PatK a écrit :Pierre de Calvingrad a écrit :Mais si tu arrives à me convaiancre, c'est très volontiers que j'en profiterais pour aller dans le Nouveau Royaume de Belgique, car franchement, si si c'est possible, la Suisse est vraiment le pire pays de la Planète Bleue -le plus hypocrite, corrompu, racailleux ...
En exagérant à peine
Pierre
On ne te retient pas....
Par bêtise, je ne parlais que de Genève; et peut-être aussi Zurich un peu.
Le reste de la Suisse, et en tous cas le Valais, est je pense tout à fait fréquentable;
en tous cas nettement plus que Genève et Zurich qui doivent leur prospérité (économique)
aux spéculateurs sur les matières premières essentielles, comestibles ou pas, et les banques, privées ou pas.
Mon précédent message avait pour but de montrer à celles et ceux qui n'avaient pas encore compris que tout comme Coluche qui se moquait de Belges et des Suisses pour critiquer les métropolitains,
quand je critique les métropolitains c'est pour "extérioriser" ma quasi-haine envers les politiques genevoisEs,
surtout s'ils/si elles se prétendent socialistes ou verts.
Pierre
Par exemple ...
<< n°180 (16/12/2010), p. 14.
Genève
Stop CO2?! Halte à la spéculation sur le pétrole
Répondant à l‘appel international de Via Campesina pour «?mille Cancuns?» à l’occasion de la 16e Conférence des Parties sur la Convention pour la politique climatique (COP16) de l’ONU à Cancun, la coordination genevoise «?Climat et justice sociale?» a organisé un évènement lors de la journée mondiale de mobilisation ce 7 décembre.
Une cinquantaine de militant·e·s se sont ainsi regroupés pour une visite guidée d’une vingtaine d’officines de négoce du pétrole au centre ville, afin de dénoncer ces spéculateurs sur une ressource d’énergie fossile, donc émettrice de CO2, gaz à effet de serre induisant le réchauffement et la dérégulation du climat.
En 2007, les carburants et les combustibles représentaient encore dans notre pays 55?% de l’énergie consommée: avec une production de CO2 qui n’a pas diminuée depuis sa signature du Protocole de Kyoto, la Suisse ne respecte donc absolument pas ses engagements. Le lobbying du secteur pétrolier en est le principal responsable.
De plus, Genève participe très activement à ce marché du pétrole, y compris au marché mondial des droits de polluer, la «?finance carbone?», avec des métiers «?à forte valeur ajoutée?»?: les revenus de nombreux traders dépassent plusieurs millions par an?!
Elle est ainsi devenue la capitale mondiale du trading de cette énergie fossile, qui constitue avec le gaz et le charbon plus de 80?% des ressources énergétiques consommées par le productivisme capitaliste sur toute la planète. Ces choix énergétiques sont déterminés principalement par les intérêts des multinationales de l’industrie pétrolière, auxquelles sont liées les agences de négoce. Par exemple, un achat record a été atteint en 2009 (plus 16?% par action) lorsque le géant chinois Sinopec, premier producteur d’hydrocarbures de Chine, a racheté à la bourse de Toronto pour plus de 7 milliards le «?petit?» groupe Addax Petroleum (864 employé·e·s aux ordres de M. Gandur), officine de négoce créée et installée à Genève depuis 1994 et très présente en Afrique et au Moyen Orient (Irak).
Sur le marché mondial du pétrole représentant 55 millions de barils par jour, plus de 25 millions sont négociés à Genève, dont le 75?% du pétrole russe. Avec la finance «?bras de levier?» (opérations à risque permettant de démultiplier les gains des traders), le réseau genevois très dense implique de nombreuses banques multinationales (comme HSBS, BNP Parisbas, Crédit Agricole, Crédit Suisse) mais aussi la Banque Cantonale, lesquelles banques garantissent les opérations de trading. Dans un communiqué du 29 novembre, le Conseil d’Etat se réjouissait de l’arrivée du groupe OTCex «?qui renforce la position de Genève dans le négoce des matières premières?» avec Vanilla Technology, spécialisée dans les produits financiers «?dérivés?», les matières premières énergétiques et agricoles.
Avec ses 600 officines de négoce, et ses huit mille employé·e·s, Genève mobilise par son réseau bancaire plus de 1400 milliards de francs par an pour ces activités très lucratives?!
Alors que l’injustice sociale et la détérioration du climat augmentent de jour en jour, notre gouvernement se félicite de pouvoir remplir ses caisses grâce à des activités hautement spéculatives sur le marché d’un polluant majeur?: le pétrole.
Gilles Godinat >>