Mais je ne savais pas que certains étaient des "sosies officiels" (y-aurait t'il a un organisme en France qui décerne ce titre, comme pour une AOP ? )
En voici un :
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Quand Docteur Mich'To devient Mister Renaud
18.09.2016
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... ud-2842778
Jean-Philippe Guittonneau, alias Mich’To, est l’un des trois sosies officiels de Renaud. Engagé comme son idole, il partage sa vie entre scène et militantisme.
Yeux clairs, cheveux jaunes tombant sur les épaules et collier de barbe grisonnant, il arbore par instants un sourire de gamin espiègle.
Le reste est à l'avenant. Bracelets aux poignets et tee-shirt à l'effigie de l'ancien secrétaire général du Parti communiste français, Georges Marchais, Jean-Philippe Guittonneau, alias Mich'To, mène une double vie qui lui convient.
Un nom trouvé à l'école
Un jour gardien au stade Rebeilleau à Poitiers, un autre sur une scène à chanter le répertoire de celui dont il a revêtu l'apparence et capté la voix, Renaud, son alter ego. Adolescent dans les années 80, c'est sur les bancs de l'école que Jean-Philippe se fait un nom. « Vers la sixième, je fréquentais des gens qui parlaient un p'tit peu l'argot. J'arrêtais pas de dire Mich'to (NDLR : Bien, super !) On m'a surnommé comme ça et en plus ça rime avec Renaud ! » Peu après, le jeune homme va découvrir celui dont il est aujourd'hui l'un des trois sosies connus en France. « C'était en 1986, juste avant la sortie de " Mistral Gagnant ". Je me suis alors imprégné de ses chansons, de ses idées. J'ai grandi avec lui, en suivant toujours son actualité. »
Aujourd'hui, Mich'To se produit sur scène, dans certains festivals ou grands rendez-vous. La fête de l'Huma le week-end dernier sur le stand de la Vienne, c'est son « côté Rouge » assumé, mais aussi bien un banquet à Colombiers (le 3 décembre), une fête des cagouilles en Charente qu'une soirée moules-frites organisée par un comité des fêtes. (29 octobre à Vouillé). Au final, même si c'est variable, docteur Mich'To fait quelque 50 dates par an dans la peau du Mister Renaud. « Niveau look, j'essaie de garder celui des années 84-86 avec le perfecto, les santiags, le bandana et la guitare. Côté chanson, j'interprète un p'tit peu tout sur des bandes-son. Ca va de Germaine à Mistral gagnant à Toujours debout… Tout le monde me dit que j'ai la voix alors… Un spectacle, c'est à peu près une 1 h 30 à 3 h mais je crois que j'ai de quoi faire 6 heures ! ».
" C'est difficile de quitter la scène "
Ceux qui l'ont vu sur scène en redemandent. Les planches et les projecteurs c'est son autre vie. Sans pour autant mettre de côté celle qu'il partage depuis 20 ans avec sa femme Ghislaine, Gigi, qui lui a donné quatre fils. Sa « gonzesse » partage avec lui son amour du chanteur. Avec elle, il « fait » deux duos, « Manhattan Kaboul » et « Anaïs Nin ».
« La scène c'est quelque chose, lâche Jean-Philippe, une fois qu'on est dessus, c'est difficile de la quitter vous savez… » Surtout quand on y vit des moments uniques et qu'il vous arrive de faire des premières parties d'artistes (Gérard Blanc, Tri Yann, Hugues Aufray…)
Son « idole », elle, l'avait désertée pour un temps. Sait-elle que lui, Jean-Philippe, n'a jamais désespéré de Renaud et toujours cru à son retour ? « Ca me faisait du mal de ne pas le voir mais je savais qu'il allait revenir. Tant mieux, il est toujours vivant, toujours debout c'est le principal. LE jour où on le perdra ce sera pour moi comme si je perdais un membre de ma famille. Ce jour-là, ce sera très difficile ».
On n'en est pas là. A 45 ans, Mich'To a déjà vécu plusieurs vies. A Poitiers, au syndicat CGT où il exerce plusieurs mandats, dans son village entre Chauvigny et Poitiers, tout le monde le connaît, lui, l'homme engagé, le pote qui a toujours la banane, bien vivant, le cœur au bord des santiags. Plutôt Mich'To, ce Renaud.