...les crocs niquent ;-)
Modérateur : modérateurs
...les crocs niquent ;-)
.....en cherchant qc sur le foot je suis tombée sur cette chronique...un pur régal...délirant
MON TALON D'ACHILLE
Le « Titanic » a coulé dans ma fesse
Qui a dit : « Tu périras par où tu as pêché ! » ou quelque chose comme ça ? Des fois, je me demande si le mec parlait pas de pêche à la ligne. Parce que je pêche comme un pied, et c'est toujours là que je me fais mal. A près de quarante balais (près au-dessus...), ma pauvre carcasse rouillée n'a eu affaire aux réparateurs que trois fois, et, à chaque fois, c'était la main ou la jambe. Première fois en 68, une nuit de barricades, j'ai marché sur un cocktail Molotov sur le boulevard Saint-Michel. Les semelles de mes vieilles Clarks pourries par des kilomètres de manifs depuis des semaines n'ont pas résisté. Ca a fait « crac ! ». Je suis allé en boitillant à l'infirmerie de la Sorbonne occupée, quand j'ai retiré ma pompe j'avais le pied tout plein de sang, ça faisait classe ! Un étudiant en guérilla urbaine m'a désinfecté, pansé, et obligé à accepter un sérum anti-Titanic. J'avais, déjà à l'époque, plus peur des piqûres que des escadrons de gardes-mobiles. J'ai dit : la piqûre c'est dans le bras ? (Dans ma tête, je pensais : comme à la guerre...) Il m'a dit non, c'est dans la fesse. Y'avait plein de filles autour, des infirmières et puis des abîmées comme moi, et puis plein de mecs aussi. J'ai dit non, tant pis, je prends le risque du tétanos. Alors il m'a dit qu'il me laissait pas repartir sans ma piqûre. « C'est dans la fesse ou le ventre ! » Le VENTRE ! Quelle horreur ! J'ai baissé mon froc, vite fait, il m'a piqué le gras de la fesse (qu'il a eu du mal à trouver), j'ai même pas crié. Le lendemain, je boitais autant du pied que de la fesse, et je disais à tous mes potes qu'une grenade offensive m'avait explosé dans les guibolles.
La deuxième fois, c'était un mois plus tard, en juin. J'avais laissé traîné un vieil ongle pourri mal taillé au bout de mon gros orteil, mon préféré, quand j'ai plus pu marcher, le médecin m'a dit : « Ongle incarné, il faut opérer ! » Carrément anesthésie générale ! Bonjour les piqûres ! Avant le billard, j'ai fait mon testament, mais comme à seize ans on n'a jamais grand-chose à léguer, j'ai fait don de mon corps à la science. Au cas où... Heureusement que l'opération s'est bien passée, sinon je crois que la science aurait fait un grand bond en arrière.
Après, j'ai plus rien eu pendant plus de vingt ans. Y'a deux ans, je me suis explosé le pied pendant un match de foot où j'étais spectateur, mais j'étais tellement bourré que je me souviens même pas comment ça m'est arrivé. C'était au Stade Vélodrome, pendant le match O.M.-Spartak de Moscou. J'avais planqué une demi-douzaine de pastis dans mon zomblou, dans la manche, là où normalement y'a les muscles du bras, quand les mecs de la sécu ont voulu me fouiller j'ai levé les bras, ils y ont vu que du feu, d'autant qu'ils m'ont pas fouillé parce qu'ils m'ont reconnu : « Té ! Rônnaud, cong ! Ca fait plaisireu, putaing ! Allez, passeu, cong ! » Le problème, c'est que j'avais pas de flotte et pas de verre. Alors pendant la première mi-temps je me suis tombé les 33 centilitres purs, au goulot. J'ai pas vu la deuxième mi-temps, je me suis réveillé dans un bistrot du Vieux-Port à quatre du mat' et j'ai demandé à mes potes qui avait gagné. Et j'avais très mal à le pied. J'ai boité quinze jours. Avec le recul, je crois que c'est des supporters qui m'ont marché dessus. Ou Bernard Tapie, je sais pas.
Cette année, comme je vous racontais récemment, je me suis encore fracassé l'orteil au foot, mais, ce coup-ci, en jouant. Ca commençait juste à aller mieux quand, navigant sur une frêle embarcation au fil de la plus belle rivière de France et du monde, la Sorgue, j'ai tombé, et j'ai faillu mourir. J'étais pieds nus, ce qui n'est pas malin, et, en franchissant les chutes vertigineuses du lieu-dit « Le Partage des Eaux », ma barque, lancée à pleine vitesse, a percuté un obstacle (branche, pierre, poisson), s'est immobilisée et moi j'ai chu. Les doigts de pied en éventail, j'ai atterri sur un tesson de bouteille qui se trouvait au fond de l'eau par le plus grand des hasards, à moins que ce ne soit par la volonté pollutionniste d'un enculé de connard. Quand je suis remonté sur mon esquif, mon pied était ouvert de là jusqu'à là. Comme je suis très courageux, j'ai fait comme si j'avais même pas mal, j'ai amarré ma barcasse, ai rejoint la berge, et là, un pote m'a conduit en 4L jusqu'à l'hôpital de Cavaillon. Aux urgences, y'avait une crise cardiaque et un accident de voiture avant moi. Pendant que je poireautais, on m'a demandé si je souffrais beaucoup, j'ai dit oui, surtout pour mes clopes qui sont tombées à l'eau avec moi... C'est un médecin malgache qui m'a recousu. Vachement bien ! Sans anesthésie ! Enfin si, une toute petite, locale, piqûre, mais j'ai même pas pleuré. Il m'avait donné un bout de bois à serrer très fort entre mes dents, et puis une bouteille de whisky, et à la fin il m'a assommé d'un coup de poing quand j'ai eu trop mal. Mais non, je déconne...
Bon, j'ai huit points de suture, je boite, je peux plus me baquer, plus jouer au foot, et j'ai encore eu droit au sérum anti-Titanic (dans la fesse) et l'infirmière en a même profité pour me faire le vaccin ! Au bras, comme en Bosnie.
Dans mon horoscope, cette semaine, ils me disent de faire attention à ma gorge et à mes cordes vocales. Je vais peut-être me mettre une grosse chaussure autour du cou, tiens...
«RENAUD »
...trouvé sur le HLM...dans la chambre du trésor...
PS:
...SVP, ça veut dire quoi: se baquer..?...dico connaît pas...
MON TALON D'ACHILLE
Le « Titanic » a coulé dans ma fesse
Qui a dit : « Tu périras par où tu as pêché ! » ou quelque chose comme ça ? Des fois, je me demande si le mec parlait pas de pêche à la ligne. Parce que je pêche comme un pied, et c'est toujours là que je me fais mal. A près de quarante balais (près au-dessus...), ma pauvre carcasse rouillée n'a eu affaire aux réparateurs que trois fois, et, à chaque fois, c'était la main ou la jambe. Première fois en 68, une nuit de barricades, j'ai marché sur un cocktail Molotov sur le boulevard Saint-Michel. Les semelles de mes vieilles Clarks pourries par des kilomètres de manifs depuis des semaines n'ont pas résisté. Ca a fait « crac ! ». Je suis allé en boitillant à l'infirmerie de la Sorbonne occupée, quand j'ai retiré ma pompe j'avais le pied tout plein de sang, ça faisait classe ! Un étudiant en guérilla urbaine m'a désinfecté, pansé, et obligé à accepter un sérum anti-Titanic. J'avais, déjà à l'époque, plus peur des piqûres que des escadrons de gardes-mobiles. J'ai dit : la piqûre c'est dans le bras ? (Dans ma tête, je pensais : comme à la guerre...) Il m'a dit non, c'est dans la fesse. Y'avait plein de filles autour, des infirmières et puis des abîmées comme moi, et puis plein de mecs aussi. J'ai dit non, tant pis, je prends le risque du tétanos. Alors il m'a dit qu'il me laissait pas repartir sans ma piqûre. « C'est dans la fesse ou le ventre ! » Le VENTRE ! Quelle horreur ! J'ai baissé mon froc, vite fait, il m'a piqué le gras de la fesse (qu'il a eu du mal à trouver), j'ai même pas crié. Le lendemain, je boitais autant du pied que de la fesse, et je disais à tous mes potes qu'une grenade offensive m'avait explosé dans les guibolles.
La deuxième fois, c'était un mois plus tard, en juin. J'avais laissé traîné un vieil ongle pourri mal taillé au bout de mon gros orteil, mon préféré, quand j'ai plus pu marcher, le médecin m'a dit : « Ongle incarné, il faut opérer ! » Carrément anesthésie générale ! Bonjour les piqûres ! Avant le billard, j'ai fait mon testament, mais comme à seize ans on n'a jamais grand-chose à léguer, j'ai fait don de mon corps à la science. Au cas où... Heureusement que l'opération s'est bien passée, sinon je crois que la science aurait fait un grand bond en arrière.
Après, j'ai plus rien eu pendant plus de vingt ans. Y'a deux ans, je me suis explosé le pied pendant un match de foot où j'étais spectateur, mais j'étais tellement bourré que je me souviens même pas comment ça m'est arrivé. C'était au Stade Vélodrome, pendant le match O.M.-Spartak de Moscou. J'avais planqué une demi-douzaine de pastis dans mon zomblou, dans la manche, là où normalement y'a les muscles du bras, quand les mecs de la sécu ont voulu me fouiller j'ai levé les bras, ils y ont vu que du feu, d'autant qu'ils m'ont pas fouillé parce qu'ils m'ont reconnu : « Té ! Rônnaud, cong ! Ca fait plaisireu, putaing ! Allez, passeu, cong ! » Le problème, c'est que j'avais pas de flotte et pas de verre. Alors pendant la première mi-temps je me suis tombé les 33 centilitres purs, au goulot. J'ai pas vu la deuxième mi-temps, je me suis réveillé dans un bistrot du Vieux-Port à quatre du mat' et j'ai demandé à mes potes qui avait gagné. Et j'avais très mal à le pied. J'ai boité quinze jours. Avec le recul, je crois que c'est des supporters qui m'ont marché dessus. Ou Bernard Tapie, je sais pas.
Cette année, comme je vous racontais récemment, je me suis encore fracassé l'orteil au foot, mais, ce coup-ci, en jouant. Ca commençait juste à aller mieux quand, navigant sur une frêle embarcation au fil de la plus belle rivière de France et du monde, la Sorgue, j'ai tombé, et j'ai faillu mourir. J'étais pieds nus, ce qui n'est pas malin, et, en franchissant les chutes vertigineuses du lieu-dit « Le Partage des Eaux », ma barque, lancée à pleine vitesse, a percuté un obstacle (branche, pierre, poisson), s'est immobilisée et moi j'ai chu. Les doigts de pied en éventail, j'ai atterri sur un tesson de bouteille qui se trouvait au fond de l'eau par le plus grand des hasards, à moins que ce ne soit par la volonté pollutionniste d'un enculé de connard. Quand je suis remonté sur mon esquif, mon pied était ouvert de là jusqu'à là. Comme je suis très courageux, j'ai fait comme si j'avais même pas mal, j'ai amarré ma barcasse, ai rejoint la berge, et là, un pote m'a conduit en 4L jusqu'à l'hôpital de Cavaillon. Aux urgences, y'avait une crise cardiaque et un accident de voiture avant moi. Pendant que je poireautais, on m'a demandé si je souffrais beaucoup, j'ai dit oui, surtout pour mes clopes qui sont tombées à l'eau avec moi... C'est un médecin malgache qui m'a recousu. Vachement bien ! Sans anesthésie ! Enfin si, une toute petite, locale, piqûre, mais j'ai même pas pleuré. Il m'avait donné un bout de bois à serrer très fort entre mes dents, et puis une bouteille de whisky, et à la fin il m'a assommé d'un coup de poing quand j'ai eu trop mal. Mais non, je déconne...
Bon, j'ai huit points de suture, je boite, je peux plus me baquer, plus jouer au foot, et j'ai encore eu droit au sérum anti-Titanic (dans la fesse) et l'infirmière en a même profité pour me faire le vaccin ! Au bras, comme en Bosnie.
Dans mon horoscope, cette semaine, ils me disent de faire attention à ma gorge et à mes cordes vocales. Je vais peut-être me mettre une grosse chaussure autour du cou, tiens...
«RENAUD »
...trouvé sur le HLM...dans la chambre du trésor...
PS:
...SVP, ça veut dire quoi: se baquer..?...dico connaît pas...
Tousse pour un, rhume pour tousses.
J'aime beaucoup !
Soundtrack of my life
"Le réalisme est la bonne conscience des salauds"
George Bernanos.
"Le réalisme est la bonne conscience des salauds"
George Bernanos.
- Trouduc Þ
- Messages : 804
- Enregistré le : 11 mai 2006, 17:25
- Localisation : Accroupi sur une branche, au dessus de #del âne et nunuche.
Re: ...les crocs niquent ;-)
C'est bien beau de faire la maligne avec un dico de mandarin...alpha beta gamma tous tissus a écrit : PS:
...SVP, ça veut dire quoi: se baquer..?...dico connaît pas...
Dico d'argot
Se retourner sur la Sorgues...ah...ah...ah...
©TrouDuC Þ gardien du pet.
...je les ai pas...mais j'en trouve sur ce site...
tiens, une autre:
Echange poster Fabius contre Tee shirt Guevara
24 mars 1993
... Ou un B.-H. L. dédicacé
contre un mégot du " Comandante "
Y s'emmerde pas, le père Siné. Quand Monsieur sèche sur sa chronique, il nous fait ses fonds de tiroir pour nous dénicher de vieilles lettres de Jean Genet dont il nous livre de larges extraits. Je vais faire pareil, moi, tiens ! C'est pas du Jean Genet, mais c'est joli quand même...
" Chère Renaud
Je t'écrie pour te dire que j'aime bien ton styl et tes chansons la franchise qui a de dans et ton look: j'ai 12 de puis 7. Je pense a toi: Je suis né le 31/01/80 et je sais que tu connait Frédéric et son groupe qui ton anvoye une cassette je te souhait une bonne année et une santé et beaucoup de succes dans tes concert. a bientôt: Ludovic. "
Ben voilà ! Ça m'est arrivé cette semaine chez Charlie. Comme ce petit Ludo qui a " 12 de puis 7 " (?), vous êtes nombreux à m'écrire au journal. Faut qu'j'vous dise, y faut plus trop ! Je n'y passe que très irrégulièrement, le courrier s'accumule et, lorsque je trouve le temps de vous répondre, ça me prend la tête une semaine. Comme je suis un garçon bien élevé, je me force à répondre à tous, même aux casse-burnes et, du coup, j'ai plus de temps pour ma chronique. Vos lettres sont toujours un peu métal... Pourquoi y'a que les râleurs et les pinailleurs qui m'écrivent ? Et pas plus souvent des " 12 de puis 7 " ?
Mais je vous en veux pas, vous avez parfois raison.
Quand, par exemple, j'attribue au Pays basque la tradition landaise des bergers sur échasses, je comprends que ça fasse un peu bougonner les Basques et les Landais... Un lecteur me concède néanmoins que mon " erreur " est excusable car " il est vrai que les échassiers landais sont souvent présents dans les défilés folkloriques du Pays basque ". Y m'semblait bien...
Quoi qu'il en soit, je présente mes plus humbles excuses aux moutons des deux bords et à leurs parents...
Dis donc, Siné, y'a quinze jours tu étais pote avec Malcolm X, la semaine dernière avec Genet, t'as pas connu Che Guevara, des fois ? Si tu m'trouves une lettre de lui, un briquet, un meuble, un vieux teeshirt, n'importe quoi qu'était à lui, je suis preneur ! Je t'échange n'importe quel mégot de cigare du " Comandante " contre, je sais pas, moi, un taillecrayon ayant appartenu à Hitler, un B.-H. L. dédicacé, un pints de Marie-France Garaud, un haut de survêt de Dominique Rocheteau, le premier 45 tours de Font et Val (1959), une mèche de cheveux de Francis Lalanne ou un morceau du mur de Berlin avec écrit dessus " Ich abe 12 der von 7 ".
Pis sinon, j'voulais te demander, tu dessines toujours dans l'Événement du jeudi ? T'as vu leur couverture, cette semaine ? " Les vrais salaires des Français. " J'ai l'impression que ça fait dix-neuf fois cette année qu'ils nous la font, celle-là, non ? Dis, tant qu'à être indiscret, pourquoi y nous font pas la semaine prochaine " La vraie taille de la bite des Français " ?
Bon, je vais arrêter de vous gonfler avec ma correspondance personnelle avec Siné, le bougre serait capable de vous la ressortir dans vingt ans, histoire de boucher un trou dans sa chronique. Hé, Bob ! Sûr que c'est pas du Genet, mais t'as vu un peu le styl qui a de dans...
P.-S.: A l'heure où paraîtront ces lignes, le premier tour des législatives aura déjà eu lieu. (Sans moi...) Je pouffe à l'idée que, pour punir la gauche d'avoir fait une politique de droite, la gauche aura voté à droite en espérant qu'une fois élue elle fera une politique de gauche...
Re P.-S.: On est dimanche, il est 16 heures, finalement j'vais p't'être aller voter Voynet. Pour ses cheveux jaunes et ses idées vertes.
...mdr...pour ce plaisir, je lui donnerais bien mon morceau du mur de Berlin s'il a échangé le sien contre un mégot de cigare du " Comandante " et même je lui écrirais une "chvaïïneuraille" dessus...
Liebe Grüße
alpha
PS: c'est qui: Siné..?
tiens, une autre:
Echange poster Fabius contre Tee shirt Guevara
24 mars 1993
... Ou un B.-H. L. dédicacé
contre un mégot du " Comandante "
Y s'emmerde pas, le père Siné. Quand Monsieur sèche sur sa chronique, il nous fait ses fonds de tiroir pour nous dénicher de vieilles lettres de Jean Genet dont il nous livre de larges extraits. Je vais faire pareil, moi, tiens ! C'est pas du Jean Genet, mais c'est joli quand même...
" Chère Renaud
Je t'écrie pour te dire que j'aime bien ton styl et tes chansons la franchise qui a de dans et ton look: j'ai 12 de puis 7. Je pense a toi: Je suis né le 31/01/80 et je sais que tu connait Frédéric et son groupe qui ton anvoye une cassette je te souhait une bonne année et une santé et beaucoup de succes dans tes concert. a bientôt: Ludovic. "
Ben voilà ! Ça m'est arrivé cette semaine chez Charlie. Comme ce petit Ludo qui a " 12 de puis 7 " (?), vous êtes nombreux à m'écrire au journal. Faut qu'j'vous dise, y faut plus trop ! Je n'y passe que très irrégulièrement, le courrier s'accumule et, lorsque je trouve le temps de vous répondre, ça me prend la tête une semaine. Comme je suis un garçon bien élevé, je me force à répondre à tous, même aux casse-burnes et, du coup, j'ai plus de temps pour ma chronique. Vos lettres sont toujours un peu métal... Pourquoi y'a que les râleurs et les pinailleurs qui m'écrivent ? Et pas plus souvent des " 12 de puis 7 " ?
Mais je vous en veux pas, vous avez parfois raison.
Quand, par exemple, j'attribue au Pays basque la tradition landaise des bergers sur échasses, je comprends que ça fasse un peu bougonner les Basques et les Landais... Un lecteur me concède néanmoins que mon " erreur " est excusable car " il est vrai que les échassiers landais sont souvent présents dans les défilés folkloriques du Pays basque ". Y m'semblait bien...
Quoi qu'il en soit, je présente mes plus humbles excuses aux moutons des deux bords et à leurs parents...
Dis donc, Siné, y'a quinze jours tu étais pote avec Malcolm X, la semaine dernière avec Genet, t'as pas connu Che Guevara, des fois ? Si tu m'trouves une lettre de lui, un briquet, un meuble, un vieux teeshirt, n'importe quoi qu'était à lui, je suis preneur ! Je t'échange n'importe quel mégot de cigare du " Comandante " contre, je sais pas, moi, un taillecrayon ayant appartenu à Hitler, un B.-H. L. dédicacé, un pints de Marie-France Garaud, un haut de survêt de Dominique Rocheteau, le premier 45 tours de Font et Val (1959), une mèche de cheveux de Francis Lalanne ou un morceau du mur de Berlin avec écrit dessus " Ich abe 12 der von 7 ".
Pis sinon, j'voulais te demander, tu dessines toujours dans l'Événement du jeudi ? T'as vu leur couverture, cette semaine ? " Les vrais salaires des Français. " J'ai l'impression que ça fait dix-neuf fois cette année qu'ils nous la font, celle-là, non ? Dis, tant qu'à être indiscret, pourquoi y nous font pas la semaine prochaine " La vraie taille de la bite des Français " ?
Bon, je vais arrêter de vous gonfler avec ma correspondance personnelle avec Siné, le bougre serait capable de vous la ressortir dans vingt ans, histoire de boucher un trou dans sa chronique. Hé, Bob ! Sûr que c'est pas du Genet, mais t'as vu un peu le styl qui a de dans...
P.-S.: A l'heure où paraîtront ces lignes, le premier tour des législatives aura déjà eu lieu. (Sans moi...) Je pouffe à l'idée que, pour punir la gauche d'avoir fait une politique de droite, la gauche aura voté à droite en espérant qu'une fois élue elle fera une politique de gauche...
Re P.-S.: On est dimanche, il est 16 heures, finalement j'vais p't'être aller voter Voynet. Pour ses cheveux jaunes et ses idées vertes.
...mdr...pour ce plaisir, je lui donnerais bien mon morceau du mur de Berlin s'il a échangé le sien contre un mégot de cigare du " Comandante " et même je lui écrirais une "chvaïïneuraille" dessus...
Liebe Grüße
alpha
PS: c'est qui: Siné..?
Tousse pour un, rhume pour tousses.
Touts les chroniques de charlie hebdo sont sur le site du hlm rubrique Kiosque bonne lecture
http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud ... tclef=mots
http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud ... tclef=mots
putain, comme c'est trop bien ces chroniques.
http://www.cordeverte.c.la
Lucyanne a écrit :
Jul, je t'aime....