Blaise Poulossière a écrit : ↑27 oct. 2018, 19:13 "Fawlty Towers", j' ai pas vu ça à la télé et je sais pas non plus quand ça a pu être diffusé. J'en ai découvert l' existence grâce à Wikipédia y a quoi... une petite dizaine d'année, guère plus ! Mais j'ai adoré bien évidement et c' est précieusement conservé dans mes disques durs.
Si mes souvenirs sont bons, Fawlty Towers a été diffusée aux tout débuts d'Arte, juste après la diffusion du Monty Python's Flying Circus, dans la foulée. C'est pour ça que je l'ai vue à cette même époque.
Blaise Poulossière a écrit : ↑27 oct. 2018, 19:13 Pour les dessins animés, je suis resté fan de "Tom Sawyer, Heidi, Rémi et Ulysse 31". (Et, par nostalgie de ces temps bénis et bien longtemps après mes vertes années guillerettes et insouciantes à jamais disparues, j' ai eu plaisir à lire Mark Twain, Johanna Spyri, Hector Malot et une version abrégée d' Homer... d'ailleurs 's'rait p't'êt' temps que je m' envoie "L' Illiade" et "L'Odyssée" pour de vrai maintenant, pourquoi pas ?!) Mais sinon je m' en tape un peu du reste. Très déçu de revoir "Goldorak, Candy, Albator" ect... , comme ça, à la débottée, une fois adulte. Sans parler de San Ku Kaï, Spectroman, X Or... qui sont, faut reconnaitre, de vraies bouses ! (Pourtant j' adorais San Ku Kaï ! A l' époque, dans le champ derrière la maison, y avait un gros tas de souches d'arbres arrachés (le remembrement qui débutait, sans doute !), c'était mon vaisseau de San Ku Kaï ! Et j' aime autant vous dire que j' en ai dégommé des Stressos, du haut de mon tas de bois ! )
Parmi ceux que j'ai revus bien plus tard, adulte (avec ma fille quand elle était gamine), j'ai trouvé que certains tenaient très bien la route. Comme ceux que tu cites (Tom Sawyer, Heidi, Ulysse 31... J'ajouterais aussi Les Mystérieuses cités d'or, par exemple). Et d'autres pas du tout, alors que je les adorais tout môme (ma plus grosse déception fut Capitaine Flam ! Albator n'est pas très bon non plus. En revanche, j'ai trouvé que Goldorak s'en tirait honorablement, contrairement à ce que j'aurais pu croire). Quant à San Ku Kaï, pareil que toi. (En plus j'avais l'album Panini et je crois bien que j'étais amoureux d'Eolia... )
Blaise Poulossière a écrit : ↑27 oct. 2018, 19:13 J' adorais les "Muppet Show" aussi, tu fais bien de les mentionner Adieu Minette ! J' ai mis du temps à comprendre que comme c' était ricain on connaissait jamais les invités et pourquoi on y voyait pas Carlos, Demis Roussos, Dalida, Gérard Lenormand, Annie Cordy... ou autres du même acabit.
Blaise Poulossière a écrit : ↑27 oct. 2018, 21:22Alors tu vois, étant passé à côté à l' époque, aujourd'hui j' aurai du mal à "accepter" Michel Roux en vf. J' arrive en quelque sorte tout neuf et ça ne me fait pas du tout envie. Je suis devenu un peu un intégriste au fil des années. Aujourd'hui, surtout pour les trucs typically british comme "Amicalement Votre" ça va de soit que ça sera vost ou rien !Charlie Brown a écrit : ↑26 oct. 2018, 15:27 Oui, les VF étaient plutôt bonnes.
Le plus célèbre exemple étant celui d’Amicalement vôtre, qui eut plus de succès en France qu’en Angleterre grâce au magnifique doublage de Tony Curtis par l’excellent Michel Roux et aux touches d’humour ajoutées dans les dialogues de la version française.
Oui, je comprends très bien, je suis pareil.
(Mais quand même, Michel Roux était très chouette dans ce doublage. )
Blaise Poulossière a écrit : ↑27 oct. 2018, 21:22 Et j' oubliais... pour ce qui est des "à côtés" des Monty Python, connais-tu aussi "Medieval Lives" de Terry Jones ? C' est moins loufoque que pédagogique, mais un peu quand même, y a une volonté d' instruire en s' amusant, c' est sympatoche !
Non, je ne connaissais pas. Mais j'aime bien, merci.
J'en avais déjà causé un jour, mais, pour moi, Whiplash, c'est un bon "western", catégorie duel, voire un bon "film de guerre". Les acteurs sont excellents, c'est tendu, prenant, éprouvant, et la forme, pleine de close-up, de plans rapprochés, est pour cette fois complètement justifiée, je trouve (ce qui n'est pas le cas pour La La Land et First Man, films dans lesquels Chazelle continue d'utiliser ces procédés alors que, de mon point de vue, ils méritaient un autre traitement). Après, c'est sûr, ce n'est pas du tout un film sur la musique, et encore moins sur le jazz. D'ailleurs, à mes yeux (à mes oreilles, plutôt), il ne comprend rien au jazz. Que ce soit dans Whiplash ou dans La La Land. Les personnages de ces deux films sont censés être des amoureux d'un jazz intransigeant, mais, quand on écoute les titres qu'ils défendent, c'est quasiment la "variétoche" du jazz (j'ai rien contre, en soi, mais ça colle pas avec les personnages).
Sinon, je me rends compte que j'ai oublié de vous assommer avec mes CR à deux balles.
Comme y'en a pas mal, que j'ai la flemme et que je suis malade d'un rhume ou un truc approchant, je vais m'essayer à un exercice minimaliste : le verdict lapidaire en trois phrases maximum. Ça doit couvrir les 5 mois allant de mai à octobre, vu que j'ai pas dû vous causer de ce que je suis allé voir depuis avril !
Du bon :
Mademoiselle de Joncquières de Emmanuel Mouret
J'aime le cinéma d'Emmanuel Mouret, et Denis Diderot lui va bien au teint. J'aime beaucoup Edouard Baer et Alice Isaaz, beaucoup moins Cécile de France (mais là, elle est bien) et sur ce plan-là non plus, je n'ai pas été déçu. C'est fin, voire subtil, personne n'est tout noir ou tout blanc, les dialogues sont ciselés et la morale ne se trouve pas forcément du côté de la vertu...
Les Indestructibles 2 de Brad Bird
Si on a aimé le premier il y a 15 ans (putain, déjà !?), on ne peut qu'aimer le second. Jack Jack est le clou du film. Les scènes d'action sont aussi bien torchées que celles du film ci-dessous, dont elles sont souvent très proches !
Mission : Impossible – Fallout de Christopher McQuarrie
Une mission qui porte bien son nom (improbable plus qu'impossible même), mais on marche à fond malgré le grand n'importe quoi. Mission : Impossible reste la meilleure franchise du genre, loin devant la concurrence (Bond, Bourne... etc... sans parler des films des films de super héros), avec certaines scènes d'action quasiment identiques à celles des Indestructibles 2 mais avec de vrais acteurs dedans ! Moins bon que le précédent (Rogue Nation, un sommet !) mais il remplit carrément bien son rôle quand même.
BlacKkKlansman de Spike Lee
La reconstitution des années 70 est magnifique, les acteurs sont très chouettes, l'ambiance, à la fois sérieuse et amusante, est réussie. Bon, Spike Lee ne peut pas s'empêcher de faire son Spike Lee à la toute fin du film, son militantisme l'encourageant à glisser des images d'archives d'un événement très récent (Charlottesville) sans rapport direct avec son histoire (même si ce n'est pas sans rapport du tout) qui le rendent un poil lourd sur la fin. Mais bon, c'est Spike Lee, on le connaît et, parfois, on l'aime bien comme il est (surtout que là, il reste étonnamment sobre, dans l'ensemble, ce qui est bien agréable, ma foi).
Au poste ! de Quentin Dupieux
Un excellent Poelvoorde (comme souvent) dans un bon Dupieux (les autres acteurs sont très bien aussi). Un huis-clos ludique qui joue avec les codes du polar de garde à vue et d'interrogatoire dans un décor pseudo-fin 70's/début 80's bien chiadé. Drôle et (pas si) con.
La Saveur des ramen de Eric Khoo
Dès les premières images, on a envie du bouffer tout ce qui va défiler sous nos yeux dans le film, que ce soit japonais ou chinois (de Singapour) ! Pour le reste, c'est une histoire sensible et bien torchée qui, en sus de cuisine asiatique, traite avec délicatesse d'un pan d'histoire sino-japonaise douloureux. L'oncle du héros est fort amusant.
Du pas mal :
L'Amour flou de Romane Bohringer et Philippe Rebbot
Un film étrange, dans la mesure où tous les acteurs jouent leur propre rôle dans une histoire qui est la leur ! D'où un léger sentiment de malaise malgré le jeu desdits acteurs (et non-acteurs), l'humour qui fait souvent mouche et une réalisation bien pensée. Sur le fond, l'expérience reste intéressante.
Mamma Mia! Here We Go Again de Ol Parker
J'en ai déjà causé plus haut, je n'y reviens pas.
Senses de Ryusuke Hamaguchi
Cinq chapitres découpés en trois morceaux (et donc 3 films : 1&2, 3&4, puis 5). J'ai trouvé le premier excellent (Senses 1&2 donc) et puis l'intérêt s'est émoussé car trop de pistes ne sont pas explorées par la suite, trop de personnages ne sont pas aussi creusés que ce laissait entrevoir le début du film, et il ya quelques longueurs inutiles. Pas mal dans l'ensemble, mais dommage quand même.
Le Cercle littéraire de Guernesey de Mike Newell
Adaptation cinématographique du roman épistolaire Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, voici un film très "BBC quality", sans surprise, mais qui fait du bien par où il passe. J'y suis allé pour Lily James, je ne suis pas déçu. A réserver aux amateurs de romances et de films sentimentaux au classicisme éprouvé, cela dit.
Mary Shelley de Haifaa Al-Mansour
Malgré toutes les critiques recevables qu'on pourrait lui faire, j'ai bien aimé ce film, et pas seulement à cause d'Elle Fanning, que je continue de suivre avec plaisir. Si le traitement très "rock-n-roll-stars-décadentes" appliqué à Lord Byron et Percy Shelley peut être fatiguant voire grotesque, l'ambiance est très réussie et l'histoire assez prenante et cohérente, collant plus ou moins bien à la biographie de l'étonnante créatrice de Frankenstein. J'ai vu vite fait que les critiques étaient très mauvaises, je les trouve bien sévères.
Du correct mais sans plus :
L'Espion qui m'a larguée de Susanna Fogel
Comédie d'espionnage qui casse pas trois pattes à un canard mais qui se laisse bien voir à condition qu'on sache à quoi s'attendre en entrant dans la salle (été caniculaire, chaleur écrasante, il me fallait un moment de répit climatisé et ce film faisait parfaitement l'affaire, la présence de Mila Kunis sur l'affiche achevant de me convaincre d'entrer dans la salle... En sortant de la salle, je me suis rendu compte que j'étais le seul mec de l'assistance, le film n'ayant visiblement attiré que des filles qui venaient entre copines – deux ou trois par groupe – pour passer un après-midi sympa ). Les gags fonctionnent plutôt bien (ce qui est déjà pas mal), même si Kate McKinnon a tendance à en faire beaucoup trop, je trouve. Le gros point faible étant une surenchère dans la l'ultra-violence, voire le gore, qui, de mon point de vue, n'a aucune raison d'être, surtout dans ce genre de film.
How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell
Fin des années 70, une bande de punks sauve l'humanité d'une bande d'extra-terrestres "arty -new age" (dit comme ça, ça a l'air chouette, non ? ). C'est encore Elle Fanning qui m'a traîné dans la salle. Quelques mois plus tard, je ne sais toujours pas quoi penser de ce film bancal.
Cold War de Pawel Pawlikowski
Je ne sais pas si la froideur du traitement de cette histoire d'amour impossible est délibérée, pour coller à la froideur de la guerre du même nom, toujours est-il que, du coup, la romance a du mal à fonctionner et m'a un peu laissé en rade. Pourtant la première moitié du film est pas mal du tout. Restent la mise en scène et la photographie, très belles.
Les Vieux fourneaux de Christophe Duthuron
Adaptation de la bande dessinée à succès, voici un film sympathique mais bourré de défauts, à commencer par la direction d'acteurs, quasi inexistante (Pierre Richard reste celui qui tire le mieux son épingle du jeu, en plus d'être le plus en forme physiquement malgré ses 83 ans au compteur au moment du tournage !), sans compter une réalisation qui frise le minimum syndical. Ça se laisse bien voir quand même si on n'en demande pas trop.
Silent Voice de Naoko Yamada
Too much. La société japonaise dans tout ce qu'elle a d'énervant : les non-dits, la pudeur mal placée, l'inhibition destructrice… L'animation est correcte, mais l'ensemble est... too much, pour moi.
Hedy Lamarr: from Extase to Wifi de Alexandra Dean
Le fond est passionnant pour qui s'intéresse à la dame, une des plus belles actrices de l'âge d'or d'Hollywood, qui était aussi, en parallèle, une scientifique hors pair et une inventrice de génie ! (on lui doit entre autres choses un système de guidage de missiles pendant la Seconde Guerre Mondiale et les bases du WiFi d'aujourd'hui !), mais alors la forme... Un documentaire à l'américaine tout ce qu'il y a de plus basique et horripilant, à base d'interviews et d'images d'archive plus ou moins bien montées. Dommage.
Du très moyen voire du pas bon :
First Man de Damien Chazelle
Deux partis-pris qui m'ont gonflé : un parti-pris esthétique (quasiment tout est filmé en close-up, en plans rapprochés, souvent caméra à l'épaule même !) et un parti-pris scénaristique (Chazelle ne s'intéresse qu'au côté sombre et dépressif de Neil Armstrong et de son histoire, avec un point de vue monomaniaque éludant tout le reste de ses motivations. Quant à la conquête spatiale en soi, il n'en a quasiment cure). Du coup, Ryan Gosling, qui est toujours prêt dès qu'il s'agit de ne rien faire, remplit encore une fois son rôle, même s'il n'a aucun intérêt. Chazelle, tu commences à me casser sérieusement les couilles !
Thunder Road de Jim Cummings
Petit film fauché et décalé, comédie douce-amère ratée. Y'a d'autant plus de frustration qu'on sent du potentiel durant tout le film. Va falloir bosser un peu plus, mister Cummings.
Okko et les fantômes de Kitaro Kosaka
Animation pas très réussie et fond mal exploité, voire maladroit. Dommage pour un film qui traite du deuil et de l'orphelin. Il ne m'en reste quasiment rien.
L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam
Parfois, il vaudrait mieux qu'un film reste maudit et que la légende nourrisse le fantasme ad vitam aeternam. Terry Gilliam s'est acharné et le résultat n'est pas à la hauteur (mais les acteurs n'y sont pour rien, ils font ce qu'ils peuvent). Après un début fort honorable et amusant, le film s'enfonce dans le grotesque, avec un dernier tiers incroyablement pénible. J'aurais finalement préféré en rester à l'excellent Lost in La Mancha, extraordinaire et définitif documentaire sur le fiasco d'un film maudit.
Bécassine ! de Bruno Podalydès
Ça partait d'un bon sentiment, Bruno. Et j'ai cru que tu allais me refaire le coup de l'excellent Mystère de la chambre jaune. Mais non, ça ne vaut même pas le médiocre Parfum de la dame en noir. Déception.