Faits et documents n°415 - mai 2016 - portrait de Renaud
Faits et documents
http://www.faitsetdocuments.com 8 euros pour les collectionneurs
http://www.faitsetdocuments.com
https://fr.wikipedia.org/wiki/Faits_et_Documents
L'article de ce numéro semble être repris sur le site "Egalité et Réconciliation" (même mouvance)
à http://www.egaliteetreconciliation.fr/Q ... 39228.html
Sur cette page il y a un document non sourcé (c'est bien dommage) où il est indiqué qu'Olivier Séchan assistait au Xéme congrés du parti françiste au Vel d'Hiv en 1943 :
Le parti françiste :
source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_francisteDurant l'Occupation, le Parti Franciste sera l'un des principaux partis collaborationnistes derrière le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot et le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat.
Le 5 mai 1941, Marcel Bucard et Paul Guiraud (agrégé de philosophie, fils de Jean Guiraud, rédacteur en chef de La Croix) relancent le Francisme. Paul Guiraud tente de donner au Francisme un allure plus « socialiste ». De même, Bucard défend sous l’occupation la CGT (dissoute) et critique la Charte du travail élaborée par le régime de Vichy, jugée pas assez sociale (Lambert et Le Marec). Rien n’y fait cependant et, de nouveau, le Francisme conservera son image ultra-conservatrice6.
Le Francisme sera, comme les autres mouvements de la collaboration, un échec. À son apogée (été 1943), il compte 5 500 membres (4 000 en province 1 500 en région parisienne) (selon Lambert-Le Marec) ou vers 8 000 (selon une autre source). Le journal « Le Franciste » atteint un tirage maximum pendant la guerre de 20 000 exemplaires, ce qui donne une idée de son audience maximale.
Sur le plan qualitatif, le Francisme est également un échec : « Le mouvement ne réussira pas à s’imposer. Le recrutement se fait de plus en plus au-delà de la très petite bourgeoisie qui l’emportait jusqu’alors, dans les milieux marginaux, chômeurs déclassés, travailleurs immigrés. »7.
En 1943, le Francisme participe à l‘éphémère Front révolutionnaire national, dominé par le RNP. Comme les autres partis collaborateurs, le Francisme s’implique fortement dans la collaboration militaire avec l’Allemagne (création des Équipes spéciales pour lutter contre la Résistance) même s’il voit la Milice de Vichy, concurrente, d’un mauvais œil. Nombreux furent ses membres qui participèrent à des opérations de police et de répression antisémite et anticommuniste. Particulièrement bien implantées dans les départements de Seine-et-Oise, Morbihan et Nord, ses sections locales furent impliquées dans de nombreux incidents d'une rare violence.
Une photo du Xéme congrés du parti françiste au Vel d'Hiv en 1943 :
source : http://www.parisenimages.fr/fr/galerie- ... illet-1943
Bref, si ce document est authentique, c'est pas très raccord avec ce qu'on trouve dans l'autobiographie Comme un enfant perdu de Renaud paru en 2016 ( bonnes pages parues dans l'Express : http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud ... =5&t=27254 ) :
Espérons que Renaud ne découvre pas cet épisode sur son père, comme il avait découvert celui sur son grand-père grâce au livre de Régis Chevandier en 2007 (voir interview dans Le choc du mois de juillet 2007 : http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud ... 84#p698384 ) ou à moins qu'il l'ait su auparavant comme il le laisse entendre dans son autobiographie citée ci-dessus ( "jamais je n’aborderai le sujet, niC’est d’ailleurs à ce moment-là de ma
vie que survient un bouleversement qui
va, paradoxalement, me rapprocher de
lui. par un cousin, qui nous traite un
jour de « fils de collabo », nous apprenons
que notre père a travaillé durant
toute la guerre pour Radio-paris, la
radio de la propagande allemande.
le détricotage de notre « famille
parfaite et sans histoire » – commencé
quelques années plus tôt avec la découverte
que notre père avait été marié une
première fois et que nous avions eu
un frère aîné tué durant le Débarquemento–
se poursuit donc de cette façon,
par cette insulte stupide qui réclame
évidemment des explications. Qui nous
les donne? c’est assez confus dans ma
mémoire, mais je dirais probablement
nos deux parents, puisque c’est à cette
occasion que nous en apprenons plus
sur leur mariage, et donc sur l’origine de
notre propre famille.
Ils se rencontrent durant la guerre,
dans les locaux de Radio-paris précisément,
où notre mère est secrétaire et
notre père employé comme traducteur
puisqu’il parle l’allemand couramment.
Il est alors en train de divorcer de sa première
femme, Renée Vincent, et père
de deux enfants, nicolas et christine.
certes, Radio-paris est une radio➽
collaborationniste, quotidiennement
vilipendée par Pierre Dac sur les
ondes de Radio-Londres – «Radio-Paris
ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris
est allemand », sur l’air de La Cucaracha
–, mais notre père ne prend aucune
part à la propagande, il se contente de
traduire les dépêches en provenance
d’Allemagne. Il a deux enfants, il lui faut
nourrir sa famille et il a accepté ce travail
sans soutenir pour autant la France vichyste.
On peut lui reprocher de n’avoir
pas été résistant – mais combien de
Français l’ont été? –, on ne peut pas l’accuser
d’avoir collaboré. D’ailleurs, arrêté
à la fin de la guerre comme la plupart
des employés de Radio-Paris, il ne sera
retenu qu’une seule journée et aussitôt
blanchi de tout soupçon par le tribunal.
avec lui " ).
Voili voilà...