[Presse] Le point - 7 avril 2016

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Cédric
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Renaud : 10 anecdotes que vous ne saviez pas sur lui

À l'heure où il sort son nouvel album, plongée dans la biographie "Renaud, le Rimbaud des faubourgs", un portrait du chanteur dressé par Alain Wodrascka.

Par Marc Fourny
Publié le 07/04/2016 à 08:16 - Modifié le 07/04/2016 à 10:29 | Le Point.fr


Guitare fracassée. La famille Renaud vit dans un appartement du 14e arrondissement de Paris, où cohabite une joyeuse fratrie. Mais son père a besoin de calme, il est écrivain, traducteur, et travaille à domicile. Un jour de chahut où Renaud criait plus fort que d'habitude, sa mère Solange appelle son mari à la rescousse : le paternel, pourtant pacifique, prend alors la première guitare de Renaud et la lui casse sur le dos.

Boycott. La sortie de son premier album, en 1975, provoque des remous dans les radios, notamment avec des titres coups de poing comme « Hexagone », qui raille une France rance et conservatrice. Europe 1 la met à l'écart et France Inter interdit sa diffusion lors de la visite du pape en France. Son producteur raconte que les radios n'en voulaient pas en lui jetant : « Ça pue ! » L'une d'entre elles avait même punaisé le disque dans les toilettes en précisant : « Ici, ça sentira moins ! »

Racines huguenotes. L'un des arrière-grands-pères du chanteur était pasteur et descendait lui-même d'une longue lignée de prêtres protestants implantés dans les Cévennes, dans l'Ardèche, dans la Drome ou encore la Suisse. Une appartenance qu'il revendique, plus culturelle que religieuse, car l'artiste ne croit pas en Dieu. Mais il partage les valeurs d'humanisme, d'antiracisme et de tiers-mondisme qui animent la majeure partie de la communauté protestante de France. Il porte régulièrement la croix des huguenots pour rappeler ses racines.

Un mineur comme aïeul. Son grand-père maternel, Oscar Mériaux, a travaillé à la mine dès 13 ans, puis fut ouvrier tourneur dans une usine Renault. Militant communiste, il commença à critiquer le parti après une visite très décevante en Union soviétique. On le mit à la porte en lui demandant de « fermer sa gueule ».

Le secret Mazarine Pingeot. La fille de François Mitterrand et d'Anne Pingeot a été mise au monde par sa tante, la sœur de son père, qui était médecin accoucheur à Avignon, en décembre 1974. Elle était également une farouche militante du Parti socialiste et amie de Mme Pingeot. « Voilà donc un petit lien... Pas de parenté, mais familial », a reconnu un jour le chanteur.

Les poils du chien d'Hugues Aufray. À 13 ans, le jeune Renaud est fan de Georges Brassens et d'Hugues Aufray, qui cartonne avec son fameux tube « Santiano ». Il suit son idole à la trace, jusqu'à son domicile, et va jusqu'à ramasser les poils de son berger des Pyrénées, restés sur le paillasson, pour les mettre dans un cahier de collégien, avec une photo du chanteur. « Hugues Aufray m'a donné envie de prendre une guitare », reconnaîtra plus tard Renaud. Il lui fera même passer une chanson, composée à 14 ans, qui restera dans les tiroirs...

Alcool. À 17 ans, l'artiste travaille dans une librairie, écrit toujours des textes et gratte la guitare dans les chambres de bonne, les boums des copains ou les cafés de Montparnasse. Il découvre vite l'effet désinhibiteur de l'alcool, qui sera le drame de sa vie. « C'est après avoir arrêté mes études que j'ai commencé à boire. En fait, je buvais comme de nombreux jeunes : pas comme un ivrogne, mais je buvais tous les jours et je prenais une ou deux muflées par semaine. »

Vendeur de bidets. Ses médiocres résultats scolaires font le désespoir de son père. Parce qu'il réussit un jour une tarte, il décrète qu'il sera cuisinier, et fait un gâteau tous les dimanches. À vingt ans, il multiplie les métiers alimentaires, tout en écrivant des chansons : coursier, plongeur, vendeur, il est même embauché pour écouler des bidets à la Samaritaine. Au bout d'une demi-heure, il demande à aller fumer sa cigarette et ne revient plus.

Ministre de l'Intérieur. Quand Coluche se présente à la présidentielle, en 1981, Renaud est à ses côtés. L'humoriste promet le ministère de l'Intérieur à son copain chanteur, qui affiche son programme : « Abolition du travail, abolition de l'argent... Revenons au troc : je te file du pain, tu me files de la viande, je te file de la viande, tu me files de la bière. [...] Création d'une république des enfants, c'est-à-dire abolition du gouvernement, de toute forme de pouvoir et d'État. Et comme les enfants ont toujours raison, ils décident de tout. »

Militant sur Germinal. En 1993, il endosse le rôle de Lantier dans Germinal, le film de Claude Berri. Il s'investit aussi bien dans le tournage que dans ses coulisses, sympathisant avec des dizaines de figurants, dont certains sont d'anciens mineurs. Comme ils se plaignent des conditions de travail, sans oser aller voir la production, Renaud les pousse à se grouper pour obtenir plus, en écho avec le texte de Zola. Il pose une affiche sur le tournage et leur obtient une prime pour le travail de nuit.

*Source : Renaud, le Rimbaud des faubourgs, par Alain Wodrascka, éd. Favre.

http://www.lepoint.fr/musique/renaud-10 ... or=CS3-190
N'oubliez jamais que la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie...
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