LES ENFOIRéS

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Tord
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Message par Tord »

C'est mon autre côté qui s'exprime.
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Peps
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Message par Peps »

Il s'exprime super bien je trouve !


















8)
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"Le réalisme est la bonne conscience des salauds"
George Bernanos.
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maxx
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Message par maxx »

Peps a écrit :Après, ça serait mieux si on n'avait pas besoin de tout ça pour nourrir les français, mais il y a un constat sans appel : on en a besoin, et de plus en plus.
oui, pour du dépannage provisoire c'est très bien, mais faut pas se reposer sur ça non plus (ce que craignait Coluche). Comment va-t-on faire dans quelques années quand il y aura beaucoup plus de pauvres et autant de gens en moins pour les aider???
même si tout ça est d'un cynisme à pleurer, ben ça permet de nourrir des gens, et au final c'est plus l'issue que la manière qui compte, maintenant
justement j'en vois pas trop d'issue à faire un semblant de solidarité au milieu d'un système qui est tout sauf solidaire... ne serait-il pas judicieux de se poser plutot des questions sur le système actuel? Visiblement ça n'intéresse personne, les gens préfèrent chanter "on a plus le droit d'avoir faim ni d'avoir froid"...
L'inégalité et la pauvreté sont des dommages collatéraux du néolibéralisme, je dirais même que c'est presque son moteur, ce qui permet de mettre le système sous pression.
Donc faut pas compter sur un état qui suit la doctrine néolibérale pour éradiquer ça. Donc ces associations sont un mal nécessaire.
je vois pas pourquoi il serait nécessaire de compter sur des artistes qui profitent complètement de ce néolibéralisme le reste de l'année... :roll:
Le néolibéralisme en dérive, il faut le combattre à la racine, et il ne vient pas forcément de l'état sur lequel tout le monde se déresponsabilise, c'est à chacun de changer le système dans sa vie de tous les jours : consommer intelligemment, boycotter les multinationnales, privilégier les petits producteurs, etc...
"Dans dix ans, j'aurai tourné la page de la chanson."
(Renaud, février 1992)
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Tord
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Message par Tord »

Ben en attendant ça fait gagner de l'argent les concerts.
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Peps
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Message par Peps »

maxx a écrit : oui, pour du dépannage provisoire c'est très bien, mais faut pas se reposer sur ça non plus (ce que craignait Coluche). Comment va-t-on faire dans quelques années quand il y aura beaucoup plus de pauvres et autant de gens en moins pour les aider???
On va faire..... la révolution ? :D
justement j'en vois pas trop d'issue à faire un semblant de solidarité au milieu d'un système qui est tout sauf solidaire... ne serait-il pas judicieux de se poser plutot des questions sur le système actuel? Visiblement ça n'intéresse personne, les gens préfèrent chanter "on a plus le droit d'avoir faim ni d'avoir froid"...
Ouais enfin là tu généralises ce que fait une poignée de chanteurs.

Leur action n'empêche pas d'autres personnes de se poser des questions sur le système actuel ; toi par exemple, mais aussi des penseurs, essaiistes, économistes (alternatifs), etc...

Je pense pas qu'il y ait beaucoup de ceux qui se posent des questions sur le néolibéralisme qui se disent : "bon finalement il est pas mal ce système économique, vu que même les pauvres bouffent grâce aux Restos du Coeur".

Ceux qui ne se posent pas de questions sur l'existence des Restos du Coeur ne s'en poseront pas plus si les enfoirés disparaissent.
L'éveil des consciences ne passe pas par là.
je vois pas pourquoi il serait nécessaire de compter sur des artistes qui profitent complètement de ce néolibéralisme le reste de l'année... :roll:
Peut-être juste parce que si on ne compte pas sur eux il y aura 23 millions d'euros en moins dans les caisses des Restos, et que c'est pas l'état qui comblera ça ?
Le néolibéralisme en dérive, il faut le combattre à la racine, et il ne vient pas forcément de l'état sur lequel tout le monde se déresponsabilise, c'est à chacun de changer le système dans sa vie de tous les jours : consommer intelligemment, boycotter les multinationales, privilégier les petits producteurs, etc...
Ouais ça c'est de la théorie, je suis aussi passé par là (ça fait vraiment vieux con, là :lol: ).

Et puis après, quand tu deviens consommateur obligé (en gros quand tu dois faire tes courses avec ton fric pour te nourrir, qu'en plus tu dois payer ton loyer, tes factures, etc...) et responsable, ben tu aimerais bien faire tout ça, mais voilà : tu gagnes le SMIC, ton mari est au chômage, t'as 3 enfants, alors tu vas à Lidl ou autre magasin discount. Parce que sinon tu la nourris pas, ta famille. Et là tu te poses pas trop la question de savoir d'où viennent tes oranges, si c'est des petits producteurs qui produisent le café le moins cher du magasin, si c'est une multinationale qui distribue l'eau minérale la moins chère, etc... Nan, là tu regardes juste l'étiquette de prix et tu espères que ton caddie te permettra de tenir jusqu'à la fin du mois.

Bref, les très pauvres vont aux Restos, les smicards vont à Lidl, les autres vont à Auchan et achètent du café Max Havelaar, des bananes commerce équitable et du chocolat des petits producteurs. Et après ?

Ben après il reste l'état, non pas pour déresponsabiliser les gens, mais pour réguler tout ça, pour tenter de sortir les pauvres de la pauvreté, pour tenter de relocaliser l'économie quand c'est possible (parce qu'acheter des oranges du Mexique parce qu'elles sont estampillées "commerce équitable", alors qu'à côté tu as des oranges d'espagne, ben c'est une sacrée connerie), pour surtaxer les produits de luxe, pour réguler le prix du pain, etc...


En gros, tu veux lutter contre le néolibéralisme comme Nicolas Hulot veut faire de l'écologie : "fermez vos lumières, prenez des douches, mettez des doubles-vitrages, etc...". En gros faire peser sur les citoyens une responsabilité qui permet de ne pas pointer du doigt les vrais coupables.
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Tord
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Message par Tord »

J'aime bien Nicolas Hulot moi.
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Peps
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Message par Peps »

Ben c'est bien ça le problème, tout le monde ou presque l'aime bien.

Alors qu'il propose des mesurettes et que niveau contradictions il bat Renaud à plate couture !
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Tord
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Message par Tord »

Bah, je sais même pas ce qu'il pense tu vois, mais je le sens sincère et tout et tout.

Et puis hier je l'ai écouté sur canal, et j'aime bien quand il parle :D


Na !
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Tord
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Message par Tord »

Objectif 1 Économie : vers une logique de durabilité
En bref : concevoir les produits industriels pour qu'ils durent, soient réparés ou recyclés afin de réduire les flux de matières, de déchets et d'énergie.

Objectif 2 Énergie : organiser la baisse de la consommation
En bref : lutter contre le réchauffement climatique en réduisant massivement le recours au pétrole, au gaz et au charbon pour diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.

Objectif 3 Agriculture : produire autrement
En bref : concilier la production agricole avec le respect de l'environnement, le travail paysan, la qualité des produits et la santé.

Objectif 4 Territoire : contenir l'extension périurbaine et relocaliser les activités humaines
En bref : préserver l'espace rural et naturel, cesser de multiplier les infrastructures et « d'artificialiser » les surfaces, lutter contre l'étalement urbain par le rapprochement des lieux de travail et d'habitation.

Objectif 5 Transports : sortir du tout routier
En bref : réduire la demande en transports fortement consommateurs de pétrole et grands émetteurs de gaz à effet de serre (camions, automobiles et avions), augmenter l'offre en moyens de déplacement
moins gourmands et plus propres (trains, transports en commun, transport fluvial, vélo).

Objectif 6 Fiscalité : établir le véritable prix des services rendus par la nature
En bref : faire apparaître le coût économique réel des activités humaines, supprimer les subventions
publiques entraînant la dégradation de l'environnement, réorienter le budget en faveur du développement durable.

Objectif 7 Biodiversité : faire entrer la nature dans l'aménagement du territoire
En bref : intégrer la préservation du patrimoine naturel dans la stratégie globale de développement durable, avec la création d'un réseau écologique national qui relierait entre eux tous les espaces
protégés et garantirait leurs fonctions écologiques.

Objectif 8 Santé : prévenir avant de guérir
En bref : évaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, engager une politique de prévention, en particulier en ce qui concerne l'alimentation, l'emploi des pesticides et la dissémination des OGM.

Objectif 9 Recherche : faire de l'environnement un moteur pour l'innovation
En bref : mettre la recherche en cohérence avec le projet d'une société durable ; favoriser les liens entre les disciplines.

Objectif 10 Politique internationale : prendre l'initiative
En bref : ériger en priorité diplomatique le défi écologique et les menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale.




Les 5 propositions concrètes de Nicolas Hulot :


Pour alimenter le débat et accompagner les candidats dans leurs premières actions, Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique proposent cinq mesures concrètes. Elles sont techniquement et juridiquement applicables dès le début du mandat du nouveau Président de la République.

Proposition N°1
Un vice-Premier ministre chargé du Développement durable
Le développement durable touche à tous les domaines : l'économie, le social, l'environnement. Sa mise en œuvre conditionne nos emplois, notre alimentation, notre consommation, nos déplacements, nos villes, nos logements, nos impôts, nos routes, nos loisirs, etc.
Si elle devient, comme nous le proposons, le déterminant des politiques publiques, cette nouvelle politique doit recevoir une traduction institutionnelle, au cœur de l'Etat.
Par conséquent, nous préconisons la création d'un poste de vice-Premier ministre en charge du développement durable, c'est-à-dire avec la responsabilité d'assurer cette dimension dans tous les choix politiques. Numéro 2 du gouvernement, il élaborera et veillera sur la feuille de route de chaque ministère dont l'action concourt au développement durable. Avec son administration dédiée, le vice-Premier ministre aura des prérogatives clairement définies pour planifier, impulser et coordonner une autre politique et proposer au gouvernement une vision à long terme de la société :
• Il présidera le Comité interministériel du développement durable qui se réunira trimestriellement.
• Il présentera annuellement la stratégie nationale de développement durable et le bilan des actions devant le Parlement.
• Il soumettra à étude d'impact « Développement durable » tous les projets de loi.
• Il élaborera le calendrier à cinq ans des objectifs de l'action gouvernementale dans ce domaine.
• Il pilotera de nouveaux indicateurs environnementaux.
• Il coordonnera les travaux des différents comités et instituts de prospective : Centre d'analyse stratégique, Délégation à l'aménagement du territoire...
• Il aura autorité sur les préfets afi n de disposer d'une représentativité locale et de moyens supplémentaires pour conduire son action.

Proposition N°2
Instaurer une taxe carbone en croissance régulière
Pour stabiliser la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère et éviter la catastrophe climatique, les émissions mondiales doivent avoir diminué de moitié d'ici 2050 par rapport à ce qu'elles étaient en 1990, soit une division par quatre dans les pays industrialisés. Il faut donc diviser par quatre notre consommation de pétrole et de gaz naturel en France. Le système européen de quotas ne suffi ra pas à y parvenir puisqu'il ne limite que les émissions des gros acteurs industriels et énergétiques. Les progrès technologiques ne suffiront pas non plus. Aucune autre source d'énergie, aucune nouvelle technologie n'est capable de se substituer en quantité aux hydrocarbures qui représentent aujourd'hui plus des deux tiers de notre consommation d'énergie (85% dans le monde). Nous sommes confrontés à un autre défi : la décroissance à venir de l'approvisionnement en hydrocarbures. S'il n'est pas anticipé et géré, un tel événement conduira sans doute à une augmentation massive du prix des hydrocarbures, prélude à des conflits majeurs et des troubles sociaux (chômage, précarité, exclusion etc.). Il est donc indispensable de mettre en place une taxe carbone qui permette de provoquer volontairement une baisse de nos émissions de gaz carbonique et de notre consommation d'énergie fossile avant que nous y soyons brutalement contraints. Cette taxe, applicable au pétrole, au gaz et au charbon, croîtrait de manière progressive, jusqu'à ce que la division par quatre des émissions soit atteinte. La taxe s'appliquerait à tous, administrations, entreprises et ménages. Elle permettrait une évolution de nos systèmes d'organisation économique et de transport, en encourageant le changement des comportements ainsi que le recours à d'autres sources d'énergie. Elle serait accompagnée de mesures compensatoires pour les secteurs économiques et les ménages les plus fragiles.

Proposition N°3
Réorienter les subventions agricoles vers une agriculture de qualité
Les aides considérables - 9,5 milliards d'euros dans le budget européen de la PAC et 2,5 milliards d'euros dans le budget français - versées aux agriculteurs ne parviennent ni à maintenir une activité suffisante pour les ruraux, ni à fournir une alimentation de qualité. Elles coûtent cher à l'Europe, à l'Etat et aux contribuables. Elles placent les producteurs en position de dépendance. Elles contribuent à conforter un type d'agriculture incompatible avec la protection de l'environnement.
Nous proposons que les subventions agricoles soient progressivement transférées vers l'agriculture de qualité – biologique, labellisée, d'appellation d'origine contrôlée – en lui ouvrant le marché de la restauration collective : cantines scolaires, restaurants d'entreprises, d'universités, d'hôpitaux, de maisons de retraite, associations caritatives..., soit 2,6 milliards de repas chaque année et quelque 10 millions de repas par jours ouvrables.
L'organisation de ce marché s'effectuerait sur la base d'un cahier des charges selon des critères de qualité et de proximité des productions.
Une telle redistribution relancerait la demande en produits de qualité, permettrait aux agriculteurs d'être rémunérés pour leur travail et créerait des emplois nécessaires à ce type d'agriculture. Elle diminuerait les coûts de transport et la consommation d'énergie, dynamiserait l'emploi local, permettrait l'accès des plus modestes à une alimentation de qualité.
Pour ce faire, le gouvernement français devra s'engager dans une renégociation de la PAC afin que les subventions aux producteurs soient progressivement dirigées vers la restauration collective. Sans attendre cette réforme, la France peut commencer à appliquer ce système en transférant les subventions directes dites du « premier pilier » de la PAC.

Proposition N°4
Systématiser les procédures de démocratie participative
Afin que les démocraties puissent assumer leurs responsabilités face à la crise écologique, un des meilleurs moyens consiste à étendre l'expression démocratique. Nous proposons de recourir à des procédures de démocratie participative (panels de citoyens ou débat public ouvert à tous) en soumettant systématiquement en amont au débat public toutes les grandes décisions nationales en matière de développement durable afin d'éclairer les choix des élus et de responsabiliser la société.
Lors des quelques expériences de démocratie participative menées jusqu'à présent (tout particulièrement les conférences de citoyens), on a pu constater que des citoyens préalablement informés n'éprouvent aucune difficulté à prendre la mesure des problèmes et à proposer des solutions responsables. Le débat public débouche sur un argumentaire. Mais il faut que le commanditaire, le pouvoir législatif ou exécutif, soit tenu de répondre publiquement à cet argumentaire, pour l'intégrer ou le réfuter.
Nous proposons encore le suivi et la transparence qui va du vote d'une loi jusqu'à l'adoption des décrets d'application.
Dans ces conditions le débat public permettrait de faire vivre la démocratie, responsabilisant politiques et citoyens, et contribuant à la détermination de l'intérêt général.
La mise en œuvre du développement durable devrait donc être systématiquement précédée par des débats publics dont l'organisation serait confiée à la Commission nationale de débat public (CNDP).
Tous les projets de lois concernant nommément le développement durable, ou affectant profondément l'une de ses dimensions, donneraient lieu automatiquement à une saisine de la CNDP. Les débats ouverts permettraient la remontée de propositions « par le bas » sur des questions qui concernent tous les citoyens et qui constituent les principaux enjeux de notre temps. L'exécutif et le législatif pourraient alors prendre leurs décisions en connaissance de cause. Les choix finaux relèveraient toujours de la responsabilité du politique, fondement de notre démocratie.

Proposition N°5
Mettre en place une grande politique d'éducation et de sensibilisation
Pour obtenir l'adhésion de la société au développement durable et susciter les changements de comportements qu'il impose, chacun doit disposer, préalablement, d'un niveau d'information et de sensibilisation qui soit en rapport avec cet enjeu. C'est pourquoi nous proposons la mise en oeuvre d'une grande politique d'éducation à l'écologie et au développement durable, incluant, outre l'éducation scolaire traditionnelle, l'information, la communication, la formation et la sensibilisation.
Ce chantier s'adresserait aux actuels et futurs décideurs, aux enseignants, aux écoliers et aux étudiants, aux acteurs de la société qui ont un impact déterminant sur les équilibres naturels, mais aussi à l'ensemble de nos concitoyens puisque rien ne sera possible sans la participation de chacun.
Dans cet esprit, l'ensemble des programmes et activités scolaires, du primaire à la terminale, ainsi que les cursus supérieurs, devront être progressivement réformés afin qu'y soit intégré, lorsque cela est pertinent, l'enseignement des connaissances de base en écologie et en développement durable. Il ne s'agit ni de créer une nouvelle discipline ni d'augmenter les horaires mais d'imprégner l'ensemble des enseignements au même titre que l'orthographe ou la grammaire.
Parallèlement, une Grande école de l'écologie et du développement durable sera mise en place afin de former, pour l'administration et pour les entreprises, un corps d'agents spécialisés.
En direction de l'opinion publique, l'Etat lancera régulièrement des campagnes nationales de communication et de sensibilisation en s'appuyant sur la télévision, la radio, Internet et la presse écrite.
L'État pourra également inciter chaque échelon territorial et professionnel à développer des politiques locales de formation et d'éducation à l'écologie et au développement durable.



NA !
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Peps
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Message par Peps »

C'est un bon début, j'admets.

Les propositions 2 et 3 sont intéressantes, la proposition 1 c'est du marketing, la proposition 4 c'est ce que proposera Royal (à peu près), la proposition 5 c'est sympa mais pas révolutionnaire (sa Grande Ecole de l'écologie, c'est du blabla, des écoles qui forment à ça existent déjà, c'est ce que j'ai fait).

Il aurait eu plus de couilles s'il avait proposé le développement et la gratuité des transports publics urbains, et l'interdiction de circuler dans les centres ville sauf pour les riverains et les livreurs, par exemple.
Modifié en dernier par Peps le 11 déc. 2006, 15:47, modifié 1 fois.
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Tord
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Message par Tord »

:D
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maxx
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Message par maxx »

Peps a écrit :On va faire..... la révolution ? :D
on rigole on rigole mais si on continue la dérive dans laquelle on est, soit c'est la révolution, soit c'est 1984... et là où le système est vraiment bien ficelé, c'est que vu le niveau d'individualisme ambiant qu'il a su développer, la révolution n'est pas prete d'avoir lieu... :roll:
Ouais enfin là tu généralises ce que fait une poignée de chanteurs.
je pense aussi à ceux qui vont les voir
Je pense pas qu'il y ait beaucoup de ceux qui se posent des questions sur le néolibéralisme qui se disent : "bon finalement il est pas mal ce système économique, vu que même les pauvres bouffent grâce aux Restos du Coeur".
moi je pense que ceux qui se posent des questions ne sont pas si nombreux que ça... et que sans les restos du coeur ils le seraient peut être un peu plus (attention je vois vois venir, n'allez pas dire que je veux supprimer les restos, vous allez encore me faire passer pour le pire! :lol:)
Et puis quand tu deviens consommateur obligé (en gros quand tu dois faire tes courses avec ton fric pour te nourrir, qu'en plus tu dois payer ton loyer, tes factures, etc...) et responsable, ben tu aimerais bien faire tout ça, mais voilà : tu gagnes le SMIC, ton mari est au chômage, t'as 3 enfants, alors tu vas à Lidl ou autre magasin discount. Parce que sinon tu la nourris pas, ta famille. Et là tu te poses pas trop la question de savoir d'où viennent tes oranges, si c'est des petits producteurs qui produisent le café le moins cher du magasin, si c'est une multinationale qui distribue l'eau minérale la moins chère, etc... Nan, là tu regardes juste l'étiquette de prix et tu espères que ton caddie te permettra de tenir jusqu'à la fin du mois.
oui et non... on peut pas mettre tout le monde dans le même sac aussi facilement. Tout ça est souvent une question de priorité si on regarde de près. Par exemple j'ai un couple d'amis smicards qui ne mangent que du bio - par démarche - et qui s'en sortent, tout simplement car ils se moquent de certaines choses superficielles que d'autres jugeront importantes. Je connais aussi des gens qui ont de la thune et qui vont à LIDL car ils sont simplement radins, comme je connais aussi des personnes qui mangent "discount" pour jeter leur SMIC dans un téléviseur écran plat high tech... et je connais aussi des gens qui vont à Lidl pour survivre
Ben après il reste l'état, non pas pour déresponsabiliser les gens, mais pour réguler tout ça, pour tenter de sortir les pauvres de la pauvreté, pour tenter de relocaliser l'économie quand c'est possible (parce qu'acheter des oranges du Mexique parce qu'elles sont estampillées "commerce équitable", alors qu'à côté tu as des oranges d'espagne, ben c'est une sacrée connerie), pour surtaxer les produits de luxe, pour réguler le prix du pain, etc...
L'état tout ce qu'il veut c'est que l'économie tourne, après c'est libre à chacun de choisir comment, l'état ne fait que suivre, jamais il ne forcera quelqu'un à aller dans tel ou tel magasin! L'acte le plus révolutionnaire aujourd'hui, c'est de consommer intelligemment.
En gros, tu veux lutter contre le néolibéralisme comme Nicolas Hulot veut faire de l'écologie : "fermez vos lumières, prenez des douches, mettez des doubles-vitrages, etc...". En gros faire peser sur les citoyens une responsabilité qui permet de ne pas pointer du doigt les vrais coupables.
Mais qui est donc le vrai coupable alors???
Tu vas me répondre "les gros industriels", mais celui-ci ne fait-il pas que répondre aux exigences du citoyen qui veut consommer toujours plus pour pas cher sans trop se soucier de l'environnement ou de l'absence d'éthique?
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Message par Peps »

maxx a écrit :on rigole on rigole mais si on continue la dérive dans laquelle on est, soit c'est la révolution, soit c'est 1984... et là où le système est vraiment bien ficelé, c'est que vu le niveau d'individualisme ambiant qu'il a su développer, la révolution n'est pas prete d'avoir lieu... :roll:
Tout-à-fait d'accord.
Sauf si on touche aux acquis de chaque individu.
je pense aussi à ceux qui vont les voir
Et moi pour ceux-là j'avais écrit :
Peps alias moi-même a écrit :Ceux qui ne se posent pas de questions sur l'existence des Restos du Coeur ne s'en poseront pas plus si les enfoirés disparaissent.
moi je pense que ceux qui se posent des questions ne sont pas si nombreux que ça... et que sans les restos du coeur ils le seraient peut être un peu plus (attention je vois vois venir, n'allez pas dire que je veux supprimer les restos, vous allez encore me faire passer pour le pire! :lol:)
Parce qu'ils verraient plus de misère dans la rue ?
Pas sûr.

On peut aussi se dire que les Restos du Coeur permettent chaque année de dire "il y a plus de demandeurs que l'an passé, c'est grave !". Et comme les français sont sensibilisés à la cause des Restos ça les interpelle plus que d'entendre une statistique lambda sortie d'on ne sait où qui dit que le nombre de pauvres est en augmentation.
C'est une hupothèse, le but est juste de montrer que c'est pas si simple.
oui et non... on peut pas mettre tout le monde dans le même sac aussi facilement. Tout ça est souvent une question de priorité si on regarde de près. Par exemple j'ai un couple d'amis smicards qui ne mangent que du bio - par démarche - et qui s'en sortent, tout simplement car ils se moquent de certaines choses superficielles que d'autres jugeront importantes. Je connais aussi des gens qui ont de la thune et qui vont à LIDL car ils sont simplement radins, comme je connais aussi des personnes qui mangent "discount" pour jeter leur SMIC dans un téléviseur écran plat high tech... et je connais aussi des gens qui vont à Lidl pour survivre
Bien sûr qu'on connait tous des gens dans chaque catégorie.
Mais la simplicité volontaire est un choix de vie, et la liberté individuelle doit être maintenue, donc on ne peut pas imposer cette simplicité volontaire. Ca doit justement être une démarche....volontaire ;)

Mais tu dois admettre que c'est plus facile de bouffer bio quand t'es riche ou que t'as pas de gamins.
Et puis la viande bio, c'est quand même un sacré luxe ! (déjà que la viande en devient un, alors la qualité :? )
L'état tout ce qu'il veut c'est que l'économie tourne, après c'est libre à chacun de choisir comment, l'état ne fait que suivre, jamais il ne forcera quelqu'un à aller dans tel ou tel magasin! L'acte le plus révolutionnaire aujourd'hui, c'est de consommer intelligemment.
Là tu parles d'un état qui applique la doctrine néolibérale, le dogme tout puissant de la sacro-sainte croissance.
Si demain nos élus étaient des objecteurs de croissance, l'économie deviendrait un moyen, et non plus un but. Par exemple.
Mais qui est donc le vrai coupable alors???
Tu vas me répondre "les gros industriels", mais celui-ci ne fait-il pas que répondre aux exigences du citoyen qui veut consommer toujours plus pour pas cher sans trop se soucier de l'environnement ou de l'absence d'éthique?
Ben le coupable c'est le néolibéralisme ; le piège c'est que nous sommes prisonniers de ce truc, jusqu'à ce que les gens comprennent que la croissance n'est pas une solution et que la société change radicalement.

Si demain tu dis aux français que le travail n'est plus obligatoire, que chaque citoyen a droit à un revenu minimum vital égal au SMIC (par exemple), que chacun est libre de travailler s'il veut gagner plus, que les besoins vitaux sont gratuits si on ne dépasse pas un certain seuil (eau par exemple), mais que les dépassements sont surtaxés, si tu leur offres des moyens d'épanouissement autres que le travail (vie associative, accès gratuit à la culture, etc...), ben peut-être qu'ils jetteront toute leur ancienne vie à la poubelle et qu'ils seront heureux de sortir du symbolique métro-boulot-dodo.

Mais pour ça il faudrait que la décroissance fasse son chemin et qu'on leur laisse une tribune dans les médias dominants...
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Peps a écrit :
Mais tu dois admettre que c'est plus facile de bouffer bio quand t'es riche ou que t'as pas de gamins.
Et puis la viande bio, c'est quand même un sacré luxe ! (déjà que la viande en devient un, alors la qualité :? )

Vu que tu réponds à maxx, ça me fait rire.
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Message par Peps »

Il est végétarien ?
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