C'est quand qu'on va où ? (L'école)
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- Sophie du moulin
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on peut ne pas se laisser enfermer dans ce carcan mais crois-moi , pour les enfants, ce n'est pas simple. Même avec des parents qui ont un regard critique et bienveillant, l'école peut être une machine qui broie. Elle peut permettre à certains de sortir le meilleur comme elle peut tuer dans l’œuf tout le potentiel de certains Et pour voir des enfants en difficultés, ayant du mal à répondre aux exigences de l'école (parfois même des enfants à haut potentiel comme je le disais plus haut) , je constate que ce sont ceux dont les parents ont le niveau d'études le plus bas qui souvent sont le plus souvent "broyés" ou ceux dont les parents n'ont pas l'énergie psychique nécessaire ( qui manquent de capacités de ressources en fait ) , les autres trouvant des solutions alternatives, sachant saisir les mains tendues sur leur chemin, sachant plus facilement aller trouver les informations qui leur manquent pour trouver une solution...
J'ai parfois la vie qui me pique les yeux mais je n'envie pas ceux qui gardent les yeux secs....
Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Je suis d'accord Sophie, et je n'ai rien dit sur les hp, mais évidemment, oui.
Globalement, si on a pas la ressource en dehors de l'école, l'école, elle, ne rattrape que très peu la situation (sauf cas remarquables). Et elle peut même enfoncer des potentiels. Et on a aussi besoin de certaines choses qui ne sont pas du ressort de l'école, et pourtant fondamentales.
Mais il faut bien commencer par quelque part !
Et… il n'est jamais trop tard. Broyé ou pas broyé.
Globalement, si on a pas la ressource en dehors de l'école, l'école, elle, ne rattrape que très peu la situation (sauf cas remarquables). Et elle peut même enfoncer des potentiels. Et on a aussi besoin de certaines choses qui ne sont pas du ressort de l'école, et pourtant fondamentales.
Mais il faut bien commencer par quelque part !
Et… il n'est jamais trop tard. Broyé ou pas broyé.
- Lilibellule
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Ah oui, j'avais pas fait gaffe au yJeep a écrit : ↑28 mai 2018, 14:03Oui, mais le Henry du message initial a vu son "i" aller se faire voir chez les grecs.Lilibellule a écrit : ↑28 mai 2018, 12:45 Je vous suis de loin car le système scolaire chez moi est différent, donc je comprends pas tout, mais Henri IV à été roi de France non? Ou alors je suis vraiment larguée
Sinon pour Lucien et Sophie, oui très peu de bacheliers en Suisse mais dans ces 19% on ne compte pas ceux qui ont obtenu leur bac en suivant une filière professionnelle. Mais contrairement à la France, les apprentissages sont valorisés et on peut obtenir un bac tout en apprenant un métier en entreprise et ensuite reprendre les études dans une université ou une haute école. Le bac n'est pas systématique chez nous, et l'école est très sélective depuis l'âge de 11 ans. Je dis ça juste pour info, je sais pas si c'est mieux ou moins bien, mais chez nous on trouve normal que peu de jeunes soient capables de suivre la filière universitaire, c'est une garantie que le niveau ne baisse pas. Le bac ne sert à rien, c'est juste le premier échelon poursuivre les études.
- Lilibellule
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
C'est surtout que les familles aisées peuvent envoyer un enfant en école privée ou spécialisée, et les autres familles se contentent de l'école publique, qui fait ce qu'elle peut...Sophie du moulin a écrit : ↑28 mai 2018, 17:19 Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on peut ne pas se laisser enfermer dans ce carcan mais crois-moi , pour les enfants, ce n'est pas simple. Même avec des parents qui ont un regard critique et bienveillant, l'école peut être une machine qui broie. Elle peut permettre à certains de sortir le meilleur comme elle peut tuer dans l’œuf tout le potentiel de certains Et pour voir des enfants en difficultés, ayant du mal à répondre aux exigences de l'école (parfois même des enfants à haut potentiel comme je le disais plus haut) , je constate que ce sont ceux dont les parents ont le niveau d'études le plus bas qui souvent sont le plus souvent "broyés" ou ceux dont les parents n'ont pas l'énergie psychique nécessaire ( qui manquent de capacités de ressources en fait ) , les autres trouvant des solutions alternatives, sachant saisir les mains tendues sur leur chemin, sachant plus facilement aller trouver les informations qui leur manquent pour trouver une solution...
- Sophie du moulin
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Et bien oui et non, c'est plus complexe que ça à mon avis. Dans beaucoup d'école privées, les enfants différents ne se fondent pas si bien que ça au moule. Peut-être parfois, on les "tolère" davantage et cela leur offre une seconde chance; peut-être c'est moins impersonnel et cela permet un étayage sur lequel l'enfant pourra s'appuyer mais cela ne suffit pas toujours, loin de là. Les enfants qui ne supportent pas la compétition ne trouvent pas en général dans les écoles privées le milieu qui leur convient (à moins d'aller vers des structures type Montessori mais là non seulement ce n'est souvent pas donné mais surtout il y en a très peu dans toute la France); de même les enfants présentant des troubles dys , les enfants hyperactifs se retrouvent parfois aussi "sur la touche" dans les école privées parce que présentant trop de problème de comportement associés ou parce qu'ils n'ont pas le niveau de l'école et que l'école veut un certain taux de réussite; je ne parle même pas des enfants présentant des troubles de la sphère autistique, les syndromes d'Asperger qui ne sont pas diagnostiqués ou tardivement et qu'ils soient scolarisés dans le public ou le privé et pour lesquels même diagnostiqués, il va être difficile de trouver un lieu approprié faute de compétence et de bonne volonté des pouvoirs publics. Donc ce n'est pas tant l'argent qui fait la différence mais vraiment les ressources parentales dans leur ensemble : donc oui le porte-monnaie , ça compte, mais ce qui compte encore plus c'est la capacité à aller chercher des informations ailleurs que les lieux ordinaires, à aller chercher des professionnels compétents (donc des ressources intellectuelles) , à ne pas s'épuiser dans ces recherches, la capacité à se remettre en question (qui est plus de l'ordre des ressources psychiques).Lilibellule a écrit : ↑29 mai 2018, 07:13C'est surtout que les familles aisées peuvent envoyer un enfant en école privée ou spécialisée, et les autres familles se contentent de l'école publique, qui fait ce qu'elle peut...Sophie du moulin a écrit : ↑28 mai 2018, 17:19 Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on peut ne pas se laisser enfermer dans ce carcan mais crois-moi , pour les enfants, ce n'est pas simple. Même avec des parents qui ont un regard critique et bienveillant, l'école peut être une machine qui broie. Elle peut permettre à certains de sortir le meilleur comme elle peut tuer dans l’œuf tout le potentiel de certains Et pour voir des enfants en difficultés, ayant du mal à répondre aux exigences de l'école (parfois même des enfants à haut potentiel comme je le disais plus haut) , je constate que ce sont ceux dont les parents ont le niveau d'études le plus bas qui souvent sont le plus souvent "broyés" ou ceux dont les parents n'ont pas l'énergie psychique nécessaire ( qui manquent de capacités de ressources en fait ) , les autres trouvant des solutions alternatives, sachant saisir les mains tendues sur leur chemin, sachant plus facilement aller trouver les informations qui leur manquent pour trouver une solution...
J'ai parfois la vie qui me pique les yeux mais je n'envie pas ceux qui gardent les yeux secs....
Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Effectivement les écoles privées ne règlent pas du tout ce problème, complètement d'accord avec Sophie. Ou alors les petites écoles associatives. Je connais des parents qui se sont regroupés et ont créé une école. Ce ne sont pas des parents fortunées, mais bien bien loin de là, mais ils ont par contre une approche intellectuelle qui leur permet ça, je rejoins donc Sophie sur ce point. Ça leur demande beaucoup d'engagement, mais ce sont des valeurs fondamentales pour eux, et par magie, ça s'est bien goupillé avec un rapprochement géographique avec le travail et d'autres trucs. Mais clairement, ce n'est pas à la portée de toute le monde, même si ça pourrait l'être théoriquement. Ces amis sont des cas particuliers alors qu'ils sont des gens tout à fait normaux.
Et aussi, dans ma vie j'ai eu la chance de "collaborer" avec des milieux sociaux trèèèèès différents. Je constate tout bêtement que certaines habitudes sont transmises culturellement dans certains milieux et pas dans d'autres. Par exemple la confiance en soit est presque "entrainée" dans les milieux aisés (celles qui sont très largement au dessus des classes moyennes). Ce qui veut dire que face à la même difficulté ils sont des outils intérieurs qui leur permet de ne pas être anéanti par la difficulté. J'ai l'impression que l'école ne rattrape pas du tout cet aspect là (et je ne sais pas si elle peut, et je ne crois pas que ça soit soit sa mission non plus d'ailleurs).
Bon comme toute généralité, elle comporte son lot d'exceptions, évidemment.
Et puis, je suppose que vous connaissez aussi comme moi des cas où c'est l'école qui a sauvé un enfant. Donc il y a plein de situations différentes. Mais s ion globalise, je crois que Sophie a raison.
Ce que je crois cest qu'il faut peut-êter ramener l'école à sa place, et qu'on lui a peut-être sur-estimée son rôle. Il y a d'autres leviers à mettre en place, en plus de l'école. Ça ne veut pas dire que l'école ne doit pas évoluer aussi, bien sur.
Et aussi, dans ma vie j'ai eu la chance de "collaborer" avec des milieux sociaux trèèèèès différents. Je constate tout bêtement que certaines habitudes sont transmises culturellement dans certains milieux et pas dans d'autres. Par exemple la confiance en soit est presque "entrainée" dans les milieux aisés (celles qui sont très largement au dessus des classes moyennes). Ce qui veut dire que face à la même difficulté ils sont des outils intérieurs qui leur permet de ne pas être anéanti par la difficulté. J'ai l'impression que l'école ne rattrape pas du tout cet aspect là (et je ne sais pas si elle peut, et je ne crois pas que ça soit soit sa mission non plus d'ailleurs).
Bon comme toute généralité, elle comporte son lot d'exceptions, évidemment.
Et puis, je suppose que vous connaissez aussi comme moi des cas où c'est l'école qui a sauvé un enfant. Donc il y a plein de situations différentes. Mais s ion globalise, je crois que Sophie a raison.
Ce que je crois cest qu'il faut peut-êter ramener l'école à sa place, et qu'on lui a peut-être sur-estimée son rôle. Il y a d'autres leviers à mettre en place, en plus de l'école. Ça ne veut pas dire que l'école ne doit pas évoluer aussi, bien sur.
- adieu minette
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Dans la phobie scolaire, comme dans le sauvetage scolaire, ça peut parfois être le fait d'une personne. La rencontre qui fait qui change tout.
J'en ai déjà parlé dans un autre topic, mais je dois pour ainsi dire tout, sur le plan scolaire, et de mes études, à mon instit de cm2. Une seule rencontre peut condionner toute une scolarité.
A contrario un de mes enfants a souffert de phobie de scolaire à cause d'une enseignante en maternelle, qui a d'ailleurs été suspendue en cours d'année. Quelques mois peuvent suffir a faire de gros dégats aussi sur toute une scolarité. Et remonter la pente, est très très long.
Soutien au peuple afghan et aux ukrainiens.
Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Oui, c'est vrai j'ai vu ça aussi. Ça peut d'ailleurs être parfois une personne en dehors de l'école : prof de sport, danse, musique. Où même d'autres personnes d'autres métiers, pas forcément profs.adieu minette a écrit : ↑29 mai 2018, 17:35Dans la phobie scolaire, comme dans le sauvetage scolaire, ça peut parfois être le fait d'une personne. La rencontre qui fait qui change tout.
J'en ai déjà parlé dans un autre topic, mais je dois pour ainsi dire tout, sur le plan scolaire, et de mes études, à mon instit de cm2. Une seule rencontre peut condionner toute une scolarité.
Clairement aussi, oui. Mais c'est là où ça rejoint ce que je disais, comme Sophie : si les parents ne peuvent pas aider l'enfant à ce moment-là, alors c'est très compliqué et ça peut s'enrayer complètement.adieu minette a écrit : ↑29 mai 2018, 17:35 A contrario un de mes enfants a souffert de phobie de scolaire à cause d'une enseignante en maternelle, qui a d'ailleurs été suspendue en cours d'année. Quelques mois peuvent suffir a faire de gros dégats aussi sur toute une scolarité. Et remonter la pente, est très très long.
J'aurais pu rater complètement ma scolarité à cause d'une instit au cp. Heureusement ma mère a eu du flair et elle a pu parler à la maitresse et lui dire que ça marcherait pas comme ça avec moi, qu'il fallait juste me foutre la paix. Par magie, elle a écouté ma mère (c'est peut-être ça le plus magique), et tout s'est arrangé, car j'ai enfin compris ce qu'on nous demandait, qui est donc devenu tout simple.
Si ma mère elle-même avait eu en travers l'école à cause de son vécu à elle (ce qui est malheureusement le cas de beaucoup de gens, qui du coup se dévalorisent), je ne suis pas sure qu'elle aurait pu se faire entendre de la maitresse… Et pourtant on avait pas un rond : il n'y a pas que l'argent comme ressources, encore faut-il pouvoir y avoir accès à ces ressources.
- adieu minette
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Ce fut un combat quotidien sur plusieurs années, un enfer. Et comme tu dis, ça ne s'est arrangé, car on a en capacité de s'investir pour récupérer les choses. Ce n'est clairement pas possible pour tout le monde.
Soutien au peuple afghan et aux ukrainiens.
Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Punaise, oui quand même…adieu minette a écrit : ↑30 mai 2018, 17:21 Ce fut un combat quotidien sur plusieurs années, un enfer. Et comme tu dis, ça ne s'est arrangé, car on a en capacité de s'investir pour récupérer les choses. Ce n'est clairement pas possible pour tout le monde.
Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Un peu bateau, mais des choses hélas réelles...(puis elle est marrante!)
"La seule différence entre un fou et moi, c'est que moi, je ne suis pas fou".
- adieu minette
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Je réessaie la:
"La seule différence entre un fou et moi, c'est que moi, je ne suis pas fou".
- Sophie du moulin
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Moi je peux la lire sans problème. Peut-être que le navigateur de Minette est au diapason avec parcoursup.
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Re: C'est quand qu'on va où ? (L'école)
Sophie du moulin a écrit : ↑16 juin 2018, 17:16 Moi je peux la lire sans problème. Peut-être que le navigateur de Minette est au diapason avec parcoursup.
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