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Vendredi 20 avril, rassemblement de soutien à Tolbiac, contre la violente expulsion des étudiant.es par les CRS.
Bloqué depuis 4 semaines, le campus de Paris-I s'opposait contre la sélection à l'université (loi ORE) mais vendredi au petit matin, les étudiant.es ont été délogé.es par la force. CRS et matraques pour mettre tout le monde dehors. Cela faisait longtemps que l'intérieur de Tolbiac n'avait pas vu le bleu des uniformes de CRS, Ils n'étaient jamais intervenus pendant le mouvement contre le CPE en 2006, pourtant plus dur que celui d'aujourd'hui. Ce vendredi la police a remplacé les étudiants dans la fac.
Un rassemblement de soutien s'organise vers 18h, beaucoup de monde y afflue, des prises de paroles sont effectuées en face de la fac qui est toujours bloquée par les CRS. Les gens se serrent, montent sur les marches, sur la place au dessus, la zone est trop petite pour accueillir autant de monde. On dénombre facilement plus de 1000 personnes sur place.
Tour à tour une étudiante de Tolbiac, un représentant d’un collectif de sans papiers, et un syndicaliste de SUD prennent la parole pour dénoncer la violence de la répression, contredire la version de la présidence de l’université et de la préfecture, ainsi que manifester leur solidarité à la Commune Libre de Tolbiac.
Vers 19h, un gros groupe commence à partir en manifestation sauvage, 600-700 personnes répondent présentes. Ça chante des soutiens à Tolbiac, ça bloque les voies de circulation et ça part. Une voiture bien impatiente au milieu de la foule qui traversait la route décida d’accélérer et renversa 3 personnes heureusement sans gravité.
Les poubelles sont renversées et enflammées, des barrières de chantiers sont déplacés pour bloquer la route. On aperçoit les sirènes de CRS au loin, immobiles, coincées dans la circulation. Ils descendent, mais la manifestation est déjà trop loin.
La manifestation hésite à aller sur le périph, certains diront que c'est trop dangereux, d'autres diront que c'était l'occasion parfaite pour se faire entendre.
Ça continue dans Ivry jusqu'au métro Pierre et Marie Curie, environ 5 flics lancent des grenades lacrymogènes, et tout le monde se disperse.
On retiendra surtout qu'il y avait du monde et que même si Tolbiac a été pour le moment évacuée, les militant.es, les étudiant.es et les soutiens sont très loin de se démobiliser.
© LaMeute
Tu veux un conseil, voilà une page a suivre sur FB (tant que la censure ne leur tombe pas sur le coin de l'appareil photo... Pleins de jolies photos à voir... (et c'est pas des paysages de rèves plages, boobs, licornes et papillons fleuris...)