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Des petits-bourgeois qui sont devenus provisoirement propriétaires fonciers.fifi brindacier a écrit : ↑28 nov. 2018, 16:21 ...Chez nous on dirait un marché de noël qui s'est installé au milieu du rond-point. Mais c'est beaucoup plus sophistiqué, y a un toit et des canapés!
Heuuuu....tu es sure que c'est à moi que tu parles? je ne comprends pas le rapport avec mon post, ni avec ce que tu as coloré??? Mais il est encore tôt (ouais, je me lève à 6h...fifi brindacier a écrit : ↑28 nov. 2018, 16:11Ben justement, si. Pas seulement bien sûr, et puis c'est certainement pas la majorité de ces mecs qui se lèvent à 6h pour aller bosser (5h30 depuis deux semaineslucien a écrit : ↑28 nov. 2018, 06:47 Ah ben la dénonciation des migrants (appeler les flics plutôt que les associations...quelle honte!), c'est carrément à chier.
Là, ils n'ont pas grand chose d'autre que des symboles, c'est sur, en s'en prenant aux bourgeois qui bouffent dans des restos à 500€. Mais d'une part, dans une révolte, il y a très souvent des gestes symboliques (pour cooks, détruire une vitrine, c'est lutter contre le capital... c'est un point de vue, je suis même plutôt d'accord, mais la aussi on est dans le domaine du symbole - d'ailleurs cette histoire de migrants est aussi symbolique: c'est pas en en dénonçant 15 qu'ils vont résoudre ce qu'il pense être à l'origine de leurs problèmes, les gros nazes...), et d'autre part, on est dans un rapport de classes. Ce mépris et cette arrogance incroyables qui découlent tout droit du petit roi, ils se l'approprient, les possédants (parce que la, on a clairement à faire à ceux qui possèdent...chefs d'entreprise ou patrimoine, investisseurs - ils étaient pas face à des mecs qui se lèvent à 6h pour aller bosser, hein), cette pourriture de macro leur a ouvert la porte. C'était 2 mondes, 2 univers qui s'affrontaient, 2 classes sociales...et c'est binaire, la révolte, c'est "si t'es pas avec moi, t'es contre moi". Ils ont bien compris de quel côté seront ces gens si ça devait vraiment s'enflammer...), mais quand même. Beaucoup de gens se font facilement prendre par les discours démagogique de l'extrême droite. Parce qu'un gars qui se lève à 6h, qui touche le SMIC et qui, en sortant du boulot, voit un migrant avec un téléphone tout neuf eh ben il peut vite faire des amalgames... Mais lui aussi se trompera d'ennemi. C'est malheureusement bien comme ça que les élus de l'extrême droite se font des électeurs : "ils nous piquent notre boulot, ils nous piquent notre argent, ils profitent de notre système : fermez les frontières! (et votez pour moi)". En fait ils profitent de la misère (et de la faiblesse) des gens pour se les mettre dans les poche, ils s'adressent aux plus vulnérables. D'où les 20% des voix pour Le pen aux dernières élections. C'est en tout cas ce que je pense.
), j'ai un peu de mal à bouger mes neurones , ça doit être ça...
En fait je crois que j'avais pas bien compris du coup j'ai répondu à côté de la plaque.
Mais non, justement, c'est Tord qui croit que c'est moi qui prend tous les gilets jaunes pour des fachos quand il dit que je fais de quelques cas dans le mouvement une généralité. (Ou alors c'est moi qui ai pas compris?)
Je ne suis pas choquée par la casse du mobilier urbain, de certaines vitrines et on voit que le gouvernement n'a pas du tout compris l'ampleur de la colère parce que c'était évident que cette colère allait s'exprimer crescendo. J'ai par contre été choquée de voir des casseurs (GJ ou pas j'en sais rien) se servir dans les tiroirs-caisse. Ceux-là, je ne suis pas certaine que ce soit réellement un changement de société qu'ils espèrent... Et tout le problème reste d'ailleurs là. Certains GJ attendent juste du pouvoir d'achat ou peut-être du pouvoir tout court!
H.K. a écrit :C’est le système qu’il faut changer.
Voilà qui semble désormais clair pour beaucoup d’entre nous : il n’y aura pas d’autre issue à la révolte actuelle qu’un changement de système politique.
La République signifie « le bien commun ». Par définition, elle est censée s’opposer aux intérêts privés. Et, malheureusement notre modèle actuel fait la part belle aux lobby de toutes sortes, au détriment du « bien commun », et donc au détriment des plus faibles et des plus démunis.
Ce qui est en train de se passer montre bien que tout est intimement lié : au départ, une taxe; Une taxe de plus sur le dos des plus précaires; une taxe qui sous un noble prétexte écologique venait en réalité compenser du point de vue "budgétaire" une politique de facilitations et de cadeaux fiscaux à destination des plus riches; Ces plus riches étant pour certains, proches du pouvoir, exerçant sur lui un lobby constant, influençant ses grandes orientations politiques; fuyant l'impôt de solidarité comme la peste, allant même pour certain.e.s d'entre eux jusqu'à se réfugier dans des paradis fiscaux; Quelques uns, propriétaires des plus grands médias du pays ou à la tête d’entreprises polluantes, perpétuant des pratiques dangereuses pour notre santé et pour le climat...
Les Gilets Jaunes s’étant soulevés contre cette taxe ont très vite pu établir ce constat implacable, et aujourd’hui, beaucoup d’entre eux comprennent que le véritable problème réside dans l'essence même de notre système politique.
Nous sommes nombreuses et nombreux, sonneurs d’alerte, à combattre depuis des années les dérives de ce système. Et en ce moment capital de notre histoire commune, nous formulons un voeux, un souhait, ainsi qu’une conviction profonde : ce changement de système que l'on voit aujourd’hui comme inéluctable, nous rêvons de le voir s’installer à la suite d’un mouvement de grande ampleur de désobéissance civile non violente.
La colère des plus démunis était inévitable tellement l’injustice est profonde, mais la question que l'on se pose aujourd’hui est : comment dépasser cette colère ? Comment la transformer en un engagement fraternel, où les opprimé.e.s se battraient pour eux-mêmes en même temps que pour d'autres opprimé.e.s, sans distinction de couleur, de nationalité, ou toute autre forme de différence ? Comment faire pour que cette colère ne laisse pas la place à la haine, quand bien même les réponses du pouvoir en place seraient stupides, arrogantes, inconscientes autant que dangeureuses ? Comment parler d’un espoir commun ? D’un avenir partagé, juste et solidaire, pour nous-même et pour nos enfants ? Parce que c’est bien pour ça que nous nous battons depuis si longtemps !
Nous sommes révolutionnaires. Nous l'avons toujours été, nous le serons toujours, face à ce système que l'on considère comme injuste, absurde, oppressant, violent, et à bout de souffle. Mais nous ne sommes pas des adeptes de la révolution « à tout prix », quelques soient les moyens, ou quelques soient les alliances : le chemin que l'on choisit pour mener une bataille est aussi important que la bataille en elle-même.
Nous ne voulons pas d’une victoire qu’il faudra ensuite se disputer avec l’extrême droite, ou pire encore, devoir la partager avec elle. Nous ne voulons pas d’une victoire obtenue dans la confusion, la haine, le chaos, la violence et le sang.
Nous rêvons de la victoire de nos idées, de nos valeurs de justice sociale, de solidarité et de fraternité humaine, de démocratie réelle, de respect de la Terre et du vivant. Nous rêvons d’une lutte enchantée, menée avec force et obstination; En faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour ne jamais avoir à céder à la violence, car cela voudrait dire que nous aurons perdu une part essentielle de ce que nous sommes et de ce pour quoi nous nous battons.
Passons nos vies à rallumer les étoiles, une à une...
C'est marrant parce que je ne suis pas fan de ces chansons même si il y en a quand même quelques unes qui ne me déplaisent pas par contre, j'adore ce qu'il dit. Je l'ai entendu dans une émission radio cet été lorsqu'on sillonnait le sud ouest et ça m'a plus marqué que les chansons que j'ai entendues. 
C'est drôle parce que moi c'est l'inverse, je trouve ses chansons très belles, bien écrites et justes mais on l'a vu en concert y a pas très longtemps et il n'y avait pas vraiment d'échange avec le public et pareil dans ses interviews, on dirait qu'il n'arrive pas à dire les choses aussi bien que dans ses chansons. J'ai l'impression qu'il est peut-être timide ou pas très à l'aise à l'oral, ce que je conçois tout à fait, et d'ailleurs ça ne lui enlève absolument rien parce que ses textes sont très parlants et se suffisent largement à eux-mêmes. En tout cas c'est vraiment un chouette gars et je suis aussi d'accord avec son résumé nuancé.Sophie du moulin a écrit : ↑03 déc. 2018, 18:34 Je suis parfaitement d'accord aussi avec HK.
H.K. a écrit : C’est le système qu’il faut changer.
H.K. a écrit : Nous ne voulons pas d’une victoire qu’il faudra ensuite se disputer avec l’extrême droite, ou pire encore, devoir la partager avec elle. Nous ne voulons pas d’une victoire obtenue dans la confusion, la haine, le chaos, la violence et le sang.
Nous rêvons de la victoire de nos idées, de nos valeurs de justice sociale, de solidarité et de fraternité humaine, de démocratie réelle, de respect de la Terre et du vivant. Nous rêvons d’une lutte enchantée, menée avec force et obstination; En faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour ne jamais avoir à céder à la violence, car cela voudrait dire que nous aurons perdu une part essentielle de ce que nous sommes et de ce pour quoi nous nous battons.
