Toujours envie d'embrasser un flic ?

Engagements pour diverses causes, initiées ou non par Renaud...

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Ecoman
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par Ecoman »

cooks a écrit : 09 mai 2018, 17:37
lucien a écrit : 09 mai 2018, 16:27 Ah, on a clairement les fans qu'on mérite, hein! :-D
:mrgreen:

Il pourrait au moins répondre à mon MP, le fan de Charlie. C'est pas poli de ne pas répondre à une invitation. :malin1:
Je ne me suis jamais battu, peut être mon éducation qui fait que...ou alors je n'ai pas de "couille" (terme utilisé dans ton message).
Mais j'en suis fier ! :D Alors, je ne vais certainement pas commencé contre un professionnel :nonon:
Il y a d'autres moyens de communication que la violence, et ce comportement me désole.
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par dd »

Putain c’est beau
Quand il n’y aura plus que l’absence
Quand il n’y aura plus que silence
Quand tu te seras éloignée
Quand il n’y aura plus de nous
Quand il n’y aura plus de toi
Que restera-t-il de moi ?
Que restera-t-il de toi ?
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par cooks »

Ecoman a écrit : 09 mai 2018, 18:42
cooks a écrit : 09 mai 2018, 17:37
lucien a écrit : 09 mai 2018, 16:27 Ah, on a clairement les fans qu'on mérite, hein! :-D
:mrgreen:

Il pourrait au moins répondre à mon MP, le fan de Charlie. C'est pas poli de ne pas répondre à une invitation. :malin1:
Je ne me suis jamais battu, peut être mon éducation qui fait que...ou alors je n'ai pas de "couille" (terme utilisé dans ton message).
Mais j'en suis fier ! :D Alors, je ne vais certainement pas commencé contre un professionnel :nonon:
Il y a d'autres moyens de communication que la violence, et ce comportement me désole.
Je rêve où je me suis pris un rateau ???

Par contre, pour la leçon de communication, tu te la mets juste à côté de ton éducation, c'est-à-dire DTC, t'es gentil.
La seule église qui illumine est celle qui brûle !

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lucien
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par lucien »

Charlie Brown a écrit : 07 mai 2018, 23:16

Quant à Mai 68, sa naissance et son but premier n'avaient absolument rien à voir avec une quelconque lutte sociale. Ce sont les partis de gauche et les syndicats, largués, qui ont récupéré, en fin de parcours, un mouvement auquel ils ne comprenaient rien pour le transformer en lutte sociale classique.
Ah bon? Ils ne comprenaient rien? Ils n'ont pas trop tardé, quand même, même si le mouvement est d'abord parti de la base, du ras le bol des ouvriers face à des conditions de travail invivables... Après, pas sur que le bon mot soit "récupéré", je dirais plutôt que le mouvement a enflé, qu'ils ont rejoint les étudiants qui avaient démarré le truc, à travers les organisations syndicales et ce que tu appelles les "partis de gauche" (lesquels? parce qu'à part le PC de l'époque, je vois mal les socialos défendre les émeutes... mais j'avoue que je ne suis pas un grand spécialiste de 68, tu sembles en savoir beaucoup plus...)
Une lutte sociale classique, tu dis? C'est un point de vue, hein... L'INA, et France TV éducation, surement des gauchistes d'extrême gauche, ont pas tout à fait le même.

En tous les cas, on voit clairement à quel moment le gouvernement, et le patronat (c'est les mêmes...) ont cédé...




(très classique, comme lutte sociale, en effet...si seulement! cheers )
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par Charlie Brown »

Oui, ils ne comprenaient rien. D'ailleurs, à l'époque, personne ne comprenait rien. Pas plus les partis, les syndicats que les intellectuels ou le pékin moyen (c'est pas péjoratif, hein). La naissance du mouvement, c'est quoi ? Une conjonction, au sein de la jeunesse étudiante, entre une jeunesse plutôt libertaire et antiautoritaire, qui réclamait d'abord une liberté sexuelle (cf. la possibilité d'accès pour les garçons au dortoir des filles de Nanterre, un des détonateurs du mouvement) et, au-delà, aspirait à des changements profonds pour une société qu'ils considéraient comme sclérosée, immobile et archaïque (cette jeunesse est le résultat conjugué de la société de consommation rendue possible par la reconstruction et ce qu'on appellera les Trente Glorieuses et de la critique de cette même société via l'influence de toute la contre-culture, essentiellement d'inspiration nord-américaine, depuis la fin des années 50 et tout au long des années 60), bref, une conjonction entre cette jeunesse, dont une partie anarchiste ou situationniste, et la jeunesse anti-impérialiste, "gauchiste" (communistes révolutionnaires, maoïstes, trotskystes…) des Comités Viêt-Nam, qui aboutira au Mouvement du 22 mars, principal acteur et déclencheur des événements de Mai.

Jusqu'à la manifestation du 13 mai (et même après), lors de laquelle le PCF (alors effectivement plus grosse force de gauche), les syndicats et les ouvriers viendront se mêler, plus ou moins à contre-coeur et après moult tergiversations, à la jeunesse étudiante, celle-ci était considérée alors comme "bourgeoise" ou "petite-bourgeoise" par ces mêmes acteurs, parce que majoritairement issue de la classe dite moyenne et des classes dites supérieures. Malgré la libération de la parole et les tentatives de rapprochements, la symbiose ne prend pas vraiment. La Gauche et les syndicats (et même les ouvriers, eux-mêmes mitigés) restent débordés par un mouvement qu'ils ne contrôlent pas, et dont les figures de proue n'ont même pas pour but de prendre le pouvoir. Bref, ils vont juste essayer de profiter du bordel général ambiant, qui se transformera en grève générale, en recentrant la lutte sur un terrain social classique (ce que j'appelle une tentative de récupération) refourguant leurs habituelles revendications salariales et sociales, qui avaient jusqu'alors échoué lors de précédentes luttes et qui aboutiront aux accords de Grenelle, d'abord rejetés par la base, puis finalement acceptés après que le PCF, soulagé, s'empressera de jouer le jeu démocratique lorsque la dissolution de l'Assemblée nationale aura été proclamée et que la perspective de nouvelles élections aura été annoncée.

Mai 68 se joue donc ailleurs. Les acquis sociaux de mai dont tu parlais sont un résultat conjoncturel collatéral au mouvement, en aucun cas le résultat d'une lutte voulue, décidée, concertée par la gauche, les syndicats ou les ouvriers.

Les véritables acquis de Mai ne sont ni politiques, ni sociaux. Les accords de Grenelle sont une petite victoire sociale (sans commune mesure avec l'ampleur du mouvement), et, politiquement, Mai 68 est une catastrophe. Même s'ils aboutissent au départ de De Gaulle l'année suivante, les événements de Mai se soldent par un raz-de-marée de la droite aux élections, qui s'installe d'ailleurs pour une petite quinzaine d'années supplémentaires au pouvoir. En ce sens, c'est une révolution manquée.

Les véritables acquis de Mai sont culturels et sociétaux. Après Mai 68, tout va changer en profondeur sur ce plan-là. Les années 70 vont tout expérimenter, pour le meilleur et pour le pire… En ce sens, c'est une révolution "réussie".
C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule !
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lucien
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par lucien »

Entièrement d'accord, et visiblement tu sais (mieux que moi) de quoi tu parles. C'est vrai que tout va changer, au niveau culturel, et sociétal, après 68.

Cependant, on ne peut pas balayer d'un revers de main tout ce qui a été conquis par ailleurs. Bon sang, une hausse de 35% du SMIC! Et c'est bien, malgré ce que tu en dis, grâce à la violence (et à la peur qu'elle a engendrée) et à la détermination des manifestants que le patronat et l'état (c'est les mêmes...) ont cédé.
Et puis c'est un peu rapide de dire que, politiquement, on a "juste profité du bordel général (de gaulle? :) ) ambiant qui se transformera en grève générale". Ce n'est certainement pas si simple...Parvenir à une grève générale est un sacré truc, c'est bien plus qu'une simple "récupération", ça demande une organisation de folie, un terrain d'entente minimum est nécessaire, et c'est loin d'être évident. Et ça reste l'un des seuls moyens de pression qu'a le peuple pour aller chercher des droits légitimes; un blocage complet...là, ils commencent à flipper. On a souvent tenté par la suite cette "convergence des luttes" (et d'ailleurs encore en ce moment, c'est ce que cherche Ruffin, par exemple), mais chacun est trop satellisé, perdu dans ses propres revendications, pour obtenir une réelle unité. Là, elle a été possible, et ce n'est pas négligeable. Surtout, comme tu le soulignes, que les partis officiels (les socialistes et le PCF en tête), n'avaient qu'une hâte...que ça se termine! Eux sont clairement des partis bourgeois, démocrates, des espèces de chiens de garde, de gauche, mains nécessaires à l'équilibre du libéralisme (on le voit lorsqu'ils sont au pouvoir...), alors que le but des meneurs était une transformation en profondeur de la société (et pas que les dortoirs mixtes!); ils rêvaient d'un monde non salarié, ils étaient internationalistes, et espéraient bien que la lutte allait s'étendre à d'autres pays...Mais convaincre les ouvriers, le peuple, de la nécessité d'une révolution mondiale n'était pas encore à l'ordre du jour.

Tu reviens surtout sur l'origine du mouvement...mais on s'en fout un peu. Peu importe comment naissent les luttes, si elles surviennent, c'est que les conditions sociales, ou sociétales, sont présentes de manière embryonnaire pour qu'elles éclatent. Par exemple, l'affaire Wettstein a déclenché un fort mouvement contre la discrimination sexiste, et c'est ce mouvement qui compte, pas ce porc de Wettstein...mais les conditions d'un ras le bol général concernant les discriminations sexistes étaient la; à la limite, peu importe le déclencheur.
D'autre part, je ne comparais pas deux types de violences, j'essayais de déterminer l'origine de la violence des manifs...

Mais c'est vrai qu'en ce moment, on est plus dans une période bien molle...on s'habitue presque au mépris d'un macro, d'un gattaz, des députés lrem en général, qui sont même pas 10% présents à l'Assemblée, leur comportement envers les migrants; ils arrivent à détourner l'attention sur le statut des cheminots, pendant que bolloré est mis en examen pour des trucs extrêmement graves...
Et tout à fait honnêtement, pour moi ce sont des assassins; ils laissent crever les gens volontairement, remettent en cause la hauteur du smic et des aides sociales, continuent d'exploiter l'Afrique sans honte, et font péter l'exit taxe...
T'as envie de négocier avec des assassins, toi? Pas moi...

J'édite parce que, juste comme ça, trouvé par hasard sur le FB de Ruffin: "Aujourd’hui, les fraudeurs fiscaux et les exilés ne peuvent être poursuivis par la Justice sans, d’abord, l’accord du ministère de l’Économie (et du président de la République)." T'as vraiment envie de négocier avec ces pourritures, hum, franchement?
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Charlie Brown
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par Charlie Brown »

lucien a écrit : 11 mai 2018, 11:05 Cependant, on ne peut pas balayer d'un revers de main tout ce qui a été conquis par ailleurs. Bon sang, une hausse de 35% du SMIC! Et c'est bien, malgré ce que tu en dis, grâce à la violence (et à la peur qu'elle a engendrée) et à la détermination des manifestants que le patronat et l'état (c'est les mêmes...) ont cédé.

Personnellement, j'ai tendance à penser que c'est plus le blocage, la grève générale, que la violence, qui a permis les accords de Grenelle. Même si l'entrée en jeu des syndicats et des ouvriers ne se fait, lors de la manifestation du 13 mai, qu'après les violences de la nuit des barricades du 10 mai au Quartier Latin, qui ont choqué à peu près tout le monde.


Petite parenthèse pour revenir au sujet initial : il faut, quoi qu'on en pense, souligner la bonne gestion de la situation par Maurice Grimaud, le préfet de police de Paris à l'époque, ainsi que par Georges Pompidou, premier ministre, et Christian Fouchet, son ministre de l'intérieur, qui, au plus fort de la crise insurrectionnelle, ont réussi à tenir leurs "troupes" pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de mort. Si Pompidou (et Grimaud, donc) n'avait pas réussi à convaincre De Gaulle de le laisser s'occuper de cette gestion, la suite des événements aurait pu avoir une tout autre allure voire une tout autre issue, sûrement bien plus dramatique...

lucien a écrit : 11 mai 2018, 11:05 Et puis c'est un peu rapide de dire que, politiquement, on a "juste profité du bordel général (de gaulle? :) ) ambiant qui se transformera en grève générale". Ce n'est certainement pas si simple...Parvenir à une grève générale est un sacré truc, c'est bien plus qu'une simple "récupération", ça demande une organisation de folie, un terrain d'entente minimum est nécessaire, et c'est loin d'être évident. Et ça reste l'un des seuls moyens de pression qu'a le peuple pour aller chercher des droits légitimes; un blocage complet...là, ils commencent à flipper. On a souvent tenté par la suite cette "convergence des luttes" (et d'ailleurs encore en ce moment, c'est ce que cherche Ruffin, par exemple), mais chacun est trop satellisé, perdu dans ses propres revendications, pour obtenir une réelle unité. Là, elle a été possible, et ce n'est pas négligeable.
[...]
Tu reviens surtout sur l'origine du mouvement...mais on s'en fout un peu. Peu importe comment naissent les luttes, si elles surviennent, c'est que les conditions sociales, ou sociétales, sont présentes de manière embryonnaire pour qu'elles éclatent.

Je ne dis pas que c'est simple, mais je pense que si "convergence" il y a eu, elle a été (à peu près) possible sur un concours de circonstances. Elle n'a d'ailleurs plus jamais eu lieu depuis 50 ans. Tu me reproches de revenir sur l'origine du mouvement, en disant qu'on s'en fout. Mais justement, pas du tout. On s'en fout pas du tout. C'est parce que la société était sclérosée, étouffante pour une jeunesse nombreuses et éprise de liberté que ça a pu être possible. Depuis 68, la jeunesse, et la société entière, profitent de cette liberté acquise.

Mai 68 a eu lieu dans une période de plein boom économique et, quasiment, de plein emploi. La jeunesse n'avait pas vraiment peur pour son avenir économique, elle ne s'inquiétait pas vraiment de ce genre de choses. Du boulot, tu en trouvais quasiment partout. Et c'est bien contre cet avenir quasiment tout tracé mais qu'ils considéraient comme vain, creux et aliénant ("métro, boulot, dodo", "je ne veux pas perdre ma vie à la gagner", "l'imagination au pouvoir"… etc…), contre cette société de consommation et cette "société du spectacle", qu'il se révoltaient. C'est à partir de la première crise pétrolière de 1973 que tout commence à basculer irréversiblement. Depuis les années 80 et le second choc pétrolier de 1979, la jeunesse, et la société dans son ensemble, s'inquiète pour son avenir, et son but premier est devenu celui de s'intégrer, de trouver du boulot, d'assurer un minimum vital dans un système économique que, dans sa majorité, elle n'a pas vraiment la volonté de contester.

Mai 68, c'est la crise d'une société en plein "âge d'or" économique, qu'on n'est pas près de retrouver.
(C'est aussi la crise d'un monde idéologiquement bipolaire en pleine guerre froide.)

lucien a écrit : 11 mai 2018, 11:05 Surtout, comme tu le soulignes, que les partis officiels (les socialistes et le PCF en tête), n'avaient qu'une hâte...que ça se termine! Eux sont clairement des partis bourgeois, démocrates, des espèces de chiens de garde, de gauche, mains nécessaires à l'équilibre du libéralisme (on le voit lorsqu'ils sont au pouvoir...), alors que le but des meneurs était une transformation en profondeur de la société (et pas que les dortoirs mixtes!); ils rêvaient d'un monde non salarié, ils étaient internationalistes, et espéraient bien que la lutte allait s'étendre à d'autres pays...Mais convaincre les ouvriers, le peuple, de la nécessité d'une révolution mondiale n'était pas encore à l'ordre du jour.

Et ça ne l'est toujours pas.
Sinon, tu me fais rire avec ton balançage énervé de qualificatifs. :-D
Ce sont juste des partis démocratiques, nécessaires à l'équilibre de la démocratie.
Après, si, comme Cooks, tu n'aimes pas la démocratie, c'est ton problème...
(Perso, je te rappelle que je suis démocrate, et même social-démocrate :-) )

A part ça, en mai 68, le PCF ne voulait absolument pas du pouvoir, il n'était pas prêt pour ça. Ça l'aurait emmerdé plus qu'autre chose. Il se préférait, comme souvent, en parti d'opposition (première force d'opposition qui plus est, à l'époque). Et puis ses liens avec le Gaullisme sont compliqués. Ils ont combattu ensemble au sein de la Résistance et ils sont partie prenante dans les négociations qui mèneront aux acquis sociaux issus du programme du Conseil National de la Résistance après la Libération. Ça crée des liens...
La FGDS (dont la SFIO était le principal artisan) se serait bien vue en successeur du gaullisme au pied levé (François Mitterand proposait que Pierre Mendès-France s'en charge), mais sa voix était inaudible.
Quant aux leaders du mouvement, aucun ne voulait le pouvoir. Il étaient effectivement... ailleurs.

lucien a écrit : 11 mai 2018, 11:05 T'as envie de négocier avec des assassins, toi? Pas moi...

T'a raison, j'irais pas voir Bertrand Cantat en concert (Rhooo, ça va, je déconne. :-) )


Trêve de plaisanterie, je reviens sur un truc que tu as dit dans un précédent post :
lucien a écrit : 08 mai 2018, 11:13 Pour le reste, je ne nie pas qu'il y a également eu des acquis par la négociation. Je remarque tout de même que c'est arrivé à chaque fois juste après que le capitalisme ait montré son vrai visage, c'est à dire celui de la guerre, qui arrive nécessairement quand la misère ne peut plus être gérée.

Je maintiens que la grande majorité des acquis sociaux sont dûs à la négociation, au compromis, au jeu démocratique. Et pas seulement juste après une guerre.
Par ailleurs, l'avènement d'une guerre, c'est quand même bien plus complexe que le "vrai visage" du capitalisme démasqué...

(Dis, tu veux pas le lâcher deux secondes, ton Karl Marx ? :-))

dd a écrit : 08 mai 2018, 10:52 sinon je suis militant syndicale ( tout le monde le sait ici) bien que je sais que les blacks blocs nous portent pas dans leurs cœurs, j'arrive pas à leur en vouloir et les trouve même plutôt courageux parce que foutre sur la gueule aux CRS faut quand même en avoir.

C'est justement ce truc très viril, très "qui-c'est-qu'a-la-plus-grosse?", que je déteste. Je trouve pas ça courageux, je trouve ça con et vain.

lucien a écrit : 09 mai 2018, 16:27 Ah, on a clairement les fans qu'on mérite, hein! :-D

Ah non mais moi je l'aime bien Ecoman. Il m'arrive souvent d'être d'accord avec lui. :-)
C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule !
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par lucien »

Charlie Brown a écrit : 13 mai 2018, 18:12
lucien a écrit : 09 mai 2018, 16:27 Ah, on a clairement les fans qu'on mérite, hein! :-D
Ah non mais moi je l'aime bien Ecoman. Il m'arrive souvent d'être d'accord avec lui. :-)
Ah mais ça marche dans les 2 sens, hein. :-D
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par Myr »

Charlie Brown a écrit : 13 mai 2018, 18:12
dd a écrit : 08 mai 2018, 10:52 sinon je suis militant syndicale ( tout le monde le sait ici) bien que je sais que les blacks blocs nous portent pas dans leurs cœurs, j'arrive pas à leur en vouloir et les trouve même plutôt courageux parce que foutre sur la gueule aux CRS faut quand même en avoir.
C'est justement ce truc très viril, très "qui-c'est-qu'a-la-plus-grosse?", que je déteste. Je trouve pas ça courageux, je trouve ça con et vain.
Viril, c'est vite dit… c'est un genre de virilité qui plait surtout aux hommes :P12
lucien a écrit : 11 mai 2018, 11:05 T'as envie de négocier avec des assassins, toi? Pas moi...
Je ne crois pas que la question soit l'envie mais plutôt l'efficacité par rapport à un but. Et de toute façon on peut pas tous aller négocier en même temps, donc ceux qui veulent pas, il est préférable qu'ils fassent autre chose d'utile.
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par lucien »

Oui, on est d'accord, Myr. Ce que je voulais dire, et j'en profite par la pour répondre aussi à Charlie (en dehors du fait qu'on ne tombera jamais d'accord sur un paquet de points (et que franchement, ce n'est pas bien grave...), le premier étant que non, mai 68 n'était pas (que) l'expression d'une crainte d'une vie toute tracée et de l'envie de dortoirs mixtes (je caricature, hein)...il suffit d'écouter les discours de l'époque, Cohn Bendit et les autres meneurs étaient clairement révolutionnaires, anti capitalistes - ou en tous cas tenaient clairement ce discours, approuvés par la majorité des étudiants.
Pareil au niveau de la grève générale...non, ce n'est pas "un concours de circonstances"...je le répète, parce que je le crois profondément (mais je ne veux convaincre personne, hein...), lorsque des événements comme celui la surviennent, c'est que les conditions pour qu'ils surgissent sont présentes bien en amont (tiens, salut Moumou..., désolé, ça fait partie du déroulé de mon post :P ), et qu'on se fout totalement de l'élément déclencheur, car l'événement se déclarera de toute manière, d'une façon ou d'une autre. Là, pour qu'il y ait une telle augmentation du SMIC, et du salaire moyen, plus une ouverture vers une vraie diminution du temps de travail et davantage de congés payés, c'est que ça devait vraiment être chaud, pour les ouvriers...ça devait même bouillir, malgré le "plein emploi" (à quel prix, quoi?!).
De même, inutile de discuter plus longtemps sur le fait que le capitalisme porte en lui les germes de la guerre ou non... la machine est lancée, et lorsqu'elle devient vraiment incontrôlable, que les outils de production, les multinationales, les médias, 95% du pognon, tous les instruments du pouvoir et de l'oppression...sont aux mains d'une minorité de + en + réduite qui tient sous son joug le reste de la population (tu as vu les chiffres au niveau des quelques familles qui détiennent autant de richesse que la moitié la plus pauvre de la population mondiale? ou simplement regarder en France le pouvoir se concentrer toujours davantage au main d'une espèce de caste qui se coopte, cooptant d'ailleurs aussi ceux qu'ils décident de mettre au pouvoir, les marionnettes à la macro...il n'y a pas de hasard, quand on sait qu'il vient du monde de la finance...), il arrive forcément un moment où cette machine ne sait plus gérer la misère qu'elle génère et c'est précisément la que surviennent les guerres. La aussi, je caricature, et tu as raison de préciser que c'est plus complexe, mais pour moi, c'est déterminant; et je sais déjà qu'on ne tombera pas d'accord la dessus, toi qui me dis "tu veux pas lâcher Marx une seconde"?...alors que je doute franchement que tu l'aies beaucoup lu...
Et j'imagine (mais je me trompe peut être) que tu penses aussi que c'est pour payer la dette qu'on nous demande des "sacrifices", alors qu'on ne fait rien pour renforcer les contrôles concernant l'évasion et la fraude fiscale (300 milliards!!), et qu'on supprime au contraire l'exit taxe, les facilitant ainsi...Ils ont bon dos, les chocs pétroliers, face à leurs petites affaires...)))))).

Donc donc donc...oui, Myr, je ne suis pas pour la négociation avec ces gens la. Et pas spécialement démocrate non plus, en tous cas pas pour cette démocratie la, quand on voit par exemple ce qui se passe à l'assemblée (les députés lrem ont reçu l'ordre de voter systématiquement contre toutes les propositions qui ne viennent pas de leur groupe, et pour toutes celles qui en émanent... aucune discussion, aucune lecture, des ordonnances, ils sont même pas présents pour discuter, et juste le bon nombre pour voter...Putain, ce mépris! Sacrée vision de la démocratie, hein!). Puis perso, j'ai pas participé à l'écriture de la constitution, j'étais pas d'accord sur le fait que cet enculé de macro, qui est censé nous représenter mais qui nous a strictement rien demandé avant un acte aussi grave, aille lécher le cul de trump et balance des bombes sur la Syrie...Alors non, pas de négociations avec ces trous du cul qui nous balancent quelques miettes, parfois, mais affichent le plus souvent une arrogance pitoyable. Mais au contraire une réelle envie que ça dégénère vraiment, à travers une vraie convergence des luttes, et une grève générale - là, le rapport de forces s'inverse (et, pour revenir discrétos au sujet, on les verra, à ce moment, les gentils flics qui aident mamie à traverser, et qui reçoivent ta plainte parce que tu t'es fait braquer ton portable (plus difficilement si tu t'es fait violer, semble-t-il...), on verra de quel côté ils se trouvent...Ah oui, sous les ordres d'un Pompidou et de je sais plus qui, qui ont su "si bien gérer", à l'époque (lol) )).
Mouais...en fait, pour conclure, je suis pas vraiment persuadé de "l'efficacité des négociations par rapport à un but".

En revanche, je trouve qu'il est malin de se servir d'internet comme d'un contre pouvoir, rétablissant des trucs que les médias aux ordres nous font avaler comme des vérités (c'est pas de moi, le "temps de cerveau disponible"...); je crois aussi qu'il est nécessaire que des gens comme Tord, Moumou, Adieu minette, certainement (que je ne connais pas, mais qu'on peut "sentir" (bon, oui, ok... :-D ) à travers ses posts)),moi-même, quand je travaillais encore avec des ados, bref les enseignants qui partagent d'autres valeurs que celles qu'on nous impose par ailleurs, s'occupent de gamins pour leur apprendre autre chose que la compétition, et l'envie d'écraser l'autre...car, c'est une évidence de le dire, c'est en grande partie grâce à l'éducation que les choses pourront bouger. Et je ne m'étends pas sur le "militantisme quotidien", ou l'aide (financière ou bénévole) qu'on peut apporter à différentes structures...Oui, il y a des choses à faire. Et à travers l'art aussi, par exemple...
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cooks
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par cooks »

Dernier clip de de la flicaille pour recruter... Mais quelle bande de trompettes...

Devenez policiers ! :mrgreen: :happy1: :mrgreen:

Ca peut intéresser les jeunes saloperies phénixiennes.

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Jeep
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par Jeep »

Ce clip là est susceptible d'attirer un public plus large :

Myr
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par Myr »

lucien a écrit : 14 mai 2018, 19:12 Mouais...en fait, pour conclure, je suis pas vraiment persuadé de "l'efficacité des négociations par rapport à un but".
On peut parler des journées dans le vide comme ça. Je ne posais pas la question d'être pour ou contre les manifestations, mais simplement je voulais dire que selon les cas concrets et le but de l'action, on peut alors décider de faire une action non violente, par exemple, si cela s'avère réalisable par le groupe (pas toujours évident mais en tout cas je trouve ça intéressant comme démarche de groupe). J'en étais toujours à la question de l'utilité de la violence sur des lieux symboliques comme les mac do etc, et de l'efficacité de cette action sur un but que j'ignore (attirer des nouveaux sympathisants-mitants, se faire plaisir à casser du flic, se rassurer sur ses propres possbilités, faire circuler une idée, vers des déjà convaincus ? desz nouveaux ? rebforcer un mouvement social en faisant monter la colère…).

Sinon, moi je pense que la lobotomisation, c'est pas la police qui la fait, et que les médias, s'ils jouent un role, ne font pas tout non plus aujourd'hui, loin de là. Le temps de cerveau disponible, justement, c'est la préparation du cerveau à recevoir la pub !

Si plus de gens étaient libres dans leur tête, ça changerait pas mal de choses. Mais c'est un travail d'être libre dans sa tête.
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lucien
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par lucien »

Myr a écrit : 17 mai 2018, 23:01
lucien a écrit : 14 mai 2018, 19:12 Mouais...en fait, pour conclure, je suis pas vraiment persuadé de "l'efficacité des négociations par rapport à un but".
On peut parler des journées dans le vide comme ça.
Sympa. J'avais pas l'impression d'avoir dit que ça, que ça venait suite à un raisonnement, pas de nulle part.

Allez, bonne nuit, hein. Tu nous rééclaireras de ta science demain, sans doute.
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Myr
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Re: Toujours envie d'embrasser un flic ?

Message par Myr »

lucien a écrit : 17 mai 2018, 23:08
Sympa. J'avais pas l'impression d'avoir dit que ça, que ça venait suite à un raisonnement, pas de nulle part.

Allez, bonne nuit, hein. Tu nous rééclaireras de ta science demain, sans doute.
Lulucalliméro du soir :hello:

La lumière est déjà dans la phrase que tu n'as pas copiée, c'est ballot !

J'ai juste tenté d'expliquer ce que j'avais voulu dire la fois d'avant. Qui n'était pas clair et d'autant plus confus que c'était en plein milieu de ta conversation avec Charlie, alors que je ne parlais en fait pas de la même chose (mais j'ai réalisé après). Ton message lui, était plus lié à la conversation avec Charlie je crois, en tout cas moi je parle d'autre chose. Je n'ai jamais dit que j'étais persuadée de "l'efficacité des négoaciations par rapport à un but". Je dis que ça dépend du but et de la situation concrète.
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