Lilibellule a écrit : ↑08 mai 2020, 11:26
Je n'irais pas jusqu'à dire que les femmes "aiment de prendre la tête avec des questions futiles", c'est pas qu'on aime ça ou pas, c'est juste que des fois on doit se positionner par rapport à certaines choses qui peuvent avoir un impact sans qu'on s'en rende vraiment compte. Les exemples de Sophie le montrent bien, porter une jupe, un soutif, s'épiler, la pilule etc. Pour la jupe, j'ai toujours détesté ça donc pas de question, c'était jean tout le temps. Pour la pilule je n'ai pas hésité une seconde, c'était plutôt youpi go go go! Mais on utilisait de toute façon une capote parce qu'on était tous traumatisés par le sida. Par contre jamais je ne me suis posé la question "est-ce que je vais me faire violer", j'avoue que c'est vraiment pas un truc auquel je pensais, j'avais surtout très peur de tomber enceinte et du sida, mais franchement le viol ne me venait pas à l'esprit, et je trouve que c'est triste que des jeunes filles en arrivent à cette affreuse question.
Oui c'est triste et j'espère que c'est peu fréquent et que ce le sera de moins en moins mais tant qu'il y aura des familles marquées par le viol , il y aura des traumatismes transgénérationnels. Y a-t-il d'ailleurs moins de viols en Suisse ?
Pour la pilule, les jeunes filles d'aujourd'hui se posent la question . Ma fille de 17 a hésité parce que cette génération a conscience que ce n'est pas top pour la santé. Moi je n'en avais pas conscience, quoique la première pilule, j'ai été malade comme un chien et obligée de l'arrêter. Ma deuxième, ma gynéco de l'époque m'a prescrit un antivomitif assez puissant (on le donne aux personnes qui font de la chimio) et malgré cela j'étais barbouillée plus de la moitié du temps

J'ai fini par prendre des mini dosées, chères et pas remboursées par la sécu

Ensuite, même si nous ne sommes pas posé de questions pour notre santé, on s'en pose maintenant. A un moment, quand tu arrives à la quarantaine, ton gynéco, commence à te dire que tu es trop vieille pour prendre la pilule! Moi qui ne voulais pas d'un corps étranger en permanence dans mon corps, je me suis résignée au stérilet en cuivre. Au bout de 3 mois, j'ai dû râler pour qu'on m'enlève ce machin qui m'avais mis la flore vaginale en vrac! Mon gynéco ne voulait pas parce que c'était dû soit disant à mon âge! Je suis allée voir une généraliste pour me le faire enlever! Et après j'ai retrouvé ma flore de jeune fille!

Bref cette anecdote un peu intime pour dire que la contraception pour une femme ce sont des prises de tête jusqu'à la ménopause et pas seulement au début de sa vie sexuelle.
Lilibellule a écrit :J'ai aujourd'hui l'impression que quand on est une jeune fille ont attache beaucoup d'importance au regard des autres et à ce qu'ils pourraient penser, et c'est vraiment dommage car je me rends compte aujourd'hui en discutant avec les mecs qu'ils en avaient la plupart du temps rien à cirer, à l'adolescence, qu'on soit épilée ou pas ou qu'on porte un soutif ou qu'on aie un peu de cellulite et je ne sais que complexe, ils voulaient juste se taper des filles, eh oui!
J'ai des garçons et j'en parle avec eux, et je peux vous dire que l'analyse de Lucien sur le sujet est très juste
Je pense que les filles devraient moins se mettre la pression et être beaucoup plus sûres d'elles et de leur pouvoir.
Mais pour être sûres d'elles, encore faut-il qu'elles aient une place aussi importante que celles des hommes. On en revient toujours au même cercle vicieux. Par contre, moi je crois que les garçons ne disent pas aux autres quand ils ont couché ou qu'ils aimeraient vivre une histoire avec une fille que les copains ne trouvent pas jolie. Si ce n'est pas s'occuper du regard des autres...je me demande bien ce que c'est!