Article - Terre Neuvas - 08/07/07

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Trudo
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Article - Terre Neuvas - 08/07/07

Message par Trudo »

Le Télégramme.com - Lundi 09 juillet 2007

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Terre-Neuvas. Renaud parmi une constellation de stars

De vendredi à dimanche, le Festival des Terre-Neuvas célèbre son 10 e anniversaire d'éclatante manière. Près de 150.000 personnes sont attendues à Bobital. Des stars internationales d'hier (Status Quo) et d'aujourd'hui (Tokio Hotel) s'y partageront les scènes avec l'attraction Marilyn Manson. De nombreuses autres formations consacrées ou à découvrir complètent l'affiche. La scène bretonne est bien représentée. La chanson française aussi avec des artistes du calibre de Pascal Obispo, Julien Clerc ou Renaud. Ce dernier aime l'ambiance des Terre-Neuvas à laquelle il a déjà goûté. Entretien.

Vous avez accompagné votre femme, la chanteuse Romane Serda, en 2005 au Festival des Terre-Neuvas. Quel souvenir en conservez-vous ? J'étais venu en tant que fan de Romane. J'ai été très ému de voir ma femme, d'abord, mon artiste, ensuite, puisque j'ai l'honneur et la chance d'être son producteur, chanter devant 25.000 personnes. Elle passait entre Scorpions et Superbus, des orchestres de hardrock et de rock. Alors elle, avec ses chansons douces, romantiques, on avait un peu peur, non pas qu'elle se fasse jeter, mais que ce soit déroutant pour le public. Et puis, apparemment, l'accueil a été formidable. Les gens étaient très réceptifs. Elle était très émue et moi aussi. Je suis monté un peu sur scène avec elle, en retrait à la console de retour, et j'étais émerveillé.
Cette fois vous inversez les rôles. Assistera-t-elle à votre concert de Bobital ? Oui, elle sera là. Ça va être sympa de retrouver le site et cette organisation un peu rock'n roll avec des caravanes servant de loges dans un champ. Ce n'est heureusement pas un festival institutionnel. On sent son côté bohème.
Aimez-vous chanter dans des festivals ? J'adore ! Parce que le plus souvent, ça se fait en été, que c'est plus agréable de faire ses répétitions l'après-midi au soleil, de pouvoir chanter torse nu...Enfin, pour moi ! Pas ma femme, le mari jaloux que je suis ne le voudrait pas (rires). Le bonheur des festivals, c'est qu'il y a beaucoup de monde et que c'est festif.
Combien de temps dure votre spectacle en version plein air ? Une heure et demi.

Le seul problème avec les festivals, c'est d'être limité par le temps et de ne pas pouvoir installer le décor des concerts en salle. Dans ma tournée actuelle, les spectacles durent trois heures. C'est beaucoup, mais j'ai tellement de bonheur à être en scène ! Dans ma précédente tournée, je faisais semblant d'être heureux mais je ne l'étais pas du tout, parce que j'étais encore sujet à mes démons. Cette fois, c'est la plus belle tournée de ma vie ! Ma voix n'est toujours pas exceptionnelle, mais elle a retrouvé un peu de grain, de coffre et de justesse. Je prends du plaisir. J'ai fait une set-list qui satisfait à peu près tout le monde, avec des anciennes chansons et les plus récentes.
Aux Terre-Neuvas, allez-vous chanter « Dès que le vent soufflera » ? Oui, c'est obligé (rires). Ça commence par du celtique puisque j'ouvre le concert avec « Malone » et ça finit par du chant de marin avec « Dès que le vent soufflera ».
Aurez-vous une cornemuse pour accompagner « Malone », la chanson qui porte le nom de votre petit garçon de bientôt un an ? Je pense que Ronan Le Bars nous rejoindra à la cornemuse, comme il l'a fait sur quelques dates, à Paris notamment ou pour le concert de soutien à Ingrid Bettancourt. A moins qu'il ne soit parti au bout du monde avec Dan Ar Braz ! Lorsque j'ai enregistré « Malone », je savais que ce sserait la chanson qui démarrerait le tour. C'est un hymne à la vie, à mon présent, à mon avenir, et à l'avenir de l'humanité à travers ce jeune enfant qui commence à arpenter la terre.
Votre album « Rouge-Sang » est sorti l'an dernier. Quelles chansons mûrissent le mieux ? Une chanson de l'album que les gens redécouvrent sur scène, c'est « Leonard'song », écrite pour un Indien d'Amérique du Nord emprisonné depuis 32 ans. Elle bouleverse beaucoup de monde sur scène où l'arrangement musical est plus efficace que celui du disque. Il y a aussi « Elsa » qui émeut beaucoup. Je ne sais pas ce que ça donnera en festival. Dans des salles « normales », comme des Zénith ou des Parcs des expos, un silence religieux accueille ces paroles d'empathie, sur la détresse d'une gamine dont le grand frère s'est suicidé.
Comment définissez-vous une bonne chanson ? Ah, si je connaissais la recette, j'en ferais plus souvent ! C'est une chanson qui touche le coeur, l'âme autant que les oreilles. Avec l'osmose parfaite entre un texte émouvant, intelligent, sensible et une mélodie efficace et populaire. Généralement, une bonne chanson, ça accompagne la vie. 20 ans après, elle fait partie de la bande-son du film de notre vie.
Dimanche, vous vous produirez après le concert de Pat O'May et de ses invités Gilles Servat et Alan Stivell. Les connaissez-vous ? Pat O'May, j'ai peur de ne pas le connaître encore. Mais Gilles Servat, je l'adore, c'est un vieux pote. Il est venu chanter à l'anniversaire de mes 55 ans au Zénith de Nantes. On a fait « Dans la jungle » ensemble. Il interprétait un couplet en breton. Puis j'ai chanté « La Blanche Hermine » avec lui. Alan Stivell, je ne l'ai vu qu'une fois ou deux. Je suis un peu intimidé par rapport à cette légende de la musique celtique.

Propos recueillis par Frédéric Jambon

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