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Mis en ligne dans le kiosque le 11 septembre 2007.

Francofolies 2007

Le plus important festival de l'ouest vient de souffler ses vingt-trois bougies. L'édition 2007 a battu des records de fréquentation. Il faut dire que l'affiche avait de quoi faire saliver les fans : Renaud, Olivia Ruiz, Ridan, Miossec, Yannick Noah, Tryo, Katerine, Sanseverino, Jamait...

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Cette année, l'équipe du festival a mis les bouchées doubles avec une affiche relevée qui mêlait rock, rap, slam, chanson et électro. En piochant avec discernement parmi les meilleurs groupes francophones, en prenant soin de convier quelques têtes d'affiche (Yannick Noah, Renaud, Zazie) et un come-back prestigieux (Yves Simon n'était pas monté sur scène depuis 25 ans) Gérard Pont et son équipe de passionnés ont réussi un joli coup. Les Francos en chiffres, ce sont cent trente six artistes ou groupes sur six jours et six nuits dont trente-deux issus du chantier des Francos et un nombre croissant de professionnels du spectacle vivant et du disque. Sans parler du public : près de 80 000 spectateurs sur les lieux ouverts et plus de 70 000 spectateurs payants. MusiQualité était sur place, en particulier sur l'Esplanade Saint-Jean d'Acre, où les concerts se sont enchaînés.

Mercredi 11 juillet

La soirée Abd Al Malik , Miossec et Renaud fut l'une des plus chaudes émotionnellement malgré un public moins dense, avec 5 000 spectateurs, contre 10 000 les soirs suivants. Le contact entre Abd Al Malik, l'étoile montante du slam, et le public rochelais s'est établi immédiatement : ses paroles sont simples, profondes et chargées d'images. Ce soir, l'ex-NAP nous donne l'exemple d'un beau métissage où la rondeur des mots côtoie la finesse du piano.

Puis c'est au tour de Miossec de grimper sur scène. Avec l'âge et les nuits d'ivresse, il a pris de la bouteille et un peu de plomb dans la cervelle. On distingue même ses tempes grisonnantes. Le Brestois exilé à Bruxelles s'est un peu assagi mais il a toujours du mal à trouver ses mots entre les titres. Voix soufflée, son plus mûr, compositions plus abouties, l'ensemble sonne très rock. Ses nouvelles chansons sont jouées brut de décoffrage, à coup de guitares acoustiques, banjo, piano bastringue et tambourin. On le disait physiquement très « en forme » ( à jeun !) sur scène ces temps-ci. On confirme.

23h. Renaud grimpe sur le plateau et prouve une nouvelle fois qu'il est un homme de scène. Il revisite son répertoire qui va du rock à la country en passant par la chanson. Il blague longuement pour présenter ses titres préférés (Manu, Lola, M'asseoir sur un banc, Chanson pour Pierrot) mais devient plus sombre lorsqu'il évoque la captivité d'Ingrid Betancourt. Avec des sanglots dans la voix, il rendra également un hommage poignant à un copain musicien décédé l'après-midi même. Puis le poète reprend du poil de la bête en se moquant de Thatcher, du FBI ou la CIA. Show must go on. Du coup, sa version sèche et âpre (arrangements raclés à l'os !) d'Hexagone prend des allures hautement symboliques.

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Crédit photo

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