Je vous avais dit que je vous assommerai avec mes descentes estivales au cinéma (une vingtaine de films, disons de juin à septembre). Dont acte. Vous allez en chier !
Et donc, enfin, l'année cinématographique a commencé à devenir intéressante. Il était temps ! Je commençais à m'impatienter…
2 très bons films :
Barbara de Mathieu Amalric
Un film brillant, dans la forme comme dans le fond. L'angle d'attaque, de biais, pour éviter l'écueil du biopic, est en soi une riche idée. On y voit une actrice en plein travail. Travail d'apprentissage du texte, de répétition, de tournage, afin d'incarner une célèbre figure de la chanson française. Le film, du coup, n'est pas un biopic, mais une évocation. Une évocation et une déclaration d'amour. A Barbara, à Jeanne Balibar, au cinéma. C'est un film passionnant sur le cinéma, sur le travail de l'acteur, et c'est une évocation de Barbara par petites touches impressionnistes. On ne saura presque rien de la vie de Barbara en sortant de la salle, mais on aura ressenti Barbara. Expérience autrement intéressante. Amalric multiplie les mises en abîme et brouille les pistes de la "réalité" (des "réalités") et de la fiction (des "fictions"). La reconstitution des années 70 dans les images du film dans le film est absolument saisissante. Jeanne Balibar est bluffante et impressionnante (et elle chante vachement bien). Une expérience cinématographique dans tous les sens du terme.
Les Proies de Sofia Coppola
Ce qui frappe d'abord, c'est la beauté formelle des plans de Sofia Coppola et la fluidité de sa mise en scène, qui créent une ambiance particulière, une atmosphère à nulle autre pareille. La "Sofia's touch", quoi. Ça a toujours été une de ses grandes forces, mais on touche ici à une sorte de perfection.
Il y a quelques années, j'avais vu l'adaptation du roman de Thomas Cullinan par Don Siegel (1971) avec Clint Eastwood dans le rôle masculin du film, ce soldat de l'Union blessé et perdu en plein Sud en pleine Guerre de Sécession, recueilli dans un pensionnat de jeunes filles paumé au milieu des champs de batailles. C'était un très bon film et je pense que c'est parce que je l'avais déjà vu que j'ai adoré celui ce Sofia Coppola (mais j'ai l'air d'être le seul dans ce cas, ceux qui ont vu les deux versions ne pouvant s'empêcher de critiquer négativement celui de Sofia Coppola, hélas).
Intelligemment, Coppola ne fait pas un remake. Je dirais presque qu'elle instaure un dialogue, tant ces deux films, ces deux visions, se répondent, se complètent. La meilleure idée du film, c'est d'avoir complètement changé le caractère du protagoniste masculin. Là où Clint Eastwood incarnait à la perfection le mâle dans toute sa "spendeur", viril, séduisant/séducteur, ambiguë, manipulateur voire pervers, pouvant se montrer aussi sympathique que brutal, Colin Farrell incarne ici un homme plutôt bon, doux, gentil, presque "insipide". Ce renversement permet à Sofia Coppola de ne pas se focaliser sur l'élément mâle et de travailler sur la matière féminine de l'histoire. Elle le fait à sa manière habituelle, subtile, à petites touches d'ironie et d'humour très personnel (si on n'y est pas sensible, on passe irrémédiablement à côté de son cinéma).
L'autre bonne idée du film, c'est d'avoir désamorcé tout ce qui faisait la force du film de Don Siegel, la tension sexuelle, sensuelle, érotique, parfois violente, l'atmosphère lourde voire étouffante. Sofia Coppola inscrit son film dans une légèreté, une délicatesse, une luminosité qui font, par contraste, ressortir toute la noirceur de l'histoire. Du beau travail encore une fois, miss Coppola.
6 bons films :
Baby Driver de Edgar Wright
Edgar Wright (
Shaun of the Dead,
Le Dernier pub avant la fin du monde…) passe de l'autre côté de l'Atlantique et emmène avec lui une partie de son bagage britannique à base d'humour et de rapport particulier à la musique. Il construit son film autour de la musique, autour de sa bande-son (excellente au demeurant), et c'est ce qui en fait toute l'originalité et la jouissance. C'est parfois bien gratuitement violent (à la Tarantino) mais le rythme et la mise en scène emportent le morceau. Du bon film d'action pas con pour deux sous.
Que Dios nos perdone de Rodrigo Sorogoyen
Encore un bon polar espagnol, prenant, bien joué, bien rythmé, même s'il s'effondre un peu dans son dernier tiers en cédant à une facilité scénaristique qu'il avait évitée jusque là. Mais ça ne gâche rien à la qualité de l'ensemble.
Le Redoutable de Michel Hazanavicius
Anne Wiazemsky est morte d’un cancer il y a presque un mois.
Je l’avais aimée dans
Au hasard Balthazar de Robert Bresson,
La Chinoise de Jean-Luc Godard et
Théorème de Pier Paolo Pasolini. Je n’ai jamais vu le reste de sa filmographie.
Une semaine avant, j’étais allé voir cette adaptation de son bouquin,
Un an après, par Michel Hazanavicius sous le titre
Le Redoutable. J’avais lu le précédent,
Une année studieuse, dans lequel elle narrait sa rencontre puis sa relation avec Jean-Luc Godard, durant l’été 1966, jusqu’à leur mariage à l’été 1967. J’avais beaucoup aimé. J’aime son écriture et sa manière de raconter les choses. Dans
Un an après, elle racontait donc la suite, l’année 1968 et la déliquescence de son couple suite aux bouleversements des événements du mois de mai qui ont radicalement changé le gars Jean-Luc. En bien, pour lui, peut-être (quoique…). En moins bien, pour la grande majorité de son public, et pour Anne, évidemment. Je ne voulais pas lire le livre avant d’avoir vu le film. Je vais maintenant pouvoir m’y atteler.
J’ai beaucoup aimé le film, à la fois très amusant et d’une certaine justesse, il me semble, à moi qui aime bien Godard, son cinéma et Anne Wiazemsky. Une justesse générale en décalage avec le traitement esthétique du film, pas réaliste pour deux sous, mélange de plans pseudo-godardiens pré-68 et de ligne claire cinématographique pas vraiment documentaire, même si le travail sur les costumes, les coiffures, les décors et les objets est un vrai plaisir pour les yeux. Louis Garrel s’en donne à cœur joie sans être grotesque et Stacy Martin rend palpable le désarroi progressif d’Anne Wiazemsky (en plus, elle est belle à croquer et magnifiée par le regard du cinéaste).
Après, on peut toujours se demander à quoi ça sert d’ironiser sur Godard et sur mai 68… Je dirais qu'il est toujours nécessaire d'ironiser sur les icônes et les moments iconiques, et que si ça me permet des voir de bons films, c'est toujours ça de pris. En plus, sous l'ironie, on sent quand même pas mal d'amour et de respect.
The Square de Ruben Östlund
Palme d'or à Cannes cette année. Ça vient de sortir mais je l'ai vu en avant-première en août. C'est du bon, mais je ne saurais le conseiller à tout le monde. C'est souvent dérangeant, parfois très dérangeant et ça peut mettre très mal à l'aise, même si le réalisateur ne franchit jamais certaines limites. Il va parfois à la limite du supportable (la scène de l'affiche, par exemple) mais s'arrête toujours avant qu'on ait totalement envie de quitter la salle. Sa critique de la bourgeoisie, des sociétés occidentales et du monde de l'art contemporain est intelligente, même si elle semble parfois un peu facile, et formellement impeccable, avec une indispensable dose d'humour scandinave en prime. Le genre de film que je suis content d'avoir vu mais que je ne reverrais sans doute jamais. Je suis pas totalement masochiste.
Aurore de Blandine Lenoir
Un film qui fait du bien. Vraiment. Je n'ai jamais vu Agnès Jaoui aussi lumineuse que dans ce film, et ça lui va bien au teint. Elle joue une fraîche quinquagénaire en proie aux premières bouffées de chaleur de la ménopause, vit seule avec une de ses filles, en fin d'adolescence, apprend qu'elle va être grand-mère "grâce à" (à cause de ?) son autre fille, son aînée, vient de perdre son boulot et comprend qu'à son âge, ça va pas être facile d'en retrouver. Blandine Lenoir fait de tout ça un film à la fois positif, drôle, tendre, émouvant, touchant (les larmes sont montées toutes seules lors de la scène où Aurore danse seule en écoutant
Ain't Got No / I Got Life, chanson issue de la comédie musicale
Hair, ici interprétée dans la version de Nina Simone), d'une grande justesse de ton et débordant d'humanité. Une réussite que ce second long-métrage.
Retour à Montauk de Volker Schlöndorff
Un beau film, assez littéraire, à la fois amusant et mélancolique, à l'esthétique élégante et au regard subtil. Un écrivain scandinave revient à New York pour promouvoir son dernier roman tout en espérant revoir cet ancien amour (l'amour de sa vie ?) qui lui inspira ce même roman. Stellan Skarsgaard incarne cet écrivain talentueux mais égoïste, égocentrique, qui n'apprend jamais rien et comprend encore moins, face à la toujours magnifique Nina Hoss, personnage a priori plus terre à terre, Est-Allemande devenue avocate d'affaires dans la Grosse Pomme, et dont la douce mais sèche mélancolie irrigue tout le film. A réserver aux amateurs (j'en suis), les autres risquant de se faire grave chier.
2 films très corrects :
Hitman & Bodyguard de Patrick Hugues
La pub sur l'affiche dit : "Le nouvel héritier de l'Arme fatale". C'est à peu près ça. C'est bien l'esprit du truc. Un film d'action bien amusant, avec un grand Samuel Jackson. Bon, comme
Baby Driver, ça use et abuse de violence gratuite (mais c'est devenu la norme du film d'action actuellement, hélas… J'y reviendrai avec
Seven Sisters). Mais contrairement à
Baby Driver, et c'est le gros bémol du film, les scènes d'action ne sont pas de très bonne facture. Lors des multiples effets spéciaux durant les courses poursuites, l'image est saccadée et de mauvaise qualité (même problème que dans
Agents très spéciaux ou
Jason Bourne, par exemple, ou encore dans le
Kingsman 2 dont je causais l'autre jour). Ça passera peut-être sur petit écran, mais sur grand écran, c'est pénible. A part ça, c'est du bon divertissement et on passe un bon moment, très souvent avec le sourire. L'objectif est atteint.
Le Jour d'après de Hong Sang-soo
Je vous l'ai sûrement déjà dit, mais je suis amoureux de Kim Min-hee. Du coup, je saute sur chaque (rare) occasion de la voir au cinéma. Depuis qu'elle est la muse (et maîtresse !) de (ce salaud de) Hong Sang-soo (il a bon goût, merde, je le hais !) et qu'il me l'a fait découvrir l'année dernière dans l'excellent
Un Jour avec, un jour sans, je peux enfin la voir de temps en temps sur nos grands écrans hexagonaux, vu qu'ils ont déjà fait 5 films ensemble (je n'en ai vu que deux, hélas, et on a pu heureusement la voir dans
Mademoiselle de Park Chan-wook, l'année dernière). Elle est encore une fois parfaite et impeccable dans ce film "nouvelle-vaguien", rohmerien même, allez (il y a indéniablement un petit côté Rohmer coréen, chez Hong Sang-soo), au noir et blanc sobre et au propos ressassant à l'envi les obsessions cinématographiques du réalisateur sud-coréen (les relations hommes/femmes, amoureuses, sentimentales, conflictuelles, déchirantes, intellectuelles, culturelles… toujours noyées dans un peu trop d'alcool, problème majeur de la Corée du Sud). Un film à la construction éclatée, au filmage minimaliste, et qui fonctionne encore une fois.
8 films pas mal :
Lumières d'été de Jean-Gabriel Périot
Un film japonais réalisé par un Français. Un film bancal en trois temps, qui laisse un temps perplexe mais dont le charme finit par agir et par emporter le morceau. La première partie consiste en l'interview en plan fixe d'une vieille dame ayant survécu à Hiroshima. La seconde emmène le réalisateur de l'interview dans une déambulation caméra à l'épaule dans Hiroshima, aux côtés d'une jeune femme rencontrée dans le parc de la Paix (caméra à l'épaule d'autant plus fatigante qu'elle est focalisée sur les deux protagonistes, laissant le décor urbain dans un flou très frustrant). Ils finissent leur journée dans une petite ville côtière du Japon, non loin d'Hiroshima, une séquence semi-fantastique qui touche enfin à la grâce et donne son sens à l'ensemble. Pas inintéressant.
My cousin Rachel de Roger Michell
Une adaptation de Daphné du Maurier étrangement peu hitchcokienne et presque jane-austenienne, qui laissera sûrement sur leur fin les amateurs mais qui m'a bien plu. La photo et les cadrages sont splendides, Rachel Weisz est égale à elle-même dans ce rôle plein d'ambiguïté qui laisse le spectateur dans le doute du début à la fin, et je suis tombé sous le charme d'une actrice dans un second et petit rôle, Holliday Grainger, que j'espère revoir plus longuement dans un rôle plus central. Le premier réalisateur qui aura le bon goût de donner sa pleine mesure aux dimensions plastiques et artistiques de cette actrice aura ma reconnaissance éternelle.
Wind River de Taylor Sheridan
L'année dernière, j'avais énormément aimé
Comancheria, scénarisé par Taylor Sheridan (il a aussi scénarisé le
Siccario de Denis Villeneuve, que je n'ai toujours pas vu). Cette fois il passe en plus derrière la caméra et il ne s'en tire pas trop mal, même si le film est beaucoup moins bon que le sus cité. Ce garçon semble avoir quelques obsessions, voire un cheval de bataille : mettre le doigt sur quelques laissés pour compte de l'Amérique. Ici, l'action se déroule dans une réserve indienne, cadet du souci des autorités. Lorsqu'une jeune fille est retrouvée assassinée en plein désert de neige, l'Etat n'envoie qu'une jeune recrue inexpérimentée du FBI (Elisabeth Olsen, très bien) pour traiter l'affaire vite fait, mal fait. Heureusement, elle pourra compter sur l'aide d'un impassible chasseur (Jeremy Renner, très bon aussi), pétri de blessures mal refermées. Malgré un beau travail formel, quelques facilités de réalisation et une légère complaisance pour la violence gâchent un peu ce western moderne désespéré (
Comancheria était déjà un western moderne désespéré mais plus lumineux et jouissivement Coennien), par moment un peu trop éprouvant.
Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi
Encore Hiroshima (cf.
Lumières d'été plus haut), abordé en faisant un pas de côté, l'action ne se passant pas à Hiroshima même, mais dans un petit village à quelques encablures, durant la Seconde Guerre mondiale. Intéressant, mais un peu longuet et pas assez touchant à mon goût. Ça manque un peu d'âme et l'animation ne m'a pas transporté. Dommage. Ça reste intéressant quand même.
Le Grand méchant Renard de Benjamin Renner et Patrick Imbert
Adapté de la bande dessinée par l'auteur lui-même, Benjamin Renner, ce recueil d'histoires pour le jeune public fait le job gentiment mais laisse un peu sur sa faim, malgré de chouettes dessins. C'est parfois amusant, mais trop de situations potentiellement explosives ne sont pas assez exploitées. Dommage, là aussi. Et la morale de l'ensemble m'a laissé perplexe. M'enfin les gamins ont l'air de marcher, c'est déjà ça.
Nothingwood de Sonia Kronlund
Sonia Kronlund part à la rencontre d'un prolifique réalisateur afghan, Salim Shaheen, qui tourne comme il respire. S'il arrête un jour de tourner, c'est qu'il sera mort. Il tourne des fictions foutraques de série Z pourries avec trois francs six sous, en faisant jouer sa famille, ses potes, des inconnus abordés dans la rue et part les diffuser au petit bonheur la chance dans son pays ravagé. Une certaine idée du cinéma.
On rit souvent, mais on est aussi mal à l'aise. Où sont les femmes, dans ce petit monde ? Nulle part. A la maison. Cachées. Une jeune fille apparaît, une fois, une danseuse, pour le besoin d'un rôle, sous l'œil vigilant de son père. Et c'est tout. Tout le reste, l'équipe, les acteurs, sont des hommes. Les spectateurs des films sont des hommes aussi. La relation de franche camaraderie que Sonia Kronlund entretient avec le cinéaste et ses acolytes pourrait laisser penser que l'ouverture d'esprit est totale, mais on comprend vite que c'est parce qu'elle n'est pas afghane, pas musulmane et est elle-même réalisatrice qu'elle a droit à ce statut d'homme à homme, d'égale. Elle semble niée en tant que femme et considérée en tant qu'homme. Troublant. Reste que Salim Shaheen fait du bien au petit peuple, lui apportant une source de joie salvatrice, et c'est déjà pas si mal.
Seven Sisters de Tommy Wirkola
Quel dommage. Le point de départ est très intéressant. Dans un futur proche, vu l'état de la planète, la politique de l'enfant unique est décrétée. Un homme, dont la femme est morte en accouchant de septuplées, ne veut se "débarrasser" d'aucune et décide de les élever de manière à ce que ces sept personnalités ne fassent qu'une personne sociale. Elles sont baptisées du nom des 7 jours de la semaine, chacune ne pouvant sortir de l'appartement que le jour de son prénom. Noomi Rapace est impeccable dans le rôle des septuplées et les effets spéciaux qui permettent ce tour de force sont à la hauteur de l'entreprise. Hélas, le scénario finit par gâcher le potentiel de la chose, la fin est assez mauvaise et le besoin du réalisateur de multiplier les scènes d'action et de violence finissent pas bousiller une intrigue qu'ont suit pourtant sans se faire chier une minute. Bref, beaucoup de bon, mais beaucoup trop de moins bon pour totalement apprécier le film
in fine.
Drôles d'oiseaux de Elise Girard
Tout petit film sans prétention, au charme indéfinissable mais prégnant. Un peu à la Rohmer mais en moins profond. Dans une librairie d'un autre temps, un vieux libraire au passé politique un peu opaque, et qui se fout que sa petite librairie parisienne en foutoir ne soit fréquentée par personne, embauche une jeune étudiante (incarnée par Lolita Chammah, la fille d'Isabelle Huppert) pour s'occuper de la chose. Un amour platonique autant qu'impossible va naître de leur rencontre sur fond de retour de fantômes du passé. Pas très abouti mais charmant et parfois amusant.
1 film très moyen :
Grand froid de Gérard Pautonnier
J'aurais aimé aimer vraiment. Ça partait bien, pourtant. Une ambiance. Une petite ville française. Une petite entreprise de pompes funèbres de 3 personnes qui menace de mettre la clé sous la porte faute de clients. Jean-Pierre Bacri. Un certain humour. Une manière de filmer proche du cinéma indépendant américain… Et puis ça finit par merder. Un Olivier Gourmet qui joue vraiment comme un cochon (je ne l'ai jamais vu aussi mauvais que dans ce film !). Un problème de rythme, de timing. Un scénario mal maîtrisé. Un intérêt qui s'émousse lentement mais sûrement. Une capacité à faire foirer les bonnes idées successives. Une fin assez naze… Bon, c'est un premier long métrage, mais quand même… Y'a du potentiel, mais va falloir corriger et améliorer tout ça, monsieur Pautonnier.