[Presse] Interview de David Séchan dans Télé Star

[Myr]

Déplorable ouais. Le mec fume.

[Fourmi Rouge]

Super fayotte? Sauf que les Merdas ont trouvé la faille:  ...
L'hygiène de vie « déplorable » de Renaud qui inquiète son frère jumeau

Parce que son hygiène de vie était meilleure avant c'est vrai... ...
J'ai pas vécu cette histoire c'est vrai on sait pas qui fait quoi ni pourquoi mais il y a quand même une évidence c'est qu'à deux doigts de la mort il n'y avait que ses employés et peut être amis pour le ramener à la maison cuver. Et là c'est plus le cas alors oui le raccourci est facile, simple et peu glorieux mais ça reste ma pensée.

[Blaise Poulossière]

Bah même pas... je pense réellement que le retour du phénix a vu de nouveau s'agrandir sa cour... et dans cette cour y'en a des plus discret que d'autres vis à vis de l'extérieur.
Mais discret ou pas ils et elles sont quand même bel et bien là pour la même raison: profiter de la chaleur offerte par le rayonnement du prince.
Et un des discret a fait une interview hyper conformiste et super fayote pour le prince...

Oui et non. Je pourrais jamais être tout à fait d' accord avec ce que tu dis, en tout cas je préfèrerais toujours y mettre un doute, parce que je trouve ça vraiment hyper trop catégorique (ou alors c' est que le monde est foutu !).
En plus notre ressenti à nous, pauv' monde qui lit la presse, ce qu' on peut percevoir, c' est juste la face visible de ce dont on a accès et uniquement cela.
Mais que des gens agissent dans l' ombre sans rechercher aucune récompense... ben ouais of course nous forcément, on n' est pas au courant de ça ! Et c' est ma foi très bien ainsi puisque généralement les gens altruistes (et j' espère que Renaud en a dans son entourage !) n' aiment pas trop qu' on les mettent en avant.
Moi ch'ais pas hein, j' en fréquente aucune de vedette, mais je pense pas que y a que des crevards dans l' entourage des vedettes qui vont pas bien.

[Born X]

Moi ch'ais pas hein, j' en fréquente aucune de vedette, mais je pense pas que y a que des crevards dans l' entourage des vedettes qui vont pas bien.

Bah moi non plus j'en fréquente pas des vedettes (ou alors si mais en fait c'est pas vraiment des vedettes... connu et "célèbre" quasi uniquement par les gens qui portent des cheveux chelous, des tatouages étranges et des fringues zarb et par des vieux totalement déjantés dans leur tête ça compte?) mais bien portante ou pas peu importe... perso j'ai arrété de me poser des questions depuis que j'ai lu le texte de Pierre Desproges sur sa soirée chez Coluche (faut vraiment que je refoute la main dessus tellement il est bien, explicite et sans concessions ce texte).

[Blaise Poulossière]

Ah ouais, ce que pense Desproges d' une soirée chez Coluche, je connais pas. Ça m' intéresse de savoir (même si on devine un peu ce qu' 'il en ressortira !)

[Lilibellule]

Il est méchant monsieur Séchan, il est gentil monsieur Bloodi

[Myr]

Non mais le truc c'est que tu peux bien croire ce que tu veux Born X, mais dans le fond t'en sais juste rien. Et ouais des gens qui font des trucs pour d'autres qu'ils aiment sans rien attendre en retour, ça existe. Y a même d'autres gens qui savent profiter de ces "couillons" là.
Donc là dans ce cas précis, on en sait rien. C'est si compliqué d'admettre qu'on sait pas en fait ?
Je trouve ça dingue d'accuser quelqu'un d'office sur la base de simples préjugés personnels appuyés sur rien.

[Lilibellule]

D'accord avec toi, Myr.

[Yann quib]

Il est méchant monsieur Séchan, il est gentil monsieur Bloodi

"le diner de con" !

a moi,......

[Krapoutch]

Bah moi non plus j'en fréquente pas des vedettes (ou alors si mais en fait c'est pas vraiment des vedettes... connu et "célèbre" quasi uniquement par les gens qui portent des cheveux chelous, des tatouages étranges et des fringues zarb et par des vieux totalement déjantés dans leur tête ça compte?) mais bien portante ou pas peu importe... perso j'ai arrété de me poser des questions depuis que j'ai lu le texte de Pierre Desproges sur sa soirée chez Coluche (faut vraiment que je refoute la main dessus tellement il est bien, explicite et sans concessions ce texte).[/quote]


Le texte dont tu parles, Born X, est une chronique du 4 mars 1986 qui s'appelle "La Cour", elle est reproduite dans le recueil "Chroniques de la haine ordinaire". Une perle effectivement, comme 99,9 % de ce qu'a écrit Desproges (pour anticiper le fait qu'on pourrait éventuellement me demander ce que comprennent les 0,1 % de "non-perles", j'avoue que j'ai pas trouvé, c'est juste au nom du sacro-saint "principe de précaution").

[Jeep]

Bah moi non plus j'en fréquente pas des vedettes (ou alors si mais en fait c'est pas vraiment des vedettes... connu et "célèbre" quasi uniquement par les gens qui portent des cheveux chelous, des tatouages étranges et des fringues zarb et par des vieux totalement déjantés dans leur tête ça compte?) mais bien portante ou pas peu importe... perso j'ai arrété de me poser des questions depuis que j'ai lu le texte de Pierre Desproges sur sa soirée chez Coluche (faut vraiment que je refoute la main dessus tellement il est bien, explicite et sans concessions ce texte).

Le texte dont tu parles, Born X, est une chronique du 4 mars 1986 qui s'appelle "La Cour", elle est reproduite dans le recueil "Chroniques de la haine ordinaire". Une perle effectivement, comme 99,9 % de ce qu'a écrit Desproges (pour anticiper le fait qu'on pourrait éventuellement me demander ce que comprennent les 0,1 % de "non-perles", j'avoue que j'ai pas trouvé, c'est juste au nom du sacro-saint "principe de précaution").

Merci pour le tuyau :

La Cour
4 mars 1986

Je me rappelle ce dîner en banlieue chez ce grand amuseur français, c'était, je crois, en 1982, c'est-à-dire à une époque où il était déjà plus célèbre en France que Roland Dubillard ou la bataille de Marignan.

Il m'avait fait l'honneur d'imaginer que j'étais capable de collaborer à l'écriture d'un film qu'il était plus ou moins sur le point de tourner. A cet effet, et aussi, je pense, par pure amitié, il m'avait convié à souper chez lui en toute intimité, c'est-à-dire en compagnie de quatre-vingts parasites nocturnes abonnés quotidiens de sa soupe populaire. Certains hauts personnages accrochent ainsi à leur traîne par altruisme, ou pour se rassurer, des conglomérats gluants d'indécrochables sangsues.

J'en ai vu de ces phagocytaires. J'en ai vu sautiller humblement derrière un écrivain célèbre. J'en ai vu, des cultivés à diplômes, s'aplatir voluptueusement pour mieux flagorner une chanteuse grasseyante plus vulgaire qu'une virgule sur le mur gris des toilettes– hommes de la gare du Nord. J'en ai vu s'accrocher au fauteuil d'infirme d'une vieille star lyophilisée. J'en ai vu ramper sous des pétasses cinégéniques à lolos centripétes.

J'en ai vu, dans le show-biz, ramper de si peu dignes et si peu respectables qu'ils laissaient dans leur sillage des rires de complaisance aussi visqueux que les mucosités brillantes qu'on impute aux limaces.

Ce soir-là, chez mon hôte, c'en était plein, de la moquette aux baignoires, et jusque sous l'évier où les plus serviles léchaient les serpillières pour avoir l'air utiles. Bref, si cet homme eût été de la merde, ils en eussent été les mouches.

Quand je suis entré dans le séjour, le maître de céans m'entourant les épaules d'un bras affectueux, ils m'ont regardé drôlement. Sous les saluts vibrants de jovialité fraternelle où les gens de ce milieu cachent mal leurs indissolubles haines réciproques, je devinais des regards noirs d'inquiétude. Qu'est-ce que c'est, qu'est-ce qu'il a, qui c'est celui-là, on l'a jamais vu là ?

Et, soudain, j'ai compris avec effarement que j'étais à Versailles, et trois siècles plus tôt. Ça me crevait les yeux: ces sous-punks aux cheveux verts, ces faux loulous qui sentaient les herbes rares et le vin des Rochers chaud, ces intellos d'agences de pub, ces dessinateurs en vogue à l'insolence calculée, ces starlettes argotiques du rock à gogo, ces gens fléchis, courbés, pentus, c'était la Cour.

La Cour de Louis, le grand, le Soleil, celui-là même que l'État c'était lui, rebaptisé Rigolo XIV pour ce siècle un peu plus étriqué. Eux étaient ses courtisans, guettant ses miettes et ses bons mots en forçant leur sourire pour s'attirer ses grâces. Et moi, qu'on n'avait encore jamais vu aux petits soupers du prince, j'étais l'intrus, la menace potentielle de leur avenir improbable, l'importune matérialité d'un favori possible. Car tous avaient à vendre des idées, des chansons, des sketches à deux voix, leur soeur, ou un bateau à voile pour le bon plaisir du roi sur l'eau. Je me rappelle fort bien celui du bateau à voile. Il se tenait accroupi aux pieds du maître assis. Fébrilement empêtré dans les maquettes de ses monocoques, il se débattait sans grâce dans un manteau de fourrure pâle, comme un gros labrador mou flattant les escarpins de son chasseur repu. Lequel ne l'écoutait même pas, car il dormait un peu, l'oeil mi-clos, contemplant les volutes exotiques de son mégot de foin des Indes.

Parmi ces soumis, je reconnus quelques chanteurs électroniques qui brament aujourd'hui encore leur indignation face aux injustices de classe.

J'ai pris congé pour aller vomir plus loin.

Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m'étonnerait qu'il passe l'hiver.

[lucien]

C'est écrit avec une classe et un humour indémodables...!

[Blaise Poulossière]

Il est méchant monsieur Séchan, il est gentil monsieur Bloodi

[Born X]

Merci à Krapoutch et à Jeep...
Sinon euh comment dire?
Y faisait quoi déjà le jumeau ces 10 dernières années comme taf déjà?

[Myr]

- Desproges lors de cette soirée aurait pu être confondu avec les personnes qu'il critique par un autre observateur attéré comme lui devant cette scène.
- D'autres personnes le même soir n'ont rien remarqué d'anormal, tellement aveuglé par la lumière de la notoriété et l'espoir d'en tirer un peu à eux.
- Sans aller à ce niveau de notoriété, on peut observer le même phénomène assez vite. J''ai vu ce que décrit Desproges, sur des personnes avec une petite notoriété ou même tout simplement qui font croire qu'elles on en une (et oui ça marche, c'est dingue !) sans aller au niveau de Coluche ou Renaud. Et ça va même plus loin. Car il suffit d'être identifié comme quelqu'un qui connait quelqu'un pour attirer les mouches. Même si on connait très peu et de très loin. Alors j'imagine même pas ce que ça peut donner avec un mec comme Renaud.
- Parmi tous ces gens on est parfois surpris sur le long terme, on relativise et on fait le tri petit à petit. Parce qu'il y en a à garder ! Déjà en vrai, on peut se tromper sur les apparences. Alors de loin, à travers les journaux…
Bref, je ne dis pas que le frère de Renaud est un saint, je ne le connais pas du tout, mais les j'aime pas les tribunaux d'inquisition sans contre-partie. D'autant que même Desproges ne mettrait peut-être pas tout dans le même panier.