Mosaïk 2, un festival en demi teinte
Trois jours de concerts au parc du Sautour
Le Courrier de Mantes
Publié le 22 octobre 2003
Les organisateurs auront sans doute trop tôt misé sur le nom d’un festival né l’an passé au détriment de l’affiche. Lors de la première édition, Mosaïk avait bénéficié d’une vraie locomotive avec Noir Désir. Renaud était censé remplir ce rôle cette année, mais il n’y parvient pas. D’autres artistes, dont le nom n’apparaissait qu’en petit sur les dépliants promotionnels, n’ont eu ni la place, ni le public qu’ils méritaient (ils ont souvent joué devant des salles très clairsemées). On pense à Souad Massi, Rachid Taha, Salif Keita, Jack the Ripper…
Deux salles par soirée, c’était peut-être voir un peu trop grand pour une deuxième. On peut craindre aussi qu’une partie des spectateurs de Mosaïk 1 ne se soient pas vraiment passionné pour Mosaïk 2, faute d’y avoir trouvé une tête d’affiche aussi alléchante que le groupe de rock Noir Désir (on se souvient que Bertrand Cantat et son groupe avaient fait un carton offrant un concert d’anthologie l’an dernier).
L’organisation a sûrement surestimé l’image du dernier né des événements musicaux régionaux, avec Renaud comme premier argument. De fait, dans une région où les habitudes culturelles sont déjà très faibles, on peut douter de voir les jeunes des quartiers se ruer au concert d’une ancienne valeur de la chanson française. Les organisateurs du festival estiment quand même avoir « fait aussi bien » que l’an passé.
Plus étonnante, reste la relative absence de cette même jeunesse des quartiers, qu’on s’attendait à voir plus nombreuse à la soirée « World music », et particulièrement au concert de Souad Massi, étoile montante de la chanson algérienne.
Souad Massi qui entame une tournée nationale a joué avec ses musiciens devant deux cents personnes. L’éclat d’une voix sublime, une poésie, et un jeu de guitares de haute volée dans des registres andalous qui se mêlent à la tradition arabe, la jeune artiste était sans conteste un atout majeur de la deuxième édition.
Autre révélation, Jack the Ripper, en première partie de Renaud, s’est produit une heure sous l’Igloo dimanche. Le groupe après avoir marché dans les traces de Nick Cave semble avoir trouvé sa voie. Le jeu incantatoire et tourmenté du chanteur, Arnaud, époustouflant, ajoute à l’orchestration brillante où le violon tempère les manifestes électriques. Après avoir écumé un nombre important de salles parisiennes, leur tour de chant aux Mureaux est un autre vrai cadeau de ce festival (à noter : Jack the Ripper se produit à nouveau dans la région, au festival de Giverny : vendredi 24 octobre 2003 à 21 h 00).
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Du boucan pour Renaud
Dans un décor de petite place de village basque, Renaud est sorti du bar « Chez Renard » sous les acclamations de l’igloo plein à craquer.
Dimanche soir, les Muriautins ont eu droit à un Renaud sous son meilleur jour ; il avait quitté la peau de Mister Renard pour se mettre dans celle de Docteur Renaud.
C’est d’ailleurs par la chanson « Docteur Renaud, Mister Renard » qu’il a commencé le concert mêlant les nouveautés de son dernier album « Boucan d’enfer » et les standards de son répertoire pour le plus grand plaisir du public.
Pas toujours très juste vocalement, Renaud a tout de même donné une belle énergie tout en plaisantant avec les spectateurs. Toutes générations confondues, les 4000 à 5000 personnes ont repris en chœur « Morgane de toi », « Marche à l’ombre », « Mon HLM », « Laisse béton » ou encore « Mistral gagnant » démontrant que les titres d’il y a 20 ans n’étaient pas démodés. Pour « Manhattan-Kaboul », Renaud a largement fait appel à la foule pour remplacer Axelle Red, qui l’accompagne en duo. Après « Manu », Renaud et ses sept musiciens revenaient sur scène pour offrir quatre chansons supplémentaires au bout desquelles le public en redemandait.
source : http://www.courrierdemantes.com/news/fu ... einte.html
(sans les caractéres mal passés)
Renaud n'est pas une "vraie locomotive" !
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