Triste

[Ze_Bestiole]

Triste, je suis triste...

Où se situe le juste et où se situe le faux ?
Où se situe l'affect et où se situe la manipulation ?
Ces éléments sont-ils distincts, entremêlés, vicieusement assemblés ensemble ou innocemment autonomes ?

Cette lettre que je viens de lire me réveille et me tire des fibres endolories, ensevelies ou même endormies.
Je pleure en mon intérieur, je pleure MON intérieur, mon passé, mon présent et mon futur.
Que vais-je devenir, du moins avec toi, toi qui m'as donné ma vie, toi qui m'a aimé, aidé, vu grandir, FAIT grandir...

Toi que, jadis, et à vrai dire, il n'y a pas si longtemps, je plaçais au-dessus de tout, au-dessus de ma vie, au-dessus de mes jours, pourquoi donc ignores-tu les points essentiels de mes interrogations ? Pourquoi donc considères-tu comme simplement "choquant" ce qui est irréparable et impardonnable et comment peux-tu, avec cela, vivre "bien" et "mieux" ? Pourquoi es-tu si vraie et bien dans ton monde faux, fait de cachotteries et de fourberie ?

Tu me déçois ma mère, tu me déçois et tu me fais pleurer. On m'avait pourtant prévenu, je savais c'que je risquais mais je ne voulais pas le croire, pas le voir, pas l'accepter.

Joues-tu ? Te rends-tu seulement compte de la portée de tes actes, de tes paroles et de tes faits ?
J'ai bien peur que ce soit le cas, du moins imparfaitement...

[Ze_Bestiole]

T'a l'heure, tu m'as envoyé,
comme si ne rien était,
ce petit message volé,
me demandant comment je vais...

Comme si on pouvait oublier,
les horreurs passées.
Comme si on pouvait laisser pisser,
et taire les histoires de cet enculé...

En attendant, ce sont tes propres filles
qui vivent dans le déshonneur, du moins moral,
mais qui suffit à me foutre en pétard
et à entretenir en moi
cette rancoeur du passé.

Ce temps, justement,
n'a que passé,
pour moi il sera toujours d'actualité
et je ne pardonnerai jamais
que l'on s'attaque à de jeunes filles,
surtout s'il s'agit de mes soeurs !

Qu'il daigne m'adresser la parole, ce tocard,
j'lui donne rencart
avec la castagne
et tant pis
si on m'traite de Robin des bois.

J'n'ai pas d'arc, j'suis pas Robin
mais j'suis leur frère
et cette enflure
n'ira jamais se coucher
en se disant
que l'histoire est oubliée...

Et toi, ma mère
tu m'atterres....................................................................