Entendu ce matin dans le 7 heures 43 d'Inter cette citation de Baudelaire ...
https://www.franceinter.fr/emissions/le ... vrier-2018
<< ENIVREZ-VOUS
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
(In Les petits poèmes en prose) >>
Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
Modérateur : modérateurs
-
- Messages : 1511
- Enregistré le : 05 avr. 2006, 14:56
- Localisation : Pas très loin ...
Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
l'Union europeénne vient de débloquer 2.5 millions, les Etats-Unis 250'000.- seulement;
soit de quoi financer 30 secondes de Guerre en Irak.
Suite au cyclone en Birmanie,
entendu ce 6.05.08 dans le journal de 7 heures sur Couleur 3
soit de quoi financer 30 secondes de Guerre en Irak.
Suite au cyclone en Birmanie,
entendu ce 6.05.08 dans le journal de 7 heures sur Couleur 3
Re: Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
dd, un commentaire ???Pierre de B. a écrit : ↑15 févr. 2018, 10:34 Entendu ce matin dans le 7 heures 43 d'Inter cette citation de Baudelaire ...
https://www.franceinter.fr/emissions/le ... vrier-2018
<< ENIVREZ-VOUS
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
(In Les petits poèmes en prose) >>
La seule église qui illumine est celle qui brûle !
Re: Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
connard
Quand il n’y aura plus que l’absence
Quand il n’y aura plus que silence
Quand tu te seras éloignée
Quand il n’y aura plus de nous
Quand il n’y aura plus de toi
Que restera-t-il de moi ?
Que restera-t-il de toi ?
Quand il n’y aura plus que silence
Quand tu te seras éloignée
Quand il n’y aura plus de nous
Quand il n’y aura plus de toi
Que restera-t-il de moi ?
Que restera-t-il de toi ?
Re: Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
La seule église qui illumine est celle qui brûle !
Re: Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
Jolis mots pour définir l'ivresse des Maux !
Re: Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
Enivrez-vous.
Le chien et le flacon (Baudelaire)
« – Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville. »
Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s'approche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en manière de reproche.
« – Ah! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d'excréments, vous l'auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies. »
Je peux aussi vous proposer "Le sonnet du trou du cul" de Verlaine et Rimbaud. Ou "Accroupissements" de ce dernier.
Le chien et le flacon (Baudelaire)
« – Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville. »
Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s'approche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en manière de reproche.
« – Ah! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d'excréments, vous l'auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies. »
Je peux aussi vous proposer "Le sonnet du trou du cul" de Verlaine et Rimbaud. Ou "Accroupissements" de ce dernier.
Re: Enivrez-Vous (de ce que vous voulez)
En même temps, on n'a rien demandé...
La seule église qui illumine est celle qui brûle !