dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Engagements pour diverses causes, initiées ou non par Renaud...

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Yann quib
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Yann quib »

lucien a écrit :C'est simple, comme d'hab, de ne prendre qu'une partie du message, et de répondre à côté de l'essentiel...

c'est...lassant. (t'en as pas marre, desfois, de toi même?)

Si, mais quand ça m'arrive je vais aux putes et tout s'arrange :wink:
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Yann quib
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Yann quib »

lucien a écrit :Le déterminisme social prime toujours sur le libre arbitre de l'individu, en tout cas sociologiquement (ou statistiquement...).

Le reste, c'est des mots.

ouais, enfin, toutes les pauvres ne font pas putes, et tous les presidents de FMI ne font pas violeurs.....
et meme statistiquement, c'est le contraire.....
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lucien
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par lucien »

J'ai qd même entendu certains trucs sur Christine Lagarde...
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lucien
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par lucien »

Et je n'excuse pas tout ni tout le monde. Je dis simplement que tu devrais lire Bourdieu...
"La seule différence entre un fou et moi, c'est que moi, je ne suis pas fou".
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Born X
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Born X »

Yann quib a écrit :
lucien a écrit :Le déterminisme social prime toujours sur le libre arbitre de l'individu, en tout cas sociologiquement (ou statistiquement...).

Le reste, c'est des mots.
ouais, enfin, toutes les pauvres ne font pas putes, et tous les presidents de FMI ne font pas violeurs.....
et meme statistiquement, c'est le contraire.....
non les pauvres y font putes ou manutentionnaires, ou balayeurs, ou caissière... bref des super boulots que quand t'es gosse c'est clair que c'est ça que tu rève de faire...
Par contre tous les présidents du FMI font violeurs... de femmes ou de nations entières.

Et quand un-e pauvre porte plainte contre un président du FMI, au final c'est le/la pauvre qu'on fustige et le président qu'on dédouane...
C'est ça le principe de "justice de classe".
La première décision vient du coeur et l'intelligence, dont nous sommes tous dépositaire, doit faire ce que notre coeur décide.
La normalité n'est pas le summum de ce qui peut s'atteindre.
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lucien
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par lucien »

Yann quib a écrit :
lucien a écrit :Le déterminisme social prime toujours sur le libre arbitre de l'individu, en tout cas sociologiquement (ou statistiquement...).

Le reste, c'est des mots.

ouais, enfin, toutes les pauvres ne font pas putes, et tous les presidents de FMI ne font pas violeurs.....
et meme statistiquement, c'est le contraire.....
A la relecture, ta réponse est un procédé que tu utilises assez souvent et qui est particulièrement dégueulasse. Tu sais très bien que je ne voulais pas dire ça... mais caricaturer mon propos te permet et d'éluder la question de fond, et de me faire passer pour un con (ce que je fais très bien tout seul!)
"La seule différence entre un fou et moi, c'est que moi, je ne suis pas fou".
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Tord
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Tord »

Et du coup, carla bruni et la femme de moscovici, ce sont des prostituées ?
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Born X
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Born X »

Pour Marie Charline Pacquot visiblement non....
Et pour carla non plus vu qu'elle couche pas pour le pognon (elle en a assez de côté) mais plus pour la "starification" (soit l'exact contraire des prostituées qui ont plus tendance à rester dans l'ombre).
La première décision vient du coeur et l'intelligence, dont nous sommes tous dépositaire, doit faire ce que notre coeur décide.
La normalité n'est pas le summum de ce qui peut s'atteindre.
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Corynne
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Corynne »

Born X a écrit : Je suis d'accord avec tout le reste de ce que tu as dit, je me permet juste de pointer un truc dans ce paragraphe.
Les personnes qui sont issues de réseaux criminels, de traffics ou qui sont sous contrôle de proxo, ça n'a rien à voir avec la prostitution.
C'est de l'esclavagisme ni plus ni moins.
Aucun lien avec les travailleuses/travailleurs du sexe.
Et hélas tant qu'on fera ce parallèle misérabiliste et foireux entre esclaves et prostitué-e-s, le débat sera faussé.
L'ensemble des travailleurs/travailleuses du sexe sont d'accord pour dénoncer l'esclavagisme sexuel et pour qu'il soit combattu au niveau des têtes dirigeantes et qu'il existe des structures de soutient aux esclaves victimes.
Mais aussi pour que l'on cesse de définir comme "prostitué-e-s" des personnes qui n'en sont pas et qui sont elles et eux des victimes permanentes et à 100%.

Après concernant la prostitution il faut aussi dénoncer l'immense faux-culerie existante puisque techniquement c'est considéré comme une "activité" donc les prostitué-e-s doivent se déclarer comme tel et sont de fait taxer par l'état sur leurs revenus (ce qui fait de l'état, quand on analyse la chose, une structure vivant des revenus de la prostitution, donc un maquereau), mais sans toutefois pouvoir bénéficier d'une retraite ou d'une assurance santé.
Et comme bien sur tout individu n'exerçant pas cette activité ne peut vivre des revenus de ladite activité, cela empêche de fait les prostitué-e-s de vivre en couple et de se marier... et aussi de se monter en association pour faire valoir leurs droits.
LA faux culerie patriarcale et sexiste elle est aussi là... dans ces interdictions qu'on impose aux prostitué-e-s, aux travailleurs/travailleuses du sexe.
Et quand un procès éclate, elles/ils sont encore une fois dénigré-e-s, caricaturé-e-s et on ne leur laisse même pas la possibilité d'être reconnu-e-s comme des victimes..... limite à dire que bon c'est leur boulot quoi de se faire violer....
Et les coupables de ces viols, de ces violences, de ces intimidations eux sont pas jugés pour ça... et on les décrit comme étant des "types un peu obsédés"...alors que ce ne sont ni plus ni moins que des connards de dominants qui abusent clairement de leur pouvoir.

Effectivement, les connards dominants (les coupables), ne sont pas jugés, ou ne le sont que très rarement et trop légèrement pour de tels faits. Par qui le seraient-ils d'ailleurs ? Par des hommes par qui le système prostitutionnel existe ? Par des hommes loin d'être débarrassés du culte de la domination, de l'oppression et de l'exploitation féminine ? Qui ou quoi méprise-t-on habituellement dans tels procès ? Les "filles" de proxos que l'on n'a même pas la décence de nommer femmes, mais rarement la perversité des hommes, qui eux seuls sont clients et consommateurs d'esclaves sexuel(le)s comme tu les nommes si justement.

J'apprécie beaucoup ce que tu dis et la défense que tu prends des prostitué(e)s. Tu n'as pas peur des mots et sembles bien en phase avec les idées que tu exprimes, ce que moi je peine à faire sur la question de la prostitution.

À la réflexion de tout ce qui s'est dit ici et que j'entends ailleurs, je dois reconnaître que je n'arrive pas à défendre le principe de qualification des activités liées au sexe tarifé en "travail régulier". La réalité de la situation oblige de toute urgence à apporter aux personnes exerçant dans ce domaine une protection sociale, sanitaire, juridique, il faut légaliser pleinement leur situation au lieu de maintenir de maigres lois totalement hypocrites et restrictives à leur égard, il faut les protéger des réseaux criminels. Il n'y a même pas à hésiter une seconde là-dessus ! Mais faudrait-il en même temps consentir à banaliser et reconnaître ces activités comme n'importe quelle autre activité professionnelle ? Cela m'effraie. Ça viserait à soutenir que pour les individus les plus pauvres et les plus faibles, la prostitution serait une alternative comme une autre, acceptable, supportable, qui pourrait répondre à leurs problèmes de précarité. Tout récemment, une jeune femme en proie à de grosses difficultés financières me rapportait comment un employé au service recouvrement d'un opérateur téléphonique lui suggérait de se prostituer pour régler ses factures impayées... C'est intolérable, humiliant et dégueulasse ! Ce genre de réflexions aurait encore plus libre cours en cas de banalisation. Et allons savoir si le viol, l'agression, qui ne pèsent déjà pas bien lourd aux yeux des hommes et de la loi lorsqu'ils sont commis hors des métiers du sexe, ne seraient pas très vite considérés comme accidents du travail, comme faisant partie des "risques du métier" tel que cela est déjà bien conçu par bon nombre.

Je crois pour ma part que c'est bien parce qu'il y a du sexe dans l'activité de prostitution qu'il faut en parler différemment de n'importe quel autre métier. Être sollicité dans son travail pour ses capacités physiques et/ou intellectuelles, c'est tout à fait normal, mais mettre son corps et son intimité toute entière au service de l'exercice de sa profession, aucun métier ne demande ça, aucun. Là est toute la violence de la prostitution, et là est aussi le débat entre pro et anti abolition. Certain(e)s défendent l'idée de rapports sexuels certes consentis, quand d'autres n'ont pas tort de rappeler qu'il s'agit malgré tout de rapports sans désir, dans les deux cas motivés par le seul argent. Il faut ne plus exister dans son corps pour pratiquer telle activité, il faut s'en soustraire en mettant son âme et son esprit hors de sa chair devenue produit de consommation et outil de travail, et c'est alors comme se suicider partiellement, comme exister dans un corps éteint. Il est à peu près certain de s'en trouver psychologiquement gravement meurtri. Encore une fois, aucun métier n'impose ça.

D'autres défendent encore l'idée de la liberté de disposer de son corps, mais au service de l'argent roi, au service d'un travail dont l'existence ne se justifie que pour les "besoins" des hommes (quelle idée débile à abolir, ça !), pour assouvir le plaisir des hommes, pour les maintenir dans leur rôle possesseur et dominateur, n'est-ce pas placer cette liberté du mauvais côté ?

N'y a-t-il vraiment pas moyen d'en finir avec "le plus vieux métier du monde", lequel ne profite qu'aux hommes, et pour lequel les femmes (et quelques hommes) n'auront jamais ni le contrôle, ni le respect ? Les lois d'abolition n'ont pas supprimé l'esclavagisme (la preuve), mais dirait-on aujourd'hui que c'était une erreur ? Non, bien sûr que non.

Légitimer la prostitution en la qualifiant légalement de profession, refuser cette qualification, soutenir l'extinction de la prostitution ? Aucune réponse à mes interrogations sur ces questions ne me satisfait. En chacune d'elles je me sens lâche et responsable de ne pas penser ce qui serait humainement le plus juste.

J'ai peut-être été un peu longue, mais... tant pis :wink:, c'était juste pour essayer de mieux comprendre une situation tellement complexe.
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Born X
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Born X »

Alors là je peux pas répondre à toutes tes interrogations... et j'ai presque envie de dire "va parler à des travailleurs/travailleuses du sexe, ils/elles te répondront beaucoup mieux que moi"...
Parcequ'au final qui d'autres que les prostitué-e-s est le mieux placé pour en parler et pour dire quels sont leurs souhaits par rapport à leur situation et aussi quel est leur vécu.
En tout cas, à titre perso tous ceux et toutes celles que je connait, sont favorable à la reconnaissance d'un véritable statut les concernant et non plus ce truc hyper bancal actuel "d'activité rémunérée" qui fait que d'une part ils/elles sont taxé-e-s par l'état mais sans aucune contre-partie et qui leur interdit aussi d'être en couple ou de se constituer en association (car tout individu non prostitué-e mais qui bénéficierait par quelque moyen que ce soit de l'argent de la prostitution est considéré comme un "maquereau"...sauf l'état of course qui lui se prive pas de prendre de l'argent).
Et chez ceux et celles que je connait tous et toutes sont aussi favorables à la création de " maisons de plaisir" tenues par les prostitué-e-s... en gros de lieux de prostitutions ou ce sont les personnes qui y travaille qui choisissent leurs horaires, leurs tarifs, leurs pratiques mais dans un lieux ou il y a la sécurité... des sortes de maison closes mais sans "mère maquerelle"..en totale auto-gestion en somme.
Perso ça me semble une bonne alternative....

Ah oui quand même juste sur un point, les femmes clientes sont beaucoup plus nombreuses qu'on peut le penser... et de fait la prostitution masculine bien plus existante que ce que l'on croit... mais là aussi , question "d'imagerie sexiste globale" la cliente sera beaucoup plus discrète que le client et le prostitué possède une image bien plus "cool" que la prostituée... (d'ailleurs dans le langage collectif on dit pas "un prostitué" mais "un gigolo"...)
La première décision vient du coeur et l'intelligence, dont nous sommes tous dépositaire, doit faire ce que notre coeur décide.
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Yann quib
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Yann quib »

Born X a écrit :
Yann quib a écrit :
lucien a écrit :Le déterminisme social prime toujours sur le libre arbitre de l'individu, en tout cas sociologiquement (ou statistiquement...).

Le reste, c'est des mots.
ouais, enfin, toutes les pauvres ne font pas putes, et tous les presidents de FMI ne font pas violeurs.....
et meme statistiquement, c'est le contraire.....
non les pauvres y font putes ou manutentionnaires, ou balayeurs, ou caissière... bref des super boulots que quand t'es gosse c'est clair que c'est ça que tu rève de faire...
Par contre tous les présidents du FMI font violeurs... de femmes ou de nations entières.

Et quand un-e pauvre porte plainte contre un président du FMI, au final c'est le/la pauvre qu'on fustige et le président qu'on dédouane...
C'est ça le principe de "justice de classe".
t'es vraiment une machine a clichés ! Tu mets dix balles, t'as quatre chansons......
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lucien
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par lucien »

Rigolo, la poutre dans l’œil.
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Yann quib »

toi, va relire Bourdieu, mais cette fois essaye de comprendre avant de recracher bêtement.
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par lucien »

"La seule différence entre un fou et moi, c'est que moi, je ne suis pas fou".
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Tord
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Re: dsk à la barre... justice de classe et patriarcat.

Message par Tord »

Born X a écrit :Pour Marie Charline Pacquot visiblement non....
Et pour carla non plus vu qu'elle couche pas pour le pognon (elle en a assez de côté) mais plus pour la "starification" (soit l'exact contraire des prostituées qui ont plus tendance à rester dans l'ombre).
Bah c'est bien imité pourtant.
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