Du côté paternel, un des (très) nombreux oncles s'était penché sur la branche du nom de famille espagnol (donc c'est un demi-arbre qu'il a établi) et était remonté assez loin (naissances vers 1680) car un des aïeuls était un botaniste qui avait été envoyé par le royaume espagnol pour étudier les végétaux en Amérique centrale.
Donc le boulot avait déjà fait en Espagne, l'ancêtre ayant même une statue dans sa ville natale.
J'ai connu trois de mes arrières-grands-parents décédés à la fin des années 60 après avoir largement dépassés les 90 ans.
Deux du côté paternel, un couple piémontais.
Et une arrière-grand-mère du côté maternel, la sarde.
Et c'est ce que je croyais jusqu'à l'été dernier d'ailleurs.
Que j'étais un pur français de souche à 25% espagnol, 25% piémontais et 50% sarde.
Lors des obsèques d'un oncle en aout dernier, lors d'une conversation avec les cousins que je ne vois plus beaucoup, il est apparu que l'arrière-grand-mère n'était pas sarde mais corse. Née en Corse vers 1870 de parents corses.
Deux de mes cousins savaient ça depuis très longtemps et les trois autres l'ignoraient totalement.
Donc à 55 ans j'ai appris que j'étais quand même un peu d'origine française.
A 12,5 % donc.
Mais personne ne sait à quel âge et pour quelle raison cette jeune fille alors, avait fait la courte traversée entre la Corse et la Sardaigne pour y trouver un époux.
Elle ne parlait jamais le français, uniquement le sarde, bien qu'ayant vécu près de 50 ans en France ensuite.
Petite histoire, mon grand-père maternel a connu son épouse sarde ici dans la région de Marseille.
Ayant quitté la Sardaigne vers 1920 (pour les mêmes raisons de vie miséreuse), il avait fait la traversée Sardaigne-Marseille pour ensuite prendre un bateau à Marseille qui devait l'acheminer vers les Etats-Unis où un de ses frères était déjà installé.
Il s'est fait piquer ses papiers et son argent à Marseille.
Et est finalement resté ici.
Le contact avec "les américains" a été maintenu jusqu'au début des années 50 et s'est rompu ensuite.
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Vous avez peut-être déjà vu le film "Toni" de Jean Renoir (1935), un des classiques du cinéma français.
Tourné à Martigues, il raconte la vie de travailleurs immigrés italiens et espagnols.
C'est mon grand-père maternel qui est fléché sur l'image.
Il va retirer sa casquette quand le corbillard va se rapprocher. Il passait par là et ne savait pas qu'il s'agissait d'un tournage de film, la scène doit durer 5 secondes.