Sophie du moulin a écrit : ↑31 janv. 2022, 22:34
Je ne trouve pas que les éoliennes ce doit moche, en tout cas nettement moins que les pilones mais je sais que cela crée des déchets, des coûts de démantèlement exorbitants, que les motivations sont souvent plutôt financières que vertes et et qu'on ne peut produire suffisamment de cette manière.
Il ne faut pas oublier l'impact sur la faune (et la flore lors de la construction).
Les oiseaux, protégés souvent, en danger critique pour quelques uns, payent un lourd tribu à cette multiplication des guillotines géantes.
Deux exemples, on peut en trouver facilement beaucoup d'autres sur Google.
https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html
https://www.sitesetmonuments.org/la-cen ... odiversite
Il y a un projet géant pour un parc d'éoliennes en haute mer, bien au large de la Camargue (ça fait des années que c'est en cours, il y a eu une nouvelle enquête d'utilité publique l'été dernier).
Mais en plein dans un couloir de migrations de multiples espèces d'oiseaux, de tous petits aux grands échassiers. La Camargue et ses étendues quasiment inhabitées, et donc sécurisées pour eux, sont un passage incontournable pour les espèces venant du nord de l'Europe.
Les financiers du projet ont fait des relevés sur les périodes où s'effectuent les migrations pour stopper les éoliennes à ces moments là. Il faut être vraiment stupide pour imaginer que les migrations vont se reproduire chaque année à la même période : en fonction de la météo, elle peuvent être avancées ou repoussées.
Pareillement, certaines autres espèces qui n'ont pas été observées lors des relevés peuvent changer de couloirs de migration en fonction de la météo (simplement avec la direction ou la force du vent). Et se diriger en plein sur les éoliennes.
Une partie des flamants roses camarguais est devenue sédentaire.
Et a prospecté des étangs distants d'une vingtaine de kilomètres mais à proximité immédiate des zones urbaines ou industrielles.
Certains restent sur ces nouveaux territoires. D'autres font l'aller-retour vers la Camargue tous les jours (un vol de flamants passant devant le soleil couchant est un grand moment).
Pour leur plus grand malheur, pour ces courts voyages ils traversent une zone avec plusieurs lignes à très haute tension qui desservent la zone industrialo-portuaire de Fos sur Mer.
C'est pas joli à voir une longue carcasse rose en train de pourrir.
Ceci est la voie rapide Marseille - Arles. Les voitures arrêtées sur la BAU sont courantes, voir des flamants aussi facilement fascine les touristes.
Là ils ne sont pas nombreux. Au fond la ville de Fos. Et les câbles électriques mortifères.
https://goo.gl/maps/7qqn1eAyGAW5zfGr9