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Trois siècles environ, trois fois rien
La fin d’un monde qui s’est dissous
Dans l’habitude, le quotidien
T’y a mis un terme, j’ai mis les bouts
J’ai pris la route vers un ailleurs
Sous le ciel d’autres paysages
J’ai tenté d’y laver mon coeur
Pouvoir enfin tourner la page
J’y ai enterré mes états d’âme
Je m’suis frotté à d’autres corps
Des histoires sans histoires, sans drames
Sans lendemains et sans efforts
J’en ai gardé quelques souvenirs
Je n’le nie pas, tu le sais bien
Des amitiés de fleurs-plaisir
Qu’ont pas eu d’mal à m’faire du bien
Et toi aussi de ton côté
Tu as connu quelques amants
On prend goût à la liberté
Et puis, ça fait passer le temps…
Tu te souviens des premières fois ?
A peine la trentaine à nous deux
Y a si longtemps, c’est loin tout ça
Y avait du soleil dans tes yeux
Les gens s’étonnaient de nous voir
Kickers et Rangers d’un même pas
Est c'qu’on était si fous d’y croire ?
Je me l’demande encore parfois…
Aujourd’hui qu’on s’revoit un peu
On redevient comme des enfants
Le temps d’une bouteille, ou d’un jeu
Hasard d’un regard, d’un moment
D’ailleurs, qu’est c’que tu fais ce soir ?
J’ai rien d'prévu, si t’es pas prise
Et si ça t'tente, on irait boire
Un verre d’alcool à la Corniche
On aura la lune au plafond
Et du glouglou dans la glacière
Au loin la ville et ses néons
La fourmilière et ses lumières
On r’gard’ra s’écouler la Seine
Sous les ponts de notre jeunesse
On se rappellerait des peines
Et des fou-rires comme des promesses
Moi qu'ai pas eu de meilleur rôle
Depuis nos amours rock ‘n roll
Toi, d’un simple haussement d’épaules
Redeviendrais ma baby doll
Eh bien tu vois, l'temps a passé
A peine si j’ai pris un peu d’plomb
Mais si tu m’offrais de t’aimer
Je crois que je n'dirais pas non…
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trois siècles environs (trois fois rien)
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