C’était un petit endroit pépère
Tout près du métro Saint-Mandé
Qui vendait des produits cacher
Pour les habitants du quartier
Un individu cagoulé
Suintant la haine de tous les pores
Armé comme un fourgon blindé
Est venu pour semer la mort
Soudain au magasin cacher
Ce fut l’enfer
Ce fut l’enfer...
Il a tiré à tour de bras
Avec de la haine plein les yeux
Sur tout ce qui portait kippa
Sur les enfants, sur les p’tits vieux
Certains pleuraient les bras en l’air
D’autres se cachaient où ils pouvaient
Le sang glacé, c’était la guerre
Tout près du métro Saint-Mandé
Et dans le magasin cacher
C’était l’enfer
C’était l’enfer
Mais quelle est cette époque immonde
Nous avons perdu l’essentiel
Avec de la peur plein le monde
Avec de la haine plein le ciel
Qu’ils reposent à Jérusalem
Sur la terre de leurs pères
Au soleil d’Israël
Je veux leur dédier ce poème
Leur dire qu’ils nous sont chers
Qu’on n’oubliera jamais
Qu’on n’oubliera jamais
Paroles de Renaud Séchan sur une musique de Michaël Ohayon.
Chanson en lien avec la prise d'otages du 09/01/2015 au magasin de la chaîne Hyper Cacher
(situé avenue de la Porte de Vincennes, à Paris) et des quatre victimes juives.
Dans l'interview de Renaud accordé au journal Le Matin (Suisse) et publié le 3/4/2016, on peut lire :
La colère, la rage qui vous habitaient ont cédé le pas à l'impuissance ?
Oui, c'est ce que je chante dans "Hyper Cacher", qui n'est pas une chanson violente du tout, mais une chanson de compassion, d'empathie, d'amitié, de solidarité avec les victimes de cet attentat ignoble. C'est une chanson de tendresse, qui rend hommage aux victimes de ce magasin. C'est aussi une façon de me réconcilier avec la communauté juive et certains extrémistes juifs qui me qualifiaent d'antisémite pour mon soutien à la Palestine, aux enfants palestiniens surtout, pas au Hamas ni aux extrémistes.