Quand Bercy chante Hexagone, Ingrid, Manu, Elza, Léonard Peltier, Slimann, la blanche, la teigne...
Des médias crasseux le juraient : « Renaud c'est fini ! », « perdu dans l'alcool et le désespoir ». Avalez vos claviers prétentieux Messieurs Dames ! Certes il a troqué la « chetron sauvage », pour une cravate rouge, mais n'a rien perdu de sa capacité à nous - à me - faire jaillir l'émotion du fond les yeux en ce mois de mars 2007.
Alors peu importe si la voix se perd de temps en temps, peu importe si la mélodie de Manu, jouée tout seul, comme un grand, à la guitare sèche n'est pas à la note près la version studio, peu importe si le public préfère, à tord ou à raison, la période Gérard Lambert à celle des bobos...Renaud, Titi et les autres assurent et on en redemande. Le plaisir que prend la bande de jeunes sur scène est communicatif. Mistral gagnant y passe en quasi intégralité, Lolita est là elle a ... 24 ans (NDK 27 ans le 9-08). Rouge sang et ses paroles en bleu pour le petit Malone font découvrir la simplicité made in 21 ème siècle de la petite famille Séchan recomposée par l'Amour.
En ces temps électoraux que certains voudraient tricolores voir juste bleu marine, les paroles d'Hexagone raisonnent dans Bercy comme un avertissement : le meilleur de 68 fait preuve d'une belle modernité.