anarchiste de la "révolution par le fait" (je ne reviens plus sur le nom de cette pratique qui consiste à faire, et à montrer que ça marche, mais je trouve que "révolution par le fait" ça colle bien).
On retrouve par ailleurs au sein du mouvement des objecteurs de croissance cette division entre l'action politique traditionnelle (on crée un parti, on se présente aux élections, et on va convaincre une majorité de gens parce que nos idées sont les bonnes, un jour) et cette action politique par le fait, qui compte sur la mise en pratique de la fameuse maxime alter "un autre monde est possible" en en apportant la preuve.
Ceci dit, les Objecteurs de croissance qui se lancent en politique sont assez lucides pour savoir que les élections ne sont qu'une tribune, et que jamais ils n'arriveront au pouvoir. Ou alors quand il sera trop tard...