[Presse] Les critiques de l'album

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Sur Renaud bien sûr !

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SVPat
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Re: les critiques de l'album

Message par SVPat »

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Je préfère manger une pomme de terre debout qu'un steak à genoux !
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ac2n
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Re: les critiques de l'album

Message par ac2n »

Je sais pas si ça à déjà été posté, si oui désolé :

http://www.lemonde.fr/musiques/article/ ... 54986.html
Renaud revient avec la rage d’exister

LE MONDE | 08.04.2016 à 12h54 • Mis à jour le 09.04.2016 à 07h39 | Par Francis Marmande

Au cas où cela vous aurait échappé, Renaud est de retour, avec un album de 13 chansons qu’on a failli attendre pendant l’éternité. Que l’on peut tenir pour un petit miracle. Et vu l’accueil, se faire au passage une idée de ce qu’a dû être, au bout de trois jours, la Résurrection. Un album bien fichu de bout en bout. Preuve ? On attend la fin de chaque chanson, même celles où il ne se passe rien (petite merveille de Mulholland Drive), et la fin de l’album comme une histoire racontée aux enfants.

Dix ans de naufrage anisé, dix ans sans écrire une ligne, dix ans sans le moindre livre, sans film ni théâtre, légume, poivrot du Vaucluse, Renaud est de retour ! Il n’est pas forcément loin, le temps d’Hexagone (1975), interdit sur les ondes – la République rimant avec « pays de flic ». Il n’est pas forcément loin, mais la première chanson célèbre cette grande nouvelle : J’ai embrassé un flic ! Où ? Pas sur la bouche, mais place de la République, le 11 janvier 2015 : jour de la grande manif après la tuerie des copains de Charlie, et l’horreur sanglante de l’Hyper Cacher.

On imagine un type revenant de dix ans sur son île déserte. Dans le taxi, il tombe sur cette chanson, J’ai embrassé un flic… Deux notes de basse et envoyez la musique (Michaël Ohayon) ! Un air, ni de stupeur ni de confession, un air de deux airs de s’envoyer en l’air, avec trompette façon mariachi, et dans le lointain, des pin-pon, un sifflet à roulette. De quoi troubler. Le type du taxi reconnaît la voix, un peu éraillée, parfois déraillée, toujours déshabillée, chantant faux, comme on dit, ici ou là, mais chantant toujours vrai… C’est Renaud ! En comptant ses sous, le type du taxi se dit, moi, je ferais bien d’arrêter le pastis.

Bras dessus, bras dessous avec Léautaud et Nougaro

Non, c’est bien Renaud et c’est lui qui revient de dix ans en apnée dans le pastis. Dès qu’il a mis la tête hors des cinq volumes d’eau, sa voix est revenue. Sans illusion (« Je n’ai jamais été un grand virtuose de la voix »), mais bien assez pour être la voix de Renaud. Tendue, charnelle, portée par la rage d’exister et les mots. Les mots, bras dessus bras dessous, comme en manif, avec Hugo, Léautaud, Nougaro. Il les célèbre, les remercie. Les mots, « ce qui rend la vie moins dégueulasse/Qui vous assigne une place/Plus près des anges que des angoisses ».

Elégance des sables et du vent. Sur un plateau de télé en 1978, Brassens (« Toute mon œuvre ne vaut pas la moindre des chansons de Brassens ») s’approche timidement de lui, guitare en main : « Je ne connais sans doute pas toutes vos chansons, mais elles sont vraiment bien construites. » (France Inter, 8 avril). Suit Toujours debout, dont on vous a, jadis ou naguère, parlé. Un peu décevante en première écoute, elle claque maintenant comme un étendard narquois. Enfin, plus ou moins.

Enchaînement sur Héloïse. Promenade dans Venise avec sa fille Lola et sa petite fille Héloïse. Charmant. Vous verrez, on va s’y habituer. Une Nuit en taule pour la route. Garde à vue ? Délire d’anar ex-alcoolo ? « Petit fait vrai » à la Stendhal, si ça se trouve…

Petit Bonhomme s’adresse à ce fils, Malone, dont il a raté l’enfance. Qu’il espère retrouver dans l’adolescence. Il désespère de la politique parce que la politique le désespère. Il ne désespère pas des « gens », de leur amour, de leur confiance, ni des femmes et des enfants d’abord. C’était ça, être de gauche, rebelle, insoumis, contre flics et curés, pour les femmes et les enfants. Plus rien.

Mélodie douce-amère

L’album bascule. Pas dans la tendresse, c’est son signe constant, mais dans la tristesse. Très émouvante prière des morts pour Hyper Cacher. Puis, une de ses plus belles chansons insignifiantes : Mulholland Drive, mélodie douce-amère, rêverie sur cette fille qu’on aperçoit seule, sur l’autoroute, avec son sac et cet air de liberté. Si l’on ne se raconte jamais la vie des inconnues qu’on aperçoit de loin, on ne comprendra rien à cette bluette qui fait vivre une scène, une image, une photo ?

La vie est moche et c’est trop court, petite valse et accordéon, n’ira pas doper l’optimisme. C’est le Renaud d’autant plus triste qu’il dit la vérité en s’appuyant sur la sienne et les amis disparus. Le Renaud qui n’aime pas son Anniv – il faudra inventer des stages pour ceux qui détestent leur anniversaire – « Tu te retournes et t’es trop vieux », sur fond de cloche à vache (l’instrument) pour marquer les années.

Humble journaleux inspiré

Dylan (« Ton père aimait un certain Robert Zimmerman ») ne parlera que trop aux copains, aux familles désespérés par ces crashs sur platane de retour de boîte – voir la PQR du lundi. Et Petite Fille slave aux filles venues de l’Est à la recherche du bonheur. Elles auront trouvé un mac, des réseaux et les trottoirs des grandes villes. Avant de rentrer au pays. C’est aussi cela, Renaud, le chroniqueur, l’humble journaleux inspiré ; l’artiste du temps qui passe et des petites causes. Final aux allures de slam qui tourne en chanson : Ta batterie. Pour Malone encore, glissant au passage, on prend les paris, qu’il espère le voir un jour aux tambours, derrière lui, son père. Histoire de musicos.

Il reste assez de gauche en Renaud pour savoir que la liberté aura, ces dix dernières années, perdu pas mal de terrain. L’égalité, on n’en parle même pas. Mais la fraternité, il s’en charge. Il la prend en charge. Et c’est un sacré chantier, croyez-moi.

Francis Marmande
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Modifié en dernier par ac2n le 08 avr. 2016, 16:26, modifié 1 fois.
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Marie la Belge
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Re: les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

Merci ! :)
Elle quitte le vilain phenix mais aimera toujours Renaud.
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ac2n
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Re: les critiques de l'album

Message par ac2n »

De rien je continues, si tu vois une redite tu vires ;-)

http://www.la-croix.com/Culture/Musique ... 1200751974
Renaud, toujours aussi sincère
NATHALIE LACUBE, le 08/04/2016 à 8h55

Le nouvel album du chanteur populaire, qui sort aujourd’hui, touche par sa sincérité, en dépit de la fatigue de sa voix.

Renaud était attendu. Sept ans qu’il n’avait pas sorti un disque, et encore s’agissait-il de reprises de chansons irlandaises. Depuis, l’alcoolisme et la panne d’inspiration que le chanteur n’a pas cachés avaient fait craindre qu’il ne fasse plus jamais de musique. Aujourd’hui, sort son nouvel album (1), dont la pochette le montre torse nu, tatoué, avec, en surimpression, un phénix qui reprend son envol. Une renaissance, à 63 ans, qui doit beaucoup à la forte demande de ses fans réclamant depuis des années « Renaud, laisse pas béton ! ».

Treize chansons, dont Ta ­batterie écrite la première, en 2015, pour son fils Malone, à la demande du slameur Grand Corps Malade pour son album collectif, Il nous restera ça. De quoi relancer son envie d’écrire et d’arrêter l’alcool.

À l’écoute, la voix de Renaud est certes fatiguée. Mais l’auteur de la chanson préférée des Français (Mistral gagnant) sait toujours écrire des ballades qui touchent, et capter les émotions du temps. On n’adorera pas forcément Toujours debout, où il règle ses comptes avec ceux qui l’ont prématurément enterré, mais ce manifeste bravache ne manque pas de punch. J’ai embrassé un flic, « entre Nation et République », inspiré par la marche républicaine de janvier 2015 après les attentats, rend compte avec sensibilité d’un moment très particulier. Renaud sait encore trouver les mots. Justement, Les Mots, « c’est un don du ciel une grâce/qui rend la vie moins dégueulasse/pour apaiser les longs sanglots/quand votre vie part à vau l’eau », écrit-il dans une ballade, sans doute la chanson la plus émouvante de ce retour.
NATHALIE LACUBE
http://www.lepoint.fr/musique/ecoutez-l ... 865_38.php
Écoutez le nouvel album de Renaud !
AUDIO. Après sept années de silence, la voix rocailleuse du Phénix fait vibrer à nouveau ses fans. L'album est en écoute intégrale sur le site Deezer.
Par Le Point.fr
Publié le 08/04/2016 à 12:07 | Le Point.fr
Certes, sa voix reste abîmée et certaines de ses 13 nouvelles chansons ne passeront pas à la postérité. Mais l'essentiel n'est pas là. Pour les fans de "Renaud le Phénix", le chanteur à la voix rocailleuse et l'humeur mélancolique solde aujourd'hui dix années de pages blanches et de jours sombres dans son nouvel album.

Ce nouvel opus, sans titre sur la pochette, et illustré avec une photo du chanteur torse nu et tatoué, donne à entendre un Renaud "bien vivant". Tendre, il chante pour ses proches (son fils Malone et sa petite-fille Héloïse). Mélancolique, il se souvient de ses copains (Coluche) ou de ses idoles disparues (Desproges, Nougaro, Brassens), des victimes des attentats de janvier 2015 ("Hyper Cacher") et de la marche républicaine qui avait suivi ("J'ai embrassé un flic").

Dix ans d'attente

"Écrire, chante-t-il à 63 ans, ça vous libère de tous les maux". "C'est un don du ciel, une grâce / Qui rend la vie moins dégueulasse / Qui vous assigne une place / Plus près des anges que des angoisses", poursuit-il dans la ballade "Les Mots", sans doute la chanson la plus forte.

Cela faisait dix ans que les fans de "Mistral gagnant" et de "Morgane de toi" attendaient de nouvelles chansons. Pour patienter, il y avait eu quelques adaptations de chansons irlandaises (en 2009) et deux albums-hommages de reprises par "La bande à Renaud" (2014). Mais l'intéressé, qui avait déjà fait un premier retour en 2002 après plusieurs années de silence, semblait de nouveau incapable d'écrire, en proie à ses démons et à la boisson.

L'inspiration est revenue grâce à Grand Corps malade. Le slameur a convaincu Renaud, au printemps 2015, d'écrire puis d'enregistrer un texte évoquant son fils Malone, "Ta batterie", réenregistré pour ce nouveau disque.
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Marie la Belge
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Re: les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

http://www.huffingtonpost.fr/2016/04/07 ... 32572.html
De quoi parle Renaud dans son nouvel album
Le HuffPost | Par Marine Chassagnon

Mis à jour: 08/04/2016 10h48
“Toujours vivant, rassurez-vous”, chantait Renaud dès le 25 janvier à son public. Il n’a pas menti. Son dernier album, qui porte son nom, sort ce vendredi 8 avril et marque le retour tant attendu et plutôt réussi du chanteur le plus écorché de France.

Docteur Renaud a repris le dessus mais l’ombre de Mister Renard plane encore sur sa voix. De façon assez inégale selon les titres (l’album ayant été enregistré de septembre 2015 à janvier 2016), sa voix transpire la clope froide et les fonds de verres amères. Les émotions fourrées fond de la gorge, le tabac brun coincé dans la tranchée, Renaud délivre avec sincérité de très beaux textes empreints de mélancolie, de tendres révoltes et de bienveillance; comme à son habitude.

Dans cet album, l’interprète de “Laisse béton” chante cette société qui ne l’aura pas, s’adresse doucement aux enfants, et décrit ses maux. Des thèmes qui ont fait son succès, imbibés d’une réalité qu’il éclabousse de poésie. Une nouvelle fois, le mélange prend.

Une société égratignée

L’un des sujets emblématiques de la discographie de Renaud reste la société qui l’entoure. Avec “L’Hexagone”, “Société tu m’auras pas”, “Trivial Poursuite”... il n’a jamais hésité à jeter la pierre à ses congénères.

Aujourd’hui, il la présente une nouvelle fois mais cette fois-ci, meurtrie. Les attentats de janvier inspirent deux chansons de l’album, la très rythmée “J’ai embrassé un flic” et la douce “Hyper cacher”. Des titres qui prônent la paix face à la cruauté.

Le chanteur de “Mistral gagnant” a abordé un autre sujet délicat. La prostitution. Son titre “Petite fille slave” raconte avec justesse la vie de ces jeunes femmes qui quittent “Vilnius ou Kiev ou Tbilissi pour gagner un peu plus mais pour se perdre aussi sur ces trottoirs blêmes”. Une jolie ballade qui décrit une vie en quelques couplets.

Les bribes de vie

Cette vie justement, Renaud a toujours aimé la raconter, par morceaux, en décrivant la maison de “La mère à Titi” ou la vie de Sliman issu de la “Deuxième génération”.

“La nuit en taule”, “Mulholland Drive” et “Dylan”, les morceaux de l’album qui retracent ces instants, sont les moins réussis. Voix embrumée et mélodies déjà vues, les trois titres manquent de rythme, c’est raté. Les deux derniers racontent des épisodes de la vie de deux “gamins”, un univers de l’enfance cher à l’interprète.

L’enfance

Si Renaud a su faire des déclarations en chanson c’est bien à ses enfants qu’il a fait les meilleures. “Morgane de toi” en tête dans les esprits, écrite pour sa fille Lolita, c’est désormais à sa petite-fille “Héloïse” que l' écorché vif se confie.

A coup de conseils et de mots d’amour le chanteur s’adresse également avec tendresse à son fils Malone. “Sans toi je ne suis plus personne”, lui souffle-t-il doucement sur un arpège à la guitare. Une “petite chanson mignonne”, comme il la définit. A travers ce texte fort et plein d’espoir remis entre les mains de son fils, Renaud livre ses faiblesses, entièrement.

“La vie c’est moche et c’est trop court”

Le dernier aspect frappant de son album reste la mélancolie. Le désabusé "La vie c'est moche mais et c'est trop court" raconte les moments de naufrages, de désespoir, malheureusement de façon un peu brouillonne. Mais "Toujours Debout" et "Mon anniv" montre bel et bien que le loubard a repris le dessus. Un ton direct et révolté qu'on lui connait bien réapparait même s'il a des difficultés à se mêler avec la composition musicale.

Ces mots qui ne coulaient plus, Renaud les a retrouvés, en partie grâce à Grand Corps Malade, et leur fait une superbe déclaration. Le titre “Les mots”, écrit par le chanteur et composé par Michaël Ohayon, est le plus réussi de l’album. Il rejoint aisément dans notre coeur le splendide “Manu” et le célèbre “Mistral Gagnant”.

Avec un chant qui transpire les effluves d’alcool et les larmes, Renaud livre un album qui lui ressemble, bourré de fragilités mais débordant de sincérité et de volonté. Cette fois-ci nul doute, il est “toujours debout”.
Elle quitte le vilain phenix mais aimera toujours Renaud.
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Lucyanne
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Re: les critiques de l'album

Message par Lucyanne »

http://www.lecourrier.ch/138084/le_phen ... le_de_bois
Le phénix à la gueule de bois
Vendredi 08 avril 2016
Roderic Mounir

Renaud Séchan, 64 ans le 11 mai prochain, n’avait pas écrasé sa dernière clope.


Fêlures et brûlures, tendresse et révolte, il y a tout cela dans le disque du retour de Renaud, qui sort aujourd’hui.

Pauvre Renaud. A peine de retour et déjà étrillé sur les réseaux sociaux. Au moment où la jeunesse fait «Nuit debout» place de la République contre le forcing libéral du gouvernement, le «chanteur énervant» envisagerait de voter pour Fillon. Rectification faite, il a seulement vu dans l’ex-premier ministre de Sarko «un honnête homme» et «un vrai républicain». Renaud ou la déchéance de la lucidité? A verser au dossier de l’abus de pastaga.

Six ans ont passé depuis Molly Malone, album de reprises de chansons traditionnelles irlandaises. Six ans de dérive anisée dont la voix et la diction de Renaud ­portent encore les stigmates. Pourtant, ­disons-le d’emblée, ce nouveau disque que plus personne n’attendait, sobrement intitulé Renaud, n’est pas le désastre annoncé par «Toujours debout», titre revanchard et poussif dévoilé fin janvier en avant-première.

Au fil des 13 nouvelles chansons, sa plume oscille entre révoltes convenues, voire gênantes, saillies humoristiques et éclairs poétiques. Bouleversant quand il ouvre son cœur meurtri ou attendri, Renaud est mis en musique par plusieurs complices dont Michaël Ohayon, multi-instrumentiste, et son propre gendre, le chanteur Renan Luce.

RETOUR SUR LES ATTENTATS
L’affaire s’amorce au plus mal avec «J’ai embrassé un flic», retour forcé sur la marche républicaine du 11 janvier 2015 après la tuerie de Charlie Hebdo. On ne doute pas de sa sincérité, d’autant que Renaud y a jadis tenu une chronique – un ­recueil paraît ces jours-ci. Mais la confession est livrée sur le ton du reniement, sans une once de distance, comme si ­l’émotion interdisait tout recul critique.

«Les Mots» est plus intimiste, une mélodie de piano à la «Mistral Gagnant» pour célébrer le pouvoir rédempteur de l’écriture. «C’est pas donné aux animaux, pas non plus au premier blaireau. Mais quand ça vous colle à la peau, putain qu’est-ce que ça vous tient chaud.» La voix est soutenue à bout de bras par les astuces de studio, mais la profession de foi mouille les yeux. On l’imagine, le Renard, piquant du nez dans son pastis, s’accrochant à une paire de strophes gravées dans sa mémoire. Tendant la main vers une inspiration qui, croyait-il, l’avait déserté à jamais.

Vient ensuite «Toujours debout», sur lequel on ne reviendra pas et qui ne s’est pas bonifié. «Héloïse» est une belle adresse toute simple à la fille de Renan Luce, ­coauteur du texte. Mélodie qu’enrobe l’accordéon de Roland Romanelli. «Chose due, chose promise, tu voulais Venise, la voici», fredonne Renaud avec une tendresse infinie. «Dans cette ville-banquise résonnent nos pas. Y’a des cités qui s’amenuisent, mais l’amour pas.»

Renan Luce signe «La Nuit en taule», aux sonorités bretonnes et country américaine. Confession anecdotique d’un poivrot embastillé par la maréchaussée – ça sent le vécu. «Hyper Cacher» revient sur le terrorisme. Renaud y raconte «la guerre» comme s’il y était, à grand renfort de violons et de l’inévitable accordéon parisien. L’hommage aux victimes fera bondir les amis pro-Palestiniens de Renaud: «Qu’ils reposent à Jérusalem, sur la terre de leurs pères, au soleil d’Israël».

UN TEXTE NOIR ET DÉPRESSIF
Après «Mulholland Drive», gentille ­ballade sur le thème de la route, pointe le morceau le plus triste et glauque du lot, «La Vie est moche et c’est trop court». Un texte noir dans la lignée de «J’ai la vie qui m’pique les yeux» et «P’tite conne», écrit il y a une quinzaine d’années pendant la première dépression de Renaud, et non retenu sur Boucan d’enfer: «Tu te lèves à pas d’heure, cassé, et tu as mal ici et là. Dans ton miroir, tu vois gravés sur ton ­visage les dégâts. La vie est moche et c’est trop court. A peine le temps d’être malheureux. Tu pleures plus souvent qu’à ton tour, tu te retournes et puis t’es vieux.» Chanté de guerre lasse, la voix cassée, le texte est un coup de dard au cœur. Là, ­Renaud, t’as chargé la barque...

«Mon anniv’» détend (un peu) l’atmosphère. Sans surprise, les anniv’, c’est un truc qu’il peut ne pas blairer – un peu plus près de la tombe, toujours plus loin de l’enfance chérie. «J’en veux bien un par an... mais pas avant cent ans», conclut-il. «Dylan», Renaud l’avait écrite en 2007 pour l’album de son «ex», Romane Serda. Un hommage au poète folk suprême, à travers l’évocation d’un accidenté de la route comme il y en a eu tant, «des mômes, des fans, viandés en mob, moto ou bagnole». On songe aussi à son ami Coluche, fauché par ce putain d’camion... «Petite fille slave» illustre l’empathie de Renaud pour les opprimés, ici les filles ­venues arpenter les trottoirs de Paris, ­esclaves délaissant derrière elles leurs souvenirs et leurs rêves.

La conclusion de ce grand retour est «Ta batterie», la dernière, mais en fait la première chanson écrite par Renaud après ses années «à sec», pastis mis à part. Grand Corps Malade aurait joué le rôle d’accoucheur, d’où ce côté slam sur les couplets. «C’était ton anniversaire, tu voulais une batterie. Une grosse caisse, une caisse claire, tu voulais faire du bruit», raconte Renaud, regard tout miel posé sur son môme, demi-frère de Lolita né en 2006. Avant de chanter sur un air de valse: «Tape, tape sur tes tambours. Tape, Malone, mon bel amour». Difficile de ne pas flancher. Renaud qui chavirait les cœurs avec «Mistral Gagnant», a écrit là l’une de ses plus belles chansons. Et cet album, inégal et bourré de défauts, on ne l’espérait pas si beau.
Je ne suis pas schizophrène, mais moi si.
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ac2n
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Re: les critiques de l'album

Message par ac2n »

http://www.public.fr/Dossiers/Musique-C ... out-963490
08/04/2016
13h00


Renaud est-il réellement Toujours debout ?
© DR
Renaud vient de publier son album Toujours debout. On l’a écouté et on vous donne notre avis.

Renaud publie ce vendredi 8 avril son album Toujours debout, le premier depuis 2009. Un album qui est resté relativement secret jusqu’alors puisque seul le titre Toujours debout a été dévoilé par l’artiste, titre dans lequel il réglait ses comptes avec la presse et plus globalement tous ses détracteurs.


Renaud a en effet des choses à dire. Impossible pour lui de rester plus longtemps dans l’ombre après avoir passé des décennies à délivrer son message à la France. Alors, que vaut réellement ce nouvel album ? Renaud fait-il du Renaud ? On l’a écouté pour vous et voici notre avis.

Déjà, il suffit de regarder les titres des chansons pour comprendre que Renaud a continué à observer attentivement le monde autour de lui. Son album commence même très fort puisqu’il s’ouvre sur la chanson J’ai embrassé un flic, référence au soutien des Français envers leur police suite aux attentats qui ont frappé la France. Pour illustrer cette chanson, il a d’ailleurs choisi la photo des deux policiers qui s’enlacent et qui a fait le tour du monde.


Dans la veine militante, on retrouve bien sûr sa chanson Toujours debout, mais aussi son titre Hyper Casher, qui revient elle aussi sur l’attaque de l’Hyper Casher au mois de janvier 2015. D’autres chansons, comme Les mots et Petit Bonhomme sont plus douces. Ta batterie, qui cloture l’album est un bel hommage à son fils.

Globalement l’album est bien équilibré et devrait répondre aux attentes des fans de Renaud. Sa voix est un peu plus éraillée et grave que par le passé. Mais sur cet album, Renaud prouve qu’il est bel et bien Toujours debout.
http://www.vsd.fr/loisirs/ecoutez-ce-qu ... deos-12949
Publié le vendredi 8 avril 2016 à 07:56 par Léa Cardinal

Écou­tez ce qu’il faut rete­nir du nouvel album de Renaud (Vidéos)
Le chan­teur sort aujourd’­hui un nouvel album qui porte son nom. Il y évoque sa famille, le temps qui passe ou encore les atten­tats de Paris… Les treize titres ont été dévoi­lés, décou­vrez ce qu'ils racontent.

MAJ (08h40) : Invité de la mati­nale d’Eu­rope 1 ce vendredi 8 avril, Renaud a égale­ment parlé de poli­tique. Thomas Sotto débute l’en­tre­tien en deman­dant au chan­teur s’il vote­rait pour François Fillon, aux élec­tions prési­den­tielles de 2017. Voici sa réponse : « Je ne vote­rai pas pour Fillon, sauf en cas de duel entre Fillon et Marine Le Pen. Je vote­rai n’im­porte qui contre Marine Le Pen, sauf Nico­las Sarkozy ». Le jour­na­liste l'inter­roge alors sur ce qu’il ferait, dans le cas échéant. « J’irais à la pêche à la ligne » plai­sante Renaud. Et si ce dernier devait avoir un candi­dat favori pour 2017, voici ce qu’il déclare : « J’irai les yeux fermés pour Nico­las Hulot », qu’il défi­nit comme « un homme provi­den­tiel ». Malheu­reu­se­ment pour lui, Nico­las Hulot ne s'est pas encore pronon­cé… Il a égale­ment tenu à clari­fier un point : « Je n'ai jamais été un mili­tant socia­liste acharné. J'ai été miter­ran­diste, miter­ran­do­lâtre, comme disaient mes détrac­teurs». Il a égale­ment évoqué la poli­tique du gouver­ne­ment actuel : « Je pense à la réforme du code du Travail qui va nous foutre une jeunesse à la rue. C'est plus une poli­tique de gauche » regrette-t-il.

Cet album est sans doute l’un des plus atten­dus de l’an­née. Après dix ans d’ab­sence, Renaud qui a récem­ment fait parler de lui pour son coup de gueule sur Les Enfoi­rés, revient et dévoile son dix-septième album, qui porte sobre­ment son nom. Cette semaine, il a été l’in­vité de France Info, RTL, TF1, Europe 1… Bref, son retour média­tique n’a échappé à personne. Il faut dire que ses fans l’at­ten­daient impa­tiem­ment. Dans une inter­view accor­dée à France Info, l’ar­tiste a expliqué qu’il rece­vait « des milliers de lettres chaque mois ». Avant d’ajou­ter, en plai­san­tant : « Tous les artistes disent avoir le meilleur public du monde, mais non, c’est moi qui l’ai le meilleur public du monde ».

Les titres dévoi­lés

Renaud a dédié cet album à « ses amis de Char­lie Hebdo » et « à toutes les victimes des atten­tats », comme il l’a confié à nos confrères de France Info. Deux titres y sont d’ailleurs consa­crés. La première chan­son de l’al­bum s’ap­pelle « J’ai embrassé un flic ». Sur ce titre, le chan­teur revient sur la marche du 11 janvier à laquelle il a parti­cipé, en hommage aux victimes des attaques de Char­lie Hebdo. « J’ai vu, le long du trot­toir un flic qui avait l’air sympa­thique alors je l’ai appro­ché et j’ai embrassé un flic » se souvient-il. Un geste que l’étu­diant rebelle et anar­chiste des années 70 ne s’at­ten­dait sans doute pas à faire un jour…

Le titre de la deuxième chan­son, « Hyper Cacher », parle de lui-même. Il y évoque « ce petit endroit pépère tout près du métro Saint-Mandé » où « soudain (…) ce fut l’en­fer ». Parmi les autres chan­sons, il y en a une dédiée à son fils Malone, inti­tu­lée « Ta Batte­rie », qu’il a écrit avec Grand Corps Malade, « Les Mots » (qui rappelle « Mistral gagnant ») et puis « Toujours debout », slogan de sa bande­role dépo­sée aux côtés de Chris­tophe Alévêque, place de la Répu­blique en janvier dernier. On retrouve aussi « Mulhol­land Drive » qui fait réfé­rence à la célèbre route de Los Angeles, sur laquelle Renaud aurait conduit.

L’écri­ture pour exis­ter

Ce nouvel album aurait été écrit en seule­ment quinze jours, selon ce qu’a déclaré l’ar­tiste dans les médias. Il y parle de sa famille, du temps qui file ou des atten­tats du 13 novembre dernier. Pour renouer sérieu­se­ment avec l’écri­ture, l’ar­tiste a décidé de se consa­crer à la lecture, dans un premier temps. Invité de RTL ce jeudi 7 avril, l’in­ter­prète de « Mistral Gagnant » a expliqué qu’il s’était mis à lire. « Je me couche à minuit. Je lis jusqu’à deux heures, je dévore des livres alors que je n’ai pas lu de livres en dix ans » a-t-il affirmé au micro de RTL, ce jeudi 7 avril. Il confie aussi qu’il a déjà « écrit douze chan­sons pour enfants, formi­dables de tendresses et pleines de gros mots, comme ils aiment ». La sortie de cet album est prévue pour Noël. En atten­dant, le chan­teur devrait débu­ter une tour­née dès le mois d’oc­tobre.

La fin d’une addic­tion

S’il a pu prépa­rer un album et écrire treize chan­sons dans l’ombre, c’est aussi parce qu’il a décidé de se reprendre en main. « Après s'être perdu pendant dix ans » comme il l’a précisé ce jeudi au JT de 20heures sur TF1, Renaud affirme qu'il n'a « pas bu une goutte depuis 6 mois et 15 jours». « Mister Renard est mort et enterré, j’es­père qu’il ne repoin­tera jamais le bout de son nez » avait reconnu le chan­teur de 63 ans, sur RTL. Celui qui « buvait un litre par jour, sans modé­ra­tion » a décidé de lutter contre cette addic­tion, afin de s’en sortir. « J’al­lais pas bien, j’al­lais mal dans ma tête, dans mon corps. Je titu­bais, je m’écrou­lais sur mon verre » a-t-il témoi­gné, face à Gilles Bouleau sur TF1. Avec le recul, il remer­cie ses amis qui ont « toujours été présents ». Au micro de Thomas Sotto sur Europe 1 ce vendredi, il assure qu’il « va mieux ».

http://www.rfimusique.com/actu-musique/ ... urs-debout
Renaud, l’inspiration restaurée
par Bertrand Dicale
08/04/2016 -

La sortie de l'album éponyme d’une nouvelle ressuscitation du chanteur Renaud, confirme le mauvais état de sa voix, mais surprend par la qualité de ses textes. Son premier album depuis longtemps est le meilleur depuis… encore plus longtemps.

Il est deux albums auxquels beaucoup de professionnels ne croyaient pas. Celui de Michel Polnareff, son premier ensemble de nouvelles chansons depuis 1990, annoncé plusieurs fois comme imminent et plusieurs fois reporté, a été coiffé sur le poteau par celui de Renaud, dont la réalisation paraissait – il faut bien le reconnaître – encore plus improbable depuis la parution de Molly Malone-Balade irlandaise, en 2009.

Dans ces adaptations françaises de chansons traditionnelles irlandaises, on avait entendu le crépuscule d’une voix ravagée par "la vie" – comme on résume pudiquement le tabac, l’alcool et la dépression. La courte promotion qu’il avait consentie à sa maison de disques l’avait montré d’humeur ténébreuse, avant une longue rechute.

De loin en loin, le public recevait un signal en général sombre et l’on n’attendait plus grand-chose d’un artiste qui avait changé le visage de la chanson française, mais qui semblait avoir été vaincu de son vivant par les démons qui avaient envoyé ad patres quelques-uns de ses prédécesseurs.

Nouvel album et annonce d'une tournée

Le feuilleton des douze derniers mois a rendu espoir aux fans de Renaud avec la double confirmation d’un album nouveau le 8 avril et d’une tournée à partir du 5 octobre. Et voici donc cet album. Ce sont certainement les meilleures nouvelles que l’on pouvait recevoir de lui.

Et, s’il faut retourner dans le passé des cahots de Renaud, cet album est au moins meilleur que Boucan d’enfer, qui avait marqué sa précédente résurrection en 2002. Lui aussi avait montré un auteur partagé entre l’autobiographie et le regard sur le monde. Peut-être parce qu’on peut considérer que le monde va encore plus mal qu’alors, on trouve dans ce nouvel opus un sens aigu du drame et l’expression d’une sorte de vertige existentiel collectif.


Renaud, ici, se fait chantre de son époque et parvient à synthétiser d’une manière magnifique les émotions vécues en France pendant la tragique année 2015, dans la chaleur de J’ai embrassé un flic comme dans la hauteur fraternelle d’Hyper Cacher. Et comment ne pas retrouver la grande et simple noblesse de l’écriture du Renaud période Mistral gagnant dans des couplets aussi surprenants et limpides que : "Nous marchions vers la Nation / Fraternels et pacifiques / Sous le regard bienveillant / De quelques milliers de flics / Et les snipers sur les toits / Nous faisaient avec leur bras / De grands signes d’amitié / Et de solidarité / Alors pour les remercier / Et pour la première fois / De ma vie d’anarchiste / J’suis allé embrasser un flic" ou "Qu’ils reposent à Jérusalem / Sur la terre de leurs pères / Au soleil d’Israël / Je veux leur dédier ce poème / Leur dire qu’ils nous sont chers / Qu’on n’oubliera jamais".

À cette actualité évidente, on mettra cependant en parallèle une galaxie de références parfois très générationnelles, comme Pierre Desproges, Georges Brassens et Coluche, cités dans La vie est moche et c’est trop court, Brassens encore, Claude Nougaro, Paul Léautaud et Victor Hugo dans Les Mots, Jack Kerouac, James Dean et John Lennon évoqués dans Mulholland Drive...

Il est incontestable que Renaud a fini par avouer son âge – et pas seulement en avouant une sympathie un peu surprenante pour un ancien premier ministre – et que cela lui va bien. Bizarrement, on trouve plus d’universalité et de fraternité dans La vie est moche et c’est trop court qui est d’une franche noirceur ("A peine le temps d’être malheureux / Tu pleures plus souvent qu’à ton tour / Tu te retournes et puis t’es vieux") que dans le très égocentré Docteur Renaud, Mister Renard en 2002, par exemple, ou même dans la chanson Toujours debout dont la sortie sur internet, le 26 janvier, résumait bien l’enjeu : un teaser combatif et fiérot pour confirmer la venue de l’album.

Et il faut bien admettre que cet album contient mieux que deux ou trois singles. Juste après J’ai embrassé un flic en ouverture, vient Les Mots, hymne à la culture et à la puissance salvatrice de l’écriture ("C’est pas donné aux animaux / Pas non plus au premier blaireau / Mais quand ça vous colle à la peau / Putain qu’est-ce-que ça vous tient chaud / Écrire et faire vivre les mots / Sur la feuille et son blanc manteau") qui est somme toute un excellent autoportrait.

Une chanson comme Une nuit en taule, sur une vive musique de Renan Luce, fait penser à un Sanseverino qui aurait passé la surmultipliée. Mon anniv’ confirme avec le sourire l’aversion de Renaud pour les célébrations annuelles. Et Dylan est une belle oraison funèbre pour un adolescent mort sur la route.

Une équipe : Michaël Ohayon, Renan Luce et Jean-Pierre Bucolo

Cette dernière chanson est d’ailleurs la seule qui ait été écrite avant les séances d’écriture de 2015 : elle est réchappée de l’imposant chantier de Rouge sang en 2006, et sa mélodie est signée d’Alain Lanty. Après le déclic survenu grâce à Grand Corps Malade qui lui avait commandé Ta batterie pour son propre album Il nous restera ça, Renaud s’est surtout appuyé pour cet album sur Michaël Ohayon, entré justement dans son univers à l’époque de Rouge sang, après des aventures avec Zazie, Jean-Louis Murat, Francis Cabrel ou Ridan.

Ohayon signe sept musiques, les arrangements et la réalisation de l’album. Renan Luce, gendre de Renaud, signe trois musiques et cosigne le très émouvant texte d’Héloïse, chanson sur leur fille et petite-fille. Et le guitariste Jean-Pierre Bucolo se livre à l’exercice de composer la musique "bien monotone" de la chanson Petit bonhomme.

De cette équipe resserrée, Renaud tire au moins une matière musicale qui compense l’étroitesse de sa tessiture actuelle et compense çà et là sa propension à ne plus chanter que selon un rythme de houle serrée – ce qui était la plaie de Molly Malone-Balade irlandaise. Et l’enjeu d’affirmer une résurrection est pleinement accompli. N’y aurait-il l’état de sa voix, on le dirait revenu en pleine forme. Mais il faut bien admettre qu’on ne l’aurait jamais imaginé dans une aussi belle forme. Surtout pour l’inspiration.
http://musique.orange.fr/news/quot-touj ... mKwHd.html
"Toujours debout" : que vaut le nouvel album de Renaud ?

Sébastien Jenvrin, publié le 8 avril

Depuis qu'il a annoncé son grand retour il y a six mois, Renaud n'en finit pas de faire parler de lui, créant un engouement justifié par ses années de silence. Maintenant qu'il a retrouvé la parole, que faut-il penser de ce nouvel album ?
Son single Toujours debout tourne en boucle sur les ondes depuis fin janvier. Le message de Renaud sur cette chanson vivifiante -mais franchement un peu faiblarde niveau textes - s'adresse autant à la presse people, qui l'imagine depuis longtemps six pieds sous terre, qu'aux fans qui l'ont toujours soutenu. Au moment de la sortie dudit single, le chanteur de 63 ans s'est étendu de long en large sur son bilan de santé, expliquant qu'il ne buvait plus une seule goutte d'alcool. Une fois le message passé, que reste-t-il de ce Renaud cru 2016 ? Du bon, et aussi parfois du très mauvais. Des chansons plutôt intimes et bien moins politisées qu'à l'époque d'Hexagone. A l'instar de la pochette du disque, Renaud a décidé de se mettre à poil, d'évoquer aussi bien ses angoisses éternelles : la mort (la touchante ballade La vie est moche et c'est trop court) et le temps qui passe (le très dispensable Mon anniv'). Deux chansons sont consacrées à son fils Malone : Ta batterie, dévoilée en octobre sur l'album de Grand Corps Malade, ici réarrangée, et surtout la rengaine Petit bonhomme, qui devrait satisfaire les fans de Morgan de toi. Dans le même genre, Héloïse est dédiée à sa petite-fille, la fille de Lolita, où le chanteur se remémore une "escapade improvisée à Venise" sur fond d'accordéon et guitare acoustique.

Sur d'autres titres, Renaud fait son retour à la chanson sociétale, mais le propos à bien changé. Dès l'introductif J'ai embrassé un flic, celui qui chantait autrefois "La France est un pays de flics / A tous les coins d'rue y'en a cent / Pour faire régner l'ordre public / Ils assassinent impunément" montre qu'il s'est adouci avec l'âge. Hommage à ses potes de Charlie Hebdo qui ont péri dans les attentats de janvier 2015, lesquels ont également emporté des policiers, la chanson n'oublie pas d'égratigner les politiques qualifiés de "bandits notoires". Plus loin, Renaud évoque à nouveau les attentats de janvier, rendant hommage aux victimes de l'Hyper Cacher.

La clé de cette renaissance est sans doute à chercher dans la chanson Les Mots, où Renaud livre son secret pour rester debout, malgré les angoisses et la dépression. Son refuge, il le trouve dans l'écriture, à qui il doit d'être encore là. Rendant hommage à ses maîtres, Léautaud, Brassens, Nougaro ou Hugo, il glorifie l'amour des mots, "Qui rend la vie moins dégueulasse / Qui vous assigne une place / Plus près des anges que des angoisses."

La voix de Renaud étant ce qu'elle est - il n'a de toute façon jamais été un chanteur à voix - et la musique offrant parfois quelques jolies mélodies sans non plus transcender, c'est sur sa plume que se focalise l'attention. Dommage, donc, de voir l'auteur de Mistral gagnant se perdre un peu trop souvent dans des facilités de style. Dommage également de l'entendre se fourvoyer complètement sur ce titre caché, Pour Karim, pour Fabien, en forme de slam "vulgos" qui suinte le mauvais pastis.
http://information.tv5monde.com/en-cont ... res-101018
Renaud solde dix années de page blanche et d'idées noires

Mise à jour 09.04.2016 à 08:30
Par Anthony LUCAS

"Écrire et faire vivre les mots/Ça vous rend libre comme l’oiseau/Ça vous libère de tous les maux": Renaud, voix rocailleuse et humeur mélancolique, solde dix années de page blanche et de jours sombres dans son nouvel album.

Certaines des 13 nouvelles chansons ne passeront certes pas à la postérité et sa voix reste abîmée, mais l'essentiel n'est pas là pour les fans de "Renaud le Phénix".

Ce nouvel album, sans titre, avec sur la pochette une photo du chanteur torse nu et tatoué, donne à entendre un Renaud "bien vivant". Tendre, il chante pour ses proches (son fils Malone, sa petite-fille Héloïse). Mélancolique, il se souvient de ses copains (Coluche) ou de ses idoles disparues (Desproges, Nougaro, Brassens), des victimes des attentats de 2015 ("Hyper Cacher") et de la marche républicaine de janvier ("J'ai embrassé un flic").

"Écrire", chante-t-il à 63 ans, "ça vous libère de tous les maux". "C’est un don du ciel, une grâce/Qui rend la vie moins dégueulasse", poursuit-il dans la ballade "Les Mots", sans doute la chanson la plus forte.

Cela faisait dix ans que les fans de "Mistral gagnant" attendaient de nouvelles chansons.

Pour patienter, il y avait eu quelques adaptations de chansons irlandaises (en 2009) et deux albums-hommage de reprises par "La bande à Renaud" (2014). Mais l'intéressé, qui avait déjà fait un premier retour en 2002 après plusieurs années de page blanche, semblait de nouveau incapable d'écrire, en proie à ses démons et à la boisson.

L'inspiration est revenue grâce à Grand Corps Malade. Le slameur l'a convaincu au printemps 2015 d'écrire puis d'enregistrer un texte évoquant son fils Malone, "Ta batterie", réenregistré pour ce nouveau disque.

- 'Plus jamais je ne replongerai' -

Après quelques mois d'écriture, Renaud s'enferme dans un studio de Bruxelles en compagnie du guitariste Michaël Ohayon, chargé des arrangements. Ce dernier signe la majorité des musiques, les autres étant l’œuvre du chanteur Renan Luce, gendre de Renaud, de Jean-Pierre Buccolo et d'Alain Lanty. Des musiques fidèles à l'esprit guitare-piano-accordéon de Renaud.

C'est pendant ces sessions en Belgique que le chanteur constate que sa voix ne suit plus et décide, incité par les médecins, d'arrêter l'alcool. Il prend depuis plaisir à compter chaque jour sans boisson, plus de six mois à ce jour. Vendredi sur Europe 1, il a fait "le serment devant Dieu, devant les hommes, que plus jamais" il ne replongerait.

Au gré des chansons, on constate les progrès dans son timbre, parfois clair, d'autres fois moins.

Le titre "La vie est moche et c'est trop court", sans doute enregistré parmi les premiers morceaux, laisse ainsi entendre un Renaud à la voix d'outre-tombe: "A peine le temps d’être malheureux/Tu pleures plus souvent qu’à ton tour/Tu te retournes et puis t’es vieux", y assène-t-il, tout à ses idées noires.

Les amoureux du Renaud plus drôle, celui de "Laisse béton", y trouveront moins leur compte: "Mon anniv'", sur le temps qui passe, ou "La nuit en taule", sur un souvenir personnel, manquent de la pointe de second degré et d'humour qui auraient allégé le propos.

Côté politique, l'auteur de "Hexagone" ou de "Miss Maggie" reste également sage. Le chroniqueur de Charlie Hebdo a gardé ses attaques pour les interviews où il n'a pas ménagé les socialistes, éreintant "cette gauche pathétique qui vote des lois que même la droite n'aurait pas osé voter".

L'ex-supporteur de François Mitterrand a suscité quelques interrogations en laissant entendre qu'il pourrait voter François Fillon, "un parfait honnête homme", au cas d'un second tour sans la gauche. Lui regrette que Nicolas Hulot, "l'homme providentiel", ne soit pas candidat.

Après être apparu récemment aux côtés du groupe corse I Muvrini, Renaud lancera sa propre tournée en octobre avec des "hologrammes" sur scène et au moins 3 heures de show, promet-il. Des chansons pour les enfants sont également annoncées d'ici Noël.

Il a aussi "essayé de placer une chanson pour Johnny". "J'attends une réponse incessamment", a-t-il confié.
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Re: les critiques de l'album

Message par ac2n »

Modifié en dernier par ac2n le 11 avr. 2016, 09:34, modifié 1 fois.
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Marie la Belge
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Re: les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

Merci Ac2n !

Y aura forcément des doublons, j'éditerai dès que j'aurai un moment.
En attendant, on continue notre taf de blaireaux et de mauvais fans hein Ac2n ! :-)


http://www.moustique.be/15698/que-vaut- ... -de-renaud
Que vaut le nouvel album de Renaud?
07/04/2016
Joris Vandendooren

S'il y a un retour qu’on n’attendait plus, c'est celui de l'ex-Renard revenu de près de dix ans de silence et de retraite. Alors que l'album sort officiellement le 8 avril, le chanteur annonce déjà plus de 380.000 préventes et devrait dépasser le million d'unités vendues. Un miracle dans l'industrie musicale actuelle.

Evacuons la question qui fâche: oui, la voix de Renaud est abîmée et hésitante parfois. Mais Renaud n'a jamais été un ténor et ce disque n'est pas inaudible. Autre bonne nouvelle, hormis Toujours debout, Renaud aborde les thèmes qui ont fait ses meilleures chansons: la société, les vies brisées, la famille et la nostalgie. Comme annoncé, deux chansons évoquent Charlie Hebdo - J'ai embrassé un flic qui ouvre l'album et Hyper Cacher ("Mais quelle est cette époque immonde où nous avons perdu l'essentiel, avec de la haine plein le ciel").

Dylan et Petite fille slave sont les dignes petites sœurs de P'tite conne. Des destins fauchés comme Renaud sait si bien les raconter. Revenu de ses démons, Renaud est un père et un grand-père comblé. A son fils Malone, il dit à quel point il compte pour lui (Petit bonhomme et Ta batterie en version plus audible que le duo avec Grand Corps Malade), à sa fille Lolita, il dédie une promenade à Venise ("Dans cette ville banquise. Résonnent nos pas. Y a des cités qui s’amenuisent. Mais l’amour pas"). Ecrite à quatre mains avec son beau-fils Renan Luce, une chanson qui fera date…

Efficace et classique, Renaud offre un album 100 % Renaud. Et c'est sans doute parce qu'on ne l'attendait plus qu’on trouve ce retour très réussi. Malgré d'évidentes faiblesses vocales, mais ça, on ne le dira plus…

L'album sort ce 8 avril en version physique et sur toutes les plateformes de streaming et de ventes en ligne.
http://www.lematin.ch/culture/musique/R ... y/26327996
«Renaud, mon poto, je te fais une bafouille»
Lettre ouverte —

Renaud, j’aurais aimé te voir pour discuter de ce disque. Des trente ans de ce putain de camion, du Paris du mois de janvier et du temps qui passe.
Par Caroline Piccinin. Mis à jour le 08.04.2016

Discuter des mots que tu canardes pour panser tes maux et cracher le monde sans détour. De tes minots et de tout ce qui fait que t’es là, devant moi toujours debout. Les aléas de la vie en ont décidé autrement, je ne m’assoirai pas en face de toi, à La Closerie des Lilas. Alors mon poto, j’ai empoigné ton «Renaud», appuyé sur play, pris la main de celui dont je suis Morgane et j’ai ouvert grandes mes esgourdes.

Première surprise sur «J’ai embrassé un flic». Dis-moi, ça change des coups de trique. Mais bon, qui ne change jamais d’avis un 11 janvier te jette le premier pavé, et ce même si on entend dans ta voix, qu’il te reste un soupçon d’hésitation. J’avoue, sur la table, il y a un Coca et une bière, j’espère que tu ne m’en veux pas d’hésiter moi aussi quel breuvage empoigner. Et ta voix, on va le dire direct: elle est devenue rocaille. Ta voix, c’est la trappe du galetas ruisselant de trésors d’enfance dont les gonds grondent quand on les déplie. Ta voix, c’est le lent roulis du chariot rempli de charbon qui remonte péniblement d’une puissante mine. Les inflexions d’un orage en préparation qui nous dit «hé les gars tout était trop calme, voici un avis de tempête», tintintiiin!

Arrive ensuite «Les mots». Ce piano dans ma tronche. Où dans mon bide, c’est selon. Dis, c’est celui de «Mistral gagnant»? Dis, regarder la vie tant qu’y en a c’est la liberté au bout du crayon? Ouais, parce que quand il est bien taillé, ça ouvre ces nouveaux horizons. Toi, tu l’as toujours empoignée au corps, cette liberté, de ta ballade nord-irlandaise à tes coups de gueule contre Libé, et malgré tous ces «trous du cul» qui t’ont cru disparu, t’es «Toujours debout». Pardon, là, je bois une gorgée de bière, cette instru elle passe pas, mais on va pas en faire une affaire…

Dans «Héloïse», tu racontes à ta petite-fille que l’amour ne s’amenuise pas, mais c’est un peu plus loin sur «Petit bonhomme» que, sans déc’, je défaille. J’y entends une version 2.0 de «Chanson pour Pierrot» et c’est le tourbillon émotionnel. Tout y est. Toi, ta musicalité, la douceur de l’écorché et ces mots si périlleusement évidents. Ton petit Malone, il va falloir faire sacrément gaffe à ce qu’il ne crâne pas trop à la récré… Parce qu’avec une déclaration comme ça, y’a de quoi prendre un cavaillon de la taille de l’Hexagone. Et pendant ce temps en Corse, ne voilà pas que t’as passé une «Nuit en taule»? Un titre qui te ressemble furieusement. Un truc toutefois: rouler en scooter? Sérieux Renaud… tu serais mieux dans la Cadillac Eldorado de «Mulholland Drive».

Avec «Hyper Cacher» tu nous racontes, le temps d’un poème, l’enfer en face comme un requiem sur un air d’accordéon. Je crois que Frédéric Dard disait de toi que tu fais le boulot de Verlaine avec des mots de bistrot, j’y ajouterai – sans prétendre au talent du papa de «San-Antonio» – que tu fais aussi le boulot d’un Mozart avec les tripes du peuple. Je passerai en vitesse sur «Mon anniversaire», on est d’accord, on s’en passerait, les gâteaux, les flonflons, le même truc chaque année, mais avec des poches sous les yeux en plus. Par contre, je ne me passerai pas de «La vie est moche et c’est trop court». Merde, même si t’en dis que c’est une petite chanson désabusée et que la vie est vraiment dégueulasse, je la passe et la repasse. Un ange passe. Des anges passent, Coluche et Brassens sur ta voix écorchée, comme un Johnny Cash qui chante ses blessures. Ce rugissement caverneux de ce vieux lion qui se planquait dans la savane, non mais regarde ta tronche, t’es beau moussaillon.

Merci mon poto. J’allume ma 9e clope à ta sobriété alors que le petit «Dylan» n’avait pas fumé que des Gitanes. Voilà qu’une autre minette arrive, cette «Petite fille slave» qui déambule sur ces trottoirs blêmes comme les HLM. Et on termine sur «Ta batterie» que Grand Corps Malade t’a commandée comme pour forcer le phénix à s’enflammer et à renaître. J’écrase mon mégot.

Mon mec et moi, on chiale presque, c’est malin… Merde Renaud, nous, on ne croit pas en ce retour, simplement parce que t’as toujours été là. Merci pour ça. Merci pour ce «Renaud», et de toute façon mon poto, de la place Rouge jusqu’à la rue Pierre-Charron, y’aura toujours des charognards pour venir faire chier les Pierrot, les Cosette et les Slimane du monde entier.
Modifié en dernier par Marie la Belge le 09 avr. 2016, 12:40, modifié 1 fois.
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Re: les critiques de l'album

Message par ac2n »

Pas de soucis, et bonnes lectures les pas blaireaux, les blaireaux ausi bien sur, enfin ceux qui veulent !
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

Et merci Lucyanne ! Je n'avais pas vu tes posts, je les découvre en relisant tout !
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Fanou »

Bon à part les blaireaux de 20 minutes pour le reste c'est chouette. Et marrant de constater que tous ont aimé l'album mais toujours pour des raisons différentes
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par ac2n »

@Ac2n : je ne supprime pas tes liens tu sais, mais comme ce ne sont pas vraiment des critiques de l'album, je les regroupe dans un seul post pour le Kiosquier. :D

Et moi j'en rajoute ;-)
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par Marie la Belge »

Je reste toujours baba de voir paraître autant d'articles redondants et inutiles.
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Re: [Presse] Les critiques de l'album

Message par ac2n »

Et, c'est pas fini ...
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