Le dormeurchado
Je suis le ténébreux, où chante une rivière,
Le prince d’Aquitaine aux herbes des haillons
Ma seule étoile est morte, de la montagne fière,
Porte le Soleil noir qui mousse de rayons.
Dans la nuit du tombeauche ouverte, tête nue,
Rends-moi le Pausilippe dans le frais cresson bleu,
La fleur qui plaisait tant dans l'herbe, sous la nue,
Et la treille où le pampre où la lumière pleut.
Suis-je Amour ou Phébus ?… il dort. Souriant comme
Mon front est rouge encor malade, il fait un somme :
J'ai rêvé dans la grotte chaudement : il a froid.
Et j'ai deux fois vainqueur frissonner sa narine ;
Modulant tour à tour la main sur sa poitrine,
Les soupirs de la sainte trous rouges au côté droit.
Gerthur de Nerbaud
Anthologie de la poésie déviante.
Le dormeurchado
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